mercredi 15 octobre 2014

Nicole Atkins - Sonnfjord à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 14 octobre 2014

Tandis qu'à Courtrai un con(seiller) communal, tombé du nid, propose de modifier le nom de la place Nelson Mandela sous prétexte que le Prix Nobel de la Paix een terrorist was ( sic) ( faut -il en rire?) , le Botanique  accueille à La Rotonde  Nicole Atkins  et  Sonnfjord.

Sonnfjord
Des Norvégiens?
Non, un projet tout neuf, le concert à la Rotonde sera leur troisième prestation sccénique, monté par quelques têtes connues.
L'entreprise s'articule autour de Maria-Laetitia Mattern, qui fut Tizia avant de devenir, en 2012, Jimmie Joy.
Plusieurs concerts, pas mal de fans, des titres sur soundcloud, mais un beau jour  Maria-Laetitia décide de changer d'identité, Sonnfjord, un nom qui correspond mieux à l'univers du groupe, avoue-t-elle.
Maintenant nous sommes 5 sur scène!
La séduisante jeune fille et sa guitare occupe le centre de la scène, elle est flanquée de deux anciens Lucy Lucy/The Vagabonds, son frangin Aurelio ( devenu Paon) aux claviers et François De Moffarts à la basse et aux backings, de Fabio Zamagni ( Lucy Lucy, Noa Moon, mais aussi pas mal de formations jazz, le Jeremy Dumont trio e.a.) aux drums et de l'excellent guitariste Jérome Van den Bril ( Nicolas V.O).
Le feutré 'Frozen Lake' ouvre le bal, de l'indie folk vaporeux, une guitare ciselée, une rythmique subtile, des claviers lumineux et François en seconde voix en contrepoint du joli timbre de Maria-Laetitia que certains comparent à celui d'une jeune Joan Baez.
Pas question de trac, les musiciens ont des planches même si l'aventure est nouvelle.
Une valse pour suivre, 'Soldiers' boots' , toujours en mode soft.
'Seagull' sera le premier single.
Majestueux comme le vol de l'oiseau marin...
 Mouette à l'essor mélancolique,
Elle suit la vague, ma pensée,
À tous les vents du ciel balancée,
Et biaisant quand la marée oblique
Mouette à l'essor mélancolique...
Merci, Paul!
Du coup ton esprit avance d'autres artistes nationaux dont l'univers baigne dans les mêmes eaux, The Annarbor ou Noa Moon.
Seule à la guitare, le folky 'Rubbish bin' puis au complet le moelleux ' Unconscious'.
Une version correcte de 'Jolene' de Dolly Parton, décorée de lignes de guitare incisives et enfin deux compos personnelles pour terminer le gig, 'Alpinist' et la remuante farandole folk ' Joke'.
D'encourageants débuts! 

 Nicole Atkins
 Nicole Atkins, c'est une forte tête, après un premier album chez Columbia, elle claque la porte et quitte la major, depuis la nana du New Jersey, qui a débuté en chantant dans les coffee houses et bars locaux tout en picolant comme un marin polonais, a sorti deux  autres plaques, la dernière 'Slow Phaser'.
Entrée en matière originale, pas mal d'auditeurs sont encore à faire la file au bar, Miss Atkins entre par la porte destinée au public, se plante au milieu de la Rotonde pour attaquer ' Neptune City'
 unplugged.
Mamma Mia, quelle voix.... puissante, dramatique, mature, profonde.
Tu l'entends à l'autre bout du fil sur une sexline et tu éjacules sans te masturber!
Elle escalade le podium, abandonne son instrument et est rejointe par un guitariste ( Davey Horne)   et un batteur (Mike Geist).
Ils envoient 'Maybe tonight' , un petit côté Phil Spector (les Ronettes), mais aussi les Cardigans et en prime du Dusty Springfield.
De la pop noire irrésistible.
Eh, les petits gars, this is a rock'n roll show, not a lecture, levez-vous et rapprochez-vous.
Bruxelles obéit au doigt et à l'oeil. 
'Vultures' démarre en gospel pour virer vaudou rock, l'esprit de Janis Joplin plane.
La salle est plongée dans l'obscurité, I can't see anything, it seems like it is Halloween, constate l'imprévisible nana avant d'attaquer la torch song 'War torn'.
Elle vide un ballon de rouge avant de proposer 'The worst hangover' qu'elle termine couchée sur le plancher en pleurnichant ..I'm dying, I'm dying  ...avant de se lever elle constate, I'm dead!
On s'emmerde pas avec Miss Atkins!
Next one is a country singalong, I need your help, Brussels, if they could do it in Sweden, you can do it too, ' As country was' .
You know I turned 36 last week, this is a Lee Hazlewood song about aging, le superbe  'My Autumn's Done' Come'.
Davey et Mike abattent un boulot remarquable.
'Gasoline bride' un petit tour dans le désert  murdering people, un titre super excité aux délicieux accents psychédéliques.
'Who killed the moonlight' is our new single.  
Une ambiance sombre, vicieuse, hantée, pareille à un soundtrack d'Ennio Morricone.
Elle embraye sur le downtempo aux sonorités surf ' The way it is'. 
Une nouvelle ballade flamboyante éveillant en toi des images de David Lynch.
La suivante sera noire et sensuelle, alors que le titre sonne 'Red Ropes'.
La dame nous signale que plusieurs titres de 'Slow Phaser' sont cosignés  Jim Sclavunos, le batteur des Bad Seeds.
Davey, refile moi un pick, elle ramasse la guitare sèche et promet un tout nouveau titre, une ballade 'Cold as my baby' également coécrite avec Jim.
Listen, pas de cinéma, on ne quitte pas la scène pour revenir balancer des rappels, on  vous envoie tout d'un coup, j'avais le coeur brisé lorsque j'ai pondu 'It's only chemistry' au ton cabaret.
Voilà, considérez que 'The Tower' est le bis.
Terrible morceau attaquant tes entrailles. 
Exit les garçons, tandis que la crooneuse descend dans la fosse pour interpréter le poignant  'Crying' de Roy Orbison.
Un concert cinq étoiles!