mardi 23 juillet 2013

Dorpsfeest Haasrode, Kerkplein, le 21 juillet 2013

Dimanche 21 juillet, la canicule, à Bruxelles les chars défilent, dans le Dijleland, à Haasrode, pays des pootefretters, les villageois se sont réunis sur la place de l'église, face au café Den Deugniet pour leur traditionnelle dorpsfeest, qui avait disparu faute de moyens et de volontaires, mais que les patrons du bistro sus-mentionné ont remis à l'honneur il y a quelques années, gloire à eux!
Menu: eetfestijn ( des mosselen Koning Filip), animations diverses, kids disco, un Ricard à l'oeil, de la Stella, des frites et un free festival.
16:45', calme relatif, chaleur étouffante, - 17: 10', une jeune personne saisit le micro, pensez à vous désaltérer, les locaux avaient devancé son message, le brasseur vient de larguer un cinquantième fût sur les pavés et présentation du premier groupe, My Dog is Radioactive.
Le temps d'appeler les services spécialisés, quelques Russes ayant oeuvré à  Tchernobyl et Nippons  ayant procédé au nettoyage de Fukushima, pour décontaminer le cabot et trois musiciens apparaissent sur scène.
Surprise, le plus petit mesure un mètre 02!
 Les trois frères: Jasper Mulier: bass (2001)/ Vincent Mulier : drum (1999)/ Mats Mulier : vocals, sonwriting, guitar (1997) écument les scènes louvanistes depuis 2 ans, comme Hägar the Horrible ( Hägar Dünor, si tu préfères), ils n'ont peur de rien ni de personne et t'assènent un punkrock juvénile n'ayant rien à envier à No Fun At All,  NOFX, Sick Of It All ou autres méchants ne jurant que par le hardcore.
La basse de Jasper a beau être plus grande que lui, ce moustique assure comme un chef, Vincent frappe comme un boucher des Halles et le chant rageur de l'aîné a réussi à éveiller quelques paisibles habitants du bled qui sommeillaient dans leur tombeau  au cimetière sis à 150 mètres!
Tu me dis, c'est honteux d'obliger des gosses de cet âge à gagner leur  croûte en se produisant sur scène, on te rappelle tout de même qu'il n'y a pas si longtemps, des mioches travaillaient dans la mine dès leurs sixième année d'existence.
Troisième titre, 'Break my heart' gueule Mats, une rousse avec des tresses, Annette, la fille du coiffeur lui a brisé le coeur.
Suite logique, une chanson de rupture ('Sometimes'?) - 'What's going on with me', il a vu pousser des poils sous ses aisselles - 'I'm better off dead', un moment de désespoir - ' I believe I can fly', Icare aussi, il s'est cassé la gueule - un petit Pennywise puis 'Revolution'... merci Haasrode!
Pendant que tu commandes une Stella, les gamins balancent un bis!

Changement de cap avec Waking up Dolores, du swing blues!
C'est Los Lobos qui chantait
My legs are tired
My face feels hot
Wake up Dolores
Please try to walk...
La Dolores de Louvain ne semblait pas souffrir des mêmes maux, un set jouissif expédié par des pros qui, depuis 2003, infestent les bluescafés ou  bluesfestivals du pays.
Fons Renders ( basse/ contrebasse) et 'Lucky' Luc ( harmonica) ont fait partie de Mardi Gras, groupe ayant, notamment,  joué à Peer en 1986 et 1998 -Bart De Puydt, le batteur ou cajonman, a officié chez Soul at Seven - Rudi Reyniers ( claviers) pianotait chez You Name it et s'amuse avec Close Cover - le guitariste Etienne Berghmans fait état de services chez Clouseau, Betty Goes Green et les Scabs ( excusez du peu...) - la seconde lead, celle du Pirre ( Jean-Pierre Claes), s'entendait chez les Blues Believers et enfin, the voice om u tegen te zeggen, Miss Pris, alias Priscilla Van Even complète le line up.
'You gotta move' ( Fred McDowell and Rev. Gary Davis), par ces chaleurs tropicales c'est pas évident, mais le dobro de Pirre fait merveille et le chant de la madame fringuée fleurs estivales incitent quelques audacieux à se bouger les fesses.
Joe c'est pas une reine de beauté, mais il swingue prestement ce Cyrano named 'Nosey Joe'.
'300 pounds', rien à voir avec ce que tu peux lire sur la balance si je grimpe dessus, formule Rudi.
D'ailleurs le titre complet est 'Three hundred pounds of joy', pas vrai Howlin Wolf?
...this is it, this is it, look what you get.. poisseux à souhait!
T'as un problème, Priscilla?
'I'm worried'!
C'est Elvis?
J'ai plein d'emmerdes.. joli doublé de guitares, auquel succède une envolée d'harmonica, la machine ronronne superbement, tout baigne, oublie tes ennuis Pris!
'Room with a view': l'église et le cimetière!
E M Forster avait une vue sur l'Arno...
Slow time, baby!
Bart, menneke, tu tiens absolument à lessiver?
Un washboard, ' Early in the morning', dans la moiteur de la New-Orleans..I ain't nothing but the blues.. le cafard!
'Mojo Boogie' que Rudi, le farceur, avait annoncé comme' I will survive', Priscilla n'étant pas Gloria, on reste du côté de la Louisiane et de son boogie blues remuant.
Au répertoire de Louis Jordan, ' Ain't nobody here but us Chickens' ,du rock'n roll swing irrésistible.
On dédie 'Mrs Lucky' à Mathilde, notre nouvelle reine et on termine avec le standard 'Got my mojo working'.
Madame la gitane, my mojo is working fine except on my lady...
On peut l'essayer votre truc, je vous fais un prix d'ami?
Du travail soigné!
Waking up Dolores se produira à Binkom Blues en septembre et à Blues in Schoten en novembre!

Berry Quincy
Toujours des Louvanistes dont l'origine remonte à il y a une quinzaine d'années, des copains jouant des covers.
Depuis le groupe a fait du chemin, sorti un self-titled album , et sur scène s'est créé une solide réputation de combo performant.
Instant de gloire: un morceau ( 'Denny') repris au générique de 'Ten Oorlog', une série diffusée par la VRT.
Line up: Piet Vanbeckbergen( guitar) , Tim Beernaert( piano/voice) , Dirk Leemans ( voice) , Pieter-Jan Van Stockstraeten( guitar) , Maarten Degeest ( drums) , Tom Sledsens ( bass).
Un premier gros American classic rock aux touches hard/blues/ glam à la Aerosmith, Poison,Quiet Riot et des pointes The  Doors, ' For a stranger'  .
Bon début, d'ailleurs Haasrode se presse aux pieds du podium.
'Summerfair', montez dans la Cadillac, on se tape la foire, elles vont tomber comme des mouches...I'm a motherfucker Romeo... du macho rock sentant bon les seventies!
La troisième salve sera héroïque, débutée au chant par Tim.
 Bon Jovi n'est pas loin.
'Rip it off', un downtempo bluesy avec de petites touches Blue Blot... bien!
Haasrode, we have a guest au trombone, Dree Peremans( Lady Linn, El Tattoo Del Tigre etc..), un slow, 'What doesn't kill you..' ( makes you strong), un machin aussi gluant que  Chicago Transit Authority!
Let's keep it soft, une soulful ballad, 'You give me everything', méritant some airplay sur nos ondes des deux côtés de la frontière linguistique.
Une cover d'un des groupes les plus pompiers ayant succédé à Queen, Muse et son épique 'Uprising'.
Deux acoustiques, un petit côté Vaya con Dios, 'Lonely Roller'.
Pas retrouvé sur l'album, le surf rugissant, 'The lion dance', pour finir comme ils avaient débuté, dans la veine hard ' Sweet Pistol'.
Intéressant!

La tête d'affiche: The Wolf Banes!
La bio officielle dit:  "The Wolf Banes start out in 1986 as a loud garage band, performing self-penned songs like "Tits For Breakfast" and the cult classic "(Shit I love) Barbara Carrera" ... songs featured on their first maxi single "Now Listen Honey!"....
Après cela Wimmeke Punk et ses desperados sortent encore quelques plaques connaissant des fortunes diverses, un très gros hit 'As the bottle runs dry', des succès mineurs, des tournées, booze and chicks et d'autres substances, puis, en 1992, la fin, provisoire, car cf.les Kids, les punks ne meurent jamais..
Wat zeg je Wim?
Reculer pour mieux sauter!
2010, la résurrection!
Vanavond pas de Lange Polle, aka Paul Van Bruystegem, sans doute sur la route avec Triggerfinger, mais une fameuse équipe de mercenaires: Wim Aerts/ Pieter Vreede/ Luk de Graaff et Berre Van Hoeylandt ( des gens ayant joué avec e.a. Swinnen, B J Scott, The Pop Gun, Fandango Live,Telstar ou  Red Zebra...).
'Melody in G', déjà un fameux uppercut en pleine tronche, sont hargneux ces vieux punks!
La suivante 'Rock me tonight' sera tout aussi percutante et ' Even When You're Gone' s'avère l'hymne punk par excellence.
Wimmeke montre juste assez de morgue pour que le village sache que la rock star c'est bien lui.
Courte interruption, Dorien, zes jaar, cherche papa et/ou maman.
Papa est affalé dans le caniveau, maman attaque sa 23è Stella, tout va bien!
'Why is it always so' se demande judicieusement le punk qui ramasse son acoustique décorée de la tigresse, qu'on voyait sur les paquets de Tigra ( taux de nicotine inconnu) , je te parle d'une époque où t'étais pas né, c'est parti pour le formidable 'The Clown', voor mijn vriend Fons van The Scabs!
Shit, une corde pétée, bricole quelque chose, indique-t-il au roadie, on va improviser.
'She will never die' puis 'This dime is the last one' et 'The one that counts', trois plages aux accents New York Dolls.
Petite intro jungle/Johnny Guitar, '666 Tattoo', suivi du titre écrit pour sa fille 'Winona'....she likes beer and rock'n roll.... pas l'impression qu'elle est entrée au couvent!
'I got an ocean' légèrement désespéré, précède le très méchant 'Baby, let's make luv'.
Acoustique rafistolée , la perle country, 'Miles away from here', puis un autre classique du groupe ' Fire in the woods', effets pyrotechniques en prime!
Where's the caviar?
T'as eu des moules, t'es pas content?
' Where's the party?' , tu veux des nanas en plus, on n'a pas les moyens de te payer une orgie, éventuellement on peut demander à la boulangère si elle peut faire quelque chose pour toi!
Haasrode s'est éveillé et hurle le refrain!
Les Wolf Banes finissent en force avec 'As the bottle runs dry', le theremin qui dormait près de la batterie est frôlé pour la première fois!

Ce band n'a rien perdu de sa superbe, on vous le recommande chaudement, visez le calendrier des Palm Parkies!