vendredi 5 avril 2013

Goo Goo Gish au Rock Classic, Bruxelles, le 4 avril 2013

En ce brumal jeudi d'avril, Soirée Cerise 1488 ou 1489 au Rock Classic , à l'affiche, le tout premier concert de Goo Goo Gish, un band formé l'an dernier et préparant un premier enregistrement long playing , 10 titres sont quasi peaufinés.
Les Goo Goo Dolls, c'étaient: Robby Takac - lead vocals, bass guitar  Johnny Rzeznik - lead guitar, backing vocals  George Tutuska - drums.
Goo Goo Gish: c'est  Thierry Vassias, Guitars  Soho Grant, Vocals  Peter Clasen, Electronica; Bass.
Une petite flamme s'allume dans le tréfonds de ton crâne détérioré: Thierry Vassias qui vient de sortir un album sous son nom, aime les vaches, surtout aztèques, a été Monsieur Smits etc...?
Ja!
Re, ja, pour la mignonne  Soho Grant, Coffee or Not, et Peter Clasen est bien celui que tu soupçonnes être, Monsieur Neven, ce Belgian musical omnivore ( dixit The Belgian Pop & Rock Archives) est sur la route depuis près de 20 ans!
20:20', t'étais à l'aise, accoudé au comptoir, une pils à portée de main, Fred Cerise passait de l'indie folk apaisant, quand un nain dégageant une âcre odeur de tabac froid et coiffé d'une casquette aussi répugnante que sa fétide haleine, sans hésitation, se dirige vers ton humble personne.
Enfer et damnation, RickyBilly, qui à première vue n'a pas fait voeu de silence.
Ce soir tu rentreras chez toi, elle te dira, c'est quoi cet urticaire décorant ton beau visage d'ex-éphèbe et tu n'auras aucune réponse, car, selon elle, RickyBilly est un personnage de roman ou un mirage destiné à cacher tes beuveries.

Tu soupires et à 21h30' Goo Goo Gish s'installe!
Une mise en scène originale, Peter exhibant un carton sur lequel en rouge flamboyant apparaît le titre de la première décharge: ' Plastic Lovers'.
 Goo Goo Gish is an electro-rock/trip hop band: ainsi se définit le trio!
Ces amants plastifiés ne pratiquent pas un va-et - vient amoureux d'après la théorie trip hop,le mix sonne à la fois new wave  à la Blondie et post punk à la sauce Bowie, époque 'Low', tu y ajoutes la voix sexy et les déhanchements tout aussi sensuels de la petite Soho et tu comprendras aisément que le maigre public présent va adhérer à 100% au propos de la fine équipe.
Pour ne pas subir les monologues du gnome, tu l'as laissé au comptoir aux bons soins d'Ivan Nervous Shakes.
'My dear senses', basse ronflante, arômes trip hop/ liquid dubstep et interventions subtiles à la guitare.
Nouvelle franche réussite.
'Light years away', fond new beat pulsant et ondulant, esprit garage, difficile de ne pas esquisser quelques mouvements de danse.
En route pour une excursion ferroviaire, ' Brussels Charleroi', Ellen Allien goes Brigade Criminelle..
Papa, c'est qui le monsieur avec la pipe?
Georges Simenon, fils.
Une touche de female crooning electro sur tapis sonore lourd et guitare cinglante, ' Moving with the earth' , un hit en puissance, qui sera suivi de l'inquiétant et interrogatif ' Which tongue are you'.
L'hyper remuant 'Memories are mechanical' séduit par les tonalités surf manufacturées par Vassias sur nappé de basse en béton, tandis que le timbre suave de Miss Grant commence par s'immiscer dans tes cellules cérébrales avant de dangereusement descendre vers des parties plus sensibles de ton anatomie.
' My White Cadillac' c'est pas à Roberto and his rockers que tu penses à l'écoute de cette bombe, tu cherches des points de repère, un peu de Snowy Red, Minimal Compact, Fad Gadget... le truc est hypnotique, à la fin de la rengaine, t'as pas encore retrouvé le parallèle idéal.
' Letters in the space', toujours aussi dansant et une dernière, cartes sur table avec le juteux,  ' Queen of Spades', Soho,  la petite reine piquant à souhait.
Tout le bar est convaincu et implore un bis.

On le tire au sort?
Balancez en deux...
OK, l'impeccable '  Moving with the earth' et ' My White Cadillac'.
Tu dis Bourrel?
Bon sang, mais c'est bien sûr... 'Warm Leatherette ', Grace Jones!

Goo Goo Gish, le 14 avril au Kinky Star, Gent!