vendredi 3 octobre 2014

20 YEARS OF MAGASIN 4::Hammerhead + Deer + Viva Cats! - Magasin 4 - Bruxelles, le 1 octobre 2014

C'est quoi ce soir?
Du bruit et pour décorer le nougat, du larsen et du feedback!
Où?
Au Magasin 4!
Merde, tu vas encore  puer le tabac et le chanvre..
Trois noms à l'affiche: Hammerhead -  Deer - Viva Cats!

Viva Cats!
Non, Manon, c'est pas l'album live de Roxy Music , ni un groupe de rockabilly! 
Le projet est récent, il est né sur les cendres de deux précédents groupes de Frédéric Legrand, Lillian Gish et Pull my Daisy.
Le Fred chante et tripote un synthé, le line-up mixte se complète  avec Pierre Constant ( guitare) - Sonia Hoge ( basse) - L'Impératrice Déchue ( keys, voix) et Gerald Bouchat( drums).
L'Impératrice déchue, tu dis, Joséphine?
Non,  Yasmina H’mamou!
On les retrouve quasi tous dans La Tentation Nihiliste.
Les matous se sont fait les griffes lors du Bear rock et un six titres peut s'écouter sur Bandcamp.
Ce soir ils se sont fendus de neuf plages noisy et farouches, toutes griffes dehors, pour reprendre le titre de leur EP.
Une première salve brève et musclée annonce un titre récité  à l'amorce apaisée et psychédélique , style les Doors, mais ce 'September 6th' va soudain nous exploser en pleine gueule et devenir méchamment abrasif.
Azraël,  Poussy, Fritz, Belphégor et Mistigri ne se calment guère et balancent d'autres brûle-gueule corrosifs et piquants, du garage noise  vachement excité, il n'y a que Sonia à garder son calme, tous les autres sont pris de convulsions épileptiques pas belles à voir.
T'as eu droit à des relents Sonic Youth, du punk (' Panic' ), une sorte de 'Paranoïd' en mode TGV, un blues noise  destructeur  et quelques autres efforts soniques pour finir en chaos effroyable.
En, JP?
Niet slecht!

Deer

Après les félins, des cervidés, quelle ménagerie!
Un trio de jeunes gens pouvant voter depuis peu,  Arne Lannoo ( brame, guitare)  Benjamin Caes ( drums) et Mitch Van Laecke ( guitare).
Un EP 'Floods' et déjà pas mal de présence scénique dont une première partie pour 'Drums are for Parade'.
Ici aussi des morceaux concis, bruitistes, offrant un fond math rock tonitruant.
Ces gamins travaillent dans l'urgence, ils vont secouer l'entrepôt pendant 30'.
'Persian' dit la setlist, vachement surchauffé le Perse, le moteur n'est pas encore chaud que ça explose de partout, Arne déclamant une oraison sur un ton incantatoire.
Un râle angoissé introduit le tout aussi succinct '  Feed'.
La fièvre ne retombe pas avec 'Bleeperz'  et 'Wastelandz' .
Si t'es pas content des résultats de Destop pour assainir les chiottes, essaye Deer!
La chope posée sur une enceinte fait un bond pour s'étaler sur les baskets neuves de J P, les kets continuent inlassablement à matraquer, 'Rats' et 'Machines', ce dernier morceau, plus long, virant doom.
Retour dans les tranchées et un dernier obus, 'Confusion'.
Un passage au bar s'impose!

Hammerhead.

Le vétéran de la scène noise du North Dakota a repris la route en 2010 après avoir mis la clé sous le paillasson en 1996, année pendant laquelle ils sont venus visiter le vieux continent.
Dix-huit ans plus tard, Paul Erickson, Jeff Mooridian Jr. and Paul Sanders viennent nous saluer et nous agresser avec leur heavy noise metal brut et percutant.
Ce que Deer n'avait pas réussi à décoincer dans tes conduits auditifs, les Ricains s'en sont chargés, la fleur au fusil!
'Swallow', tu avales sans mâcher, 'Reservoir Dogs' de Tarantino c'est de la rigolade pour acnéiques en comparaison avec la brutalité dégagée par ce trio.
More guitar, indique Paul Sanders à la table, tu ne rêves pas..
L'autre Paul nous propose d'aller en vider une il a déjà démoli une corde, Jeff en profite pour improviser une marche guerrière sur son attirail tandis que Sanders s'amuse avec ses effect pedals.
A brand new one,'Global Depression', titletrack de leur dernier EP.
Le rouleau compresseur déboule, 'All this is yours' - 'Santa Prisca' , 1'38", court et saignant.
Sur la lancée, toujours aussi agressif et ravagé, 'Memory Hole' annonce une déclamation, 'Victoria', moins poppy que celle des Kinks.
Sur l'album 'Into the Vortex', un nouveau caillou massif projeté violemment  en direction de ta poire, ' Brest'.
C'est le bassiste qui se charge des vocaux décorant le lancinant 'The Starline Locomotive'.
Amygdales reposées, Sanders  vocifère le furieux 'Louse', le pilonnage intense se poursuivant avec l'instrumental ' Gremlin Stomp'.
Thank you, good night, lance la basse!
Coup d'oeil à ta tocante, 21h50', et alors, quoi,  la setlist mentionne encore quelques joyeusetés...

Le formidable batteur est le premier à reprendre place suivi par ses acolytes, le trio propose un encore, chanté par Mr Erickson, orné d'effets stridents.
Hammerhead, un outil  super efficace mais pas doté d'une technologie anti-vibrations!