mardi 16 août 2022

Fête des Vieux Gréements à Paimpol - Les P'Tits Yeux, Scène Hervé Guillemer (quai Loti), le 14 août 2022

Fête des Vieux Gréements à Paimpol - Les P’Tits Yeux, Scène Hervé Guillemer (quai Loti), le 14 août 2022

 

michel 


Fête des Vieux Gréements, jour 3.

Point météo: le dimanche 14 août 2022, Paimpol connaîtra des températures avoisinant 21 degrés et un ciel globalement couvert.

Pas de pluie, du monde, ambiance kermesse, prix gonflés ( une galette-saucisse vendue pour  ce que tu donnes en temps normal pour 6 huîtres), et petites mésaventures: Gaël a perdu sa tétine et Maryse a égaré son mari, sinon tout va bien! 

13:45'  ouverture de la  Scène Hervé Guillemer avec  Les P’Tits Yeux!

Ils viennent de Brest, ils se font baptiser en 2005, à l'époque, il n'y avait que 6 yeux, ils enregistrent des albums, le line-up fluctue, en 2022, ils sont six, donc douze pupilles et leur disco se chiffre à 5 albums , dont un double Live.

Signature musicale: du festif, de la chanson réaliste, de la chanson à texte,  du swing, des valses, du klezmer,  de l'humour et de l'émotion.

Line-up: Stéphanie Kermarrec (chant, basse acoustique)/ Ronan Maguet (  batterie et percussions: bodhran, triangle, tambourin  + backing vocals) / Mathieu Jouvencel ( chant, guitare acoustique)/ Guillaume Heuzé  ( vu avec Cheeky Nuts) aux saxophones et backings/ Jean-Sébastien Hellard à l'accordéon chromatique et backings / Sébastien Baron au trombone, tuba et cavaquinho + backings..

Tout ce beau monde démarre avec 'Trente ans ', porté par un trombone, pas boursouflé, et chanté d'un timbre granuleux par le jouvenceau, le sax, allègre lui aussi, caracole généreusement.

Paimpol vient  de piger qu'il n'allait pas se morfondre à l'heure de la sieste, ça remue sans répit sur le podium.

Tour à tour, sax, trombone, accordéon ou percussions prendront place sur deux caisses en bois , désormais vendues au prix fort chez Maisons du Monde.

Mathieu,  dont la chevelure compte plus qu'un cheveu, tient à présenter ses compagnons, il se débarrasse de cette tâche en multipliant les traits d'esprit et les allusions poétiques avant de proposer ' Rien ne se perd' démarrant sur des accents orientaux.

La pétillante Stéphanie se charge des lead vocals, Antoine Lavoisier, qui passait dans le coin,  tique et ajoute mais elle est  de moi cette devise....rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... 

Le droit d'auteur a été, une nouvelle fois, bafoué!

Le sax soprano  lance la suivante  en la coloriant de teintes Aranjuez, l'instrumental vire klezmer/ balkany,  pour fêter leur sortie de tôle, le truc tourbillonne lestement, tu veux le titre, tu téléphones à Mathieu, car on n'a pas pu jeter un oeil sur la setlist.

Paimpol, tu as le rythme dans la peau, ceux de droite accompagnent Stéphanie, les gauchistes suivent Ronan. En voiture, le wagon est situé ' ' 5 rue d'la gare', n'oubliez pas l'étendard rouge et noir!

Euh, Bakounine, tu me prêtes ton drapeau...

L'uptempo 'Noctambules' a été écrit en pensant au mouvement social de 2016, Nuit Debout!

François Ruffin, déjà, était dans le coup.

Marine dormait!

La suivante rend hommage à un chanteur énervant.

Soprano?

Fais pas le con, il s'agit du copain de Madame Thatcher... 'Chanson pour Renaud'  , la rengaine s'achève, quoi de plus normal à Paimpol ( C'est pas l'homme qui prend la mer C'est la mer qui prend l'homme)  par le fameux... ta-ta-tin... 

Après un joli duo acoustique/tuba, Stéphanie entame sa  confession,  ' Fugueuse'.   Aphrodite, Icare, Pierrot la Lune, la Grande Faucheuse défilent  tandis que l'accordéon mouline.

Et pendant ce temps Del Shannon chantonne...  And I wonder, I wa wa wa wa wonder
Why a why why why why why
She ran away
And I wonder where she will stay
My little runaway...

Un petit coup de romantisme ne peut faire de mal à personne,  pour les amoureux, voici la valse ' Renaître', avant de se diriger vers la 'Place Sainte-Catherine' et faire la connaissance du Monsieur ayant des trous dans son chapeau, un doux rêveur qui a chamboulé le coeur de la religieuse.

Le morceau participatif ' Banjo' rend hommage à un ami trop tôt disparu.

300 personnes gueulant ' Banjo'  , ça s'entend jusqu'à Lézardrieux ,  les pauvres automobilistes coincés face au pont traversant le Trieux  se posent des questions , puis décident de faire demi-tour pour faire la fête avec Les P'tits Yeux.

Stéphanie ne veut plus passer pour une cruche... eh, toi, le Don Juan, ne m'appelle plus ton petit ange, tu as joué,  ' Tu m'as perdue' .

Casanova de seconde zone, notre histoire est finie, game over!

On attaque la chanson féministe, celle qui enfonce Marie-Paule Belle tout en encensant Régine , ' La Parisienne' .

Et voilà, Stéphanie tout en haut de la grande échelle, après un exercice solitaire de Ronan, le baron gratifie l'audience d'un  solo de tuba qui a laissé Liouba  baba .

Ambiance sur le quai, Paimpol bat des mains!

Démarrage en duo, guitare/basse,  deux voix  s'élèvent pour entamer ' Eveilleurs', des éveilleurs qui refusent d'être les bouffons du roi. Lorsque la troupe entière rejoint le couple, le titre, plus qu'un brin rebelle,  s'enflamme. Sur scène les clowns, qui refusent de l'être, entament une chorégraphie étudiée qui a le don de galvaniser le bon peuple et c'est par une ovation immense, diantrement méritée, que les saltimbanques décident de prendre congé.

Paimpol ne doit pas insister des heures pour les retenir, deux derniers morceaux ponctuent ce set énergique, le premier en mode salsa Compay Segundo  'Ma Belle Bleue' , il  est suivi par 'Elsa' qui doit amadouer les brutes.

Après un mouvement tango perroquets et colibris , le morceau explose, façon moteur à répétition .

Miss Elsa des P'tits Yeux, c'est la Macumba  de Jean-Pierre Mader, tous les hommes en sont fous, même Jean d'Ormesson!