samedi 3 août 2013

Blues Oan Daa Stoazze 2013 (day one: Dani Wilde - Blackberry 'n Mr Boo-Hoo) - Hamme- le 2 août 2013

La dynamique équipe de Blues Oan Daa Stoazze entame sa 13è saison, ainsi l'Albertplein accueille pendant 3 jours les Belgian blues fans, gâtés pendant la période estivale, saison où foisonnent les festivals de petite ou grande envergure.
Pas besoin de te tracer un bulletin météo, Uccle a battu tous les records de chaleur, tu veux des détails, jette un coup d'oeil à la tenue vestimentaire des anchors sur Naked News pour te donner une idée de la meilleure manière de lutter contre la canicule que connaît notre pays au climat tempéré.
A ce propos, la consommation de Duvel,  Hoegaarden, Jupiler et autres liquides fermentés ne sera pas tempérée et atteindra des sommets vertigineux.
18:50' , petit laïus introductif signé Marc Bouillon, il invite Blackberry 'n Mr Boo-Hoo à prendre place sur scène.
Vive la France et ses joueurs d'accordéon..
De musette il ne sera pas question, le duo ( la casquette de marin, Franck Bailly, chanteur/harmoniste/ footstomper, alias Mr Boo- Hoo et le galurin terrien, Bastien Alzuria, chanteur/guitariste/footstomper, alias Blackberry, merci Tennessee Ernie Ford) pratique un folk blues poussiéreux, athlétique et impulsif.
Un voisin de table impérial, pouce levé, murmure niet slecht für Franzosen!
Frank: Hamme, le départ est imminent, sautez dans le wagon!
' Black train', les petits gars du Berry, du talon, tabassent furieusement des palettes, piquées dans le dépôt d'un supermarché d'Issoudun.
 Sur cette rythmique artisanale, la Lison devenue micheline folle, l'harmonica crachote et la guitare sue.
Début en fanfare!
Premier arrêt, la Louisiane et ses sonorités zydeco.
C'est pas un peu tôt pour '  J'va au bal', chers amis?
L'intense soleil a pour effet de désaccorder la guitare,  la sueur ruisselle de tous les pores.. dur, dur la vie de  musicos
'Go to Lafayette'
Keske tu vas faire dans ce trou?
Acheter un cheval!
Et?
Suis revenu avec une femme!
Quel souk!
'Baby please don't go', elle veut déjà changer d'air?
La voix rêche et ferme de Boo-Hoo et le jeu viril de son copain secouent le public sagement attablé sous un parasol, ils décident de retourner à la Nouvelle-Orléans pour  une chanson d'amour ( 'I love you baby').
 Au galop, ' Big mama', et un second titre hippique  ' I run in the prairie', couplé placé dans le prix de l'Indre!
Hamme, on saute quelques  décennies, on vient de découvrir l'électricité, voici 'Little boy', du transe rockin'blues, tout comme 'Come back to me'
Comment, le poulet?
A la slide...' Chicken'!
On passe au confessionnal, 'Oh Lord'!
Oui, mon fils?
Ma petite amie, she's drunken every night, she smokes a lot...
Tu me l'envoies!
La dernière, ' Poor Black Mattie', un hipshaker vicieux au répertoire de R L Burnside.

Quoi, vous voulez un bis?
D'accord si les organisateurs se joignent à nous!
' I' m gonna aller to la Louisiane'.
Le cirque on stage, puis séquence épicerie pour vendre leur dernière récolte: ' Xtrium'.

Dani Wilde
Un soundcheck fastidieux avant d'entendre le maître de cérémonie annoncer la petite prodige de Brighton, Dani Wilde!
Ta dernière rencontre date de 2011, la Ruf's Blues Caravan où elle partageait la scène avec Samantha Fish et Cassie Taylor, depuis un troisième album a vu le jour, toujours chez Ruf, 'Juice me up'.
Pour soutenir la guitariste, un band composé de jeunes loups aux incisives acérées: à la basse,Victoria Smith ( The Ramonas)- drums, Stuart Russell ( Driza Bone Soul Family) - le kid extraordinaire, Greg Coulson ( The Selecter) aux keys, et le non moins talentueux Stuart Dixon ( Eddie Floyd),  seconde lead guitar.
'Don't go making me cry' un savoureux funky soul blues à la sauce Motown avec des tirades de guitare sentant bon Mr Albert King.
Dédié à son frangin,  Will 'Harmonica' Wilde, le toujours aussi gluant ' Call on me'.
C'est bien parti, gorgeous voice Dani laissant beaucoup d'espace à ses éloquents musiciens.
Time for a shuffle, 'Mississippi kisses' , décoré d'un étincelant solo aux claviers et pourvu d'un entrefilet jazzy distingué.
Superbe morceau!
May I give you a piece of advice, ne commencez jamis une aventure avec votre guitar player si vous ne voulez pas pleurnicher pendant le restant de vos jours, le mélodramatique 'Fallin' aux étonnantes tonalités ' I'd rather go blind'.
Elle poursuit avec la perle de Bonnie Raitt, 'Walk Out The Front Door' suivie du soul/ blues slow à faire pleurnicher les plus endurcis 'Who's loving you' ( Smokey Robinson).
Puis la volubile enfant  évoque la genèse du vindicatif ' I don't even care' ( enregistré sur 'Shine')... personne ne me marchera plus sur les pieds!
La throaty voice dirige le méchant shuffle  ' Red blooded woman' vers des zones sensibles de ton anatomie avant de calmer le jeu et de dédier ' Crazy World' aux enfants dont Dani s'occupe au Kenya.
Une groovy protest song aux relents take it to the bridge, qui sera suivie par' I'm Going Down' de Rose Royce, une soulful lovesong enregistrée  sur le premier cd  'Heal my blues'.
Suis pas étonné qu'un admirateur de la première heure compare ses prouesses vocales à celles de Janita Haan ( Babe Ruth).
Depuis qu'un jour son paternel l'a emmenée voir quelques nanas playing the blues ( Sue Foley, Shemekia Copeland e.a.), Miss Wilde est devenue une inconditionnelle de Susan Tedeschi, elle nous envoie son brutal ' Rock me right' dans les gencives.
Pour calmer les ardeurs, le profond  'Abandoned child', dédié à Nora,  petite orpheline Kenyane.
Lyrisme,  douleur et authenticité, Stuart Dixon étincelle!
Merci, Hamme, you were a great audience, voici le titletrack du dernier né ( 15€, après le gig), ' 'Juice me up'!
Juteux, il va de soi!

Encore!
Le dernier single, enregistré unplugged et à télécharger sur I Tunes, 'Loving you', presque aussi beau que le 'Loving you' de Minnie Riperton, pour finir sur une version  uptempo de 'Don't Let Nobody Drag Your Spirit Down ' d'Eric Bibb.

 Blues Oan Daa Stoazze 2013, une première soirée réussie!