lundi 24 février 2014

UK Subs + TV Smith + Les Slugs au C C René Magritte - Lessines, le 22 février 2014

Rene and Georgette Magritte
with their dog after the war
returned to their hotel suite
and they unlocked the door...

Paul, hier soir Georgette and René  went punk, déchaînés ils étaient, comme 90% des visiteurs du
C C d'ailleurs.
Venus en masse les crêtes iroquoises, épingles de nourrice, perfectos d'époque, bracelets cloutés, jeans déchirés au niveau de cagneux genoux, piercings en tous genres et Rangers shoes,...zavaient ressorti la panoplie complète et, c'est pas à la grenadine que cette belle jeunesse de dix à soixante-dix ans carburait, de la moinette sifflée à même le goulot!
Punk not dead, se vérifie une fois de plus!

20:25': Les Slugs!
Pour nous tromper derrière le marteleur, un étendard représentant un aigle royal, sachez le, bande d'ignares, a slug c'est une limace!
Sont malicieux, ces rescapés.
Germaine dans son potager utilise un produit, vendu par Bayer, contenant du Bitrex ( pas bien, Germaine!), résultat, il ne reste que trois Slugs, les plus résistants: Binam ( alias René Binamé) à la batterie- tall  Geoff au chant et à la basse et Michel Telecaster, un cousin de Lucky Luke.
Ces mercenaires, formés à la dure école de Fleurus, affichent un palmarès éloquent tant du point de vue scénique que discographique ( plusieurs albums épuisés), leur dernière rondelle se nomme 'Banque Route'.
Tu me demandes où ils crèchent après le concert, on te répond, qu'en général, ils passent la nuit au poste pour incitation à la rébellion!

Boum, boum, boum...un instrumental mollusque sans coquille comme mise en jambes.
Deux ou trois rigolos, même pas encore bourrés, déjà, entament un pogo pas facho.
Le subversif 'Le Français', prônant une révolution dadaïste, précède 'Tout tourne rond' incitant les petits enfants à bien travailler à l'école pour obtenir un beau diplôme à exhiber au bureau de chômage.
Les Ramones: one, two, three, four - Les Slugs: un, deux, trois, quatre ...'Ça', du punk politico-scatologique énervé.
'Le Banquier', Bellens, écoute bien, pour placer ton blé!
La farandole/punk 'Canada' débute aux joyeux accents du patois de Zottegem avant de virer idiome Châlèrwè ou Sougniye, ne fais pas trop la différence!
Un peu de gastronomie, 'Patates', puis un hymne dédié à tous les mal-baisés, euh, sorry, Eric, les mal-payés, 'Gilbert'.
A  fond sur le champignon, euh, on est où, c'est malin, on est paumés, vite le 'GPS', du Petit Poucet rock folklorique.
'Derouf', puis le chef-d'oeuvre, nominé pour le Goncourt, ' Cou d'Pougne'.
Une reprise iconoclaste de 'Monsieur le professeur' de Christophe, un titre moins rose bonbon que 'Adieu Monsieur le professeur' d'Hugues Aufray.
Le punk symphonique 'Binôche' , avec  envahissement solitaire de la scène, et le punk nippon nucléaire 'Karaté camarade', featuring le champion de Belgique de Sumo, achèvent ce set surréaliste et  haut en couleurs.

TV Smith
En 2011 au Depot, avant les Undertones, Tim Smith, alias TV Smith, se produisait avec les Valentines, un grand concert.
Ce soir, l'ex-Adverts se présente seul avec sa guitare.
Le punk troubadour a, non seulement, sorti une kyrielle d'albums solo, mais a également griffonné ses mémoires, ainsi le volume 3, 'Tales of the Emergency Sandwich', se vend depuis 2013.
TV Smith a toujours été considéré comme un des meilleurs paroliers punk...  Smith’s strength as a songwriter has never been in doubt; one of the first pieces of positive press the Adverts ever received referred to him as the Poet Laureate of Punk... écrit Paul Thompson dans Goldmine.
 Le mec, cheveux blancs, plus maigre qu'un clou filiforme, il fait plus que ses 57 balais, aura convaincu Lessines avec un set tonique, un jeu de guitare énervé et son français exotique, truffé d'humour anglo-saxon.
Gling, gling, gling.. dix secondes, hello, Lessines, this was my soundcheck, on peut commencer!

Douze/treize titres brûlants, éructés d'un timbre éraillé et électrique qu'on peut rapprocher de celui de Billy Bragg.
Quelques extraits du catalogue de cet éternel angry old man, l'incendiaire 'Not in my name' - la bombe des Adverts 'No time to be 21', composé en 1977 - ' Coming in to Land' de 2011, sonnant Celtic rock -la fable 'Lion and the lamb', de l'Esope punk - les rageurs, 'Expensive being poor' et 'The Immortal Rich' - ' We Who Wait', le vécu des Adverts - l''histoire d'un bateau de pêche attrapant un sous-marin dans ses filets, ' The day we caught the big fish', version française,  du Jacques Brel/ Renaud punk , super titre, dommage qu'il n'y avait pas d'accordéon - encore une grenade signée The Adverts, 'Great British Mistake' et bien sûr, l'imparable 'Gary Gilmore's eyes' gueulé par des gamins pas nés en 1978 - 'Bored teenagers' et l'orageux ' One chord wonders' achèvent la diatribe.
C'est pas demain que Tim Smith jouera aux cartes avec Jean Gabin, Noël-Noël et Pierre Fresnay, le décharné tient une forme olympique!


22:40', tout le monde est super chaud pour les U K Subs!
Un roadie vient de déposer une petite douzaine de bouteilles ( 75 cl) de moinette sur scène, les Subs rappliquent.
Cet après- midi,  Charlie Harper - Vocals/ Harmonica, Jet - Guitar, Alvin Gibbs - Bass, Jamie Oliver - Drums se produisaient à Rotterdam, aucune trace de fatigue, ce soir ils mettront Lessines à genoux.
Fallait aimer être arrosé de houblon pour se coller frontstage.
 Le pogo, moshpit, crowdsurfing, la baston et les concours de crachats n'étant plus des plaisanteries destinées à ton âge avancé, tu t'es reculé de trois mètres et même planté là, un drôle est parvenu à écraser tes orteils.
Les gars n'avaient pas de setlist, ils ont balancé plus de 20 brûlots ardents ( bis inclus) ayant transformé le CC en ring de boxe où tous les coups étaient permis.
Du matériel récent pour ouvrir le bal, les riffs sanglants de la  cherry red Gibson de Jet Storm, le flamboyant guitariste, donnant le ton.
Alvin et Jamie cravachent méchant et le vétéran Charlie s'époumone comme un jeune coq.
Puis tu reconnais ' Rockers' - 'Limo life' , Charlie, un sourire maléfique décorant son faciès de docker retraité , s'en donne à coeur joie, une gorgée de houblon après chaque titre, toutes les 155 secondes donc, et se marre en contemplant une fausse rousse, 79 balais, aussi sexy qu'un pispot après un concert punk, se mêler aux boxeurs.
'Sartre, où es-tu?
'Hell is other people', bordel, fermez-la, vous deux or it's the end of the show.., fucking 'Monkeys'!
Parenthèse, le petit Julien, 8 ans, sur scène, Jamie lui cède sa place, boum, boum, boum.. photo tirée par Bonpapa, allez, va rejoindre la famille, ket!
On reprend le bombardement intensif,  'Emotional blackmail.
Shit, your beer is too strong for English people, il sort un harmonica de sa poche, 'Eighteen wheeler' et ses relents  British r'n'b, suivi de l'explicite 'Chaos'.
Waterloo morne plaine, deux ou trois cadavres gisent dans une mare de bière.
Concentrate on the drumming, guys, go, Jamie, go,  'Time and Matter' de 1981.
Un instant d'inattention, tu te commandes une moinette brune, zont envoyé deux torpilles, peut-être 'Bitter and twisted'.
Puis vient le reggae/punk infaillible ' Warhead', invasion du podium vite refoulée, un plongeon audacieux dans la mer humaine,  les Subs poursuivent leur trip avec le bien-nommé 'Riot' et achèvent en force avec une rafale vicieuse ( 'Disease'?).
Salut, you were a great crowd!
Exit, les Subs!

Retour pour un quadruple rappel.
'C I D' - 'I live in a car'- 'Party in Paris'....Ooh la la la Ooh la lay  There's a party in Paris Palais... et 'New-York State Police'.
Il est 23h40', l'heure de l'armistice a sonné.

Salut, Dikken, wel thuis, Erik, t'as plus trouvé Alain!