dimanche 4 août 2013

M-idzomer 2013 ( day 3): Nouvelle Vague - Jacco Gardner - An Pierlé, M - Museum Leuven , le 3 août 2013

Une température idéale pour la troisième journée du M-idzomer 2013, l'événement multi-culturel toujours organisé par Het Depot, 30CC et le  M -Museum.
Un jardin intérieur engageant, un bar où tu ne poireautes pas pendant 45' pour avoir ta pintje, des échoppes vendant une nourriture sapide, des hôtesses souriantes...on attend JP et son attirail, dans 10 minutes An Pierlé qui vient de terminer l'exercice de balance, entamera son récital.

An Pierlé
Retour aux sources pour  An Miel Mia Pierlé, seule sur scène, un piano, l'éternel skippyball et un immense sourire!
Le dernier album, ' Strange Days’ , réinvente la formule  solitaire des débuts, 1999 ' Mud Stories'!
Evidemment la Gentse stadscomponiste n'est plus la farouche jeune fille de naguère, la voix et le jeu de piano sont parfaitement maîtrisés, le phrasé prend des allures jazzy, l'interprétation donne dans le théâtral sans devenir grotesque, la blonde jeune dame est au sommet de son art.
Son agenda estival est gonflé, rien que pour ce week-end elle se produit à Dranouter, Ronquières, l'Esperanzah et le M-idzomer.
'Strange days' ouvre.
Oui, il y a du Kate  Bush  dans ces intonations vaguement asiatiques qu'un  sifflement fluet historie gracieusement.
Classicisme et coquetterie, un mariage pas si inconvenant!
Des accents cabaret illuminent 'Solid Rain' qui sera suivi d'un des moments forts du set, une version aristocratique de 'Such a shame' de Talk Talk.
Fingersnaps et jeu en sourdine lors de 'This burning' te rappellant Regina Spektor.
Après un  second mouvement hystérique, le calme revient, les dernières flammèches viennent mourir sans autres brusques convulsions.
Une vieillerie, le saccadé  ' Tower'  précède la rêverie hivernale ' Winds'.
Pour rester dans l'ambiance, voici a war song, annonce l'acrobate, Dresden sous les bombardements, 'Suburban skies', un Fassbinder en noir et blanc!
A peine moins morose, 'How does it feel', comment tu te sens après une dispute amoureuse?
Lennon à Paul: 'How do you sleep'?
Texte lucide!
L'exalté ' Acting modestly' ( d'où sort ce titre?) prélude à deux ou  trois soupirs annonçant la valse amère  ' I love you'.
Tu veux te débarrasser de ton boyfriend, tu n'oses pas lui dire, pourquoi ne pas lui chanter...I love you  en ajoutant anymore!
Le dramatique, vibrant et  tourmenté 'The house of sleep' met fin à ce set olympien. 
Un bis, le toujours aussi persuasif 'Mud Stories'.

L'annonceuse: Jacco Gardner commencera son show avec un quart d'heure de retard!
Avec Flupke et Simon, richting le bar...
Jacco Gardner, la sensation 2013!
 De Nederlandse Syd Barrett  n'a pondu qu'un seul album 'Cabinet of Curiosities’, mais le Brian Jones lookalike, pour mal des gens, est considéré comme le nouveau messie, celui qui aura ressuscité le psychédélisme baroque.
Ils sont quatre sur scène,  l'imberbe Jacco Gardner - multiple instruments ( keys, mellotron, computer..), vocals et trois barbus, Jos van Tol - drums./Keez Groenteman - guitar, vocals /Jasper Verhulst - bass, vocals , et entament le gig avec l'instrumental 'Cabinet of curiosities' du psyche pop truffé de sons de clavecin auquel succède ' A house on the moon', estampillé Syd Barrett.
Les Zombies, Byrds, Beatles, Beach Boys sont souvent cités, on peut y ajouter les 13th Floor Elevators, Moody Blues , époque 'Boulevard de la Madeleine', les Electric Prunes et dans une moindre mesure les Count Five, enfin tous les chantres du sixties baroque pop.
'  The One Eyed King', même environnement,  propice aux songes.
 De superbes harmonies vocales sur fond sonore brumeux.
Le trip romantique se poursuit avec ' Help me out' et 'Summer days'...summer dreams are in the air...résume parfaitement la philosophie post-hippie du romanesque Jacco.
Certains côtés des compositions rappellent la pop de seconds couteaux injustement oubliés, tels Grapefruit ( aaah, 'Deep Water' ) ou les protégés des Beatles, Badfinger!
Toujours aussi fluide, aérien et volatile, les plages se succèdent: ' Puppets dangling' - 'The Riddle' au petit clavier carrousel obsédant - le single ' Clear the air', très 'Strawberry fields forever' ou 'Hurdy Gurdy Man ' ( Donovan).
Elle n'est pas encore visible, mais la suivante traite de la lune, ' Watching the moon'.
Le recyclage continue, 'Where will you go', pendant lequel Keez brise une corde, une improvisation en trio, pas dégueulasse, s'impose .
OK, ready!
Trois ultimes plages, allant du clavecin satiné au  bucolique ( ' The ballad of LittleJane') pour finir par un ' Chameleon' plus percutant.
Pas de bis, tout y est passé!
La tournée se poursuit, au mois d'août, Jacco visitera la Finlande, la France, l'Allemagne, l'Angleterre plus  quelques dates chez lui.
Octobre: la conquête de l'Ouest!

Nouvelle Vague
Le projet de Marc Collin ( claviers)  et d' Olivier Libaux( guitare) a sorti un quatrième album, ' Couleurs Paris'. Le titre est clair, quelques distances avec la New Wave des eighties pour remodeler des morceaux cultes aus Frankreich à la sauce bossa nova/lounge/easy listening qui fait le succès du groupe collant le mieux à l'étiquette Frenchy but chic!
Depuis toujours le combo est à géométrie variable, ce soir, quatre musiciens: claviers, guitare, basse, batterie et trois chanteuses/allumeuses affriolantes.
Ont déjà défilé au chant: Camille, Phoebe Killdeer, Nadeah, Marina Celeste, Karina Zeviani, Mareva Galanter, Mélanie Pain et  autres starlettes de renom... ce soir, on suppose avoir vu, entendu, admiré: la merveilleuse Liset Alea, déjà aperçue avec Yasmine Hamdan et on hésite pour ses copines, on avance la troublante Elodie Frégé et la sensuelle Jenia ( Genya) Lubich.
Une chose est certaine, ces jeunes personnes ont enflammé le public, pure verleiding avance un photographe/cinéaste amateur ayant bousculé tout le monde pour se coller au premier rang!
The Cure, le moody 'Lullaby' ouvre le set, si le chant est sexy, que dire de l'apparition de Genya ( sans doute) qui, lascive, vient se frotter à Liset, tandis que la troisième déesse tabasse une grosse caisse en arrière-plan.
Tu peux à la fois penser au Marquis ou à Helen Folasade Adu, Sade est partout!
Seconde perle, la version aseptisée de ' Ever fallen in love' des Buzzcocks.
Oh what a shame, what a shame...
Retour de l'aguicheuse après un crochet Lesbos,.... Lesbos, où les Phrynés l'une l'autre s'attirent... merci, Charles, on n'osait l'écrire!
'Master and servant' de Depeche Mode, puis l'irrésistible  'Don't go' de Yazoo, tout Louvain se déhanche!
Pas revenu de notre surprise, voici...we only want what's best for him... 'Making plans for Nigel', langoureux à souhait.
Glamour, séduction, extravagance, charme, fascination... ajoute ce que tu veux, le public est conquis!
The Cure, numéro 2, le mystérieux  'A Forest'.
'Blue Monday' de New Order précède a jazzy killer non reconnu, puis les French  blasés s'attaquent aux Clash, 'Guns of Brixton'.
Arno est Belge, non?
Le kitsch 'Putain, putain' sera repris par la chorale Stella Artois.
Vous n'en avez pas assez?
'Just can't get enough', Depeche Mode bis!
Une chanson en français?
Ouiii!
Noir Désir ' Où veux-tu que j'regarde'.
Quoi, Liset, t'as envie de danser, ok, let's go : 'Dance with me' des Lords of the New Church.
Une de tes préférées, les filles sont sublimes!
Les Sisters of Mercy susurrés , 'Marian', on adore, la suivante tue, 'Sur ma mob' de Lilli Drop.
Les femmes fatales enchaînent sur 'Je ne suis pas dépressive', avant de revenir au UK avec le 'Teenage Kicks' des Undertones, suivi par Heaven 17, 'Let me go'.
Même époque, même traitement chic, 'I can't escape myself', The Sounds.
 Il faudrait afficher le carré blanc, visuellement  le spectacle est plus que suggestif .
Louvain, l'heure du dodo approche, tu dis Karel?
Tu rêves, you can't expect us to take our clothes off, d'ailleurs I need a shot of wodka!
Madame est servie!
La bombe suprême, 'Too drunk to fuck' au final cinématographique!

Hurlements de bêtes et bis!
'Déréglée'  Gainsbourg touch pour ce titre de Marie France, puis la merveilleuse version de 'Love will tear us apart'.

Je m'amuse, décide Liset qui invite les copines et le guitariste, le quatuor prend place à 20cm du public et, unplugged, entreprend 'Amoureux solitaires'.
On allume un feu de camp?
Aller encore une, Tuxedo Moon, 'In a manner of speaking', entrecoupé de séances de fou-rire!
 Près de deux heures de concert..

Liset commente sur son Facebook... Beautiful night Leuven! I have never laughed so much onstage!!!
Leuven laughed too!