samedi 20 avril 2013

Surfer Rosa + Subsonic Hornet , Rock Classic, Bruxelles, le 19 avril 2013

Un vendredi soir, le Rock Classic, une Soirée Cerise.
C'est une habitude, la belle jeunesse bruxelloise débarque tardivement, ce qui a le don d'indisposer le premier groupe inscrit à l'affiche, c'est désespérant de se produire devant un public restreint!

21:25' Subsonic Hornet sur scène.
Des têtes connues dans ce groupe édifié par Ronan Collot (Guitar/Vocals), le guitariste de Perverted by Language, bonjour Jeremy...-  le solide batteur Gabriel, Gaby, Marlier, tu l'as connu Ed & June ou Mary Me, bonjour David, il tambourine également  chez Morpheus Secret - à la lead guitar, Monsieur Garner, Niko Ramb ( Nico Rambaud), le Rambo de ces dames , pour compléter le quatuor, une touche féminine apaisante, la talentueuse Elise Boennec à la basse ( Perverted by Language).
Fief?
La parole est donnée à l'instigateur:  Subsonic Hornet is a minimalist rock band exploring harmony buried within dissonance.
Mais encore?
De la New Wave/postpunk tendance noise ne reniant pas les escapades grunge.
Un EP, 5 titres ( released in 2012) et un but: jouer, encore et encore...
Une intro instrumentale particulièrement musclée, ' The Joke' , bonswar, on s'appelle Subsonic Hornet, ça commence, les enfants, attachez les ceintures..
Go: un mordant et sautillant ' Blue Cold Steel'..this is leading nowhere, it's a dead end street... noirceur Bauhaus époque 'Dark Entries', deux ou trois voisines se trémoussent.
'Arsouille', lourd et belliqueux,si tu préférais le macramé décoratif, dégage!
Gaby cogne comme un bûcheron venant d'apprendre que sa femme le trompe avec un danseur de chez Béjart, de la hargne  et du désespoir!
' A missed date', un downtempo hantant la veine dark wave, les chants désespérés sont les plus beaux, disait quelqu'un...I'm getting tired, I'm getting old... n'ose pas lui tendre mes papiers d'identité, il se jette dans le canal!
Du noise punk, ' Changed my mind', t'as raison, ces eaux sont polluées!
La reine est morte, vive la reine, 'Brand New Queen', pour Freddie la moustache!
Deux ou trois groupies ne carburant pas au Vittel/sirop de fraises gueulent comme un bataillon de supporters du Standard, outrés car l'homme en noir a refusé de siffler une penalité pour une faute de main évidente.
Grosse ambiance!
C'est là que l'ampli de Ronan se met à tousser, me semble en phase terminale, la médecine propose des soins palliatifs, la mutuelle va casquer!
' The Swell' du gros rock bien gonflé, fuzz à prix discount!
Retour au postpunk râblé, ' Corporate Smile', paf, corde pétée!
Changement de babiole, place au downtempo ' Buy a friend'.
A new romantic gothic tune?
'Then', puis a country new wave ballad.
T'es sûr que ça existe?
Oui, ' Back Pack' , suivi par l'abrasif ' Blind Night' marquant un retour dans les tranchées!
Faut qu'on arrête ici, l'ampli est naze à 100%.
Thank you for coming, see you...
Avec les Banshees?

En 2010, lors d'une Soirée Cerise à la Flûte Enchantée, les Lillois Surfer Rosa t'avaient laissé une forte impression, ce soir  Eve Ruysschaert ( vocals, keys, theremin, shakers, delay et longues jambes) et Sébastien Duhamel ( guitar, vocals, fuzz) sont accompagnés par la blonde Justine à la basse et le costaud Gwendal à la batterie!
Autant te dire que leur potion est encore plus démoniaque sous cette mouture.
En fouillant on a déniché ' Past Songs 2009/2011', '  Lost dark surf songs' , le 9-track album ' Welcome on Board', un 8-track album ' Summer 11'  et le tout récent EP 2 titres ' We are Fake'.
Ouin, ouin, ouin... un theremin geignant pour introduire le fiévreux ' She's the killer', du garage / surf sentant bon les Cramps / Raveonnettes et autres Kills.
Une déferlante noisy causant des ravages, les nymphettes de tout à l'heure bondissent comme des marsupilami femelles ayant aperçu le singe de Justin Bieber.
'Shop assistant', Dick Dale a rencontré Poison Ivy, dans une épicerie, Boulevard Montebello.
'Ego' pour le Vlaams Belang!
Pardon?
Le Vlaams Blok!
' Plastic Friend' ... watch me, watch me... hurle Eve, ça fait  20' que l'élément mâle de l'assistance , langue pendue comme en clébard qui a reniflé un nonosse , reluque ses guibolles.
' We are Fake', le dernier single à la pochette affriolante, guitare saturée, rythmique balèze et vocaux sensuels, viens pas nous dire que c'est du silicone!
Attention, chaud, très chaud: 'Fire'!
' Jesus, brush my hair', original un coiffeur du nom de Jésus, ça change de tous les  Fabio, Tino, ou Angelo.
Méchamment métallique, cette ritournelle à deux voix.
Sonic Youth ' Death Valley 69', pas besoin de dessin!
' Sleep Terror Disaster' et 'Thanks to my dream' sont de la même veine: disto, reverb, chant scandé, une petite scène lascive, un accouplement simulé, et derrière ça martèle de manière perverse.
Quel bon vent t'amène en ces lieux de perdition, Aïcha?
Je viens pour la 'Belly Dance', plus sensuel que la danse du sabre, version Dave Edmunds du temps de Love Sculpture.
Une dernière pour la route?
On n'osait vous le demander!
Table rase, amigos: ' Killin the past', bourré de raucous effects sur tempo dirty garage.
Nouvelle scène de coitus interruptus et salut la compagnie...

Julie, Mylène et Marie-Antoinette à l'unisson: encore, encore, encore...
' Sunday Morning Mass' pour le nouvel évêque de Rome, grand amateur de punk et de Lydia Lunch. Ta préférée pour finir en beauté, 'Planet Claire' des B 52's.
Nagasaki mon amour/ Hiroshima mon amour, au choix, de toute façon, ça va chier et salement!