mercredi 19 février 2014

Mariam The Believer - Time is a Mountain au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 18 février 2014

Un maigre public ce mardi à la Rotonde qui accueillait deux cellules, pas vraiment deux, puisque la première complétait la seconde,  en provenance de Suède, Mariam The Believer - Time is a Mountain!


Le groupe qui assiste l'ex-moitié de Wildbirds and Peacedrums ( vus en 2008 avant Lykke Li) , Mariam Wallentin , devenue Mariam The Believer: Time is a Mountain.

Un  keyboards-bass-drums trio:  Tomas Hallonsten, Johan Berthling, Andreas Werliin ( ce dernier déjà de l'aventure  Wildbirds and Peacedrums).
Tomas semble fort demandé par les concitoyens de Carl XVI Gustaf, il a collaboré e. a. avec Ane Brun ou Lisa Ekdahl,  Camera Obscura, Eldkvarn, Siri Karlsson, Tenniscoats...et il fait partie de Tape.
Johan, le bassiste n'est pas en reste, Tape, Fire! Orchestra,  Tenniscoats, Nicolai Dunger, The Concretes etc...ont tous utilisé ses services.
Le band a sorti un vinyle en 2013, 'Time is a Mountain', ils ont choisi d'interpréter quatre plages de cet album instrumental, que Mojo a classé dans les 50 meilleures sorties de l'année écoulée.

'Magicien', du progrock/ ambient dominé par des claviers majestueux, non ne pense pas à Rick Wakeman, trop pompier, ici les ambiances sont éthérées, vaporeuses, immatérielles.
Jamais un titre n'aura été plus adéquat.
Place à un second soundscape tout aussi poétique , 'Wooden Keys', il est truffé de bruitages 'Messe pour le temps présent' de Pierre Henry, après quelques minutes, Andreas amorce un mouvement plus accidenté pour virer space rock, manquait que les psychedelic kaleidoscope visuals.
Sans pause, le drummer a amorcé le filmique ' Tunnels in time',  quelques coloris asiatiques, une basse groovy, un fond dub.. ça plane pour moi!
Déjà la dernière, 'Clear out Clouds', essaye d'imaginer 'Ascenseur pour l'échafaud' sans trompette, cool et vitaminé à la fois.
Un trip intéressant!

Mariam Wallentin verkar också sedan 2011 med det experimentella soloprojektet
 Mariam the Believer, vars första album, Blood Donation, utkom i oktober 2013.

T'as tout compris, nous aussi!
En bref, Mariam abandonne plus ou moins les aventures minimales de Wildbirds pour entamer, accompagnée par Time is a Mountain, un voyage folk/blues/pop/rock montrant à la fois des teintes post-hippie et une carnation Cat Power.
La tracklist de 'Blood Donation' compte 13 plages, nous entendrons, rappel inclus, neuf titres ce soir, soit 60' de concert.
'Blood Donation' ouvre.
Mariam hante la guitare, son chant est énervé et tremblotant, certains y entendent du Zola Jesus, d'autres ne jurent  que par Kate Bush, n'importe quoi, le fond baigne dans un climat psychédélique désuet et attrayant.
'All there is and more' débute comme une incantation Sioux, Miss Wallentin vocalise sur accompagnement discret, son phrasé, va savoir pourquoi, éveillant en toi des souvenirs de Julie Driscoll.
'The String of Everything' peut faire penser à The xx, sans le background électronique, d'autres voix avancent Bat for Lashes, l'approche de Mariam étant moins symphonique.
Elle poursuit avec 'Somewhere else’, quelques hésitations font sourire ses comparses, elle se reprend et poursuit la litanie.
Un  duo, Mariam/ Tomas, un orgue liturgique et des grésillements vieillots, un chant profond et lugubre... everything has changed, nothing remains the same...( lyrics empruntés à Van Morrison ?)  en fin de morceau, la basse et les percussions viennent décorer le sombre lament.
'Above the world' est amorcé par une séance d' halètements, un clavier Ray Manzarek souligne le propos frénétique de la chanteuse.
Un titre agité suivi parle downtempo ' Love is taking me over'.
Présentation de l'équipe et  dernier morceau du set, un rock véhément, secoué et épique, ' Invisible Giving'.

La poignée de spectateurs rappelle le groupe qui achève la soirée avec 'First Haiku', une nouvelle fois psalmodié d'un timbre chevrotant et murmuré tandis que l'orgue divague gracieusement.
Un final apaisé!