mercredi 22 octobre 2014

The Barr Brothers au Witloof Bar du Botanique- Bruxelles, le 20 octobre 2014

Un coup de barre, un Mars et ça repart!
Les frangins Barr et leurs associés n'ont nul besoin de chocolat - nougat - caramel pour être en forme, le concert donné au Wiloof Bar restera dans les annales, de l'americana/indie folk haut de gamme.
Le point original du combo de Montréal constitue à n'en pas douter  l'usage de la harpe maniée par la séduisante Sarah Page.
Elle a rejoint les  Barr Brothers ( Brad, le frontman, lead vocals et guitares et Andrew ( drums, percussion, roue de vélo, banjo, backings) depuis qu'ils se sont établis à Montréal , un quatrième élément, absent ce soir, fait officiellement parie du line-up: Andres Vial!
Il est remplacé par deux membres du band de Patrick Watson dont ils ont assuré le support lors de leur dernier passage à Bruxelles:  Mishka Stein on bass and backings et Joe Grass  on pedal steel, guitar, shakers, backings.
Les Barr Brothers viennent de sortir un second album,  'Sleeping Operator', Bruxelles entendra plusieurs titres de cette galette appréciée par les critiques ( devilish American folk for dancing around the campfire, dixit Consequence of Sound).


Une harpe cristalline amorce l'ouaté  ' How the Heroine Dies' ( du Neil Young première époque) , émaillé d'harmonies vocales célestes.
Particularité, une guitare jouée à l'archet, et une sorte de tackle-box guitar aux sonorités orientales étonnantes, Brad tirant sur un fil qui vient caresser les cordes de l'instrument.
Remarquable entrée en matière.
'Static Orphans' est ébauché par une longue intro se terminant en handclap beats avant de virer atmospheric americana,  ' Love ain't enough'.
Sarah délaisse la harpe, Andrew agrippe un banjo, le combo vire country folk ' Even the darkness has arms'.
Brad décide de délaisser la setlist, le Witloof l'inspire, we'll try to play a tune we've never played in concert before, le subtil  'Valhallas' .
'Wolves' est dominé par la pedal steel tandis que ' Half Crazy' est plus qu'à moitié sauvage et truffé d"éléments psychédéliques délirants avec en bruit de fond la grungy bass de Mishka.
Un mix de boogie/blues à la Canned Heat et de blues rock dans la lignée des Black Keys.
Solide morceau!
Ils enchaînent sur une invitation aux odeurs Beatles/ Crazy Horse ( le groupe de Neil Young),'Come in the water'.
Une perle de délicatesse.
Sarah en évidence pour engager 'Beggar in the morning', une plage de l'album de 2011, tout comme le feutré 'Ooh Belle' précédé d'une amorce aux couleurs orientales.
Après ces instants de douceur, le chef décide de sérieusement secouer le cocotier avec le Touareg blues, l'envoûtant  ' Deacon's Son'.
Le set s'achève avec la country ballad 'Let there be horses'.

75' qu'on n'a pas vu défiler,  applaudissements nourris et un bis qui à lui seul justifiait le droit d'entrée, le Delta blues classic, 'Lord, I just can't keep from cryin' de Blind Willie Johnson, transformé en boogie vicelard et furieux.

The Barr Brothers, à ne pas manquer s' ils repassent dans nos contrées!