jeudi 25 avril 2013

Tenzin's Airbow Collective - Rits Café- Bruxelles, le 24 avril 2013

Jazz in the Picture au Rits, un concert donné par des étudiants du Conservatoire et une performance filmée par des étudiants de la School of Arts, un café transformé en studio d'enregistrement pour accueillir le Tenzin's Airbow Collective!
Mise en scène Louis Jouvet pendant le soundcheck et, à 20: 25', le collectif monte sur le podium après une courte allocution.
La frontlady au chant, from Tibet,  Tenzin Ngingthatshang, après un passage par la Suisse où elle dirigeait déjà le collectif composé de musiciens indigènes, elle aboutit à Bruxelles et s'entoure d'une nouvelle équipe: il m'a suivi depuis Lausanne où il jouait dans MonKartet, on piano, my boyfriend , François Lana ( oublie Del Rey) - à la batterie, Fabio Zamagni , vu dimanche avec le Gerry Mulligan's Project, il nous signale jouer pour Noa Moon et Lucy Lucy - contrebasse, Giuseppe Millaci ( Meeting Trio, l' Ensemble du Conservatoire..) - flugelhorn et trompette, Jan Alfredo Van Moer ( Agora, The Brussels Youth Jazz Orchestra..).

Au programme, un répertoire composé par Miss Ngingthatshang (imprononçable, je sais!) et quelques covers à la sauce Tenzin's Airbow, c à d du swing aérien et frais lorgnant vers le carioca jazz, permettant à chacun d'étaler sa virtuosité sans sombrer dans le narcissisme aigu!
Première plage,  griffe Tenzin,' Irene', de délicates vocalises ornent un mainstream vocal jazz qui n'est pas sans rappeler Anita O' Day.
Après une sobre escapade du piano, c'est au tour de la trompette d'être poussée en avant-plan, quant à toi, tu fredonnes avec la petite Ngingthatshang, en te disant que tu vas passer un bon moment!
' Valsem sem nome', voit apparaître le bugle, un chant en onomatopées pour un smooth jazz digne de Michel Legrand, époque 'Les Parapluies de Cherbourg'.
Fabio introduit ' Constellation', attends-moi, j'arrive, annonce Giuseppe, direction le Brésil, laisse-toi emporter par les acrobaties vocales audacieuses qui slaloment habilement au gré des arabesques confectionnées par l'élément mâle.
Sur fond de basse sombre, en spoken word, lecture de l'intrigant  'Mysterious Star' d'Edgar Allan Poe ...Mysterious star!
Thou wert my dream
All a long summer night--
Be now my theme!
By this clear stream,
Of thee will I write;
Meantime from afar
Bathe me in light!...
qui ébauche le ténébreux ' Schneekristall'.
Un jazz moins abordable, pas moins intéressant!
Place au frétillant ' Mailbox'  aux tonalités Latin Jazz proches d'Eliane Elias, mais c'est bien le cornet qui chipe la vedette au piano.
Une adaptation étonnante et bluesy de ' Riverwide' de Sheryl Crow précède ' Five years ago', engagé par deux ou trois frappes sur un xylophone.
Une composition complexe, énigmatique chantée dans un sabir proche du kobaïen imaginé par Christian Vander.
'Path of Sam', un swing sinueux met un terme à cette prestation d'une heure, appréciée par la gent estudiantine.