jeudi 11 juillet 2013

The Baboons - Crystal & Runnin'Wild- Parvis de Saint-Gilles, le 10 juillet 2013

Comme l'an dernier à la veille de la fête de la Communauté flamande, le service des affaires néerlandophones de Saint-Gilles, en collaboration avec la Pianofabriek, organise un série de concerts gratuits.
Rendez- vous sur le Parvis pour Saint Gilles/ Sint- Gillis loves Rockabilly!
Un DJ nourri aux poacées, Uncle Ben, et deux de nos meilleurs représentants du genre: l'avenir du rockabilly concocté dans le pays le plus surréaliste de la planète, Crystal & Runnin'Wild ,et les échappés  du zoo de Turnhout, les princes du genre: The Baboons!

T'arrives en plein soundcheck, tu croises les plus beaux spécimens de la famille des dinosaures pré-jurassiques, bien conservés grâce à leur ration hebdomadaire bien tassée de Westmalle: Guy et Milou, plus tard, la pauvre enfant travaille, Miss Fabienne Picturelle viendra immortaliser l'événement, on ajoutera que toute la gent rockabilly aus Brüsel affiche présent pour te signaler que les serveuses vont transpirer ce soir!

18:40', le retard académique de 10 à 15' oblige: Crystal & Runnin'Wild!
Elle cartonne la mignonne Crystal:  vainqueur de la finale belge du Hard Rock Rising, des concerts à la pelle, un EP se vendant mieux que les petits pains au chocolat de Joe Dassin, elle a pris de l'assurance et sa jolie maman nous signale, en souriant, qu'elle tient les hommes à la baguette, les Runnin' Wild ne sont plus mort-bourrés 24h sur 24, ils n'ont jamais été aussi bons!
 Johnny Trash (Drums/ vocals),  Koen Verbeek dans une autre vie - Patrick Ouchêne (Guitar/ vocals)- Lenn Dauphin (Double bass/ vocals) et le terrible ( tu entends excellent), Tom Beardslee (Pedal  Steel Guitar/ Guitar/vocals) entament les hostilités par une intro shaky qui augure de bonnes choses, l'adorable enfant rejoint les monstres et entame ' Deadly Day', sa voix nasillarde à la Wanda Jackson, sa petite jupe froufroutante, ses fines gambettes  et son sourire juvénile ont vite fait t'attirer une vingtaine de mâles lui jetant des regards concupiscents.
D'autres moins lascifs applaudissent le jeu de la pedal steel.
Patsy Cline, ' Got a lot of rhythm in my soul', superbe.
Déjà 5 ou 6 enthousiastes, imbibés au second degré, tournoient sur les pavés du Parvis, les amateurs de femmes à barbe ont repéré une créature au faciès Mbokani, aux faux seins s'échappant d'un soutien- rien pendant des exercices de danse-thérapie osés et exubérants, ambiance...
Gospel time, la belle ( Crystal) et la bête ( Johnny), 'Up Above My Head I Hear Music In the Air' ( Sister Rosetta Tharpe), petit solo racé de Daddy Ouchêne.
Le titletrack du EP, ' Free the demons', mimiques blasées de femme fatale miniature, sur la piste les démons s'en donnent à coeur joie.
A la Johnny Cash, avec la voix de June Carter, ' The good is gone', puis 'Mean mean man', rumbling guitars, rythmique infernale et une voix à damner Saint Pierre et ses copains.
Guitar surf virant sonorités gypsy, 'I'm so lonely' , Dani Klein avec 30 ans de moins!
'Rock Boppin Baby', la perle des Collins Kids, précède un morceau amorcé avec fougue par Koen/ Johnny,  'What a day to die'.
Sourire carnassier de Lenn qui vient de se voir offir une Duvel par un gominé compatissant, gros numéro d'Ouchêne déchaîné, à genoux, couché, guitare pointée vers Yvonne, une nymphette de 56 balais, la totale, il était même décoiffé, je vous jure!
Piaf, 'L'homme à moto', un dur, un vrai!
Johnny Trash a écrit 'Good taste in bad friends', bad friends c'est sûr, good taste, on hésite!
Hank Williams III ' Cecil Brown' suivi de Buddy Holly, ' It doesn't matter any more.
A train song?
Why not ... et un doo-wop, un, 'Oh Gee.Oh Gosh', The Kodaks, il n'y a pas photo, ça décoiffe.
St-Gilles euphorique!
Quoi, Fabienne?
La cour des miracles... oui, pour le moins pittoresque, la faune locale!
On termine avec Iggy, ' Search and Destroy'.
Tellement destroy que profitant des soli musclés de Lenn et Johnny, Patriiiick se tire en douce pour aller se soulager dans un troquet voisin, il revient juste à temps pour lancer sa tirade.

Ovation, séquence pub, 8€ la rondelle, et double bis:
 Composé par Tom ' Did you ever love someone', une country romance d'avant la Guerre de Sécession et un  ' Jackson' épicé... We got married in a fever, hotter than a pepper sprout...
Concert épatant!

The Baboons
Annoncés à 20:00, il sera 20:40', à la buvette du dierentuin il y avait des trappistes, avec les Pieds Nickelés on en a goûté 2 ou 3!
Deux fois, t'as croisé Arthur De Winter: vocals + rhythm guitar - Kristof Koyen: lead guitar - Bas Vanstaen: upright bass -  Gust Van Gils: drums, mais hier, ils étaient cinq et le singe tatoué qui tapotait le piano, c'était pas un manchot: Wim De Busser ( Zita Swoon) !
Après un show flamboyant de 80', tout le monde était d'accord les hepcats ( nouvelle espèce de babouins) de Turnhout n'ont rien à envier à leurs collègues de chez Tonton Sam, leur panade est ce qui se fait de mieux dans le genre en 2013.
Enthousiasme communicatif, du rockabilly ( drunkabilly, pour nommer leur firme de disques) juteux, du swampy country blues, du rock qui suinte, some jive, un peu de swing, les primates campinois maîtrisent parfaitement tous ces genres roots et auront fait danser la casbah pendant tout leur set!
Put on your dancing shoes, you cats saint-gillois... 'All set for the week end' suivi de 'Teasin Girl'.
Guy et Milou, vous êtes gentils, mais c'est l'heure de ma leçon d'aerobics, je vous laisse avec les moines, see you, crocodiles!
'Linda Lu' une de tes préférées , puis en roue libre, 'You can't judge a book by its cover'.
Suis mon conseil, petit: 'Rock your baby right', elle aimera ça.
Sont aussi doués que les Seatsniffers, ces singes, un drive diabolique, a greasy sound plus collant qu'un attrape-mouche, de solides envolées de guitare et un piano sautillant, voici ' Texas Sun'.
Slow time, ' I fly with you', un piano à la Fats et une voix de crooner, super efficace.
Accélération brutale, 'Bungalow' et ' Drinkin gazoline', vais essayer, souffle Armand, qui vient d'avaler un dixième pastis!
Le maladif 'Boogie Curse' est suivi d'une ode au naturisme ' Naked Girls', le/ la sosie de Dieudonné a commencé à se débarrasser de ses oripeaux, quand madame Josianne Pudibond lui signale, ça suffit, il y a des enfants, ici, déçue, la chose vient se frotter à un ex-Chippendale au chômage pour lui piquer sa bière.
Il est plus prudent de reculer de 150 centimètres, te propose Fabienne!
'Run baby run', ce que fait Miss Picturelle, terrorisée - 'My search'- ' Hard to cool down' et 'Sugar Babe' défilent, des fourmis dans les jambes t'amènent à gigoter comme John Travolta en pleine Saturday Night Fever, heureusement celle qui partage ton lit est absente, elle aurait fait la moue en grommelant, t'es ridicule.
Une dernière, mensen, Chuck Berry ' You can't catch me'.

Saint-Gilles ne l'entend pas de cette oreille et rappelle les mammifères.
Quatre bis dans nos gencives, à fond sur le champignon, 'No way out' puis un truc qui risque de s'appeler.. it's party town... ( c'était le cas, hier) , suivi d'un swing participatif, clap your hands like this, pas évident pour tout le monde, avec un verre en main, surtout, et enfin 'Just a little love, babe' avant que les bêtes ne regagnent leur tanière!