Brussel Bad-Bruxelles les Bains: an urban seaside resort.Place Sainctelette,le grand large sur le canal ,à l'horizon pas de sable fin ,ni de cocotiers (euh quelques fake ones..) ,mais des bâtiments administratifs aux charmes fédéralistes ou bancaires.Un soleil timide ,3 courageuses allongées sur la 'plage' ,un canard jaune géant batifole sur la nappe aqueuse et tu déambules avec les Bruxellois cosmopolites parmi les échoppes exotiques:sardines grillées et caipirinha....La carte postale étant expédiée ,direction le podium .
18h35 :Godv. les BIKINIANS jouent déjà.
Kèskesè ce bordel:le site et les affiches annonçaient 19h .Quelques connaissances ,membres de l'équipe à Thielemans et Fassi-Fihri ,nous éclairent :c'est tous les jours la pagaille ,du point de vue horaire.Le mec à la table est incapable de te dire à quelle heure jouera le groupe suivant.Les gars de l'atoll ont commencé à 18h10 ( soit 50' avant l'heure prévue).Certains de mes potes, s'étant déplacés pour eux, la trouvent aussi saumâtre que l'acqua du bassin.
Assez pleurniché ,c'est un free festival et, les 9/10 des badauds s'arrêtent par hasard pour écouter les groupes jouer.
Les Bikinians( déjà vus au Fespival, à Kraainem), pendant une 1/2h, ont une nouvelle fois réussi à nous convaincre, c'est le band bruxellois à suivre.Leur indie pop/rock organique fait mouche à chaque coup.L'intro de basse(Hadrien,a new bass player) de 'Come with me' est redoutable.Giac (beau T-shirt 'The Zutons') ,aux drums ,maintient un rythme infernal ,Jean-Yves te sort des riffs bien crades et la présence scénique de Vincent a une touche provocante, à la James Newell Osterberg.
Des titres rentre-dedans ,imparables.'Limousine Crash, finit le set.
Les ados exigent un encore ,les Bikinians nous en servent un double :à nouveau 'Come with me ' ,suivi de leur single 'Rollercoaster' .On aime les Montagnes Russes.
Tiens voilà Fred:t'énerve pas ,fieu,les Bikinians ont déjà remballé leur matos.
Tu rigoles? Je te paie une Kriek.
19:45 Family Jammin
Groupe originaire de Tubize. 7 sur scène,leur website annonce 9 membres.
Une casquette chantante ,un copain de Blanche Neige :Florian Doucet.Un bassiste black dreadlocké ,drums ,keyboards ,un bon guitariste (Lorenzo?) et 2 cuivres doués :trompette et sax (François et Nicolas?) .
Du reggae,ska,ragga ,hip hop ou rap français véhiculant tous les poncifs du genre.
Lyrics' engagement politique du parfait zonard', matérialiste mais n'ayant pas le pèze pour s'acheter la B M ou les pompes ad hoc.
Il manquait les nanas MTV aux seins siliconés ,dommage.
Un titre plus chaloupé in English ,pour les filles: 'Don't cry' .Du rap urbain ,contrefaçon parisienne,dénonçant Sarkozy et sa politique raciale.Très vite ce souk tourne à la soupe indigeste.
Heureusement que les musicos ne sont pas des manches ,quand le mètre 55 arrête de beugler ,on a droit à quelques intermèdes musicaux dansants de premier ordre.
'Musical Fire' du reggae/ragga passif ,après le rap poussif....
Et puis miracoli :un bon funk 'Lost in the Traffic Jam' avec une chicken guitar et des cuivres Maceo Parker.
Notre dernier morceau :indifférence générale!Une intro de sax orientale,une guitare Hava Nagila ,mais très vite le machin vire au couscous merguez, gras du bide.Un texte intello ,emprunté à Jean Paul Sartre atteint d'Alzheimer...allez midget ,arrête de débiter ces âneries et laisse jouer tes potes...
20h35' terminus :Kingston,tout le monde descend ,le busdriver se roule un joint.
The Only Room-21h30
On avait vu un showcase des Liégeois à la FNAC ,début mars.Une bonne impression.
La bande à Nathalie Heinen nous a,à nouveau, servi un chouette petit show hier soir .
Nathalie,robe rouge soyeuse, entame le set en solo à la guitare aux effets reverb 'Dirt Cheap Phoenix' .Le band se joint à elle pour 'Gucci girl' ,qui est la new Gucci ?Rihanna?Toujours cet indie rock accrocheur ,sur fond de punk/new wave dansante.Pol est toujours ce guitariste Marsupilami sautillant ,aux riffs noisy .La rythmique, assurée par Jean-François et Tony ,fournit un wall of sound impeccable.Nathalie se charge des vocaux tantôt rageurs ,tantôt émouvants.Elle échange souvent sa guitare contre un tambourin ou des shakers pour accentuer le côté percussif des mélodies.
Un bémol :un timbre vocal assez uniforme.'This Honey Fights ' au refrain catchy et puis 'Oily water: 'le canal? Du mouvement dans le public clairsemé,quelques gamins houblonnés réagissent de manière cynique, fruste et sexiste aux 'ça va toujours Bruxelles' de Miss Tchantchès.La pils gicle dangereusement.
Le band ignore les malotrus et poursuit son trip à la Throwing Muses,Magnapop ou Siouxsie.'Sisterhood' 'Death in the Queue' 'Peter Flint' Cat's tongue' pour arriver à 'Punk Star Radio' ,le hit alternatif.
Les compositions dramatiques succèdent aux titres plus légers (et plus faibles) . 'Gina May' et 'Neon Winter' clôturent de belle manière ce concert sympa.