jeudi 29 août 2013

Feeërieën 2013: Julianna Barwick - Jan Swerts, Parc Royal, Bruxelles, le 28 août 2013

Dix ans de  Feeërieën, bientôt la communion solennelle!
Un  pseudo-poète écrivaille:  août voit s'épanouir, sous les feuillages du parc royal, une poignée de musiciens pointus!
Pointus, mon cul, entends-tu proférer à un mètre de toi, le mec, tendance geek carburant à la pisse de chat made by Aldi,  n'est pas le seul à avoir apprécié plus que mollement la performance de Miss Missouri , une copine de Mona Lisa.

20:45, Kurt ( AB) vient présenter Jan Swerts.
Non, Manon, pas un coureur cycliste, le lieutenant d'Eddy le cannibale c'était Roger Swerts!
Le Limbourgeois dont on parle est pianiste minimaliste, viens pas me parler de nains, il a sorti deux albums ( Weg et le pertinent Anatomie van de Melancholie), l'AB l'a pris sous son aile, il est devenu artist in residence.
Ce soir, Jan ( piano, vocals) est soutenu par un ensemble symphonique, des cordes ( deux violons, une jolie demoiselle, Jennifer De Keersmaecker + Cédric Murrath, maybe  et probablement Stijn Saveniers (cello))- une contrebasse, Stoffel De Laat et des cuivres, Glenn Magerman (bugle), Jon Birdsong (bugle) et  Michel Smullenberghs  ( euphonium).
Un petit noeud, ces formidables musiciens sont sous-employés!
Une promenade de plus d'une heure dans un monde de silence, de tristesse chère à Sagan, de sensibilité romantique, de pudeur et de retenue.
Chaque composition est illustrée par un tableau de Stijn Felix, te faisant penser soit à Hopper, soit au courant Ligne Claire.
La beauté froide, à la longue, peut créer un sentiment d'ennui, aussi tu n'as pas été étonné au bout d'une trentaine de minutes de percevoir un léger brouhaha émanant du bar où se pressait une foule terre à terre.
Deux titres de l'album 'Weg' ( des noms de rue) pour débuter le récital, le premier, 'Driekruisenstraat 107'.
 Une lente intro au piano, un bruissement vocal ( en anglais)...attention fragile!
Un petit glockenspiel, un bugle et l'euphonium viennent décorer la plage de  touches discrètes. Comme pas mal d'autres, tu es séduit par cette approche Sigur Ros/tendre nocturne de Chopin.
Des cordes romanesques entament la majestueuse pièce suivante ( Singelstraat 11) , un chant Robert Wyatt vient se greffer sur ce fond lyrique et une nouvelle fois, en fermant les paupières, tu te laisses caresser par cette berceuse indolente.
' Een Verlangen Naar Ontroostbaarheid', inspiré par la philosophe Patricia De Martelaere, décédée en 2009.
Même sophistication, mêmes impressions de chatoiement d’harmonies lumineuses ( merci à la biographie de Debussy)... c'est beau susurre Dorothée à l'oreille de son compagnon!
L'austère 'Zo bleek zal ik zijn', inspiré par le poète Jotie T'Hooft, baigne dans un climat néoromantique morbide, il sera suivi par deux titres dédiés à sa grande influence, Wim Mertens, 'Voor de deugd' et 'Na de deugd'.
Désolé pour mon manque d'inspiration, d'habitude pour compenser la  mélancolie de mes oeuvres, je raconte quelques salades humoristiques, aujourd'hui la muse Euterpe m'a fait faux bond.
Le personnage que vous voyez sur l'écran est Stef Bos, 'De doden die nog levend zijn' est pour lui.
La composition la plus allègre du set!
J'imagine que tous ces applaudissements indiquent que vous voulez un bis, le voici: un nouvel extrait de son premier album, 'Alkenstraat 9'
Slaap wel, Jan!

Julianna Barwick
'Nerpenthe', un troisième full CD vient de sortir... 7/10 pour le NME -  Pitchfork, 8,5/10 - Popmatters, 8/10 -Blurt Magazine, 4 étoiles!
Tous les pédagogues avertis encensent, les attentes étaient grandes, amère fut la désillusion!
Julianna is fake!
On te parle d'avant-garde, de trippy experience, d'ambient à rapprocher de Steve Reich et de Brian Eno.
 On nous a servi de la mouise que même Carrefour refuse d' utiliser pour te vendre du Kitekat!
La substance montrait un degré de fadeur pire que le taux de cholestérol de De Wever avant sa rencontre avec Rika Zaraï.
Tu veux des qualificatifs: creux, vain, prétentieux, distant, inconsistant, fastidieux, insipide...tu m'aides, Gontrand?
Chiant!
Merci, Gontrand!
Plage 1: des vocalises lugubres, repeated layers!
Plage 2: loop station en état de fonctionnement ( merci Fred Cerise), vocalises sinistres, repeated layers.
Plage 3: je vous présente Scott et sa guitare, loop station, repeated layers, deux accords de guitare.
Plage 4: même scénario!
Plage 5: je te paye un verre, Fred?
D'accord, t'as entendu, Julianna chante?
Magnifique...
Au bar, une file énorme.
Avant d'avoir réceptionné tes gobelets, elle a confectionné deux ou trois joyeusetés aptes à dérider l'atrabilaire le plus abattu!
Barwick, on oublie, la prochaine fois on va voir une bar witch!