Gilli Smyth, décédée la semaine dernière à l'âge de 83 ans, avait formé Gong avec Daevid Allen, lui aussi décédé, en 1967.
La poétesse, allumée, était la voix du psychedelic/avant-garde band grand amateur de camembert.
Le groupe a connu plusieurs moutures, des arrêts fréquents, ou des reformations rebaptisées, ainsi la reine du spoken-word s'est retrouvée dans Mother Gong et Planet Gong.
Gilli avait également sorti un album solo et prêté sa voix pour des livres d'enfants enregistrés ou pour des spots publicitaires.
Ab Tamboer portait bien son nom puisqu'il a été le batteur de Earth and Fire, Het Goede Doel, Kayak, Sandy Coast et Tee-Set, des groupes majeurs de la scène rock néerlandaise.
Le gars de Den Haag est décédé il y aquelques jours à l'âge de 65 ans.
Rappelons que le single 'Weekend' de Earth and Fire s'est vendu à plus de 200000 exemplaires
mercredi 31 août 2016
vendredi 26 août 2016
Thomas Howard Memorial et Dominic Sonic, Les Nocturnes - Saint- Brieuc, Halles Georges Brassens, le 26 août 2016
Thomas Howard Memorial et Dominic Sonic, Les Nocturnes - Saint- Brieuc, Halles Georges Brassens, le 26 août 2016
Soirée de clôture de la quinzième édition des Nocturnes - Saint- Brieuc, le festival des arts de la rue et de toutes les musiques, proposé chaque été par la Ville de Saint-Brieuc et Saint-Brieuc Animations.
En ce vendredi ensoleillé, la soirée débute par la prestation de la rose Fanfare Électrique qui déambule en musique, tantôt surf, tantôt rock, de la place du Martray vers les halles Georges Brassens.
On a vu des Apaches, des ghostbusters, des skateurs, les cloches de l'enfer et autres bêtes au cerveau fêlé.
Grosse ambiance.
A 21:40' ,Thomas Howard Memorial
Un quartet originaire de Guingamp ayant fait la une dans la presse locale pour avoir enregistré l'album live ( à huis clos) ' In Lake' au fond du lac de Guerlédan ( asséché).
Elouan Jégat ( guitare, claviers) actif au sein de son projet Skøpitone Siskø et de Fingers and Cream, Yann Olivier ( chant, guitare), batteur chez The Craftmen Club, Vincent Roudaut ( basse, claviers) et Camille Courtes ( drums) avaient sorti deux EP's avant l'aventure du lac, une petite musique introductive Il était une fois dans l'Ouest précède leur arrivée ainsi qu'un énoncé illustrant la vie de Thomas Howard, alias Jesse James!
Le chef barbu arbore un T-shirt pas neuf des Violent Femmes, tu te dis que c'est un bon signe!
Ils décident d'entamer le concert par le morceau initial de ' In Lake', 'Murder for fun', une plage atmosphérique, chantée d'un timbre crépusculaire, mixant post rock et psychédélisme, tout est dans les ambiances, feutrées , réservées, il n'y a que la basse à vouloir partir en groove.
Déjà plus de six minutes de bonheur!
Démarrage postpunk pour 'Round and round', après quelques effets ebow produits par Elouan vient le chant lancinant et sombre du barbu. Archive et le Floyd rôdent dans le coin, Saint-Brieuc plane.
Vincent et Elouan prennent place derrière leurs claviers respectifs, le brumeux 'Rupture' est lancé.
Un héron s'envolant avec fracas vient troubler les eaux calmes de l'étendue aquatique, une guitare cinglante lui répond, Jean et Louis, que tu n'avais pas aperçus, la brume, pestent dans leur barque, pas moyen de pêcher à l'aise, bordel!
Place au plaintif 'Alive', lacéré, lors d'un second mouvement, par des guitares nerveuses aux sonorités shoegaze.
Le périple se prolonge avec le fulgurant ' Bad things' et le plus ancien 'Nobody knows'.
Une intro surf, un chant frelaté, ' Cruel' est lâché, t'as pas le temps de battre des mains car le sieur C C, d'une frappe agitée, entame ' How to kill kids' , un titre furieux montant ostensiblement en puissance et qui te laisse assommé pour le compte...arbitre, merde, quoi, il a frappé sous la ceinture!
Sur fond de brise marine tiède, un piano amorce ' Ground attack', malgré le titre guerrier tes pavillons réceptionnent une ballade progrock floydienne, c'est à nouveau le bassiste chauve qui donne le signal tandis que son copain répète it's a ground attack, les poilus sortent des tranchées pour en découdre avec un adversaire sournois.
Pas de quartier, Jacques, ça va saigner!
Si ce n'est quelques mercis proférés après 2 ou 3 morceaux,Yann, le réservé, ne nous a pas adressé la parole, du coup il devient disert: c'est la dernière, voici Six pieds sous terre, 'Six feet under' sur l'album,
Tu veux du dramatique, des changements de rythme, de l'abyssal puis une ascension vers des sommets vertigineux, écoute ' Six feet under'.
Comme il le chantait, it's time to go, ils se tirent, pas de bis au programme!
Thomas Howard Memorial, hautement recommandable!
23:10, Dominic Sonic, l'enfant ( terrible) du pays, la légende ayant débuté, à l'aube des années 80, au sein du groupe punk Kalashnikov, le rockeur Frenchie but Chic qui a accompagné les Stooges et dont le premier disque ( Cold Tears de 1989) a fait un tabac, est revenu sur le devant de la scène: un nouvel album, 'Vanités #6', le mec a pondu six plaques en trente ans de carrière solo, on ne peut le qualifier de prolifique, et des festivals ( Francofolies, Vieilles Charrues..), aussi quand il revient dans son département et que le concert est gratuit, tu peux t'attendre à du monde.
Du monde il y eut ( pas mal d'imbibés dans la masse), de l'ambiance aussi!
Pour l'accompagner, rien que du solide, Franck Hamel ( Bikini Machine), Patrick Sourimant ( Bikini Machine) et Romain Baousson aux drums.
Les deux derniers nommés sont les premiers à se présenter sur scène, Frank les suit de près, le chef se pointe 26 secondes plus tard, bien conservé pour un mec de 52 balais, ' All you men' de 1991 est sur les rails, du rock sans fioritures, du vrai, musclé et sexy, c'est ce que les Briochins voulaient, ils sont ravis!
Il ramasse une acoustique pour ' What I'm waitig for', si ta tasse de thé c'est les New York Dolls, Television, le Velvet, tu vas adorer ce titre datant du premier album.
Il enchaîne sur la ballade léchée 'Never learned' , tu te surprends au bout de 2' à fredonner le refrain , ...you never taught me how to love you, you never taught me how to fly..; alors que tu n'avais jamais entendu le morceau auparavant.
' Scared' secoue, les trois pieds nickelés à tes côtés, sifflant un blanc infâme, secouent également, Adèle, la bousculée, n'apprécie pas des masses et quand en trébuchant un des drôles brûle son compagnon avec sa cibiche on risque la castagne généralisée.
Dominic s'en fout et attaque une première rengaine en français, la valse/rock nonchalant 'La loi des pauvres gens' suivie par un rock vitaminé, une belle tranche d'amour filial ' Dad'...daddy, daddy why did you treat me so bad...
Seconde plage en roman, ' J'en fais des longueurs' .
Quoi, Benoît, ça sonne Plastic Bertrand... ben, oui, un mélange de punk, de garage, de glam et de na na na na's bien putes, ça décoiffe sévère et énerve passablement les éponges dont les orteils trempent dans un liquide jaune pisse.
Après 'Replace the sun', un titre toujours aussi flamboyant, le gars de Dinan propose un cadeau aux plus âgés de l'assistance en reprenant T Rex, '20th Century Boy'.
Après avoir versé une larme pour Marc Bolan, les bougres, qui se marrent comme une colonie de Moby Dick se fichant du harponneur minable, balancent ' Miracles' suivi par le kilométrique ' Fuel' qui achève un set athlétique.
Faudra pas patienter des heures pour la séance de rappels.
Dominic solo, je vous en joue une bien chiante, vous pouvez hurler, ' A s'y méprendre' .
On dirait Capdevielle murmure Gisèle, 38 balais depuis 20 ans, à sa copine.
Les durs reprennent du service, le chef ramasse une resonator, ils se tapent "Gun Called Justice" des Lords of the New Church et ça fait mal.
' When my tears run cold' ne va pas calmer les ardeurs du bon peuple et enfin le sulfureux et noisy ' Acid Sonic' achève la soirée.
Il est minuit trente-cinq, tu évites d'écraser trois ou quatre ivrognes étendus sur le pavé pour tenter de retrouver ton véhicule garé à l'autre bout de la cité .
Soirée de clôture de la quinzième édition des Nocturnes - Saint- Brieuc, le festival des arts de la rue et de toutes les musiques, proposé chaque été par la Ville de Saint-Brieuc et Saint-Brieuc Animations.
En ce vendredi ensoleillé, la soirée débute par la prestation de la rose Fanfare Électrique qui déambule en musique, tantôt surf, tantôt rock, de la place du Martray vers les halles Georges Brassens.
On a vu des Apaches, des ghostbusters, des skateurs, les cloches de l'enfer et autres bêtes au cerveau fêlé.
Grosse ambiance.
A 21:40' ,Thomas Howard Memorial
Un quartet originaire de Guingamp ayant fait la une dans la presse locale pour avoir enregistré l'album live ( à huis clos) ' In Lake' au fond du lac de Guerlédan ( asséché).
Elouan Jégat ( guitare, claviers) actif au sein de son projet Skøpitone Siskø et de Fingers and Cream, Yann Olivier ( chant, guitare), batteur chez The Craftmen Club, Vincent Roudaut ( basse, claviers) et Camille Courtes ( drums) avaient sorti deux EP's avant l'aventure du lac, une petite musique introductive Il était une fois dans l'Ouest précède leur arrivée ainsi qu'un énoncé illustrant la vie de Thomas Howard, alias Jesse James!
Le chef barbu arbore un T-shirt pas neuf des Violent Femmes, tu te dis que c'est un bon signe!
Ils décident d'entamer le concert par le morceau initial de ' In Lake', 'Murder for fun', une plage atmosphérique, chantée d'un timbre crépusculaire, mixant post rock et psychédélisme, tout est dans les ambiances, feutrées , réservées, il n'y a que la basse à vouloir partir en groove.
Déjà plus de six minutes de bonheur!
Démarrage postpunk pour 'Round and round', après quelques effets ebow produits par Elouan vient le chant lancinant et sombre du barbu. Archive et le Floyd rôdent dans le coin, Saint-Brieuc plane.
Vincent et Elouan prennent place derrière leurs claviers respectifs, le brumeux 'Rupture' est lancé.
Un héron s'envolant avec fracas vient troubler les eaux calmes de l'étendue aquatique, une guitare cinglante lui répond, Jean et Louis, que tu n'avais pas aperçus, la brume, pestent dans leur barque, pas moyen de pêcher à l'aise, bordel!
Place au plaintif 'Alive', lacéré, lors d'un second mouvement, par des guitares nerveuses aux sonorités shoegaze.
Le périple se prolonge avec le fulgurant ' Bad things' et le plus ancien 'Nobody knows'.
Une intro surf, un chant frelaté, ' Cruel' est lâché, t'as pas le temps de battre des mains car le sieur C C, d'une frappe agitée, entame ' How to kill kids' , un titre furieux montant ostensiblement en puissance et qui te laisse assommé pour le compte...arbitre, merde, quoi, il a frappé sous la ceinture!
Sur fond de brise marine tiède, un piano amorce ' Ground attack', malgré le titre guerrier tes pavillons réceptionnent une ballade progrock floydienne, c'est à nouveau le bassiste chauve qui donne le signal tandis que son copain répète it's a ground attack, les poilus sortent des tranchées pour en découdre avec un adversaire sournois.
Pas de quartier, Jacques, ça va saigner!
Si ce n'est quelques mercis proférés après 2 ou 3 morceaux,Yann, le réservé, ne nous a pas adressé la parole, du coup il devient disert: c'est la dernière, voici Six pieds sous terre, 'Six feet under' sur l'album,
Tu veux du dramatique, des changements de rythme, de l'abyssal puis une ascension vers des sommets vertigineux, écoute ' Six feet under'.
Comme il le chantait, it's time to go, ils se tirent, pas de bis au programme!
Thomas Howard Memorial, hautement recommandable!
23:10, Dominic Sonic, l'enfant ( terrible) du pays, la légende ayant débuté, à l'aube des années 80, au sein du groupe punk Kalashnikov, le rockeur Frenchie but Chic qui a accompagné les Stooges et dont le premier disque ( Cold Tears de 1989) a fait un tabac, est revenu sur le devant de la scène: un nouvel album, 'Vanités #6', le mec a pondu six plaques en trente ans de carrière solo, on ne peut le qualifier de prolifique, et des festivals ( Francofolies, Vieilles Charrues..), aussi quand il revient dans son département et que le concert est gratuit, tu peux t'attendre à du monde.
Du monde il y eut ( pas mal d'imbibés dans la masse), de l'ambiance aussi!
Pour l'accompagner, rien que du solide, Franck Hamel ( Bikini Machine), Patrick Sourimant ( Bikini Machine) et Romain Baousson aux drums.
Les deux derniers nommés sont les premiers à se présenter sur scène, Frank les suit de près, le chef se pointe 26 secondes plus tard, bien conservé pour un mec de 52 balais, ' All you men' de 1991 est sur les rails, du rock sans fioritures, du vrai, musclé et sexy, c'est ce que les Briochins voulaient, ils sont ravis!
Il ramasse une acoustique pour ' What I'm waitig for', si ta tasse de thé c'est les New York Dolls, Television, le Velvet, tu vas adorer ce titre datant du premier album.
Il enchaîne sur la ballade léchée 'Never learned' , tu te surprends au bout de 2' à fredonner le refrain , ...you never taught me how to love you, you never taught me how to fly..; alors que tu n'avais jamais entendu le morceau auparavant.
' Scared' secoue, les trois pieds nickelés à tes côtés, sifflant un blanc infâme, secouent également, Adèle, la bousculée, n'apprécie pas des masses et quand en trébuchant un des drôles brûle son compagnon avec sa cibiche on risque la castagne généralisée.
Dominic s'en fout et attaque une première rengaine en français, la valse/rock nonchalant 'La loi des pauvres gens' suivie par un rock vitaminé, une belle tranche d'amour filial ' Dad'...daddy, daddy why did you treat me so bad...
Seconde plage en roman, ' J'en fais des longueurs' .
Quoi, Benoît, ça sonne Plastic Bertrand... ben, oui, un mélange de punk, de garage, de glam et de na na na na's bien putes, ça décoiffe sévère et énerve passablement les éponges dont les orteils trempent dans un liquide jaune pisse.
Après 'Replace the sun', un titre toujours aussi flamboyant, le gars de Dinan propose un cadeau aux plus âgés de l'assistance en reprenant T Rex, '20th Century Boy'.
Après avoir versé une larme pour Marc Bolan, les bougres, qui se marrent comme une colonie de Moby Dick se fichant du harponneur minable, balancent ' Miracles' suivi par le kilométrique ' Fuel' qui achève un set athlétique.
Faudra pas patienter des heures pour la séance de rappels.
Dominic solo, je vous en joue une bien chiante, vous pouvez hurler, ' A s'y méprendre' .
On dirait Capdevielle murmure Gisèle, 38 balais depuis 20 ans, à sa copine.
Les durs reprennent du service, le chef ramasse une resonator, ils se tapent "Gun Called Justice" des Lords of the New Church et ça fait mal.
' When my tears run cold' ne va pas calmer les ardeurs du bon peuple et enfin le sulfureux et noisy ' Acid Sonic' achève la soirée.
Il est minuit trente-cinq, tu évites d'écraser trois ou quatre ivrognes étendus sur le pavé pour tenter de retrouver ton véhicule garé à l'autre bout de la cité .
Hawaiian Pistoleros au Jeudi en fête, Plouha ( FR 22), le 25 août 2016
Hawaiian Pistoleros au Jeudi en fête, Plouha ( FR 22), le 25 août 2016
20e édition des Jeudis en fête de Plouha, organisés par le Comité des Fêtes de la commune qui s'enorgueillit de posséder les plus hautes falaises de Bretagne.
Du 21 juillet au 25 août, chaque jeudi soir, le centre du bourg fait la fête en musique, les rues sont occupées par un marché nocturne, une dizaine de commerçants ambulants ou locaux proposent à boire et à manger, on n'oublie pas les gosses: un petit tour à dos de poney, une grimpette sur le mur d'escalade et des stands de maquillage leur sont proposés, bref si la météo est clémente, on se presse au balcon.
Menu ( copieux) de la dernière fiesta: la Fanfar'ô Pruneaux - The Black Leaders - Hawaiian Pistoleros et Thomas Howard Memorial!
On atterrit vers 19:20 près de l'église, le temps d'aller vider une Grimbergen à La Civette, et l'apéritif musical est annoncé: Fanfar' ô Pruneaux.
Ils sont beaux, ont tous, femelles et mâles, gagnés le tour de France, ils sont drôles, le préféré de Clelia, c'est un sax viril, mollets de cycliste au chômage, tresses africaines, mini-jupe ras des fesses, biceps d'un fort-des-halles et lunettes de soleil de chez Kiabi, 2€50, sans garantie, il est presque aussi sexy que Miley Cyrus suçant une tétine, et ils sont doués.
Sur fond jazzy, l'orphéon propose des tubes retravaillés far breton: ' Les Cornichons', 'See you later, alligator', 'I love you baby', 'l'irrésistible 'Soul finger', 'Vanina' etc...
Tu ris de bon coeur tout en appréciant les talents musicaux de cette troupe excentrique!
19:50', à l'arrière de l'édifice dédié à Saint-Pierre, les Hawaiian Pistoleros viennent d'entamer leur exposé.
Six gâchettes provenant de Rennes ou Nantes, que dit facebook: Vassili Caillosse : Lap Steel Guitar And Guitar / Vincent Dupas : Lead Vocal - Baritone Guitar / Adrien Dutertre : Guitar / Eric Le Guichard : Double Bass / Bertrand Thepaut : Ukulele -Backing Vocals / Matthieu Lesiard : Drums.
Le groupe, constitué de quelques vieux briscards, est né en 2011 mais sa mouture actuelle date d'il y a un an avec l'ajout non négligeable de Vincent Dupas ( My Name is Nobody, Binidu...) au chant.
Veston bleu azur, cravate jaune kaki, chemise immaculée, froc couleur d'éléphant nettoyé au jet par le gardien du zoo, binocles, barbe et une casquette ramenée d'une high school du Nevada, il en jette!
Les Pistoleros ont sortir deux EP's 5 titres, il s'en vendra pas mal d'exemplaires à l'issue d'un set, également, exemplaire.
1931, ' Home' ( When shadows fall) de Harry Clarkson, Geoffrey Clarkson and Peter van Steeden.
Cette douceur n'a pas pris une ride, la voix de crooner de Dupas, avec S pour ne pas confondre avec le père de Cubitus, a immédiatement conquis ta fière compagne, dont l'humeur n'était pas au beau fixe après quelques remarques pas gentilles durant le court trajet en automobile.
Pour décrire leur produit, ils avaient collé une étiquette "Hawaiian Tunes/ Western Swing" sur l'emballage, une fois n'est pas coutume, le libellé est valable.
Le country, tremolo garanti, ' Bouquet of roses' popularisé par Eddy Arnold nous amène à penser que Rennes n'est pas loin de Nashville.
'Sweet Sue', t'es comme Johnny Cash, t'aimes pas le prénom Sue à cause d'Eugène, mais ce western swing que Django avait intégré dans sa playlist est tout bonnement somptueux.
Un coup d'oeil au matos, un ampli Fender et un Vox d'époque, rien de tel pour garantir un vintage sound.
Vassili troque la lap steel contre une guitare, les cowboys amorcent 'Just because', t'essayes de te souvenir d'un nom, ah oui, Brenda Lee.
Ces mecs ont la classe, nous replonger dans une ère révolue bénie alors que le monde actuel ne jure que par la technologie et passe son temps à chasser des Pokémons, on adore!
'It's now or never', bordel, ça fait du bien, puis un de leurs plus récents enregistrements ' My blue heaven' (Walter Donaldson, George A.Whiting).
A la croisée des Traveling Wilburys, de certains Ringo Starr ou de ce que notre Wim Hombergen faisait avec The Nevergreens, ces revivalistes bretons tapent juste.
Tu dis, Clelia?
C'est qui la Molly dont il parle?
Une cowgirl qui doit être bien mimi!
Plouha, vous pouvez danser si ça vous chante, voici 'Dinah' , un petit rock aux accents western swing super efficace!
Vous à droite, c'était bien.
Le short orange à l'arrière, pas mal.
Vous, monsieur le poseur, avec vos lunettes de soleil dans les cheveux ( pas permis lors du shabat) , pas terrible!
Le censeur et sa clique nous proposent un vol vers Hawaï, 'On a coconut island', exotisme fleurs d'hibiscus, rhum et curaçao plus jus d'ananas, wouah, je veux!
Le ukulele lance la suivante, une nouvelle tranche d'exotica, l'instrumental ' Hawaïan war chant', puis vient ' Little Grass Shack in Kealakekua' un gros hit pour Johnny Noble, un des papes du hapa haole sound.
On a raté le bateau, on reste à Honolulu, un petit bain, Alain,' On the beach at Waikiki'?
OK, après je m'achète quelques cartes postales 'Aloha from Hawaï', stamped in Honolulu, mon boss sera jaloux!
Quelques vannes pour annoncer le bluegrass tune ' Pick me up on your way down' qui ne date pas de 1952 mais de 1958 puis vient la perle de Roy Orbison, 'In Dreams' .
T'as caressé ton nounours on lui fredonnant ce slow!
' Bubbles in my beer' , pour contredire les idiots qui préfèrent la bière plate, précède un nouvel instrumental décoré de soli judicieux, ' Steel guitar rag'.
La suivante, ' Lonely at the top' est de Randy Newman, elle rocke.
Un doigt levé, plus qu'une signale un organisateur.
Comme la playlist en mentionnait encore deux on entendra ' You're a heartbreaker' et le country nerveux 'Act Naturally', pendant lequel Vincent fausse compagnie à ses frères d'arme et par un saut périlleux atterrit à nos côtés pour venir chatouiller quelques spectateurs médusés de sa gratte utilisée comme une baïonnette, et tant pis, Louis, si le câble plus fou qu'une vive vipère t'as fait trébucher.
Ite missa est.
Une dernière bière avant de quitter Plouha, sorry pas vu les autres groupes programmés!
20e édition des Jeudis en fête de Plouha, organisés par le Comité des Fêtes de la commune qui s'enorgueillit de posséder les plus hautes falaises de Bretagne.
Du 21 juillet au 25 août, chaque jeudi soir, le centre du bourg fait la fête en musique, les rues sont occupées par un marché nocturne, une dizaine de commerçants ambulants ou locaux proposent à boire et à manger, on n'oublie pas les gosses: un petit tour à dos de poney, une grimpette sur le mur d'escalade et des stands de maquillage leur sont proposés, bref si la météo est clémente, on se presse au balcon.
Menu ( copieux) de la dernière fiesta: la Fanfar'ô Pruneaux - The Black Leaders - Hawaiian Pistoleros et Thomas Howard Memorial!
On atterrit vers 19:20 près de l'église, le temps d'aller vider une Grimbergen à La Civette, et l'apéritif musical est annoncé: Fanfar' ô Pruneaux.
Ils sont beaux, ont tous, femelles et mâles, gagnés le tour de France, ils sont drôles, le préféré de Clelia, c'est un sax viril, mollets de cycliste au chômage, tresses africaines, mini-jupe ras des fesses, biceps d'un fort-des-halles et lunettes de soleil de chez Kiabi, 2€50, sans garantie, il est presque aussi sexy que Miley Cyrus suçant une tétine, et ils sont doués.
Sur fond jazzy, l'orphéon propose des tubes retravaillés far breton: ' Les Cornichons', 'See you later, alligator', 'I love you baby', 'l'irrésistible 'Soul finger', 'Vanina' etc...
Tu ris de bon coeur tout en appréciant les talents musicaux de cette troupe excentrique!
19:50', à l'arrière de l'édifice dédié à Saint-Pierre, les Hawaiian Pistoleros viennent d'entamer leur exposé.
Six gâchettes provenant de Rennes ou Nantes, que dit facebook: Vassili Caillosse : Lap Steel Guitar And Guitar / Vincent Dupas : Lead Vocal - Baritone Guitar / Adrien Dutertre : Guitar / Eric Le Guichard : Double Bass / Bertrand Thepaut : Ukulele -Backing Vocals / Matthieu Lesiard : Drums.
Le groupe, constitué de quelques vieux briscards, est né en 2011 mais sa mouture actuelle date d'il y a un an avec l'ajout non négligeable de Vincent Dupas ( My Name is Nobody, Binidu...) au chant.
Veston bleu azur, cravate jaune kaki, chemise immaculée, froc couleur d'éléphant nettoyé au jet par le gardien du zoo, binocles, barbe et une casquette ramenée d'une high school du Nevada, il en jette!
Les Pistoleros ont sortir deux EP's 5 titres, il s'en vendra pas mal d'exemplaires à l'issue d'un set, également, exemplaire.
1931, ' Home' ( When shadows fall) de Harry Clarkson, Geoffrey Clarkson and Peter van Steeden.
Cette douceur n'a pas pris une ride, la voix de crooner de Dupas, avec S pour ne pas confondre avec le père de Cubitus, a immédiatement conquis ta fière compagne, dont l'humeur n'était pas au beau fixe après quelques remarques pas gentilles durant le court trajet en automobile.
Pour décrire leur produit, ils avaient collé une étiquette "Hawaiian Tunes/ Western Swing" sur l'emballage, une fois n'est pas coutume, le libellé est valable.
Le country, tremolo garanti, ' Bouquet of roses' popularisé par Eddy Arnold nous amène à penser que Rennes n'est pas loin de Nashville.
'Sweet Sue', t'es comme Johnny Cash, t'aimes pas le prénom Sue à cause d'Eugène, mais ce western swing que Django avait intégré dans sa playlist est tout bonnement somptueux.
Un coup d'oeil au matos, un ampli Fender et un Vox d'époque, rien de tel pour garantir un vintage sound.
Vassili troque la lap steel contre une guitare, les cowboys amorcent 'Just because', t'essayes de te souvenir d'un nom, ah oui, Brenda Lee.
Ces mecs ont la classe, nous replonger dans une ère révolue bénie alors que le monde actuel ne jure que par la technologie et passe son temps à chasser des Pokémons, on adore!
'It's now or never', bordel, ça fait du bien, puis un de leurs plus récents enregistrements ' My blue heaven' (Walter Donaldson, George A.Whiting).
A la croisée des Traveling Wilburys, de certains Ringo Starr ou de ce que notre Wim Hombergen faisait avec The Nevergreens, ces revivalistes bretons tapent juste.
Tu dis, Clelia?
C'est qui la Molly dont il parle?
Une cowgirl qui doit être bien mimi!
Plouha, vous pouvez danser si ça vous chante, voici 'Dinah' , un petit rock aux accents western swing super efficace!
Vous à droite, c'était bien.
Le short orange à l'arrière, pas mal.
Vous, monsieur le poseur, avec vos lunettes de soleil dans les cheveux ( pas permis lors du shabat) , pas terrible!
Le censeur et sa clique nous proposent un vol vers Hawaï, 'On a coconut island', exotisme fleurs d'hibiscus, rhum et curaçao plus jus d'ananas, wouah, je veux!
Le ukulele lance la suivante, une nouvelle tranche d'exotica, l'instrumental ' Hawaïan war chant', puis vient ' Little Grass Shack in Kealakekua' un gros hit pour Johnny Noble, un des papes du hapa haole sound.
On a raté le bateau, on reste à Honolulu, un petit bain, Alain,' On the beach at Waikiki'?
OK, après je m'achète quelques cartes postales 'Aloha from Hawaï', stamped in Honolulu, mon boss sera jaloux!
Quelques vannes pour annoncer le bluegrass tune ' Pick me up on your way down' qui ne date pas de 1952 mais de 1958 puis vient la perle de Roy Orbison, 'In Dreams' .
T'as caressé ton nounours on lui fredonnant ce slow!
' Bubbles in my beer' , pour contredire les idiots qui préfèrent la bière plate, précède un nouvel instrumental décoré de soli judicieux, ' Steel guitar rag'.
La suivante, ' Lonely at the top' est de Randy Newman, elle rocke.
Un doigt levé, plus qu'une signale un organisateur.
Comme la playlist en mentionnait encore deux on entendra ' You're a heartbreaker' et le country nerveux 'Act Naturally', pendant lequel Vincent fausse compagnie à ses frères d'arme et par un saut périlleux atterrit à nos côtés pour venir chatouiller quelques spectateurs médusés de sa gratte utilisée comme une baïonnette, et tant pis, Louis, si le câble plus fou qu'une vive vipère t'as fait trébucher.
Ite missa est.
Une dernière bière avant de quitter Plouha, sorry pas vu les autres groupes programmés!
mercredi 24 août 2016
Décès de Marcel Bohon de So'N'So.
La nouvelle du décès de Marcel Bohon, guitariste/ lead and backing vocalist de So'N'So, nous est parvenue par Mitch ZoSo Duterck de Cover Age.
Hier il publiait sur sa page facebook:
"Notre frère d'armes Marcel Bohon nous a quittés cet après-midi, tu nous manqueras toujours Cello."
So'N'So s'était produit Place Monseu à Ciney le 13 août dernier.
Mitch avait relaté un concert de janvier 2016, cf lien ci-dessous:
http://concerts-review.over-blog.com/2016/01/so-n-so-au-central-bar-a-profondeville-le-29-janvier-2016.html?utm_source=flux&utm_medium=flux-rss&utm_campaign=music-entertainment
Rest in peace, brother, tel est le bref message laissé par les membres du groupe!
Hier il publiait sur sa page facebook:
"Notre frère d'armes Marcel Bohon nous a quittés cet après-midi, tu nous manqueras toujours Cello."
So'N'So s'était produit Place Monseu à Ciney le 13 août dernier.
Mitch avait relaté un concert de janvier 2016, cf lien ci-dessous:
http://concerts-review.over-blog.com/2016/01/so-n-so-au-central-bar-a-profondeville-le-29-janvier-2016.html?utm_source=flux&utm_medium=flux-rss&utm_campaign=music-entertainment
Rest in peace, brother, tel est le bref message laissé par les membres du groupe!
lundi 22 août 2016
Fête des Vieux Gréements à Paimpol ( troisième journée) le dimanche 21 août 2016
Fête des Vieux Gréements à Paimpol ( troisième journée) le dimanche 21 août 2016
Cinquième édition de La Fête des Vieux Gréements, à Paimpol, trois jours de festivités, 80 vieux gréements, dont des prestigieux, tels le Mutin ou la Belle Angèle, un marché artisanal, des maquettes de bateaux, des expositions, des pirates, des jeux bretons, des huîtres, des escargots, des sardines grillées, du soleil et ...de la musique, plus de 40 groupes!
On s'y rend le dimanche vers onze heures, le soleil se fait attendre, mais non, Nicoletta, il n'est pas mort, avant l'heure, c'est pas l'heure, 20' de patience et il se pointe, généreusement.
Pas de programme établi, on déambule en s'arrêtant au hasard devant une scène ou à un coin de rue où se produit un groupe ou un artiste solitaire.
Première halte, la scène Michel Tonnerre, sur le podium, un imposant groupe vocal ( une vingtaine d'individus, chanteurs et musiciens) , A Virer, tuniques de marin rouges et une devise: la musique dans le cœur, des embruns dans la voix.
Une foule compacte devant le podium, elle reprend en choeur des textes de Michel Tonnerre, Hervé Guillemer, François Budet, Gérard Jaffrès, Jean-Paul Ferrec, Patrick Ewenn ou Jean-Luc Roudaut!
Le groupe compte quatre albums à son actif , et des titres tels que 'He Ho Matelot', 'Chacun sa mer, chacun son vent' , ' Cap Espérance' , 'Jean-François de Nantes' mettent l'ambiance, le public, déjà nombreux avant midi , les acclamera avec enthousiasme!
T'as vu, des huîtres au barbecue et du vin blanc, ta compagne ne résiste pas, elle s'attable, se fait draguer par un descendant d' Olivier Levasseur dit La Buse, face à l'échoppe un autre ensemble largue les amarres pour interpréter quelques airs salins, Mille Sabords, originaire du Pays de Loire, une trentaine d'individus des deux sexes, marinière bleu marine et blanc, une majorité de voix, quelques instruments: accordéon, flûte, guitare, harmonica, même modus vivandi , des chants de matelots.
Le récital débute par 'Larguer les amarres' qu'une auditrice se rappelle avoir chanté à l'école en 1958 sous le nom de 'Il était temps' , il se poursuit par 'La mouette' et le paillard 'Allons à Messine' pour la sardine et à Lorient pour le hareng, et pourquoi pas à Espelette pour la crevette ( basque)!
Après ces 3 airs, la troupe plie bagage, mille millions de mille sabords éructe un forban qui s'amusait!
Pas de panique, importunés par l'odeur des huîtres brûlant sur feu de bois, la chorale s'installe dix mètres plus loin pour égrener la suite du rosaire, ainsi on fait la connaissance de Fanchon de St Malo, une petite qui n'a pas lu Victor Hugo et qui clôture ce mini récital, les mousses passent à table!
Notre flânerie nous emmène sur les quais face à un voilier antique, ketch ou goélette, tu te renseignes auprès du capitaine, à bord ' Les Mat'lots du Vent' , des petits gars de Lorient préférant la marine au chemin de fer.
Depuis 2002 ils parcourent les côtes bretonnes pour chanter leur répertoire à qui veut l'entendre, ces marins ont enregistré quatre cd's.
On se faufile parmi les badauds, la troupe vient d'entamer ' Les gars de Terre-Neuve' une composition du normand Daniel Bourdelès, puis comme il fait soif, une halte s'impose au 'Café du port'.
'Kenavo' de Gérard Jaffrès est repris par tous sauf par deux touristes de Dortmund et par leur berger malinois.
Grosse ambiance, mais c'était leur dernière flèche.
Face au bar de la Falaise on avise un musicien de rue au visage tanné, armé d'une acoustique il enchaîne en anglais ou français coloré des folksongs pas débiles, à ses pieds un haut-de-forme noir et une dizaine de cd's , 'Red Sky at Night' Jackstraws, dit la pochette.
L'explication viendra plus tard, David C Kendall, un Californien exilé chez les bouffeurs de grenouilles, fait partie du combo Jackstraws depuis plus de trente ans, il se produit souvent en solitaire, Paimpol il connaît bien pour avoir participer au festival Chant de Marin, les sea songs n'ont plus de secret pour lui.
Après 'Rio Grande do Sul' il annonce a song about sailing to Brazil where the waters are warm. La voix est chaude, le gars est doué, bien vite un attroupement s'amorce face à lui, les pièces atterrissent dans son galurin et trois ou quatre albums ( 10€) trouvent acquéreur.
Il enchaîne sur 'Ali Alo' ( Saint-Malo), titre bilingue que tu connais depuis longtemps, Rum ayant enregistré ' Ali alo pour Maschero' dans les seventies.
La suivante est une valse cajun rappelant l'exode des Acadiens, abandonnés par le roi de France, superbe titre que ce 'Deux voyages'.
David C Kendall, une belle découverte, qui part se payer une Lancelot avec la menue monnaie traînant dans son couvre-chef.
Il est temps de se restaurer avant d'aller écouter Djiboudjep sur la scène Hervé Guillemer.
La table de mix bat le beurre, le soundcheck s'étire, manifestement un gros couac au niveau retour pour un des guitaristes, après bien des tergiversations on lui place un micro face à son instrument et on supprime le jack.
Enfin Djiboudjeb, qui est considérés comme LE groupe breton de chants de marins, sur la brèche depuis 1970, est prêt.
Mikaël Yaouank ( cistre et chant) est toujours là , son copain Michel Tonnerre lui ne l'est plus, un cancer l'a emporté en 2012.
En 2016, le grisonnant Mikaël est flanqué de deux acoustiques se chargeant également des choeurs ( Nicolas LE Rallic et le jeune gars, doué, trahi par la technique).
Après un premier titre servant à peaufiner la balance, le trio propose le classique ' Quinze marins'.
La voix cassée de Mikaël fait merveille, il ne manquait que la bouteille de rhum et une ou deux filles pas farouches et on montait à bord du rafiot.
Ils enchaînent sur la triste mésaventure du 'Gabier Noir', plumé par quelques poules à Liverpool, avant de déposer leurs instruments pour proposer, a capella, le traditionnel ' A Lorient la jolie', un titre également repris par Gilles Servat.
On quitte le Morbihan pour Terre-Neuve et entamer 'Ceux qu'on nommé les bancs', après deux mesures, un blanc, euh, un trou de mémoire, désolé, ça arrive aux meilleurs marins, c'est moins grave qu'un trou dans la coque, on reprend!
La préférée de Théodore, le gars à tes côtés qui reprend toutes les rengaines interprétées, ' Mon petit garçon'.
Rien que pour la tirade ...quand on sera saouls comme des bourriques on ira chanter sur les quais...t'as applaudi à tout rompre.
Paimpol, peut-on se permettre un titre en anglais?
Yes, répond un Rosbif égaré et le trio entreprend sans instruments le sea shanty ' Sam's gone away'.
Depuis 20' ces braves gens réclamaient de la bière, le comité organisateur faisait la sourde oreille avant de déposer six demis sur scène, malicieux, barbe grise questionne: avez-vous soif?
Oui, répondent Lucien et Hervé.
Pas nous, on vous emmène faire la connaissance de 'Fanny de Laninon' , une Brestoise qui fréquentait un bistrot rempli de matelots ensuite on reste dans le Finistère pour une balade sur ' Le pont de Morlaix' .
'John Kanaka', version française, est proposé a capella avant le mouvementé ' Satanicles' , rythmé par les battements de mains de toutes les Paimpolaises et de leurs conjoints hilares.
Il est l'heure de céder la place au groupe suivant, on se quitte avec 'Jean-François de Nantes' ...Oué, oué, oué, Jean Franswé...
Quoi, vous en voulez encore?
Michel, svp, tu montes sur scène pour chanter 'Les filles de Lorient' avec nous!
Cette dernière salve est chaleureusement applaudie par le bon peuple, visiblement heureux!
On y va, dit-elle, je veux me baigner.
T'as acheté une bouée et tu l'as suivie à la plage!
Cinquième édition de La Fête des Vieux Gréements, à Paimpol, trois jours de festivités, 80 vieux gréements, dont des prestigieux, tels le Mutin ou la Belle Angèle, un marché artisanal, des maquettes de bateaux, des expositions, des pirates, des jeux bretons, des huîtres, des escargots, des sardines grillées, du soleil et ...de la musique, plus de 40 groupes!
On s'y rend le dimanche vers onze heures, le soleil se fait attendre, mais non, Nicoletta, il n'est pas mort, avant l'heure, c'est pas l'heure, 20' de patience et il se pointe, généreusement.
Pas de programme établi, on déambule en s'arrêtant au hasard devant une scène ou à un coin de rue où se produit un groupe ou un artiste solitaire.
Première halte, la scène Michel Tonnerre, sur le podium, un imposant groupe vocal ( une vingtaine d'individus, chanteurs et musiciens) , A Virer, tuniques de marin rouges et une devise: la musique dans le cœur, des embruns dans la voix.
Une foule compacte devant le podium, elle reprend en choeur des textes de Michel Tonnerre, Hervé Guillemer, François Budet, Gérard Jaffrès, Jean-Paul Ferrec, Patrick Ewenn ou Jean-Luc Roudaut!
Le groupe compte quatre albums à son actif , et des titres tels que 'He Ho Matelot', 'Chacun sa mer, chacun son vent' , ' Cap Espérance' , 'Jean-François de Nantes' mettent l'ambiance, le public, déjà nombreux avant midi , les acclamera avec enthousiasme!
T'as vu, des huîtres au barbecue et du vin blanc, ta compagne ne résiste pas, elle s'attable, se fait draguer par un descendant d' Olivier Levasseur dit La Buse, face à l'échoppe un autre ensemble largue les amarres pour interpréter quelques airs salins, Mille Sabords, originaire du Pays de Loire, une trentaine d'individus des deux sexes, marinière bleu marine et blanc, une majorité de voix, quelques instruments: accordéon, flûte, guitare, harmonica, même modus vivandi , des chants de matelots.
Le récital débute par 'Larguer les amarres' qu'une auditrice se rappelle avoir chanté à l'école en 1958 sous le nom de 'Il était temps' , il se poursuit par 'La mouette' et le paillard 'Allons à Messine' pour la sardine et à Lorient pour le hareng, et pourquoi pas à Espelette pour la crevette ( basque)!
Après ces 3 airs, la troupe plie bagage, mille millions de mille sabords éructe un forban qui s'amusait!
Pas de panique, importunés par l'odeur des huîtres brûlant sur feu de bois, la chorale s'installe dix mètres plus loin pour égrener la suite du rosaire, ainsi on fait la connaissance de Fanchon de St Malo, une petite qui n'a pas lu Victor Hugo et qui clôture ce mini récital, les mousses passent à table!
Notre flânerie nous emmène sur les quais face à un voilier antique, ketch ou goélette, tu te renseignes auprès du capitaine, à bord ' Les Mat'lots du Vent' , des petits gars de Lorient préférant la marine au chemin de fer.
Depuis 2002 ils parcourent les côtes bretonnes pour chanter leur répertoire à qui veut l'entendre, ces marins ont enregistré quatre cd's.
On se faufile parmi les badauds, la troupe vient d'entamer ' Les gars de Terre-Neuve' une composition du normand Daniel Bourdelès, puis comme il fait soif, une halte s'impose au 'Café du port'.
'Kenavo' de Gérard Jaffrès est repris par tous sauf par deux touristes de Dortmund et par leur berger malinois.
Grosse ambiance, mais c'était leur dernière flèche.
Face au bar de la Falaise on avise un musicien de rue au visage tanné, armé d'une acoustique il enchaîne en anglais ou français coloré des folksongs pas débiles, à ses pieds un haut-de-forme noir et une dizaine de cd's , 'Red Sky at Night' Jackstraws, dit la pochette.
L'explication viendra plus tard, David C Kendall, un Californien exilé chez les bouffeurs de grenouilles, fait partie du combo Jackstraws depuis plus de trente ans, il se produit souvent en solitaire, Paimpol il connaît bien pour avoir participer au festival Chant de Marin, les sea songs n'ont plus de secret pour lui.
Après 'Rio Grande do Sul' il annonce a song about sailing to Brazil where the waters are warm. La voix est chaude, le gars est doué, bien vite un attroupement s'amorce face à lui, les pièces atterrissent dans son galurin et trois ou quatre albums ( 10€) trouvent acquéreur.
Il enchaîne sur 'Ali Alo' ( Saint-Malo), titre bilingue que tu connais depuis longtemps, Rum ayant enregistré ' Ali alo pour Maschero' dans les seventies.
La suivante est une valse cajun rappelant l'exode des Acadiens, abandonnés par le roi de France, superbe titre que ce 'Deux voyages'.
David C Kendall, une belle découverte, qui part se payer une Lancelot avec la menue monnaie traînant dans son couvre-chef.
Il est temps de se restaurer avant d'aller écouter Djiboudjep sur la scène Hervé Guillemer.
La table de mix bat le beurre, le soundcheck s'étire, manifestement un gros couac au niveau retour pour un des guitaristes, après bien des tergiversations on lui place un micro face à son instrument et on supprime le jack.
Enfin Djiboudjeb, qui est considérés comme LE groupe breton de chants de marins, sur la brèche depuis 1970, est prêt.
Mikaël Yaouank ( cistre et chant) est toujours là , son copain Michel Tonnerre lui ne l'est plus, un cancer l'a emporté en 2012.
En 2016, le grisonnant Mikaël est flanqué de deux acoustiques se chargeant également des choeurs ( Nicolas LE Rallic et le jeune gars, doué, trahi par la technique).
Après un premier titre servant à peaufiner la balance, le trio propose le classique ' Quinze marins'.
La voix cassée de Mikaël fait merveille, il ne manquait que la bouteille de rhum et une ou deux filles pas farouches et on montait à bord du rafiot.
Ils enchaînent sur la triste mésaventure du 'Gabier Noir', plumé par quelques poules à Liverpool, avant de déposer leurs instruments pour proposer, a capella, le traditionnel ' A Lorient la jolie', un titre également repris par Gilles Servat.
On quitte le Morbihan pour Terre-Neuve et entamer 'Ceux qu'on nommé les bancs', après deux mesures, un blanc, euh, un trou de mémoire, désolé, ça arrive aux meilleurs marins, c'est moins grave qu'un trou dans la coque, on reprend!
La préférée de Théodore, le gars à tes côtés qui reprend toutes les rengaines interprétées, ' Mon petit garçon'.
Rien que pour la tirade ...quand on sera saouls comme des bourriques on ira chanter sur les quais...t'as applaudi à tout rompre.
Paimpol, peut-on se permettre un titre en anglais?
Yes, répond un Rosbif égaré et le trio entreprend sans instruments le sea shanty ' Sam's gone away'.
Depuis 20' ces braves gens réclamaient de la bière, le comité organisateur faisait la sourde oreille avant de déposer six demis sur scène, malicieux, barbe grise questionne: avez-vous soif?
Oui, répondent Lucien et Hervé.
Pas nous, on vous emmène faire la connaissance de 'Fanny de Laninon' , une Brestoise qui fréquentait un bistrot rempli de matelots ensuite on reste dans le Finistère pour une balade sur ' Le pont de Morlaix' .
'John Kanaka', version française, est proposé a capella avant le mouvementé ' Satanicles' , rythmé par les battements de mains de toutes les Paimpolaises et de leurs conjoints hilares.
Il est l'heure de céder la place au groupe suivant, on se quitte avec 'Jean-François de Nantes' ...Oué, oué, oué, Jean Franswé...
Quoi, vous en voulez encore?
Michel, svp, tu montes sur scène pour chanter 'Les filles de Lorient' avec nous!
Cette dernière salve est chaleureusement applaudie par le bon peuple, visiblement heureux!
On y va, dit-elle, je veux me baigner.
T'as acheté une bouée et tu l'as suivie à la plage!
La Fête des Vieux Gréements
La Fête des Vieux Gréements
Une semaine noire: Toots Thielemans, King Koen , Matt Roberts, Tom Searle, Louis Stewart, Preston Hubbard, Bobby Hutcherson, Lorenzo Piani, Connie Crothers
Jean-Baptiste Frédéric Isidor, Baron Thielemans, notre Toots, s'est éteint ce lundi matin, il avait 94 ans.
La triste nouvelle a été communiquée par son manager, Veerle Van de Poel!
Toute la Belgique souffre de Bluesette.
Le plus bruxellois des grands noms du jazz, c'était la simplicité, le bonheur de jouer, les sourires, un regard profondément humain, la joie de voir éclore de nouveaux talents, et surtout un harmoniciste inégalable.
Toots, t'as été copain avec Charlie Parker, Benny Goodman, Sidney Bechet, Miles Davis, Max Roach, Dinah Washington, Edith Piaf, Jaco Pastorius, Paul Simon, Astrud Gilberto ....mais aussi avec la vendeuse de caricoles, Toots, t'étais notre grand-père à tous!
Toots, tu nous manques déjà!
Le guitariste King Koen est parti sans que la presse n'en parle, il a été membre du garage band The Way Outs très fier de jouer sur du matériel des années 60 de la marque VOX.
La firme de disque ayant sorti le single Can't Take No More les présente
WAYOUTS
The WayOuts, an absolutely amazing garage combo from Belgium, a gang of garage punk misfits fronted by King Koen, the garage legend of Belgium, with a sound and look s traight outta 1966!
They are so dedicated to the sounds and sights of the era, that they refuse to use any instrument or equipment that hasn't got the mighty VOX logo on it! Yeah, that's right, The Way-Outs are the ultimate VOX band!!!! The 45 has two fuzz killers, "Can't Take No More" a snarling farfisa'n'fuzz piece of 60's punk dementia and "I'll Walk Away" which is a raving no-holds-barred cover of The Miracle Workers fab song. The 45 is strictly limited and pressed in 500 copies!
Matt Roberts, membre fondateur de 3 Doors Down, est décédé le 20 août, vraisemblablement a drugs overdose.
Matt , lead guitar, avait quitté le combo de Escatawpa en 2012, on l'entend sur les cinq premiers albums du groupe et donc sur le hit monstrueux "Kryptonite".
Sa place au sein de 3 Doors Down est occupée par Chet Roberts.
Tom Searle ( 28 ans) était le guitariste de Architects un metalcore band britannique , il est décédé des suites d'un cancer de la peau la semaine dernière.
Son frère jumeau a laissé un long message sur facebook, il laisse entendre que l'avenir de Architects est incertain.
Le guitariste de jazz irlandais Louis Stewart nous a quittés le 20 août.
Ce grand monsieur a accompagné Benny Goodman, JJ Johnson ou George Shearing et a sorti une vingtaine d'albums comme leader, le dernier 'Tunes', featuring Jim Doherty, en 2013.
Le 17/08, Preston Hubbard was found dead at his home in St. Louis at the age of 63.
Preston a été le bassiste des Fabulous Thunderbirds de 1985 à 1993, enregistrant quatre albums avec le blues combo.
Avec la disparition de Bobby Hutcherson, le jazz perd un grand vibraphoniste.
Sa disco est impressionnante, en 2014 Blue Note sortait ' Enjoy the View' qui sera son dernier album.
On l'entend également sur des enregistrements de Abbey Lincoln, Kenny Baron, Donald Byrd, Dianne Reeves, Eric Dolphy, Joe Sample, Dexter Gordon, pour n'en citer que quelques uns!
Lorenzo Piani,( Lorenzo Piattoni), est décédé à Rimini le 14 août.
Ce singer-songwriter, au passé de musicien classique, a longtemps travaillé pour la RAI, il sortira un premier album en 1990 contenant le succès 'Vecchio Poeta' .
Il s'installe en Scandinavie et enregistre encore 6 albums, le dernier 'Shades of Music'.
Un cancer a eu raison de Connie Crothers, pianiste de jazz.
Son plus grand mérite est d'avoir accompagné Max Roach, cette reine de l'improvisation a sorti plusieurs albums dont un 'Live in Paris' fort apprécié par la presse française.
La triste nouvelle a été communiquée par son manager, Veerle Van de Poel!
Toute la Belgique souffre de Bluesette.
Le plus bruxellois des grands noms du jazz, c'était la simplicité, le bonheur de jouer, les sourires, un regard profondément humain, la joie de voir éclore de nouveaux talents, et surtout un harmoniciste inégalable.
Toots, t'as été copain avec Charlie Parker, Benny Goodman, Sidney Bechet, Miles Davis, Max Roach, Dinah Washington, Edith Piaf, Jaco Pastorius, Paul Simon, Astrud Gilberto ....mais aussi avec la vendeuse de caricoles, Toots, t'étais notre grand-père à tous!
Toots, tu nous manques déjà!
Le guitariste King Koen est parti sans que la presse n'en parle, il a été membre du garage band The Way Outs très fier de jouer sur du matériel des années 60 de la marque VOX.
La firme de disque ayant sorti le single Can't Take No More les présente
WAYOUTS
The WayOuts, an absolutely amazing garage combo from Belgium, a gang of garage punk misfits fronted by King Koen, the garage legend of Belgium, with a sound and look s traight outta 1966!
They are so dedicated to the sounds and sights of the era, that they refuse to use any instrument or equipment that hasn't got the mighty VOX logo on it! Yeah, that's right, The Way-Outs are the ultimate VOX band!!!! The 45 has two fuzz killers, "Can't Take No More" a snarling farfisa'n'fuzz piece of 60's punk dementia and "I'll Walk Away" which is a raving no-holds-barred cover of The Miracle Workers fab song. The 45 is strictly limited and pressed in 500 copies!
Matt Roberts, membre fondateur de 3 Doors Down, est décédé le 20 août, vraisemblablement a drugs overdose.
Matt , lead guitar, avait quitté le combo de Escatawpa en 2012, on l'entend sur les cinq premiers albums du groupe et donc sur le hit monstrueux "Kryptonite".
Sa place au sein de 3 Doors Down est occupée par Chet Roberts.
Tom Searle ( 28 ans) était le guitariste de Architects un metalcore band britannique , il est décédé des suites d'un cancer de la peau la semaine dernière.
Son frère jumeau a laissé un long message sur facebook, il laisse entendre que l'avenir de Architects est incertain.
Le guitariste de jazz irlandais Louis Stewart nous a quittés le 20 août.
Ce grand monsieur a accompagné Benny Goodman, JJ Johnson ou George Shearing et a sorti une vingtaine d'albums comme leader, le dernier 'Tunes', featuring Jim Doherty, en 2013.
Le 17/08, Preston Hubbard was found dead at his home in St. Louis at the age of 63.
Preston a été le bassiste des Fabulous Thunderbirds de 1985 à 1993, enregistrant quatre albums avec le blues combo.
Avec la disparition de Bobby Hutcherson, le jazz perd un grand vibraphoniste.
Sa disco est impressionnante, en 2014 Blue Note sortait ' Enjoy the View' qui sera son dernier album.
On l'entend également sur des enregistrements de Abbey Lincoln, Kenny Baron, Donald Byrd, Dianne Reeves, Eric Dolphy, Joe Sample, Dexter Gordon, pour n'en citer que quelques uns!
Lorenzo Piani,( Lorenzo Piattoni), est décédé à Rimini le 14 août.
Ce singer-songwriter, au passé de musicien classique, a longtemps travaillé pour la RAI, il sortira un premier album en 1990 contenant le succès 'Vecchio Poeta' .
Il s'installe en Scandinavie et enregistre encore 6 albums, le dernier 'Shades of Music'.
Un cancer a eu raison de Connie Crothers, pianiste de jazz.
Son plus grand mérite est d'avoir accompagné Max Roach, cette reine de l'improvisation a sorti plusieurs albums dont un 'Live in Paris' fort apprécié par la presse française.
samedi 20 août 2016
Les frères Morvan et Soasica à la Fête de l'été sur la place de la mairie à Pléguien ( FR - 22) - le 19 août 2016
Les frères Morvan et Soasica à la Fête de l'été sur la place de la mairie à Pléguien ( FR - 22) - le 19 août 2016
Pléguien: commune rurale du canton de Lanvollon, 1 233 habitants, à 5 km des plages de Saint-Quay-Portrieux.
Le patron du Bar des Sports, situé à 75 mètres de l'église, perpétue la tradition en organisant, après le 15 août, la fête de l'été.
Tout le village et les habitants des localités voisines s'y donnent rendez-vous pour ingurgiter des litres de bière, de cidre ou de vin( couleur au choix) face à un moules-frites ( saucisses pour celui qui ne digère pas les mollusques) et relater entre amis qui se rencontrent 3 ou 4 fois par ans tous les derniers événements.
En 2016, l'animation musicale précédant le bal est confiée aux frères Morvan, Soasica et The Kov.
19:30' disait le tract, à cette heure, la file au comptoir moules mesurait 98 mètres, à 22:30' , le métreur indiquait encore 43!
Les Frères Morvan ( Henri et Yvon) graviront les marches, bricolées, devant les mener à la scène dressée dans une remorque peu avant 20h., t'as eu le temps de faire la connaissance des barmen.
Les Frères Morvan: ils étaient quatre, agriculteurs, ils ont décidé de former un groupe de chants traditionnels en 1958, Yves s'éteint en 1984 et François en 2012.
Henri et Yvon, 167 ans à eux deux, tiennent le coup, ils ont toujours bon pied, bon oeil et ne dédaignent pas un Lambig vieille réserve à l'occasion.
Pour leur huitième passage à Pléguien, ces mémoires vivantes d'un passé glorieux vont abreuver les jeunes et moins jeunes de chants a capella en kan ha diskan, incompréhensibles pour les non-initiés.
Ils ont déniché leurs nippes chez le même tailleur, malheureusement enterré au cimetière de Saint-Nicodème depuis 1999: une casquette foncée, une chemise à carreaux bleus et blancs, un pantalon noir, des godasses du même ton, il n'y a que la boucle du ceinturon et leur taille qui peut les différencier.
Les pas morveux occuperont le podium par deux fois, deux sets de +/- 25' chacun, un premier chant à danser anachronique et chevrotant, pendant lequel les deux voix se répondent, est suivi par une lamentation interprétée avec simplicité, entrain et conviction.
Si Henri et Yvon, internationalement, sont moins célèbres que les Frères Karamazov, ce n'est pas le cas en Bretagne où tout le monde désire poser à leurs côtés durant l'entracte ou à la fin du show, après une troisième tirade, probablement déjà chantée par leur arrière-grand-mère, un premier danseur, Loïc, deux bouteilles de cidre de Paimpol dans le citron, se met en mouvement sur la place.
Pas résistant, le Travolta local abandonne ses exercices après 2' pour regagner la buvette.
Les frangins ont entamé une quatrième complainte, revoilà Loïc requinqué, il se cherche une partenaire, après 12 invitations poliment refusées, Marie-Rose se laisse débaucher.
La madame te tend la main, lâchement tu te replies vers le bar.
Les ancêtres ont entamé une dernière incantation bretonne voisine d'un chant Cheyenne avant d'aller se restaurer et de boire un coup.
Trente minutes plus tard: "Nous voilà de retour!"
Le scénario n'a pas subi de modifications, toujours des airs a capella sur lesquels les indigènes dansent, un plinn ton doublé, puis vient un rock breton médiéval, un galop favorisant la production laitière des ruminants de l'Argoat et une polka cuculus canorus réclamée depuis 40' par Yvan et Nolwenn.
Le coucou s'est couché, les papies ne comptent pas faire de même, ils saluent l'assistance, se font prendre en photo et retrouvent leurs verres de cidre!
Respect de l'horaire est une notion inconnue dans le coin, après de très longs préparatifs le duo acoustique Soasica prend place sur le podium improvisé.
Les charmantes Soazig Daniel ( chant, guitares) et Jessica Delot ( chant, violon) ont décidé de faire de la route sous l'appellation Soasica en 2014.
Mariages, fêtes, vins d'honneur, concerts dans les bars, les deux jeunes demoiselles de Lannion ont déjà étalé leur talent à plusieurs occasions.
Leur répertoire et constitué de covers anglo-saxonnes ou françaises, de jigs et reels sentant bon la verte Irlande et de quelques compositions signées Soazig.
Elles démarrent par un instrumental fougueux d'inspiration celtique avant de reprendre joliment 'Prayer in C' de Lilly Wood And The Prick, le violon fait merveille, les voix se complètent esthétiquement.
'Hippy Hippy Shake' annonce Miss Delot, tu penses aux Swinging Blue Jeans, erreur il s'agit d'un petit folk gentil tout plein, il est suivi par une première mélodie de leur plume, l'aérien 'Ton absence'.
Major Lazer, 'Lean on' plaît à la jeunesse, la rengaine précède ' Haste to the wedding' dont on recommande la version des Corrs.
Cette gigue endiablée déclenche l'enthousiasme, elle est suivie par une adaptation plaintive de 'Sweet Dreams' de Eurythmics.
Les filles ont la bonne idée de ne pas singer les groupes couverts, mais d'apporter une note personnelle aux thèmes empruntés.
Après le léger 'Serre-moi' de Tryo vient une seconde compo signée Soazig Daniel tenant bien la route , 'Cold Water'.
Dès les premiers accords, Fabrice a reconnu 'Dust in the wind' la ballade de Kansas, après cette incursion chez Trump on revient en Irlande avec une version instrumentale de 'Drunken sailor'.
Pour les fans de Meghan Trainor., 'All about that bass' en mode minimaliste, puis elles enchaînent sur une ballade, 'So long ago' écrite not so long ago par la demoiselle à la guitare.
S'attaquer à ' Talking about a revolution 'de Tracy Chapman, ce n'était peut-être pas une si bonne idée, la version Soasica était bien plus lisse que l'original.
Tu t'étais dit que oser ' Smells like teen spirit' était encore plus audacieux, les filles s'en tirent bien et l'audience répond avec enthousiasme.
Toute la Bretagne adore 'Santiano' que Hugues Aufray a enregistré en 1961 en adaptant un sea shanty antique.
Elles terminent par une dernière gigue fougueuse, accueillie avec ferveur, avant de céder la place aux suivants.
Pléguien réclame un bis, il aura les couleurs d'un reel emmené par un violon fébrile.
Sympa ce concert, les filles sont énergiques, souriantes, le potentiel est bien présent même si tout n'était pas parfait, notre monde l'est-il?
Pas le courage d'attendre le concert de The Kov, direction la couche conjugale!
Pléguien: commune rurale du canton de Lanvollon, 1 233 habitants, à 5 km des plages de Saint-Quay-Portrieux.
Le patron du Bar des Sports, situé à 75 mètres de l'église, perpétue la tradition en organisant, après le 15 août, la fête de l'été.
Tout le village et les habitants des localités voisines s'y donnent rendez-vous pour ingurgiter des litres de bière, de cidre ou de vin( couleur au choix) face à un moules-frites ( saucisses pour celui qui ne digère pas les mollusques) et relater entre amis qui se rencontrent 3 ou 4 fois par ans tous les derniers événements.
En 2016, l'animation musicale précédant le bal est confiée aux frères Morvan, Soasica et The Kov.
19:30' disait le tract, à cette heure, la file au comptoir moules mesurait 98 mètres, à 22:30' , le métreur indiquait encore 43!
Les Frères Morvan ( Henri et Yvon) graviront les marches, bricolées, devant les mener à la scène dressée dans une remorque peu avant 20h., t'as eu le temps de faire la connaissance des barmen.
Les Frères Morvan: ils étaient quatre, agriculteurs, ils ont décidé de former un groupe de chants traditionnels en 1958, Yves s'éteint en 1984 et François en 2012.
Henri et Yvon, 167 ans à eux deux, tiennent le coup, ils ont toujours bon pied, bon oeil et ne dédaignent pas un Lambig vieille réserve à l'occasion.
Pour leur huitième passage à Pléguien, ces mémoires vivantes d'un passé glorieux vont abreuver les jeunes et moins jeunes de chants a capella en kan ha diskan, incompréhensibles pour les non-initiés.
Ils ont déniché leurs nippes chez le même tailleur, malheureusement enterré au cimetière de Saint-Nicodème depuis 1999: une casquette foncée, une chemise à carreaux bleus et blancs, un pantalon noir, des godasses du même ton, il n'y a que la boucle du ceinturon et leur taille qui peut les différencier.
Les pas morveux occuperont le podium par deux fois, deux sets de +/- 25' chacun, un premier chant à danser anachronique et chevrotant, pendant lequel les deux voix se répondent, est suivi par une lamentation interprétée avec simplicité, entrain et conviction.
Si Henri et Yvon, internationalement, sont moins célèbres que les Frères Karamazov, ce n'est pas le cas en Bretagne où tout le monde désire poser à leurs côtés durant l'entracte ou à la fin du show, après une troisième tirade, probablement déjà chantée par leur arrière-grand-mère, un premier danseur, Loïc, deux bouteilles de cidre de Paimpol dans le citron, se met en mouvement sur la place.
Pas résistant, le Travolta local abandonne ses exercices après 2' pour regagner la buvette.
Les frangins ont entamé une quatrième complainte, revoilà Loïc requinqué, il se cherche une partenaire, après 12 invitations poliment refusées, Marie-Rose se laisse débaucher.
La madame te tend la main, lâchement tu te replies vers le bar.
Les ancêtres ont entamé une dernière incantation bretonne voisine d'un chant Cheyenne avant d'aller se restaurer et de boire un coup.
Trente minutes plus tard: "Nous voilà de retour!"
Le scénario n'a pas subi de modifications, toujours des airs a capella sur lesquels les indigènes dansent, un plinn ton doublé, puis vient un rock breton médiéval, un galop favorisant la production laitière des ruminants de l'Argoat et une polka cuculus canorus réclamée depuis 40' par Yvan et Nolwenn.
Le coucou s'est couché, les papies ne comptent pas faire de même, ils saluent l'assistance, se font prendre en photo et retrouvent leurs verres de cidre!
Respect de l'horaire est une notion inconnue dans le coin, après de très longs préparatifs le duo acoustique Soasica prend place sur le podium improvisé.
Les charmantes Soazig Daniel ( chant, guitares) et Jessica Delot ( chant, violon) ont décidé de faire de la route sous l'appellation Soasica en 2014.
Mariages, fêtes, vins d'honneur, concerts dans les bars, les deux jeunes demoiselles de Lannion ont déjà étalé leur talent à plusieurs occasions.
Leur répertoire et constitué de covers anglo-saxonnes ou françaises, de jigs et reels sentant bon la verte Irlande et de quelques compositions signées Soazig.
Elles démarrent par un instrumental fougueux d'inspiration celtique avant de reprendre joliment 'Prayer in C' de Lilly Wood And The Prick, le violon fait merveille, les voix se complètent esthétiquement.
'Hippy Hippy Shake' annonce Miss Delot, tu penses aux Swinging Blue Jeans, erreur il s'agit d'un petit folk gentil tout plein, il est suivi par une première mélodie de leur plume, l'aérien 'Ton absence'.
Major Lazer, 'Lean on' plaît à la jeunesse, la rengaine précède ' Haste to the wedding' dont on recommande la version des Corrs.
Cette gigue endiablée déclenche l'enthousiasme, elle est suivie par une adaptation plaintive de 'Sweet Dreams' de Eurythmics.
Les filles ont la bonne idée de ne pas singer les groupes couverts, mais d'apporter une note personnelle aux thèmes empruntés.
Après le léger 'Serre-moi' de Tryo vient une seconde compo signée Soazig Daniel tenant bien la route , 'Cold Water'.
Dès les premiers accords, Fabrice a reconnu 'Dust in the wind' la ballade de Kansas, après cette incursion chez Trump on revient en Irlande avec une version instrumentale de 'Drunken sailor'.
Pour les fans de Meghan Trainor., 'All about that bass' en mode minimaliste, puis elles enchaînent sur une ballade, 'So long ago' écrite not so long ago par la demoiselle à la guitare.
S'attaquer à ' Talking about a revolution 'de Tracy Chapman, ce n'était peut-être pas une si bonne idée, la version Soasica était bien plus lisse que l'original.
Tu t'étais dit que oser ' Smells like teen spirit' était encore plus audacieux, les filles s'en tirent bien et l'audience répond avec enthousiasme.
Toute la Bretagne adore 'Santiano' que Hugues Aufray a enregistré en 1961 en adaptant un sea shanty antique.
Elles terminent par une dernière gigue fougueuse, accueillie avec ferveur, avant de céder la place aux suivants.
Pléguien réclame un bis, il aura les couleurs d'un reel emmené par un violon fébrile.
Sympa ce concert, les filles sont énergiques, souriantes, le potentiel est bien présent même si tout n'était pas parfait, notre monde l'est-il?
Pas le courage d'attendre le concert de The Kov, direction la couche conjugale!
vendredi 19 août 2016
Colline Hill et Miossec au Festival de la Saint-Loup - Guingamp ( FR- 22) - le 18 août 2016
Colline Hill et Miossec au Festival de la Saint-Loup - Guingamp ( FR- 22) - le 18 août 2016
Le festival de la Saint-Loup, à Guingamp, se déroule du mardi 16 au vendredi 19 août 2016, il fait partie du patrimoine des Côtes-d'Armor. Créé en 1853, il disparaît, momentanément, un siècle plus tard pour renaître en 1957, initialement les festivités sont d'un ordre religieux ( un pardon suivi d'un bal populaire), au fil des ans c'est la danse bretonne qui se taille la grosse part du gâteau, la musique ( essentiellement celtique) n'est pas oubliée.
Au menu musical 2016: Marina Kaye, Kabardino-Balkarie, Treizour (cercle celtique de Douarnenez, Annie Ebrel, Marthe Vassalo), Miossec, Colline Hill, Denez Prigent et Nolwenn Korbell.
Pour se mettre dans l'ambiance, on décide de s'arrêter à la Place du Centre où se déroule un fest-deiz animé par les cercles celtiques de Saint-Alban et Saint-Brieuc avant de se diriger vers la Place du Vally pour les concerts.
Colline Hill a beau résider à Liège, son coeur et son âme exhalent un parfum breton, en effet, Blandine Coulet est née dans le Morbihan, elle tient à le rappeler à quelques journalistes mal informés.
'Skimmed' son second album a reçu un accueil fantastique de Saint-Malo à Lorient en passant par Lannion et Roscoff, il a obtenu le grand prix du disque du Télégramme 2015.
Colline, tu l'as croisée maintes fois, mais toujours en solitaire, ce soir, elle est accompagnée par un band solide qui va donner un éclat neuf aux compositions cataloguées folk/pop de la demoiselle de Plumelec.
Jérôme Mardaga, alias Jeronimo ( 5 albums), guitares/claviers, Anthony Marcon ( Man On Fire and The Soul Soldiers), basse, Midas Wouters ( Milo Meskens, Laura Tesoro...) batterie, Martin Saccardy (Ibrahim Maalouf e.a.), trompette, sont les complices de Colline, qui décide ( sans trompette) d'entamer la soirée par ' Oh hey was' , la plage ouvrant 'Skimmed'.
Oui, Clelia?
Belle voix et un petit fond Suzanne Vega!
Un brin Tracy Chapman, aussi, ajoute-t-elle!
' But in my days' opte pour des teintes plus groovy et permet d'admirer le travail tout en finesse des musiciens.
Un changement de cap pour suivre, la ballade/ valse ' To die like a king' joue la carte de la délicatesse, accentuée par une trompette lumineuse comme pouvait en utiliser Sigur Rós sur scène.
Toujours en mode douceur, 'The Greatest', sans basse et, comme seul élément percussif, un tambourin agité discrètement.
En picking, 'Old friend' ne peut dissimuler l'amour de Colline pour la folk music des sixties ou seventies.
Ce titre est aussi fluide que les meilleurs C S et N avec ou sans Neil Young.
Solo et sans pluie, qui ne se manifestera pas avant la seconde moitié de la nuit, ' Where you are', titre plus ancien, d'inspiration bretonne, fait toujours autant d'effet, puis une seconde salve sans la brigade, 'Banks of the Ohio' de Joan Baez qui aura refilé la chair de poule à plus d'un auditeur.
Confidence: ma première expérience avec la Saint - Loup date de 2001, j'y étais venue pour assister au concert de Mary Black, l'équivalent irlandais de Joan Baez.
Une slide pour Jéronimo, 'Wish you were here' prend quelques accents roots/country rehaussés par une trompette mélancolique.
Elle poursuit par ' Random skies' ( I'm afraid of dying) , une confession solennelle, avant de ramasser une guitare électrique pour attaquer le morceau le plus musclé du set, ' For the last time' qui mixe americana et shoegaze.
Avec en mémoire les vagues venant se fracasser sur la presqu'île de Rhuys, le majestueux et profond 'And the sirens' offre des éléments postrock agités et un final grandiose.
Ce superbe concert prend fin avec 'Back again' ponctué par les battements mains d'une assistance conquise.
Il faudra près de 30' à Colline Hill pour signer tous les albums vendus.
Miossec.
Christophe Miossec pour Guingamp est un voisin et pourtant le gars de Brest ne s'était jamais produit à la Saint-Loup.
Muni d'un dixième disque dans son escarcelle ( 'Mammifères'), celui qui ne boit plus achève une tournée de festivals accompagné par trois musiciens d'exception: Mirabelle Gilis ( mandoline, violon, backings), le Londonien Leander Lyons ( guitare, claviers) et Johann Riche ( accordéon, claviers).
En route pour le rendez-vous avec les mammifères vus au travers des yeux, parfois cyniques, du cinquantenaire au petit chapeau.
A quatre assis sur un siège au devant de la scène,ils amorcent 'On y va', dominé par le violon et l'accordéon sur lesquels se greffent le timbre traîne-savates du gars du Finistère.
'Après le bonheur' et 'Le roi' déambulent dans une ambiance tango/musette, Astor Piazzolla n'aurait peut-être pas apprécié les envolées agressives de la guitare de Leander, Guingamp, si!
Constat: Guingamp: 7000 habitants et un stade prévu pour 17000 fans de foot, un sourire moqueur avant d'amorcer 'L'innocence' pour lequel la juteuse Mirabelle a troqué son violon pour une mandoline.
Les amateurs de rock risquent d'être déçus par le virage folk métissé emprunté par Miossec, les partisans de chanson française de qualité ne s'en plaindront pas.
Arno ne fait pas que du trash, non plus!
Avec 'Le défroqué' on aborde un titre plus ancien il sera habillé d'apprêts gypsy.
L'English passe derrière l'Hammond pour 'La nuit est bleue', un jazz musette, lent et poétique, adapté de 'The thrill is gone' de Chet Baker, assurément un des points forts du nouvel album.
'Cascadeur' sera plus sautillant et après les cabrioles, Guingamp a droit à une chanson estivale, 'Les écailles', où cigale riment avec littoral, vertical, horizontal, signal, transversal, pédale, sandale, mistral et rafale ... et nudité!
Violon joué en arpèges pour le faussement frivole 'La vie vole' et ses images jardin d'éden frelaté .
Ce soir, vous l'aurez remarqué une majorité des titres interprétés sont neufs, sorry, braves gens, pas de best of au programme, voici 'Des touristes'.
Une plaisanterie gratuite et un dicton malmené précèdent 'Le mouches'.
A l'arrière quelques voix s'élèvent réclamant 'Brest' ou d'autres plages plus connues, elles seront plus ou moins entendues puisque Miossec achève le set 'normal' avec le succès ' Je m'en vais' que Madame Boëdec connaît au bout des doigts et fredonne à contretemps.
Tous backstage pendant 5'.
Leander et Miossec reviennent en duo et lâchent le rock de 1995 'Que devient ton poing quand tu tends les doigts', suivi par la chanson tendre de la soirée, la valse d'amour filial 'Papa' .
Un souvenir d'une époque révolue 'Les bières aujourd'hui s'ouvrent manuellement' et l'extrait de l'album précédent 'Nos morts' ont fait monter l'ambiance d'un cran et c'est la Bretagne entière qui pousse un cri de joie en entendant 'Brest'.
On reprend tout depuis le début annonce le pince-sans-rire avant d'achever la soirée avec 'Après le Bonheur'.
Le Miossec nouveau n'a rien à voir avec le Beaujolais de l'année, tel un vin ample il dégage une large palette aromatique et se déguste en connaissance de cause!
Le festival de la Saint-Loup, à Guingamp, se déroule du mardi 16 au vendredi 19 août 2016, il fait partie du patrimoine des Côtes-d'Armor. Créé en 1853, il disparaît, momentanément, un siècle plus tard pour renaître en 1957, initialement les festivités sont d'un ordre religieux ( un pardon suivi d'un bal populaire), au fil des ans c'est la danse bretonne qui se taille la grosse part du gâteau, la musique ( essentiellement celtique) n'est pas oubliée.
Au menu musical 2016: Marina Kaye, Kabardino-Balkarie, Treizour (cercle celtique de Douarnenez, Annie Ebrel, Marthe Vassalo), Miossec, Colline Hill, Denez Prigent et Nolwenn Korbell.
Pour se mettre dans l'ambiance, on décide de s'arrêter à la Place du Centre où se déroule un fest-deiz animé par les cercles celtiques de Saint-Alban et Saint-Brieuc avant de se diriger vers la Place du Vally pour les concerts.
Colline Hill a beau résider à Liège, son coeur et son âme exhalent un parfum breton, en effet, Blandine Coulet est née dans le Morbihan, elle tient à le rappeler à quelques journalistes mal informés.
'Skimmed' son second album a reçu un accueil fantastique de Saint-Malo à Lorient en passant par Lannion et Roscoff, il a obtenu le grand prix du disque du Télégramme 2015.
Colline, tu l'as croisée maintes fois, mais toujours en solitaire, ce soir, elle est accompagnée par un band solide qui va donner un éclat neuf aux compositions cataloguées folk/pop de la demoiselle de Plumelec.
Jérôme Mardaga, alias Jeronimo ( 5 albums), guitares/claviers, Anthony Marcon ( Man On Fire and The Soul Soldiers), basse, Midas Wouters ( Milo Meskens, Laura Tesoro...) batterie, Martin Saccardy (Ibrahim Maalouf e.a.), trompette, sont les complices de Colline, qui décide ( sans trompette) d'entamer la soirée par ' Oh hey was' , la plage ouvrant 'Skimmed'.
Oui, Clelia?
Belle voix et un petit fond Suzanne Vega!
Un brin Tracy Chapman, aussi, ajoute-t-elle!
' But in my days' opte pour des teintes plus groovy et permet d'admirer le travail tout en finesse des musiciens.
Un changement de cap pour suivre, la ballade/ valse ' To die like a king' joue la carte de la délicatesse, accentuée par une trompette lumineuse comme pouvait en utiliser Sigur Rós sur scène.
Toujours en mode douceur, 'The Greatest', sans basse et, comme seul élément percussif, un tambourin agité discrètement.
En picking, 'Old friend' ne peut dissimuler l'amour de Colline pour la folk music des sixties ou seventies.
Ce titre est aussi fluide que les meilleurs C S et N avec ou sans Neil Young.
Solo et sans pluie, qui ne se manifestera pas avant la seconde moitié de la nuit, ' Where you are', titre plus ancien, d'inspiration bretonne, fait toujours autant d'effet, puis une seconde salve sans la brigade, 'Banks of the Ohio' de Joan Baez qui aura refilé la chair de poule à plus d'un auditeur.
Confidence: ma première expérience avec la Saint - Loup date de 2001, j'y étais venue pour assister au concert de Mary Black, l'équivalent irlandais de Joan Baez.
Une slide pour Jéronimo, 'Wish you were here' prend quelques accents roots/country rehaussés par une trompette mélancolique.
Elle poursuit par ' Random skies' ( I'm afraid of dying) , une confession solennelle, avant de ramasser une guitare électrique pour attaquer le morceau le plus musclé du set, ' For the last time' qui mixe americana et shoegaze.
Avec en mémoire les vagues venant se fracasser sur la presqu'île de Rhuys, le majestueux et profond 'And the sirens' offre des éléments postrock agités et un final grandiose.
Ce superbe concert prend fin avec 'Back again' ponctué par les battements mains d'une assistance conquise.
Il faudra près de 30' à Colline Hill pour signer tous les albums vendus.
Miossec.
Christophe Miossec pour Guingamp est un voisin et pourtant le gars de Brest ne s'était jamais produit à la Saint-Loup.
Muni d'un dixième disque dans son escarcelle ( 'Mammifères'), celui qui ne boit plus achève une tournée de festivals accompagné par trois musiciens d'exception: Mirabelle Gilis ( mandoline, violon, backings), le Londonien Leander Lyons ( guitare, claviers) et Johann Riche ( accordéon, claviers).
En route pour le rendez-vous avec les mammifères vus au travers des yeux, parfois cyniques, du cinquantenaire au petit chapeau.
A quatre assis sur un siège au devant de la scène,ils amorcent 'On y va', dominé par le violon et l'accordéon sur lesquels se greffent le timbre traîne-savates du gars du Finistère.
'Après le bonheur' et 'Le roi' déambulent dans une ambiance tango/musette, Astor Piazzolla n'aurait peut-être pas apprécié les envolées agressives de la guitare de Leander, Guingamp, si!
Constat: Guingamp: 7000 habitants et un stade prévu pour 17000 fans de foot, un sourire moqueur avant d'amorcer 'L'innocence' pour lequel la juteuse Mirabelle a troqué son violon pour une mandoline.
Les amateurs de rock risquent d'être déçus par le virage folk métissé emprunté par Miossec, les partisans de chanson française de qualité ne s'en plaindront pas.
Arno ne fait pas que du trash, non plus!
Avec 'Le défroqué' on aborde un titre plus ancien il sera habillé d'apprêts gypsy.
L'English passe derrière l'Hammond pour 'La nuit est bleue', un jazz musette, lent et poétique, adapté de 'The thrill is gone' de Chet Baker, assurément un des points forts du nouvel album.
'Cascadeur' sera plus sautillant et après les cabrioles, Guingamp a droit à une chanson estivale, 'Les écailles', où cigale riment avec littoral, vertical, horizontal, signal, transversal, pédale, sandale, mistral et rafale ... et nudité!
Violon joué en arpèges pour le faussement frivole 'La vie vole' et ses images jardin d'éden frelaté .
Ce soir, vous l'aurez remarqué une majorité des titres interprétés sont neufs, sorry, braves gens, pas de best of au programme, voici 'Des touristes'.
Une plaisanterie gratuite et un dicton malmené précèdent 'Le mouches'.
A l'arrière quelques voix s'élèvent réclamant 'Brest' ou d'autres plages plus connues, elles seront plus ou moins entendues puisque Miossec achève le set 'normal' avec le succès ' Je m'en vais' que Madame Boëdec connaît au bout des doigts et fredonne à contretemps.
Tous backstage pendant 5'.
Leander et Miossec reviennent en duo et lâchent le rock de 1995 'Que devient ton poing quand tu tends les doigts', suivi par la chanson tendre de la soirée, la valse d'amour filial 'Papa' .
Un souvenir d'une époque révolue 'Les bières aujourd'hui s'ouvrent manuellement' et l'extrait de l'album précédent 'Nos morts' ont fait monter l'ambiance d'un cran et c'est la Bretagne entière qui pousse un cri de joie en entendant 'Brest'.
On reprend tout depuis le début annonce le pince-sans-rire avant d'achever la soirée avec 'Après le Bonheur'.
Le Miossec nouveau n'a rien à voir avec le Beaujolais de l'année, tel un vin ample il dégage une large palette aromatique et se déguste en connaissance de cause!
mercredi 17 août 2016
Rubrique décès: Ruby Wilson, Glenn Yarbrough, Pádraig Duggan, B. E. Taylor!
B. E. Taylor, lead singer du B. E. Taylor Group, qui a eu un mini-hit en 1983 avec "Vitamin L", est décédé la semaine dernière à l'âge de 65 ans.
Le groupe aura sorti quatre albums avant de voir B. E. Taylor se lancer pour une carrière solo pendant laquelle il a surtout enregistré des Christmas songs.
Pádraig Duggan et son jumeau Noel ont acquis un début de notoriété internationale en faisant partie de Clannad, mais les frérots avaient déjà écumé les pubs de leur Irlande natale en tant que duo, 'The Duggans'.
Pádraig laisse son frère bien seul, il est décédé le 9 août.
A noter que toute la famille a la musique dans le sang puisque Moya Brennan et Enya étaient les nièces du disparu.
Glenn Yarbrough, du Wisconsin, était le lead singer du groupe folk The Limeliters de 1959 à 1963, après avoir entamé une carrière solo, il se retrouve en tête des charts avec "Baby the Rain Must Fall" (the theme tune from the film of the same name, 'Le sillage de la violence' en français).
Il classera quelques autres singles dans les hitparades et laisse une discographie imposante.
Glenn est parti pour d'autres cieux le 11 août, le compteur indiquait 86!
The Queen of Beale Street, Ruby Wilson est morte le 12 août à 68 ans.
Cette chanteuse de blues et de gospel était considérée comme la petite protégée de BB King qui l'a fait chanter comme artiste en résidence dans son blues club.
Ruby a eu l'honneur de pouvoir monter sur scène devant quelques grands de ce monde, la reine Elizabeth, Bill Clinton, Rainier de Monaco, c'était également une figure appréciée lors des grands festivals internationaux de blues et de jazz.
On lui doit neuf albums.
A noter également une carrière cinématographique pas débile: Larry Flynt, The Chamber ou Cookie's Fortune.
Le groupe aura sorti quatre albums avant de voir B. E. Taylor se lancer pour une carrière solo pendant laquelle il a surtout enregistré des Christmas songs.
Pádraig Duggan et son jumeau Noel ont acquis un début de notoriété internationale en faisant partie de Clannad, mais les frérots avaient déjà écumé les pubs de leur Irlande natale en tant que duo, 'The Duggans'.
Pádraig laisse son frère bien seul, il est décédé le 9 août.
A noter que toute la famille a la musique dans le sang puisque Moya Brennan et Enya étaient les nièces du disparu.
Glenn Yarbrough, du Wisconsin, était le lead singer du groupe folk The Limeliters de 1959 à 1963, après avoir entamé une carrière solo, il se retrouve en tête des charts avec "Baby the Rain Must Fall" (the theme tune from the film of the same name, 'Le sillage de la violence' en français).
Il classera quelques autres singles dans les hitparades et laisse une discographie imposante.
Glenn est parti pour d'autres cieux le 11 août, le compteur indiquait 86!
The Queen of Beale Street, Ruby Wilson est morte le 12 août à 68 ans.
Cette chanteuse de blues et de gospel était considérée comme la petite protégée de BB King qui l'a fait chanter comme artiste en résidence dans son blues club.
Ruby a eu l'honneur de pouvoir monter sur scène devant quelques grands de ce monde, la reine Elizabeth, Bill Clinton, Rainier de Monaco, c'était également une figure appréciée lors des grands festivals internationaux de blues et de jazz.
On lui doit neuf albums.
A noter également une carrière cinématographique pas débile: Larry Flynt, The Chamber ou Cookie's Fortune.
samedi 13 août 2016
Brussels Summer Festival ( day 8) - Pony Pony Run Run- Caravan Palace à La Place des Palais ( Bruxelles) le 12 août 2016
Brussels Summer Festival ( day 8) - Pony Pony Run Run- Caravan Palace à La Place des Palais ( Bruxelles) le 12 août 2016
17:00, 23°, du soleil et des nanas, darladirladada, youpie, on va voir Pony Pony Run Run, on va danser sans se prendre la tête!
Gaëtan et Amaël Réchin Lê Ky-Huong, d'Angers, France, sont les deux bidets galopant joyeusement, sur scène ils sont épaulés par un batteur et un guitariste/claviériste remuant.
Enorme hit, 'Hey you' en 2009, troisième album 'Voyage Voyage' , comme Desireless, en 2016.
Genre?
Inoffensif, de l'electro /Eurodance/French touch comestible à petites doses.
Les funambules sont de sortie, 'Walking on a line' suivi par un second synth pop pour minets, lisse et futile.
C'est l'été, tout est permis, du coup t'as une envie de milk-shake aux framboises.
La summer party se poursuit avec un premier singalong cérébral ' Oh no', pa pa pa pa.... fait le jardin d'enfants!
Le nombre de groupes s'inquiétant de notre de santé est inouï... tout va bien, Bruxelles...
Les ritournelles faciles se succèdent: 'Alright', 'Stop', 'Show me, show me', , les poneys s'ébattent sans furie, pas de ruades mesquines, parfois ils s'ébrouent davantage et bondissent , sur les pavés la jeunesse fait de même.
Une boîte de nuit, plus de 25 ans refusés, en plein jour!
T'as un peu perdu le fil en contemplant les gamines gesticuler, sur scène ils sont à trois à tapoter chacun leur synthé et amorcent un dream pop timoré avant d'accélérer et de virer electro/glam.
Des danseuses volontaires pour nous rejoindre sur scène, des motivées, please!
Elles se bousculent, accès à gauche, 16 Clodettes ont répondu à l'appel et se trémoussent avec plus ou moins de bonheur sur 'Hey You'.
Après 126 secondes, Samia se désiste et quitte les copines, mais non, la revoilà munie d'un Kleenex, je peux remonter, Monsieur?
Un brave type, le gars de la Sécu!
Au revoir les filles, tu veux un bisou, Josiane, smack, un selfie, Laurence, clic clic, c'est quoi ce papelard Béatrice, O473 259709, je t'appelle demain!
Let's dance, Brussels, 'First date mullet' et pour se quitter une cover minute soup et tabasco de 'Tainted Love'.
Au revoir, les poneys, take care!
Caravan Palace
Seconde fois que tu croises la route de Caravan Palace qui perpétue l'esprit zazou au 21è siècle, leur electro swing a, à nouveau, fait mouche, même les gardes du palais royal dansaient.
Les Parisiens ont sorti un troisième album depuis leur passage à Couleur Café, au nom parfois refusé par les sites pour raisons techniques, pour faciliter la tâche des moteurs de recherche on mentionnera 'The Icon', peak position in the US, n°3 in the category dance/electronic albums.
Un instrumental scratchy, au son pourri, histoire de nous montrer de quoi il retourne, pour entamer le gig.
Tout l'élément masculin était au rendez-vous, Arnaud Vial: guitare, programmation - Charles Delaporte: contrebasse, programmation - Hugues Payen: violon, programmation, scat - Mighty Mezz : machines, trombone, programmation - Chapi: clarinette, sax baryton - Paul-Marie Barbier: vibraphone, piano, brushes, il manquait la folle de Chaillot, le papillon égaré, la pétulante Zoé Colotis.
Elle rapplique et attaque un second remue popotin pervers, ' Lone digger', une clarinette facétieuse, un rap comedy capers, tes voisines ont des fourmis dans les guibolles.
Hey, salut, vous, vous êtes rayonnants si j'enlève mes lunettes de soleil...c'est moins con que tout va bien, Bruxelles!
On a une revanche à prendre, la dernière fois que nous sommes passés ici, il pleuvait, comme toujours chez vous, d'ailleurs, aujourd'hui le soleil luit, on va s'amuser!
Hugues, le païen, entame un baloo swing pour répondre à Zoé qui nous chante les mésaventures de 'Suzy'.
Du manouche surréaliste.
Voix off ...it's midnight... piano classique, un sax inquiétant, ' Midnight' est le genre de truc à ne pas passer aux habitants du cloître, ils risquent de louer d'autres idoles.
'Wonderland' , bonjour Alice, tout va bien, bébé... tire-toi, clochard!
Zoé entame une danse démente, s'affale aux pieds de Mighty Mezz, se redresse, reprend son trip, nous fait Mowgli se trémoussant avec les chimpanzés, le zoo en folie!
Des cris enthousiastes fusent de partout.
Nouvelles acrobaties vocales pendant 'Clash', un mouvement French Cancan , ça remue sur toute la largeur de la scène, et maintenant on va danser, dit-elle, tu parles, on sue pire qu'Eugène, voici ' Je m'amuse' .
Nous aussi, elle termine à genoux, secoue sa bouteille de Spa, faut penser à vous déshydrater, la dingue nous arrose en riant.
' Wonda', voit Zoé muée en poupée mécanique mais c'est la reprise de 'Black Betty' qui déclenche l'hystérie collective.
Ces jeunes gens sont non seulement doués mais en Zoé, ils ont trouvé la chanteuse idéale, un boute-en-train qui dériderait la brute la plus sombre.
Attachez vos lacets et sautez, un trampoline géant pendant 'Jolie Coquine', puis une légère accalmie illustre la comédie musicale 'Aftermath', pour reprendre les cabrioles pendant 'Tattoos' qu'elle ne nous a pas dévoilés.
'Star scat', le scatteur malade, c'est Hugues. Zoé se dit que c'est l'heure de la leçon de Lindy Hop, Jane Fonda étant chez l'esthéticienne, la petite nous explique.
En bas, nous ne sommes pas tous doués mais on a tous ri.
Voilà, au revoir, Bruxelles.
La place hurle, une bande laisse présager le retour de la caravane, ce qu'il advint.
Un interlude instrumental suivi par un ' Brother swing' infernal.
Si Bruxelles n'obtient pas une médaille aux jeux c'est que les autres sauteurs étaient dopés!
Ils s'en vont en souriant et en dégoulinant de sueur.
T'es attendu pour dîner à la campagne, tu quittes le BSF!
17:00, 23°, du soleil et des nanas, darladirladada, youpie, on va voir Pony Pony Run Run, on va danser sans se prendre la tête!
Gaëtan et Amaël Réchin Lê Ky-Huong, d'Angers, France, sont les deux bidets galopant joyeusement, sur scène ils sont épaulés par un batteur et un guitariste/claviériste remuant.
Enorme hit, 'Hey you' en 2009, troisième album 'Voyage Voyage' , comme Desireless, en 2016.
Genre?
Inoffensif, de l'electro /Eurodance/French touch comestible à petites doses.
Les funambules sont de sortie, 'Walking on a line' suivi par un second synth pop pour minets, lisse et futile.
C'est l'été, tout est permis, du coup t'as une envie de milk-shake aux framboises.
La summer party se poursuit avec un premier singalong cérébral ' Oh no', pa pa pa pa.... fait le jardin d'enfants!
Le nombre de groupes s'inquiétant de notre de santé est inouï... tout va bien, Bruxelles...
Les ritournelles faciles se succèdent: 'Alright', 'Stop', 'Show me, show me', , les poneys s'ébattent sans furie, pas de ruades mesquines, parfois ils s'ébrouent davantage et bondissent , sur les pavés la jeunesse fait de même.
Une boîte de nuit, plus de 25 ans refusés, en plein jour!
T'as un peu perdu le fil en contemplant les gamines gesticuler, sur scène ils sont à trois à tapoter chacun leur synthé et amorcent un dream pop timoré avant d'accélérer et de virer electro/glam.
Des danseuses volontaires pour nous rejoindre sur scène, des motivées, please!
Elles se bousculent, accès à gauche, 16 Clodettes ont répondu à l'appel et se trémoussent avec plus ou moins de bonheur sur 'Hey You'.
Après 126 secondes, Samia se désiste et quitte les copines, mais non, la revoilà munie d'un Kleenex, je peux remonter, Monsieur?
Un brave type, le gars de la Sécu!
Au revoir les filles, tu veux un bisou, Josiane, smack, un selfie, Laurence, clic clic, c'est quoi ce papelard Béatrice, O473 259709, je t'appelle demain!
Let's dance, Brussels, 'First date mullet' et pour se quitter une cover minute soup et tabasco de 'Tainted Love'.
Au revoir, les poneys, take care!
Caravan Palace
Seconde fois que tu croises la route de Caravan Palace qui perpétue l'esprit zazou au 21è siècle, leur electro swing a, à nouveau, fait mouche, même les gardes du palais royal dansaient.
Les Parisiens ont sorti un troisième album depuis leur passage à Couleur Café, au nom parfois refusé par les sites pour raisons techniques, pour faciliter la tâche des moteurs de recherche on mentionnera 'The Icon', peak position in the US, n°3 in the category dance/electronic albums.
Un instrumental scratchy, au son pourri, histoire de nous montrer de quoi il retourne, pour entamer le gig.
Tout l'élément masculin était au rendez-vous, Arnaud Vial: guitare, programmation - Charles Delaporte: contrebasse, programmation - Hugues Payen: violon, programmation, scat - Mighty Mezz : machines, trombone, programmation - Chapi: clarinette, sax baryton - Paul-Marie Barbier: vibraphone, piano, brushes, il manquait la folle de Chaillot, le papillon égaré, la pétulante Zoé Colotis.
Elle rapplique et attaque un second remue popotin pervers, ' Lone digger', une clarinette facétieuse, un rap comedy capers, tes voisines ont des fourmis dans les guibolles.
Hey, salut, vous, vous êtes rayonnants si j'enlève mes lunettes de soleil...c'est moins con que tout va bien, Bruxelles!
On a une revanche à prendre, la dernière fois que nous sommes passés ici, il pleuvait, comme toujours chez vous, d'ailleurs, aujourd'hui le soleil luit, on va s'amuser!
Hugues, le païen, entame un baloo swing pour répondre à Zoé qui nous chante les mésaventures de 'Suzy'.
Du manouche surréaliste.
Voix off ...it's midnight... piano classique, un sax inquiétant, ' Midnight' est le genre de truc à ne pas passer aux habitants du cloître, ils risquent de louer d'autres idoles.
'Wonderland' , bonjour Alice, tout va bien, bébé... tire-toi, clochard!
Zoé entame une danse démente, s'affale aux pieds de Mighty Mezz, se redresse, reprend son trip, nous fait Mowgli se trémoussant avec les chimpanzés, le zoo en folie!
Des cris enthousiastes fusent de partout.
Nouvelles acrobaties vocales pendant 'Clash', un mouvement French Cancan , ça remue sur toute la largeur de la scène, et maintenant on va danser, dit-elle, tu parles, on sue pire qu'Eugène, voici ' Je m'amuse' .
Nous aussi, elle termine à genoux, secoue sa bouteille de Spa, faut penser à vous déshydrater, la dingue nous arrose en riant.
' Wonda', voit Zoé muée en poupée mécanique mais c'est la reprise de 'Black Betty' qui déclenche l'hystérie collective.
Ces jeunes gens sont non seulement doués mais en Zoé, ils ont trouvé la chanteuse idéale, un boute-en-train qui dériderait la brute la plus sombre.
Attachez vos lacets et sautez, un trampoline géant pendant 'Jolie Coquine', puis une légère accalmie illustre la comédie musicale 'Aftermath', pour reprendre les cabrioles pendant 'Tattoos' qu'elle ne nous a pas dévoilés.
'Star scat', le scatteur malade, c'est Hugues. Zoé se dit que c'est l'heure de la leçon de Lindy Hop, Jane Fonda étant chez l'esthéticienne, la petite nous explique.
En bas, nous ne sommes pas tous doués mais on a tous ri.
Voilà, au revoir, Bruxelles.
La place hurle, une bande laisse présager le retour de la caravane, ce qu'il advint.
Un interlude instrumental suivi par un ' Brother swing' infernal.
Si Bruxelles n'obtient pas une médaille aux jeux c'est que les autres sauteurs étaient dopés!
Ils s'en vont en souriant et en dégoulinant de sueur.
T'es attendu pour dîner à la campagne, tu quittes le BSF!
vendredi 12 août 2016
Brussels Summer Festival ( day 7) - Hyphen Hyphen- Tindersticks- Balthazar à La Place des Palais ( Bruxelles) le 11 août 2016
Brussels Summer Festival ( day 7) - Hyphen Hyphen- Tindersticks- Balthazar à La Place des Palais ( Bruxelles) le 11 août 2016
Cela devait arriver, il pleut et pas un peu, à l'entrée on te refile un K-way orange, pas made in Utrecht mais avec le logo d'un sponsor, utile, mais pas pratique.
Sur le podium D J Billy Jones s'amuse dans l'indifférence générale, pas sûr que ces conditions climatiques pourries attirent la grande foule face au palais royal.
Sur le podium, les roadies ont reculé le matos au maximum, les groupes devront se produire en retrait, tout le devant de la scène est arrosé par les averses.
Démarrage tardif pour Hyphen Hyphen.
Zac, le batteur, est le premier à apparaître, suivi par Adam (guitare et clavier) et Line (basse et chœurs), la blonde Santa arrive au pas de courses.
OK, on peut vraiment commencer , oui les peintures de guerre sont là, la pluie risque de les effacer!
Les Niçois ont fait un sacré chemin depuis leur passage à Bruxelles les Bains en 2012 ils sont devenus une figure incontournable de la scène rock hexagonale.
'Times' leur premier album sortait l'an dernier, addiction assurée, chroniquait un mec qui a sorti son stylo!
Deux mesures de ' I cry all day', un blanc, le titre ouvrant le set est explicite, il y a de quoi pleurnicher, après deux minutes les laptops défaillent à nouveau, longue coupure, ça s'annonce mal.
Santa se voit transformée en stand-up comedian et improvise, se déchausse, rigole avec un barbu chagrin, on résout le problème et la machine à tubes est en route.
Elle a déniché une guitare, le band amorce ' I see myself' , la technologie tient le coup, ce midtempo léché accroche, tout va bien.
C'est pas vrai, plus de jus, quel happening constate le chef de la tribu, tu parles, ça craint.
Rafistolage et ' Cause I got a chance' chanté avec Adam, de l'electro pop saccadé, irrésistible.
'We light the sunshine' , toute la confusion du début de set est oubliée, Hyphen Hyphen redouble de vigueur, Bruxelles vibre.
Santa se mue en véritable bête de scène, courant à droite, à gauche, invectivant la masse, une bombe désamorcée, cette nana.
Grosse claque avec la cover improbable de Chris Isaak, 'Wicked Game', radieuse, musclée et audacieuse.
La suite sera furieuse, une séquence maniement de foule, des rythmes tribaux, une débauche d'énergie, je me prends pour Beyoncé mais sans godasses, le BSF, êtes-vous prêts à danser, je vous rejoint, un bain de foule, les GSM's crépitent, elle revient aidée par la sécurité, Line, relativement calme jusqu'ici, se lâche, le titre se meurt en outro, ils se tirent.
Ben, merde, il n'est que 19:20'.
Retour de Zac qui place un solo carré, il est rejoint par le reste de la clique qui envoie une version fiévreuse de 'Just need your love' que la Wichita Woman aux cheveux dorés termine sur la place, les cameramen ont toutes les peines du monde à la débusquer parmi les canards oranges.
Cette dernière salve termine une performance athlétique, estimée à sa juste valeur.
20:15' Tindersticks.
Tu ne te rends pas à un concert de Stuart Staples pour te tordre de rire, va plutôt visionner un navet avec Jim Carrey ou Les Charlots, si tel était ton dessein.
Communication avec le public réduite au strict minimum, cinq ou six thank you lâchés à l'aveuglette et quelques mots en fin de concert.
Les fans s'en tapent, ils sont venus écouter les chantres de la mélancolie et du vague à l'âme, ça fait près de 25 ans que ça dure.
Leur dernier album 'The Waiting Room' est sorti en 2016, il respecte l'univers forgé par Stuart et ses acolytes.
Mr. Staples, qui a choisi un seyant veston bleu se mariant avec sa guitare rouge vif, David Boulter au piano, Neil Fraser aux guitares, Dan McKinna à la basse et backings, et enfin, caché à l'arrière-plan, le sombre Earl Harvin aux drums, entament le set par 'Like only lovers can' , une plage d'une langueur infinie contrastant avec les débordements du groupe précédent.
Tindersticks et Hyphen Hyphen n'attirent pas la même clientèle.
Le brumeux 'Second chance man' précède ' Were we once lovers' qui s'énerve furieusement lorsque Stuart pose la question "how can I care if it’s the caring that’s killing me?".
Torturé, le monsieur!
Après ' Say goodbye to the city' , tout aussi incisif, Neil se choisit une acoustique , Tindersticks propose le nacré 'If You're Looking for a Way Out'.
Tout empreint de majesté, la valse ' The other side of the world' chante la solitude et les regrets.
Pas étonnant qu'il passe par la pharmacie pour se procurer some 'Medicine'.
Chez Tindersticks, pas d'éclats de voix ni de mouvements héroïques, tout baigne dans des climats feutrés, subtils, pas de couleurs vives mais des tons pastel, des demi-teintes, de la retenue!
Stuart de sa voix douce, parfois voilée, poursuit la lecture de son chapelet nostalgique, une prière murmurée, 'Boobar come back to me' , puis 'Hey Lucinda' et son xylophone discret et enfin ' How he entered', récité!
Bruxelles écoute attentivement et pourtant on ne peut affirmer que Tindersticks soit un groupe de festival.
Dan passe derrière les claviers, David et Neil disparaissent, d'une voix chevrotante sur fond de sonorités d'harmonium, le duo attaque 'The Waiting Room', en fin de voyage le drummer ajoute quelques coups discrets sur ses cymbales, histoire d'habiller cette morne mélodie.
A nouveau en quintette, ' We are dreamers' , un morceau entêtant, presque rock, suivi par l'électrique 'Show me everyhing' et l'élégant 'This fire of autumn'.
Stuart, en verve, nous soumet une phrase entière, it has been an extremely nice experience playing here avant d'exposer sa dernière tirade, 'A night so still' aux ambiances nébuleuses.
Un concert racé!
Balthazar
Voor velen dé Belgische band van het moment.
Ils font tous les festivals, même ceux où ils n'étaient pas prévus, ils ont remplacé The Kooks à Ronquières.
Les Lokerse Feesten les ont déjà mis par trois fois sur leur affiche, c'est là que tu les croisés en 2013.
Depuis ils ont sorti un troisième album 'Thin Walls'.
Maarten Devoldere, gt. and vocals ( un album sous le nom de Warhaus sortira en septembre), Jinte Deprez ( barbe, vocals, gt) , Patricia Vanneste ( grâce, violon, claviers, backings) , Simon Casier ( bass, backings, copain de Noémie) et Michiel Balcaen uit Kaster ( drums) jouent un thuismatch ( et ça s'entend, acclamation monstre dès leur apparition), même si ils proviennent de Gand et Courtrai.
Ils ouvrent le feu par 'Nightclub', et c'est exactement ce que l'espace face au domicile de nos souverains est devenu, une boîte de nuit.
Une basse galopante illustre 'The oldest of sisters' puis viennent les wouh ouh ouh de 'Then What' , tes voisines, pas moches, se déhanchent, leurs copains picolent tandis que le chant nonchalant rappelle certaines intonations de papy Jagger.
Un peu de 'Decency' mesdames et messieurs, chouette violon, puis an older one ' The boatman'.
Sur scène, c'est un véritable manège, ça bouge sans relâche, les poses guitar heroes se succèdent , une grimpette sur les enceintes succède à un voyage pour aller saluer le drummer, Balthazar n'est pas un roi sage!
'Last Call' sonne Britpop et 'The Man Who Owns The Place' est dédié aux VIP's qui dégustent leurs coupes derrière les grilles.
Jinte seul en piste pour aborder ' Wait any longer' nous rappelant Johnny Thunders, Patricia vient lui prêter main forte, ils seront cinq en piste pour faire exploser la ballade qui prend des touches 'Sympathy for the devil'.
En nu 'Bunker' , een hit!
Après ce fait d'armes apprécié, ils enchaînent sur ' Blood like wine', les gobelets se lèvent, de vin pas question, de sang encore moins, de mousse, oui!
Quatre voix attaquent 'Fifteen floors', un electro rock à ne pas écouter dans le cellier.
' I looked for you', où vas-tu Maarten?
J'ai vu une nana bien roulée, là en bas, je vais la saluer, il me faut 45 mètres de câblage!
Le Velvet est dans les parages, voici 'Sinking Ship' qui pourrait leur plaire.
C'est au tour de Simon de grimper, non pas sur un casier de Jupiler, mais sur un haut-parleur pour faire entendre ses lignes de basse illustrant 'Do not claim them anymore'.
BSF, merci d'être venus, c'était notre dernière chanson, see you!
Tout doucement, tu te diriges vers la sortie située à 846 mètres et sur un écran tu vois un doublé de violons introduisant le bis, en passant, tu te dis que même à l'arrière le son est très bon.
Cela devait arriver, il pleut et pas un peu, à l'entrée on te refile un K-way orange, pas made in Utrecht mais avec le logo d'un sponsor, utile, mais pas pratique.
Sur le podium D J Billy Jones s'amuse dans l'indifférence générale, pas sûr que ces conditions climatiques pourries attirent la grande foule face au palais royal.
Sur le podium, les roadies ont reculé le matos au maximum, les groupes devront se produire en retrait, tout le devant de la scène est arrosé par les averses.
Démarrage tardif pour Hyphen Hyphen.
Zac, le batteur, est le premier à apparaître, suivi par Adam (guitare et clavier) et Line (basse et chœurs), la blonde Santa arrive au pas de courses.
OK, on peut vraiment commencer , oui les peintures de guerre sont là, la pluie risque de les effacer!
Les Niçois ont fait un sacré chemin depuis leur passage à Bruxelles les Bains en 2012 ils sont devenus une figure incontournable de la scène rock hexagonale.
'Times' leur premier album sortait l'an dernier, addiction assurée, chroniquait un mec qui a sorti son stylo!
Deux mesures de ' I cry all day', un blanc, le titre ouvrant le set est explicite, il y a de quoi pleurnicher, après deux minutes les laptops défaillent à nouveau, longue coupure, ça s'annonce mal.
Santa se voit transformée en stand-up comedian et improvise, se déchausse, rigole avec un barbu chagrin, on résout le problème et la machine à tubes est en route.
Elle a déniché une guitare, le band amorce ' I see myself' , la technologie tient le coup, ce midtempo léché accroche, tout va bien.
C'est pas vrai, plus de jus, quel happening constate le chef de la tribu, tu parles, ça craint.
Rafistolage et ' Cause I got a chance' chanté avec Adam, de l'electro pop saccadé, irrésistible.
'We light the sunshine' , toute la confusion du début de set est oubliée, Hyphen Hyphen redouble de vigueur, Bruxelles vibre.
Santa se mue en véritable bête de scène, courant à droite, à gauche, invectivant la masse, une bombe désamorcée, cette nana.
Grosse claque avec la cover improbable de Chris Isaak, 'Wicked Game', radieuse, musclée et audacieuse.
La suite sera furieuse, une séquence maniement de foule, des rythmes tribaux, une débauche d'énergie, je me prends pour Beyoncé mais sans godasses, le BSF, êtes-vous prêts à danser, je vous rejoint, un bain de foule, les GSM's crépitent, elle revient aidée par la sécurité, Line, relativement calme jusqu'ici, se lâche, le titre se meurt en outro, ils se tirent.
Ben, merde, il n'est que 19:20'.
Retour de Zac qui place un solo carré, il est rejoint par le reste de la clique qui envoie une version fiévreuse de 'Just need your love' que la Wichita Woman aux cheveux dorés termine sur la place, les cameramen ont toutes les peines du monde à la débusquer parmi les canards oranges.
Cette dernière salve termine une performance athlétique, estimée à sa juste valeur.
20:15' Tindersticks.
Tu ne te rends pas à un concert de Stuart Staples pour te tordre de rire, va plutôt visionner un navet avec Jim Carrey ou Les Charlots, si tel était ton dessein.
Communication avec le public réduite au strict minimum, cinq ou six thank you lâchés à l'aveuglette et quelques mots en fin de concert.
Les fans s'en tapent, ils sont venus écouter les chantres de la mélancolie et du vague à l'âme, ça fait près de 25 ans que ça dure.
Leur dernier album 'The Waiting Room' est sorti en 2016, il respecte l'univers forgé par Stuart et ses acolytes.
Mr. Staples, qui a choisi un seyant veston bleu se mariant avec sa guitare rouge vif, David Boulter au piano, Neil Fraser aux guitares, Dan McKinna à la basse et backings, et enfin, caché à l'arrière-plan, le sombre Earl Harvin aux drums, entament le set par 'Like only lovers can' , une plage d'une langueur infinie contrastant avec les débordements du groupe précédent.
Tindersticks et Hyphen Hyphen n'attirent pas la même clientèle.
Le brumeux 'Second chance man' précède ' Were we once lovers' qui s'énerve furieusement lorsque Stuart pose la question "how can I care if it’s the caring that’s killing me?".
Torturé, le monsieur!
Après ' Say goodbye to the city' , tout aussi incisif, Neil se choisit une acoustique , Tindersticks propose le nacré 'If You're Looking for a Way Out'.
Tout empreint de majesté, la valse ' The other side of the world' chante la solitude et les regrets.
Pas étonnant qu'il passe par la pharmacie pour se procurer some 'Medicine'.
Chez Tindersticks, pas d'éclats de voix ni de mouvements héroïques, tout baigne dans des climats feutrés, subtils, pas de couleurs vives mais des tons pastel, des demi-teintes, de la retenue!
Stuart de sa voix douce, parfois voilée, poursuit la lecture de son chapelet nostalgique, une prière murmurée, 'Boobar come back to me' , puis 'Hey Lucinda' et son xylophone discret et enfin ' How he entered', récité!
Bruxelles écoute attentivement et pourtant on ne peut affirmer que Tindersticks soit un groupe de festival.
Dan passe derrière les claviers, David et Neil disparaissent, d'une voix chevrotante sur fond de sonorités d'harmonium, le duo attaque 'The Waiting Room', en fin de voyage le drummer ajoute quelques coups discrets sur ses cymbales, histoire d'habiller cette morne mélodie.
A nouveau en quintette, ' We are dreamers' , un morceau entêtant, presque rock, suivi par l'électrique 'Show me everyhing' et l'élégant 'This fire of autumn'.
Stuart, en verve, nous soumet une phrase entière, it has been an extremely nice experience playing here avant d'exposer sa dernière tirade, 'A night so still' aux ambiances nébuleuses.
Un concert racé!
Balthazar
Voor velen dé Belgische band van het moment.
Ils font tous les festivals, même ceux où ils n'étaient pas prévus, ils ont remplacé The Kooks à Ronquières.
Les Lokerse Feesten les ont déjà mis par trois fois sur leur affiche, c'est là que tu les croisés en 2013.
Depuis ils ont sorti un troisième album 'Thin Walls'.
Maarten Devoldere, gt. and vocals ( un album sous le nom de Warhaus sortira en septembre), Jinte Deprez ( barbe, vocals, gt) , Patricia Vanneste ( grâce, violon, claviers, backings) , Simon Casier ( bass, backings, copain de Noémie) et Michiel Balcaen uit Kaster ( drums) jouent un thuismatch ( et ça s'entend, acclamation monstre dès leur apparition), même si ils proviennent de Gand et Courtrai.
Ils ouvrent le feu par 'Nightclub', et c'est exactement ce que l'espace face au domicile de nos souverains est devenu, une boîte de nuit.
Une basse galopante illustre 'The oldest of sisters' puis viennent les wouh ouh ouh de 'Then What' , tes voisines, pas moches, se déhanchent, leurs copains picolent tandis que le chant nonchalant rappelle certaines intonations de papy Jagger.
Un peu de 'Decency' mesdames et messieurs, chouette violon, puis an older one ' The boatman'.
Sur scène, c'est un véritable manège, ça bouge sans relâche, les poses guitar heroes se succèdent , une grimpette sur les enceintes succède à un voyage pour aller saluer le drummer, Balthazar n'est pas un roi sage!
'Last Call' sonne Britpop et 'The Man Who Owns The Place' est dédié aux VIP's qui dégustent leurs coupes derrière les grilles.
Jinte seul en piste pour aborder ' Wait any longer' nous rappelant Johnny Thunders, Patricia vient lui prêter main forte, ils seront cinq en piste pour faire exploser la ballade qui prend des touches 'Sympathy for the devil'.
En nu 'Bunker' , een hit!
Après ce fait d'armes apprécié, ils enchaînent sur ' Blood like wine', les gobelets se lèvent, de vin pas question, de sang encore moins, de mousse, oui!
Quatre voix attaquent 'Fifteen floors', un electro rock à ne pas écouter dans le cellier.
' I looked for you', où vas-tu Maarten?
J'ai vu une nana bien roulée, là en bas, je vais la saluer, il me faut 45 mètres de câblage!
Le Velvet est dans les parages, voici 'Sinking Ship' qui pourrait leur plaire.
C'est au tour de Simon de grimper, non pas sur un casier de Jupiler, mais sur un haut-parleur pour faire entendre ses lignes de basse illustrant 'Do not claim them anymore'.
BSF, merci d'être venus, c'était notre dernière chanson, see you!
Tout doucement, tu te diriges vers la sortie située à 846 mètres et sur un écran tu vois un doublé de violons introduisant le bis, en passant, tu te dis que même à l'arrière le son est très bon.
jeudi 11 août 2016
Adieu Roberto!
Roberto c'était le rocker bruxellois qui représentait toutes les galères qu'ont pu connaître les musiciens de chez nous.
Roberto Epis, rejeton d'un immigré italien, c'était la veste de cuir, les cheveux gominés, un anglais yaourt, le rock à la Vince Taylor, et quand tu le voyais sur scène, ou, plus souvent, dans un minable bistro qui lui refilait 250 francs, un spaghetti; ou deux sandwiches au haché, et cinq pils, le mec se donnait à fond et toutes les filles en étaient folles.
Oui, il y en a eu d'autres comme lui, Burt Blanca par exemple, mais Roberto and The Rockers, c'était la classe, Roberto il avait la gueule de l'emploi
' Cadillac', 'Be bop a lula' , 'It's allright mama' , 'Tutti Frutti' , 'Tellahassie Lassie', mais aussi 'Una Lacrima sul Viso' de Bobby Solo, que de souvenirs!
Roberto est parti, il avait 68 ans, avec son décès on a perdu l'insouciance de notre jeunesse.
Si dans une brocante, tu déniches le vinyle Roberto And The Rockers – Recorded Live In Brussels On A Hot Summernight Of '76, tu achètes les yeux fermés
Roberto Epis, rejeton d'un immigré italien, c'était la veste de cuir, les cheveux gominés, un anglais yaourt, le rock à la Vince Taylor, et quand tu le voyais sur scène, ou, plus souvent, dans un minable bistro qui lui refilait 250 francs, un spaghetti; ou deux sandwiches au haché, et cinq pils, le mec se donnait à fond et toutes les filles en étaient folles.
Oui, il y en a eu d'autres comme lui, Burt Blanca par exemple, mais Roberto and The Rockers, c'était la classe, Roberto il avait la gueule de l'emploi
' Cadillac', 'Be bop a lula' , 'It's allright mama' , 'Tutti Frutti' , 'Tellahassie Lassie', mais aussi 'Una Lacrima sul Viso' de Bobby Solo, que de souvenirs!
Roberto est parti, il avait 68 ans, avec son décès on a perdu l'insouciance de notre jeunesse.
Si dans une brocante, tu déniches le vinyle Roberto And The Rockers – Recorded Live In Brussels On A Hot Summernight Of '76, tu achètes les yeux fermés
mercredi 10 août 2016
Brussels Summer Festival ( day 5) - Fishbach- Sage - Jay-Jay Johanson à La Madeleine ( Bruxelles) le 9 août 2016
Brussels Summer Festival ( day 5) - Fishbach- Sage - Jay-Jay Johanson à La Madeleine ( Bruxelles) le 9 août 2016
Tu l'as jouée à pile ou face.
La pièce est tombée sur l'effigie du Baudouin 1er ( c'était 20 francs belges de 1981), direction la rue Duquesnoy!
Les autres t'ont dit, Thiéfaine il ne fallait pas le manquer, t'as rien répondu et souri, H F tu l'avais vu l'an dernier à Namur, concert grandiose, mais Jay-Jay J., lui, t'as fait pleurer comme une Madeleine, je sais c'est con, mais tu y étais chez Madeleine et puis t'aimes Proust.
Quoi, Grégoire, non, pas Alain, on te cause du copain de Dave!
La soirée débute avec Fishbach!
Flora Fischbach est Carolomacérienne, si comme moi t'es du genre analphabète, on t'explique: une habitante de Charleville-Mézières, elle est séduisante, un brin canaille et affiche une morgue farouche et effronterie littéraire.
Elle affirme passer à Bruxelles pour la première fois de sa courte existence ( 1/4 de siècle), certains l'ont connue punk avant son aventure solo.
A se mettre sous la dent jusqu'ici: un EP quatre titres!
Au bout d'un set de 40' ( bis non inclus), on peut avancer que la demoiselle a laissé une excellente impression aux indigènes.
19:00, tapante, une frêle jeune fille se dirige vers le micro, un orteil écrase le footswitch d'une loopstation, elle salue, c'est parti.
La voix est profonde, caverneuse même, dramatique, elle vient d'entamer ' Tu vas vibrer', nous, on ne vibre pas, on frémit et on l'aime déjà cette lolita au regard intense.
Changement d'univers après ce titre gothique, de gros beats remplacent les climats byroniens...ce soir je dors à l'hôtel... ' Béton mouillé' joue la carte cold wave rencontrant Mylène Farmer, et ça marche.
Attitude glacée, gestuelle théâtrale, je me la joue diva, je prends des poses affectées et Bruxelles aime ça.
Question, Flora, quel hôtel?
'Le château', où comment faire danser en relatant en second plan l'histoire d'un suicide.
T'entends murmurer Christine and the Queens, Yelle, Brigitte...tu dis, sorry, Fishbach est moins bidon!
Elle ramasse une guitare et amorce 'Feu',... un pauvre corps qui se consume qui tient à toi jusqu'à la mort...les Ardennes, la Moselle, Rimbaud, Verlaine, une idée de la décadence, des excès en tous genres, sensibilité exacerbée et anti-conformisme, tout y est!
Le programming a déjà envoyé la suivante, ' Ma voie lactée'.
Morceau emballé, elle décide de nous expliquer la genèse des chansons qu'elle a bricolées seule dans sa petite chambre alors que, vraisemblablement, papa et maman s'imaginaient qu'elle étudiait ses leçons.
Après un nouveau titre quasi post punk elle décide d'en jouer une sans l'apport de la beatbox, à la guitare, une ballade morbide..la passion dévorante ressemble à la mort lente... tiens, elle a lu Pierre Alexis de Ponson du Terrail, le papa de Rocambole.
Le pied écrase l'accélérateur, les beats réapparaissent, allons visiter un château magique.
Elle entame un pas de danse mécanique avant de balancer un dancetrack tropical rappelant JP Mader, dont elle reprenait d'ailleurs ' Disparue'.
Grosse claque avec la reprise rugueuse et tremblante de Lavilliers, ' Night Bird', et pour achever ce trip magnétique, 'Mortel'.
C'était Fishbach, merci, à la prochaine!
Bruxelles, vous avez été sympa, je reviens et vous interprète ' La Babouche'.
Non, ce n'est pas Kate Bush mais bien une reprise de l'irrésistible oriental disco hit de Salim Halali , elle la joue Edith Piaf rencontrant Patricia Kaas et te fixe droit dans les yeux!
Elle est bien, cette fille!
Sage
Si t'es sage, St Nicolas t'apporte un revolver à pétard!
Donc, le Revolver s'est enraillé, Ambroise Willaume est devenu encore plus Sage, a sorti un EP pour se mettre en jambes, puis l'album intitulé 'SAGE'.
A 20:30', il rapplique, seul, à la guitare, il entame la ballade 'Time never lies' '.
Tout le monde va te bassiner avec James Blake, c'est évidemment plus judicieux que d'avancer Shamir ou Jake Owen.
Belle voix, maîtrisée, ta voisine défaille déjà!
Arrivée des complices, deux batteurs travaillant dans l'électronique, Antoine Boistelle et Victor Le Masne, Ambroise passe derrière les touches et amorce 'Don't tell me', de l'electro pop symphonique et satiné.
'Fall in love' lui permet de crooner sur une tapisserie duveteuse et raffinée.
Encore une ballade' Only Children' avant de revenir au EP ' In Between' et proposer ' Last call couples' , un midtempo aux climats vaporeux.
C'est le style de truc à passer dans le lounge bar du Marriott, on te recommande un Wheated Bourbon Flight!
Et pour se dégourdir, après avoir ingurgité quelques cocktails, on te propose une promenade sur les berges de la rivière, tiens ta compagne par la main, laisse-la sautiller, 'To the river' introduit au xylophone électronique ne va pas effrayer les truites.
Romantisme désuet et délicieux, les nanas adorent!
Exit le duo de batteurs, Ambroise attaque ' Summer rain', elle est annoncée pour la seconde moitié de la nuit.
Torpeur, éclairage tamisé, délicatesse extrême, voici le lyrique 'In between' suivi par le plus turbulent 'August in Paris'.
'One last star', son piano sautillant et ses effets de voix acrobatiques, voit quelques téméraires battre des mains puis Sage tire sa dernière flèche, le tribal ' Drifted', un morceau des Shoes pour lequel il avait été invité à participer au chant.
Bruxelles a apprécié, le fait entendre, Ambroise revient sans ses copains, un bis, pourquoi pas, mais le stock est épuisé, ne riez pas je vous chante un Phil Collins, ce n'est pas une punition.
Au contraire, c'était courageux et sympa de reprendre 'Against all odds', nous étions nombreux à psalmodier la mélodie en background.
Jay-Jay Johanson
Le cliché le plus entendu pour décrire le long et blond Jäje Johansson, 46 ans - né à Trollhättan, 46,457 âmes, est: le crooner venu du froid;
Oui, Jay- Jay est un dandy, androgyne, à la voix de miel, sensuelle à mourir, il paraît fragile, délicat, ce qui éveille l'instinct maternel chez toutes les personnes du sexe dit faible, elles veulent le protéger ce grand garçon, tendre, qui a souffert 196 peines de coeur et nous, les rustres, les balourds, les campagnards, nous n'osons guère l'affirmer, mais nous l'adorons aussi, en cachette, comme on aimait Bronski Beat, Dean Martin, Frank Sinatra ou Gene Pitney!
Son dixième album, 'Opium', est sorti l'an dernier, il le défend sur scène accompagné par deux musiciens talentueux, Erik Janson aux claviers et programming et Magnus Frykberg aux drums.
Sur l'écran, en noir et blanc, une jeune fille au look Françoise Hardy 1967, Jay- Jay sur la pointe des pieds s'avance, saisit le micro, place un good evening de bienvenue et entame 'I love him so'.
Pourquoi tu trembles, Sandrine?
Sandrine n'est pas la seule à avoir été touchée en plein coeur par ce premier trip hop mélancolique et caressant.
Pendant près de 85', toute la salle sera pendue aux lèvres du chanteur suédois, tu lui donnes la déclaration des droits de l'homme à chanter il en fait un poème amoureux.
Que dire de la suivante, 'It hurts me so', la température de la salle indique 28° et pourtant le public a la chair de poule.
Profondeur, élégance, grâce... tu le vois sortir son mouchoir immaculé pour sécher les larmes de la séduisante personne qu'il a blessée.
Sur fond 'Fever', voici 'Dilemna' suivi par ' Escape' aux grésillements Portishead.
Tu dis, Julie?
Non, ce n'est pas du jus de pomme qu'il sirote, après avoir déposé ce long drink, il amorce 'NDE' et quand il arrive au refrain ... Oh it's frightening (it's frightening)
But yet so delightful (delightful)....tu te sens pousser des élans lyriques, toi le terre à terre, le sans âme.
Oh douce douleur, oh agonie sublime!
Jay-Jay nous balade dans son oeuvre, Bruxelles se laisse dériver sur 'She doesn't live here anymore' ( Bonjour Tristesse), 'I don't know much about loving' ( confession, I've never been a seducer..), puis piano/voce 'She's mine but I'm not hers' ( elle était difficile, on était malhabiles...) , l'electro 'I miss you most of all' et le dansant ' On the radio'.
Soudain, c'est Yoko Ono qui apparaît sur l'écran et l'esthète revient au crooning, ' Milan, oh! Madrid, Chicago, Paris' suivi par 'Tomorrow' qui une nouvelle fois nous permet d'admirer le travail extraordinaire de ses accompagnateurs.
'Far away' , Jay-Jay aime les climats jazzy, nous aussi, pas le jazz aventureux issu du free mais le smooth jazz celui des grandes voix suaves, Andy Williams, Nat King Cole, Johnny Matthis ou pour s'approcher de notre siècle, Sade.
Après une plage issue de 'Spellbound' de 2011, 'Driftwood', il s'adresse à nous se souvenant que sa dernière apparition à Bruxelles date d'il y a 18 ans, I hope I can come back earlier, sinon je viendrai avec une canne.
A capella, il amorce 'Skeletal' qui devient 'I'm older now' lorsque Magnus et Erik le rejoignent, il les laisse s'amuser avant d'entamer son aveu.
Une dernière perle, 'On the other side' met fin au set normal.
Bruxelles le supplie de revenir, les rappels débutent par la rêverie érotique ' I fantazise of you' qui permet au pianiste de s'évader pour une escapade groovy éclatante, et se terminent par le nerveux 'Rocks in pockets'.
Pousse-toi, dit-il à Erik, il vient tapoter le Rhodes, son copain passant derrière le Roland, Bruxelles bat le plancher du talon.
L'aventure se termine ici, tandis que les musiciens s'éclipsent, Jay-Jay, visiblement heureux, vient serrer 79 mains tendues et embrasser deux gosses du premier rang.
Un dernier signe de la main, see you again, soon!
Tu l'as jouée à pile ou face.
La pièce est tombée sur l'effigie du Baudouin 1er ( c'était 20 francs belges de 1981), direction la rue Duquesnoy!
Les autres t'ont dit, Thiéfaine il ne fallait pas le manquer, t'as rien répondu et souri, H F tu l'avais vu l'an dernier à Namur, concert grandiose, mais Jay-Jay J., lui, t'as fait pleurer comme une Madeleine, je sais c'est con, mais tu y étais chez Madeleine et puis t'aimes Proust.
Quoi, Grégoire, non, pas Alain, on te cause du copain de Dave!
La soirée débute avec Fishbach!
Flora Fischbach est Carolomacérienne, si comme moi t'es du genre analphabète, on t'explique: une habitante de Charleville-Mézières, elle est séduisante, un brin canaille et affiche une morgue farouche et effronterie littéraire.
Elle affirme passer à Bruxelles pour la première fois de sa courte existence ( 1/4 de siècle), certains l'ont connue punk avant son aventure solo.
A se mettre sous la dent jusqu'ici: un EP quatre titres!
Au bout d'un set de 40' ( bis non inclus), on peut avancer que la demoiselle a laissé une excellente impression aux indigènes.
19:00, tapante, une frêle jeune fille se dirige vers le micro, un orteil écrase le footswitch d'une loopstation, elle salue, c'est parti.
La voix est profonde, caverneuse même, dramatique, elle vient d'entamer ' Tu vas vibrer', nous, on ne vibre pas, on frémit et on l'aime déjà cette lolita au regard intense.
Changement d'univers après ce titre gothique, de gros beats remplacent les climats byroniens...ce soir je dors à l'hôtel... ' Béton mouillé' joue la carte cold wave rencontrant Mylène Farmer, et ça marche.
Attitude glacée, gestuelle théâtrale, je me la joue diva, je prends des poses affectées et Bruxelles aime ça.
Question, Flora, quel hôtel?
'Le château', où comment faire danser en relatant en second plan l'histoire d'un suicide.
T'entends murmurer Christine and the Queens, Yelle, Brigitte...tu dis, sorry, Fishbach est moins bidon!
Elle ramasse une guitare et amorce 'Feu',... un pauvre corps qui se consume qui tient à toi jusqu'à la mort...les Ardennes, la Moselle, Rimbaud, Verlaine, une idée de la décadence, des excès en tous genres, sensibilité exacerbée et anti-conformisme, tout y est!
Le programming a déjà envoyé la suivante, ' Ma voie lactée'.
Morceau emballé, elle décide de nous expliquer la genèse des chansons qu'elle a bricolées seule dans sa petite chambre alors que, vraisemblablement, papa et maman s'imaginaient qu'elle étudiait ses leçons.
Après un nouveau titre quasi post punk elle décide d'en jouer une sans l'apport de la beatbox, à la guitare, une ballade morbide..la passion dévorante ressemble à la mort lente... tiens, elle a lu Pierre Alexis de Ponson du Terrail, le papa de Rocambole.
Le pied écrase l'accélérateur, les beats réapparaissent, allons visiter un château magique.
Elle entame un pas de danse mécanique avant de balancer un dancetrack tropical rappelant JP Mader, dont elle reprenait d'ailleurs ' Disparue'.
Grosse claque avec la reprise rugueuse et tremblante de Lavilliers, ' Night Bird', et pour achever ce trip magnétique, 'Mortel'.
C'était Fishbach, merci, à la prochaine!
Bruxelles, vous avez été sympa, je reviens et vous interprète ' La Babouche'.
Non, ce n'est pas Kate Bush mais bien une reprise de l'irrésistible oriental disco hit de Salim Halali , elle la joue Edith Piaf rencontrant Patricia Kaas et te fixe droit dans les yeux!
Elle est bien, cette fille!
Sage
Si t'es sage, St Nicolas t'apporte un revolver à pétard!
Donc, le Revolver s'est enraillé, Ambroise Willaume est devenu encore plus Sage, a sorti un EP pour se mettre en jambes, puis l'album intitulé 'SAGE'.
A 20:30', il rapplique, seul, à la guitare, il entame la ballade 'Time never lies' '.
Tout le monde va te bassiner avec James Blake, c'est évidemment plus judicieux que d'avancer Shamir ou Jake Owen.
Belle voix, maîtrisée, ta voisine défaille déjà!
Arrivée des complices, deux batteurs travaillant dans l'électronique, Antoine Boistelle et Victor Le Masne, Ambroise passe derrière les touches et amorce 'Don't tell me', de l'electro pop symphonique et satiné.
'Fall in love' lui permet de crooner sur une tapisserie duveteuse et raffinée.
Encore une ballade' Only Children' avant de revenir au EP ' In Between' et proposer ' Last call couples' , un midtempo aux climats vaporeux.
C'est le style de truc à passer dans le lounge bar du Marriott, on te recommande un Wheated Bourbon Flight!
Et pour se dégourdir, après avoir ingurgité quelques cocktails, on te propose une promenade sur les berges de la rivière, tiens ta compagne par la main, laisse-la sautiller, 'To the river' introduit au xylophone électronique ne va pas effrayer les truites.
Romantisme désuet et délicieux, les nanas adorent!
Exit le duo de batteurs, Ambroise attaque ' Summer rain', elle est annoncée pour la seconde moitié de la nuit.
Torpeur, éclairage tamisé, délicatesse extrême, voici le lyrique 'In between' suivi par le plus turbulent 'August in Paris'.
'One last star', son piano sautillant et ses effets de voix acrobatiques, voit quelques téméraires battre des mains puis Sage tire sa dernière flèche, le tribal ' Drifted', un morceau des Shoes pour lequel il avait été invité à participer au chant.
Bruxelles a apprécié, le fait entendre, Ambroise revient sans ses copains, un bis, pourquoi pas, mais le stock est épuisé, ne riez pas je vous chante un Phil Collins, ce n'est pas une punition.
Au contraire, c'était courageux et sympa de reprendre 'Against all odds', nous étions nombreux à psalmodier la mélodie en background.
Jay-Jay Johanson
Le cliché le plus entendu pour décrire le long et blond Jäje Johansson, 46 ans - né à Trollhättan, 46,457 âmes, est: le crooner venu du froid;
Oui, Jay- Jay est un dandy, androgyne, à la voix de miel, sensuelle à mourir, il paraît fragile, délicat, ce qui éveille l'instinct maternel chez toutes les personnes du sexe dit faible, elles veulent le protéger ce grand garçon, tendre, qui a souffert 196 peines de coeur et nous, les rustres, les balourds, les campagnards, nous n'osons guère l'affirmer, mais nous l'adorons aussi, en cachette, comme on aimait Bronski Beat, Dean Martin, Frank Sinatra ou Gene Pitney!
Son dixième album, 'Opium', est sorti l'an dernier, il le défend sur scène accompagné par deux musiciens talentueux, Erik Janson aux claviers et programming et Magnus Frykberg aux drums.
Sur l'écran, en noir et blanc, une jeune fille au look Françoise Hardy 1967, Jay- Jay sur la pointe des pieds s'avance, saisit le micro, place un good evening de bienvenue et entame 'I love him so'.
Pourquoi tu trembles, Sandrine?
Sandrine n'est pas la seule à avoir été touchée en plein coeur par ce premier trip hop mélancolique et caressant.
Pendant près de 85', toute la salle sera pendue aux lèvres du chanteur suédois, tu lui donnes la déclaration des droits de l'homme à chanter il en fait un poème amoureux.
Que dire de la suivante, 'It hurts me so', la température de la salle indique 28° et pourtant le public a la chair de poule.
Profondeur, élégance, grâce... tu le vois sortir son mouchoir immaculé pour sécher les larmes de la séduisante personne qu'il a blessée.
Sur fond 'Fever', voici 'Dilemna' suivi par ' Escape' aux grésillements Portishead.
Tu dis, Julie?
Non, ce n'est pas du jus de pomme qu'il sirote, après avoir déposé ce long drink, il amorce 'NDE' et quand il arrive au refrain ... Oh it's frightening (it's frightening)
But yet so delightful (delightful)....tu te sens pousser des élans lyriques, toi le terre à terre, le sans âme.
Oh douce douleur, oh agonie sublime!
Jay-Jay nous balade dans son oeuvre, Bruxelles se laisse dériver sur 'She doesn't live here anymore' ( Bonjour Tristesse), 'I don't know much about loving' ( confession, I've never been a seducer..), puis piano/voce 'She's mine but I'm not hers' ( elle était difficile, on était malhabiles...) , l'electro 'I miss you most of all' et le dansant ' On the radio'.
Soudain, c'est Yoko Ono qui apparaît sur l'écran et l'esthète revient au crooning, ' Milan, oh! Madrid, Chicago, Paris' suivi par 'Tomorrow' qui une nouvelle fois nous permet d'admirer le travail extraordinaire de ses accompagnateurs.
'Far away' , Jay-Jay aime les climats jazzy, nous aussi, pas le jazz aventureux issu du free mais le smooth jazz celui des grandes voix suaves, Andy Williams, Nat King Cole, Johnny Matthis ou pour s'approcher de notre siècle, Sade.
Après une plage issue de 'Spellbound' de 2011, 'Driftwood', il s'adresse à nous se souvenant que sa dernière apparition à Bruxelles date d'il y a 18 ans, I hope I can come back earlier, sinon je viendrai avec une canne.
A capella, il amorce 'Skeletal' qui devient 'I'm older now' lorsque Magnus et Erik le rejoignent, il les laisse s'amuser avant d'entamer son aveu.
Une dernière perle, 'On the other side' met fin au set normal.
Bruxelles le supplie de revenir, les rappels débutent par la rêverie érotique ' I fantazise of you' qui permet au pianiste de s'évader pour une escapade groovy éclatante, et se terminent par le nerveux 'Rocks in pockets'.
Pousse-toi, dit-il à Erik, il vient tapoter le Rhodes, son copain passant derrière le Roland, Bruxelles bat le plancher du talon.
L'aventure se termine ici, tandis que les musiciens s'éclipsent, Jay-Jay, visiblement heureux, vient serrer 79 mains tendues et embrasser deux gosses du premier rang.
Un dernier signe de la main, see you again, soon!
mardi 9 août 2016
Brussels Summer Festival ( day 4) - Songhoy Blues et St Germain au Mont des Arts ( Bruxelles) le 8 août 2016
Brussels Summer Festival ( day 4) - Songhoy Blues et St Germain au Mont des Arts ( Bruxelles) le 8 août 2016
BSF, jour quatre, toujours sans pluie.
Elle: tu fais Hollywood Porn Stars?
Toi: je préfère, Paris: St Germain!
Mont des Arts, 19:40, Aprile a entamé la seconde partie de sa besogne.
Tu écoutes leurs cogitations anecdotiques d'une oreille distraite avant de sortir de ta somnolence suite à l'arrivée intempestive de RickyBilly, le pot de colle réussit chaque fois à te dénicher dans le public, faudrait penser à porter une perruque ou à changer de sexe pour espérer l'éviter.
20:45 Songhoy Blues.
Songhoy Blues is a desert punk / blues music group from Timbuktu, Mali.... Quel plaisantin a pondu ces âneries?
Desert blues à doses minimales, alors, punk?
Le cerveau du mec est plus qu'atteint.
Le mix proposé par le groupe, malgré les accents rock ou blues du guitariste, celui qui tire le mieux son épingle du jeu, est plus proche de la soupe zouk, de la rumba, de la musique mandingue, du reggae d'exportation que du blues ou du rock.
Une partie importante du public a passé un bon moment, a dansé, tapé des mains et chanté, mais bon, ils auraient fait la même chose avec Annie Cordy sur scène!
Line-up: au chant le souriant et virevoltant Aliou Toure, Oumar Toure ( guitare), Garba Toure ( basse) et Nathanael Dembele ( drums).
Oui?
Des frères, non, Toure ( ou Touré) c'est comme Smith en Angleterre, au Mali personne ne s'appelle De Wever!
Un album à leur actif, ' Music in Exile' , oui, ce sont des exilés!
Hallo, Bruxelles, tout va bien!
Oui, Guy, c'est bateau comme amorce.
Un premier blues du désert est envoyé, ne nous demande pas les intitulés, s t p, pas de setlist, ni sous-titres sur l'écran.
Guy a compris ...c'est les poux... mais il est sourd comme un pot.
On a utilisé l'étiquette desert blues mais ne va pas les comparer à Tinariwen, s v p, pas question de transe!
Dès le second morceau, Aliou entame une danse rituelle que tu peux qualifier d'échevelée, mais comme il n'a aucun usage du peigne, on préfère utiliser le qualificatif "survolté".
Tu vois un boxeur amateur s'échauffant avant de monter sur le ring qui sait que les caméras sont braquées sur lui.
'Petit métier' est précédé d'un exposé philosophique, tu dois avoir lu Descartes, Platon, Nietzsche et Mamadou Lamine Traoré pour l'apprécier à sa juste valeur, non, Juul Kabas, c'est pas bon!
Les titres, tantôt folkloriques, tantôt carnaval, mais toujours téléphonés, se succèdent.
Puis, soudain, virage blues, la guitare se fait John Lee Hooker et tu te mets à admirer son jeu en essayant de faire abstraction de la rythmique reggae à deux balles.
Quelques banalités sont proférées, le gars est généreux, sympa, mais paraît également assez naïf, puis il se remet à danser comme un poulet décapité.
Un nouveau blues bien fichu avant une séance collective de zumba malienne, un message d'amour, une imitation réussie du Chuck Berry walk, un exercice de haute voltige, les photographes s'amusent!
Ils terminent par 'Soubour' avant d'être rappelés pour un bis coloré.
PS: Guy n'avait pas attendu la fin pour se tirer!
St Germain
Il aura fallu quinze ans à Ludocic Navarre, toujours aussi réservé, une flopée de photographes ont été refoulés du frontstage, pour offrir un successeur à 'Tourist', le million seller de 2000.
Avec le regretté Marc Moulin, Fila Brazillia et quelques autres, le Parisien est considéré comme un des apôtres du nu-jazz, fusionnant electro, jazz, ambient, house, trip hop ou chill-out.
L'album simplement intitulé 'St Germain' emprunte une nouvelle piste qu'il a baptisée Afro deep, car pour cette aventure, l'inspiration lui vient d'Afrique occidentale.
Comme toujours, le magicien va se cacher derrière ses machines, au fond de la scène, tout le devant étant occupé par sept musiciens noirs, Edouard Labor (saxes, flûtes, shakers); Guimba Kouyate (guitare); Cheikh Lo Ouza Diallo (kora); Sadio Koné (n'goni); Didier Davidas (claviers); Sullyvan Rhino (basse) et l'homme au petit chapeau, Jorge Bezerra (drums, congas et autres percussions).
Sadio Koné est le premier à se présenter avec cet instrument bizarre qu'est le n'goni , que certains désignent sous l'appellation le luth des griots, les sons émis sont à la fois mystérieux et doux.
Au bout de quelques instants il est rejoint par la troupe, il faut un oeil de lynx pour distinguer le chef d'orchestre!
Avec les loops et samples en fond sonore, les musiciens brodent un premier jazz ethnique ( 'Forget me not'), propice à la transe.
Le mariage entre les instruments africains traditionnels, l'électricité apportée par la basse et la guitare, le synthé de Didier Davidas et les beats concoctés par l'Européen est des plus réussis et quand le sax s'emmêle, tu planes.
Lors du second morceau où tu distingues une voix samplée, les 2/3 de la troupe entament une chorégraphie improvisée, ils sont bientôt imités par quelques voisines ne carburant pas à la limonade.
Les grooves deviennent de plus en plus hypnotiques, paupières closes tu peux t'imaginer contempler un coucher de soleil quelque part en Mauritanie, faut juste faire gaffe au scorpion noir qui s'est dangereusement approché de ta main laissant le sable s'écouler entre tes doigts malhabiles.
Gros remous dans l'assistance qui vient de reconnaître 'Rose rouge', titre que ton lecteur connaît par coeur.
Les musiciens jamment à souhait, la place vient de se transformer en discothèque pouvant abriter 7000 âmes qui ne demandent qu'à communier en dansant.
Moment de gloire pour le jovial Edouard, il nous place une jolie digression à la flûte pendant 'Hanky Panky' aux climats envoûtants.
St Germain sort le tapis blues, ' Real Blues', après une incantation prophétique, on découvre un sample répété à l'infini de ' You caused my heart to weep' de Lightnin Hopkins sur lequel la troupe tricote joyeusement.
Avec eux le blues devient gai, ils font la chenille au devant de la scène, Bruxelles s'amuse.
Toutes ces plages avoisinent les dix minutes, chacun a le loisir de placer un solo tandis que les copains incitent la foule à hurler, elle ne s'en prive pas.
Intro congas et flûte pour l'ancien 'So flute' qui reste une bombe house même avec les ingrédients noirs.
Le morceau se termine par une démonstration de Jorge, elle se mue en numéro de cirque.
A l'arrière, le maître, laxiste, laisse les gamins se défouler.
Présentation des écoliers par le Brésilien de la bande avant un dernier trip amorcé par le flamboyant guitariste aux dreadlocks folles.
Ils se tirent et sont, naturellement, rappelés.
Le double bis dont le jazzy ' Family tree' nous emmène vers le début de la journée suivante, il est minuit, Ludovic Navarre quitte les tranchées et vient pour la première fois sur le devant de la scène pour saluer le public aux côtés de ses musiciens.
Tu regagnes ton carrosse garé bien plus haut, pas moyen de se débarrasser de RickyBilly, ce mec t'aime!
BSF, jour quatre, toujours sans pluie.
Elle: tu fais Hollywood Porn Stars?
Toi: je préfère, Paris: St Germain!
Mont des Arts, 19:40, Aprile a entamé la seconde partie de sa besogne.
Tu écoutes leurs cogitations anecdotiques d'une oreille distraite avant de sortir de ta somnolence suite à l'arrivée intempestive de RickyBilly, le pot de colle réussit chaque fois à te dénicher dans le public, faudrait penser à porter une perruque ou à changer de sexe pour espérer l'éviter.
20:45 Songhoy Blues.
Songhoy Blues is a desert punk / blues music group from Timbuktu, Mali.... Quel plaisantin a pondu ces âneries?
Desert blues à doses minimales, alors, punk?
Le cerveau du mec est plus qu'atteint.
Le mix proposé par le groupe, malgré les accents rock ou blues du guitariste, celui qui tire le mieux son épingle du jeu, est plus proche de la soupe zouk, de la rumba, de la musique mandingue, du reggae d'exportation que du blues ou du rock.
Une partie importante du public a passé un bon moment, a dansé, tapé des mains et chanté, mais bon, ils auraient fait la même chose avec Annie Cordy sur scène!
Line-up: au chant le souriant et virevoltant Aliou Toure, Oumar Toure ( guitare), Garba Toure ( basse) et Nathanael Dembele ( drums).
Oui?
Des frères, non, Toure ( ou Touré) c'est comme Smith en Angleterre, au Mali personne ne s'appelle De Wever!
Un album à leur actif, ' Music in Exile' , oui, ce sont des exilés!
Hallo, Bruxelles, tout va bien!
Oui, Guy, c'est bateau comme amorce.
Un premier blues du désert est envoyé, ne nous demande pas les intitulés, s t p, pas de setlist, ni sous-titres sur l'écran.
Guy a compris ...c'est les poux... mais il est sourd comme un pot.
On a utilisé l'étiquette desert blues mais ne va pas les comparer à Tinariwen, s v p, pas question de transe!
Dès le second morceau, Aliou entame une danse rituelle que tu peux qualifier d'échevelée, mais comme il n'a aucun usage du peigne, on préfère utiliser le qualificatif "survolté".
Tu vois un boxeur amateur s'échauffant avant de monter sur le ring qui sait que les caméras sont braquées sur lui.
'Petit métier' est précédé d'un exposé philosophique, tu dois avoir lu Descartes, Platon, Nietzsche et Mamadou Lamine Traoré pour l'apprécier à sa juste valeur, non, Juul Kabas, c'est pas bon!
Les titres, tantôt folkloriques, tantôt carnaval, mais toujours téléphonés, se succèdent.
Puis, soudain, virage blues, la guitare se fait John Lee Hooker et tu te mets à admirer son jeu en essayant de faire abstraction de la rythmique reggae à deux balles.
Quelques banalités sont proférées, le gars est généreux, sympa, mais paraît également assez naïf, puis il se remet à danser comme un poulet décapité.
Un nouveau blues bien fichu avant une séance collective de zumba malienne, un message d'amour, une imitation réussie du Chuck Berry walk, un exercice de haute voltige, les photographes s'amusent!
Ils terminent par 'Soubour' avant d'être rappelés pour un bis coloré.
PS: Guy n'avait pas attendu la fin pour se tirer!
St Germain
Il aura fallu quinze ans à Ludocic Navarre, toujours aussi réservé, une flopée de photographes ont été refoulés du frontstage, pour offrir un successeur à 'Tourist', le million seller de 2000.
Avec le regretté Marc Moulin, Fila Brazillia et quelques autres, le Parisien est considéré comme un des apôtres du nu-jazz, fusionnant electro, jazz, ambient, house, trip hop ou chill-out.
L'album simplement intitulé 'St Germain' emprunte une nouvelle piste qu'il a baptisée Afro deep, car pour cette aventure, l'inspiration lui vient d'Afrique occidentale.
Comme toujours, le magicien va se cacher derrière ses machines, au fond de la scène, tout le devant étant occupé par sept musiciens noirs, Edouard Labor (saxes, flûtes, shakers); Guimba Kouyate (guitare); Cheikh Lo Ouza Diallo (kora); Sadio Koné (n'goni); Didier Davidas (claviers); Sullyvan Rhino (basse) et l'homme au petit chapeau, Jorge Bezerra (drums, congas et autres percussions).
Sadio Koné est le premier à se présenter avec cet instrument bizarre qu'est le n'goni , que certains désignent sous l'appellation le luth des griots, les sons émis sont à la fois mystérieux et doux.
Au bout de quelques instants il est rejoint par la troupe, il faut un oeil de lynx pour distinguer le chef d'orchestre!
Avec les loops et samples en fond sonore, les musiciens brodent un premier jazz ethnique ( 'Forget me not'), propice à la transe.
Le mariage entre les instruments africains traditionnels, l'électricité apportée par la basse et la guitare, le synthé de Didier Davidas et les beats concoctés par l'Européen est des plus réussis et quand le sax s'emmêle, tu planes.
Lors du second morceau où tu distingues une voix samplée, les 2/3 de la troupe entament une chorégraphie improvisée, ils sont bientôt imités par quelques voisines ne carburant pas à la limonade.
Les grooves deviennent de plus en plus hypnotiques, paupières closes tu peux t'imaginer contempler un coucher de soleil quelque part en Mauritanie, faut juste faire gaffe au scorpion noir qui s'est dangereusement approché de ta main laissant le sable s'écouler entre tes doigts malhabiles.
Gros remous dans l'assistance qui vient de reconnaître 'Rose rouge', titre que ton lecteur connaît par coeur.
Les musiciens jamment à souhait, la place vient de se transformer en discothèque pouvant abriter 7000 âmes qui ne demandent qu'à communier en dansant.
Moment de gloire pour le jovial Edouard, il nous place une jolie digression à la flûte pendant 'Hanky Panky' aux climats envoûtants.
St Germain sort le tapis blues, ' Real Blues', après une incantation prophétique, on découvre un sample répété à l'infini de ' You caused my heart to weep' de Lightnin Hopkins sur lequel la troupe tricote joyeusement.
Avec eux le blues devient gai, ils font la chenille au devant de la scène, Bruxelles s'amuse.
Toutes ces plages avoisinent les dix minutes, chacun a le loisir de placer un solo tandis que les copains incitent la foule à hurler, elle ne s'en prive pas.
Intro congas et flûte pour l'ancien 'So flute' qui reste une bombe house même avec les ingrédients noirs.
Le morceau se termine par une démonstration de Jorge, elle se mue en numéro de cirque.
A l'arrière, le maître, laxiste, laisse les gamins se défouler.
Présentation des écoliers par le Brésilien de la bande avant un dernier trip amorcé par le flamboyant guitariste aux dreadlocks folles.
Ils se tirent et sont, naturellement, rappelés.
Le double bis dont le jazzy ' Family tree' nous emmène vers le début de la journée suivante, il est minuit, Ludovic Navarre quitte les tranchées et vient pour la première fois sur le devant de la scène pour saluer le public aux côtés de ses musiciens.
Tu regagnes ton carrosse garé bien plus haut, pas moyen de se débarrasser de RickyBilly, ce mec t'aime!
lundi 8 août 2016
Nouvelle charretée de décès: Freddy Sunder, József Laux, Richard Fagan et Pete Fountain
L'Anversois Freddy Sunder ( Freddy Sundermann) était une figure bien connue du jazz belge.
Son fils a signalé son décès il y a quelques jours, le guitariste et chef d'orchestre était âgé de 85 ans.
Les premiers succès de Freddy Sunder datent des années 50, 'Kaw liga', 'Calling car boogie' ou 'Rio Rita' se retrouvent dans les hitparades.
Plus tard, il fonde les Clouds pour ensuite se retrouver dans l'orchestre Willy Rockin.
Il fait également partie de l'orchestre de la BRT qu'il dirige de 1981 à 1990.
Durant sa longue carrière, il a accompagné de grands noms tels que Sammy Davis Jr., Shirley Bassey, Peggy Lee, Toots Thielemans ou Natalie Cole.
Le batteur József Laux a fait partie de deux groupes phare du rock hongrois, le progrock band Omega dont la notoriété a traversé les frontières magyares et Lokomotiv GT pour lequel il a tenu les baguettes de 1971 à 1976.
Il est décédé la semaine dernière.
Richard Fagan était surtout connu comme songwriter, la country star John Michael Montgomery ayant classé deux de ses titres à la première place des country charts, "Sold (The Grundy County Auction Incident) et 'Be my baby tonight'.
Neil Diamond, Shania Twain, George Strait, Hank Williams jr. sont d'autres artistes ayant enregistré ses chansons.
Les encyclopédistes n'ont dénombré qu'un seul album crédité Richard Fagan, en 1980 il a enregistré un disque portant son nom.
Son décès a été signalé vendredi dernier.
Pete Fountain de la New-Orleans était clarinettiste et saxophoniste, ce spécialiste du Dixieland a disparu le 6 août.
Parmi les formations pour lesquelles il a joué, on cite The Basin Street Six, The Dukes of Dixieland, et le band d' Al Hirt, il a ensuite dirigé plusieurs combos portant son étiquette.
Son nom figure sur plus de 100 enregistrements!
Son fils a signalé son décès il y a quelques jours, le guitariste et chef d'orchestre était âgé de 85 ans.
Les premiers succès de Freddy Sunder datent des années 50, 'Kaw liga', 'Calling car boogie' ou 'Rio Rita' se retrouvent dans les hitparades.
Plus tard, il fonde les Clouds pour ensuite se retrouver dans l'orchestre Willy Rockin.
Il fait également partie de l'orchestre de la BRT qu'il dirige de 1981 à 1990.
Durant sa longue carrière, il a accompagné de grands noms tels que Sammy Davis Jr., Shirley Bassey, Peggy Lee, Toots Thielemans ou Natalie Cole.
Le batteur József Laux a fait partie de deux groupes phare du rock hongrois, le progrock band Omega dont la notoriété a traversé les frontières magyares et Lokomotiv GT pour lequel il a tenu les baguettes de 1971 à 1976.
Il est décédé la semaine dernière.
Richard Fagan était surtout connu comme songwriter, la country star John Michael Montgomery ayant classé deux de ses titres à la première place des country charts, "Sold (The Grundy County Auction Incident) et 'Be my baby tonight'.
Neil Diamond, Shania Twain, George Strait, Hank Williams jr. sont d'autres artistes ayant enregistré ses chansons.
Les encyclopédistes n'ont dénombré qu'un seul album crédité Richard Fagan, en 1980 il a enregistré un disque portant son nom.
Son décès a été signalé vendredi dernier.
Pete Fountain de la New-Orleans était clarinettiste et saxophoniste, ce spécialiste du Dixieland a disparu le 6 août.
Parmi les formations pour lesquelles il a joué, on cite The Basin Street Six, The Dukes of Dixieland, et le band d' Al Hirt, il a ensuite dirigé plusieurs combos portant son étiquette.
Son nom figure sur plus de 100 enregistrements!
Brussels Summer Festival ( day 3) - Bears of Legend - Selim à La Madeleine ( Bruxelles) le 7 août 2016
Brussels Summer Festival ( day 3) - Bears of Legend - Selim à La Madeleine ( Bruxelles) le 7 août 2016
Le lendemain: L'assaillant de Charleroi est un soldat de l'EI qui a mené cette opération en réponse aux appels pour attaquer la population des pays de la coalition croisée.
Il est horrible de constater que ces actualités commencent à se banaliser, mais sinon tout va bien, Magnette a tenu à apporter son soutien à « l’ensemble des effectifs de police qui font preuve d’un professionnalisme exemplaire pour assurer la sécurité des citoyens ».
Qui a dit 'faux cul'?
Au BSF, la vie continue, le choix pour la troisième soirée s'est porté sur La Madeleine.
Les bénévoles sont toujours souriants, n'en déplaise aux frustrés qui se plaignent de l'organisation du festival, le premier groupe proposé, Bears of Legend, peut déjà être considéré comme une révélation!
Bears of Legend naît en 2012, au Québec, où l'ursus americanus se rencontre, si pas à tous les coins de rue, du moins fréquemment.
Déjà deux albums à leur actif, le dernier 'Ghostwritten Chronicles', et un premier passage en Belgique après avoir sillonné la Bretagne.
Ils étaient sur scène: pas Christelle Chartray, qui attend un heureux événement, mais Marianne Bertrand ( de Maison Brune) au violoncelle, Jean-François Grenier ( basse), Guillaume Grenier ( guitare et banjo), David Lavergne ( chant, guitare), Jacynthe P. Morand ( percussion, accordéon, xylophone), Francis Perron ( batterie) et l'omniprésente Claudine Roy au piano.
Les hostilités débutent par 'Be mine, all mine', un indie folk d'une richesse mélodique remarquable.
La valse qui suit, ' Let me be', nous rappelle les meilleurs Leonard Cohen, un autre illustre Québecois.
Spontanément Bruxelles bat des mains, le chant choral pratiqué par l'ensemble nous pousse à côtoyer les nuages blancs flânant dans un ciel encore bleu.
'Beside me', des envies de comparaisons serpentent à tes côtés, on a entendu, et c'est pas con, Mumford and Sons , les Lumineers, The Civil Wars, mais vu la richesse et le côté surprenant des arrangements, on penche pour Arcade Fire.
La suivante, 'The Arkansas River' sera aussi sautillante qu'un cours d'eau capricieux, le piano classique de la blonde et souriante Claudine offrant un démarrage des plus classiques.
Venons en à la voix de David Lavergne, agréable, veloutée passant de l'intimisme à des intonations plus houleuses, comme le fond musical, elle a tout pour plaire.
Guillaume le Grand s'est emparé d'un banjo, c'est son sifflement qui amorce ' We're dead', l'embarcation se laisse porter par les flots, l'équipage connaît son boulot, sans sourciller, tu peux contempler oiseaux marins et horizon azuré.
Confidences, ma fille se prénomme Nadia, ma vie a changé, 'You' traite de la quête de la naïveté perdue depuis les premiers mois succédant à la naissance.
Marrant comme sa voix a pris les intonations d'un certain Sting.
Retour vers le premier CD avec 'Wait', l'entraînant 'The forest guide' et 'A life like a rose' au démarrage délicat suivi par un nouvel exercice choral diapré.
'When I saved you from the sea', l'histoire du matelot et des sirènes est toujours tragique.
L'accordéon nous rappelle les mélodies d'un groupe aujourd'hui oublié, Sailor!
Après quelques plaisanteries altruistes, les ursidés proposent 'She breaks me down', une valse dominée par un violoncelle grave et un accordéon charmeur.
Le public est conquis par le talent et la simplicité des Canadiens qui sont arrivés au terme de la croisière, ' Stand up' clôture ce très grand concert d'un groupe qui ne restera pas longtemps inconnu au bataillon.
Selim
Tu connais?
Sélim Sasson, Monsieur Cinéma?
Yavuz Sultan Selim Han, le papa de Soliman le Magnifique?
C'est l'hymen?
D'accord, arrête les frais, fiston, Selim est le frangin de M et de Nach et, donc, encore un rejeton à Mathieu Chédid qui a décidé de faire carrière dans le chaud bise, sa carte d'identité indique Joseph Chédid.
Il a pondu un album, 'Maison Rock', et ce soir, accompagné d'un trio ( guitare, basse, batterie, bassiste et guitariste s'amusant parfois avec les claviers), il va nous proposer des extraits de cet ouvrage ainsi que des nouveautés pas encore domiciliées sur une plaque.
Le barbu met le contact, le moteur tourne, 'Bipolaire' est sur la route.
C'est du French rock relativement sympa, le petit Joseph a l'air moins prétentieux que son grand frère, il se débrouille avec une gratte, le second guitariste aussi, merci,e t l'assise rythmique assure.
Bon début!
' L'ode aux envies' au fond bluesy confirme la bonne impression, pas que Joseph dispose d'un timbre extraordinaire, mais il amuse.
Ouille, un mouvement brusque, il cogne le pied de micro qui s'affale, il parvient à éviter le pire, les copains ne paniquent pas, le sultan rit, le technicien local, moins, un micro naze, bordel!
On continue avec une invitation à l'exhibitionnisme, 'Dévoilez-vous', on a obliqué vers un autre genre, de l'electro disco, funk à tous les étages.
Allez, c'est marrant, une fois!
Quoi, les flics, une lumière clignotante, bleue, ' Les sirènes' , non, on ne les entend pas, mec!
Selim fait sa diva, en rajoute des tonnes, Bruxelles pardonne.
Pour ma soeur, 'Anna', puis ' Crois ton doute' précédé d'un numéro de bouffon, tenez-vous prêts, mesdames, messieurs, les photographes, je prends une pose abstraite, style Walk like an Egyptian, vous avez le droit de crier au génie si ça vous chante...
Euh, Selim, tu es supposé chanter, pas nous!
Ton intérêt a sérieusement faibli, la suivante, 'L'infini', dispensable, met le public à contribution, faut aimer!
Retour des gros beats avec 'Soleil', du disco exotique rappelant la grande époque de Jean-Pierre Mader.
Keske tu fais, gamin?
Le kangourou, Flipper le dauphin n'était pas disponible!
Un petit glam?
'Le temps s'est levé' pompé sur la fille du père Noël de Dutronc.
T'es un plaisantin, Selim.
'Comme des chats' pour Geluck, 'Paranoïa' pour nos gouvernants et le sautillant 'Guérir' pour Maurice Mességué, terminent ce concert ayant fusionné morceaux sympathiques et fumisteries oiseuses.
A demain, Bruxelles!
Le lendemain: L'assaillant de Charleroi est un soldat de l'EI qui a mené cette opération en réponse aux appels pour attaquer la population des pays de la coalition croisée.
Il est horrible de constater que ces actualités commencent à se banaliser, mais sinon tout va bien, Magnette a tenu à apporter son soutien à « l’ensemble des effectifs de police qui font preuve d’un professionnalisme exemplaire pour assurer la sécurité des citoyens ».
Qui a dit 'faux cul'?
Au BSF, la vie continue, le choix pour la troisième soirée s'est porté sur La Madeleine.
Les bénévoles sont toujours souriants, n'en déplaise aux frustrés qui se plaignent de l'organisation du festival, le premier groupe proposé, Bears of Legend, peut déjà être considéré comme une révélation!
Bears of Legend naît en 2012, au Québec, où l'ursus americanus se rencontre, si pas à tous les coins de rue, du moins fréquemment.
Déjà deux albums à leur actif, le dernier 'Ghostwritten Chronicles', et un premier passage en Belgique après avoir sillonné la Bretagne.
Ils étaient sur scène: pas Christelle Chartray, qui attend un heureux événement, mais Marianne Bertrand ( de Maison Brune) au violoncelle, Jean-François Grenier ( basse), Guillaume Grenier ( guitare et banjo), David Lavergne ( chant, guitare), Jacynthe P. Morand ( percussion, accordéon, xylophone), Francis Perron ( batterie) et l'omniprésente Claudine Roy au piano.
Les hostilités débutent par 'Be mine, all mine', un indie folk d'une richesse mélodique remarquable.
La valse qui suit, ' Let me be', nous rappelle les meilleurs Leonard Cohen, un autre illustre Québecois.
Spontanément Bruxelles bat des mains, le chant choral pratiqué par l'ensemble nous pousse à côtoyer les nuages blancs flânant dans un ciel encore bleu.
'Beside me', des envies de comparaisons serpentent à tes côtés, on a entendu, et c'est pas con, Mumford and Sons , les Lumineers, The Civil Wars, mais vu la richesse et le côté surprenant des arrangements, on penche pour Arcade Fire.
La suivante, 'The Arkansas River' sera aussi sautillante qu'un cours d'eau capricieux, le piano classique de la blonde et souriante Claudine offrant un démarrage des plus classiques.
Venons en à la voix de David Lavergne, agréable, veloutée passant de l'intimisme à des intonations plus houleuses, comme le fond musical, elle a tout pour plaire.
Guillaume le Grand s'est emparé d'un banjo, c'est son sifflement qui amorce ' We're dead', l'embarcation se laisse porter par les flots, l'équipage connaît son boulot, sans sourciller, tu peux contempler oiseaux marins et horizon azuré.
Confidences, ma fille se prénomme Nadia, ma vie a changé, 'You' traite de la quête de la naïveté perdue depuis les premiers mois succédant à la naissance.
Marrant comme sa voix a pris les intonations d'un certain Sting.
Retour vers le premier CD avec 'Wait', l'entraînant 'The forest guide' et 'A life like a rose' au démarrage délicat suivi par un nouvel exercice choral diapré.
'When I saved you from the sea', l'histoire du matelot et des sirènes est toujours tragique.
L'accordéon nous rappelle les mélodies d'un groupe aujourd'hui oublié, Sailor!
Après quelques plaisanteries altruistes, les ursidés proposent 'She breaks me down', une valse dominée par un violoncelle grave et un accordéon charmeur.
Le public est conquis par le talent et la simplicité des Canadiens qui sont arrivés au terme de la croisière, ' Stand up' clôture ce très grand concert d'un groupe qui ne restera pas longtemps inconnu au bataillon.
Selim
Tu connais?
Sélim Sasson, Monsieur Cinéma?
Yavuz Sultan Selim Han, le papa de Soliman le Magnifique?
C'est l'hymen?
D'accord, arrête les frais, fiston, Selim est le frangin de M et de Nach et, donc, encore un rejeton à Mathieu Chédid qui a décidé de faire carrière dans le chaud bise, sa carte d'identité indique Joseph Chédid.
Il a pondu un album, 'Maison Rock', et ce soir, accompagné d'un trio ( guitare, basse, batterie, bassiste et guitariste s'amusant parfois avec les claviers), il va nous proposer des extraits de cet ouvrage ainsi que des nouveautés pas encore domiciliées sur une plaque.
Le barbu met le contact, le moteur tourne, 'Bipolaire' est sur la route.
C'est du French rock relativement sympa, le petit Joseph a l'air moins prétentieux que son grand frère, il se débrouille avec une gratte, le second guitariste aussi, merci,e t l'assise rythmique assure.
Bon début!
' L'ode aux envies' au fond bluesy confirme la bonne impression, pas que Joseph dispose d'un timbre extraordinaire, mais il amuse.
Ouille, un mouvement brusque, il cogne le pied de micro qui s'affale, il parvient à éviter le pire, les copains ne paniquent pas, le sultan rit, le technicien local, moins, un micro naze, bordel!
On continue avec une invitation à l'exhibitionnisme, 'Dévoilez-vous', on a obliqué vers un autre genre, de l'electro disco, funk à tous les étages.
Allez, c'est marrant, une fois!
Quoi, les flics, une lumière clignotante, bleue, ' Les sirènes' , non, on ne les entend pas, mec!
Selim fait sa diva, en rajoute des tonnes, Bruxelles pardonne.
Pour ma soeur, 'Anna', puis ' Crois ton doute' précédé d'un numéro de bouffon, tenez-vous prêts, mesdames, messieurs, les photographes, je prends une pose abstraite, style Walk like an Egyptian, vous avez le droit de crier au génie si ça vous chante...
Euh, Selim, tu es supposé chanter, pas nous!
Ton intérêt a sérieusement faibli, la suivante, 'L'infini', dispensable, met le public à contribution, faut aimer!
Retour des gros beats avec 'Soleil', du disco exotique rappelant la grande époque de Jean-Pierre Mader.
Keske tu fais, gamin?
Le kangourou, Flipper le dauphin n'était pas disponible!
Un petit glam?
'Le temps s'est levé' pompé sur la fille du père Noël de Dutronc.
T'es un plaisantin, Selim.
'Comme des chats' pour Geluck, 'Paranoïa' pour nos gouvernants et le sautillant 'Guérir' pour Maurice Mességué, terminent ce concert ayant fusionné morceaux sympathiques et fumisteries oiseuses.
A demain, Bruxelles!
samedi 6 août 2016
Brussels Summer Festival ( day 2) - Antoine Hénaut- Mickey3d - Feu! Chatterton au Mont des Arts ( Bruxelles) le 6 août 2016
Brussels Summer Festival ( day 2) - Antoine Hénaut- Mickey3d - Feu! Chatterton au Mont des Arts ( Bruxelles) le 6 août 2016
Seconde journée du BSF, quelques aménagements pour remédier aux menus désagréments de la veille, une météo clémente et la grande foule pour le dernier acte de la soirée, Feu! Chatterton.
Les grincheux peuvent râler, deux jours de festivités, deux belles réussites!
Antoine Hénaut.
Les Hennuyers ont-ils pris l'exemple des Namurois, faut pas se presser, mémé, si on nous annonce à 19:15', on se pointe 20' plus tard, on rate l'apéro, on s'en fout, on a bu 26 péquets chez Jeanine!
Bébé Antoine a grandi à l'ombre du Doudou, a sorti deux albums, 'Quelqu'un de bien' en 2011 puis il s'est longtemps reposé avant de pondre 'Poupée Vaudou' en 2016.
Quoi, Fernand, il n'a pas glandé pendant 5 ans, il écrit pour Suarez.
Matías Suárez qui vient de quitter Bruxelles à cause du climat d'insécurité, quoi, tu refuses de répondre, Fernand, t'es pas sympa!
Antoine Hénaut, lunettes de soleil branchées, désinvolture redoutable, est flanqué de Max Giordano, Pascal Hauben, Xavier Bouillon, Francois Leclercq, il aborde le morceau qui donne le titre à son nouveau labeur, 'Poupée Vaudou', une valse rock pas destinée aux inconditionnels de Barbie.
Non pas Klaus, nigaud!
Le Borinage salue Bruxelles et agrippe une acoustique, tape des mains et chantonne ' La vie s'écoule', cool, cool.
Léger, décontracté, farandolesque...
Tu dis, Larousse ne connaît pas!
Julie n'est pas in!
'Come on', ses jeux de mots cérébraux , ses la la la la mystiques et son fond funk formica, précède le tango petit zizi, 'Mis à mort' , tu peux lire Mi Amor si tu comprends le vietnamien.
Le cha cha cha se termine par un exercice de jonglerie qui peut permettre une reconversion au brave Antoine au cas où il décide d'abandonner la chanson.
Oui, Dorian, moi aussi je préfère Fersen et Albin de la Simone.
Après 'Sportif', du Bashung de seconde main, vient 'Le bonheur' avec un clin d'oeil à Cali.
Antoine connaît Adriano Celentano, allons-y pour un petit rock à la ' Svalutation' puis on nous exhibe une chorégraphie Camping Paradis avant de proposer 'Inévitabble'.
Je présente les potes et je balance la dernière, ' For intérieur'.
On les remballe sur scène, une dernière pour la route, 'J'ai pas la trouille'.
Non, pas de panique, pas de rime triviale et les copains nous font un numéro de doo-wop à faire pâlir les Platters.
Oui, Yvette, c'était bien agréable ce petit récital.
Yvette, je te paye une Kriek?
Mickey3d
On l'avait perdu de vue, Mickaël Furnon, et pour cause, celui qui en 2003 casse la baraque avec 'Respire' (Victoires de la Musique) met son projet en sourdine en 2007, revient brièvement en 2009 après avoir été Mick est tout seul, se rendort et signe un nouveau retour en 2016 pour sortir 'Sebolavy'.
Le monde attendait-il ce réveil, pas sûr...
Mickey a 46 ans, la société a évolué, pas forcément en mieux et la jeunesse de 2016 n'est plus celle du début du siècle, d'autant plus que la source d'inspiration du Stéphanois semble bien tarie!
Pour accompagner le quadra on a vu Najah El Mahmoud ( claviers, accordéon, voix), Xavier Granger (batterie), Sylvain Gras pas du bide (guitare) et Guillaume Poty à la basse.
La première partie du récital est essentiellement consacrée aux nouveaux titres, malheureusement pas les plus intéressants.
' Après le Grand Canyon' ouvre, dis Geronimo, t'en penses quoi de toute cette pollution?
Non, Simon, je n'imagine pas Mickaël voter Le Pen!
Ils enchaînent sur 'Sebolavy', quand t'as plus 20 ans, t'es désabusé...mais ça va aller, papa, sers-toi un pastis!
Il continue à se questionner sur un ton aigre-doux, ' En léger différé' puis entame ' Des fleurs dans les cheveux' à l'intro Seven Nation Army, une histoire d'amour mort-née!
On va faire la connaissance de Mylène ( 'J'attends Mylène'), une petite-fille de Madeleine qui aime les lilas, puis de Sylvie ( 'Sylvie, Jacques et les autres') .
Ah, les amours d'enfance, étonnant qu'il n'ait pas mentionner son institutrice, tous les gosses sont amoureux de leur maîtresse.
Rengaines faciles, textes d'une banalité abyssale, Mickey, mec, tu peux mieux!
Ouf, ' La rose blanche' sauve la mise, un texte profond écrit en hommage à des résistants allemands opposés au régime nazi.
Superbe chanson!
Un retour au matériau ancien est annoncé, en duo vocal avec Najah, ' ça m'étonne pas', puis, de 2001, le gentil ' Jeudi pop pop'.
'Demain finira bien' réjouit les premiers fans mais toi , 'Les gens raisonnables', voyant Najah El Mahmoud manier l'accordéon,est le titre qui t'interpelle.
Toujours la nostalgie à l'honneur avec l'émouvant ' Ma grand-mère' avant 'Matador' le morceau préféré de Brigitte.
Le set gagne en intensité, 'Plus rien' et 'Il faut toujours viser la tête' secouent rudement , ils sont suivis par celle que le peuple attendait,'Respire', un titre criant d'actualité.
La fin du set a sauvé ce concert du naufrage, Mickey3d reviendra pour un double rappel, 'Rallonge tes rêves' avant de nous inviter au stade Geoffroy-Guichard, le Chaudron, pour assister aux exploits de 'Johnny Rep'.
Quelle époque bénie où les clubs de foot n'étaient pas aux mains de Qataris ou de multimilliardaires russes.
Après la remise du chèque-cadeau ( a trip to New-York) offert par Brussels Airlines, c'est au tour de Feu! Chatterton de fouler la scène d'un Mont des Arts, quasi bourré, pour le quatrième passage à Bruxelles, en un an, de la formation française qui fait le buzz!
Le renouveau de l'élégance à la française ... Feu! Chatterton explose aujourd’hui la scène musicale...Feu! Chatterton ose distiller rock et littérature et le fait avec brio... peut-on lire à droite et à gauche.
L'histoire du nom, désormais, est connue, un jeune poète anglais, androgyne, qui s'est donné la mort à l'âge de 17 ans, le band a joué avec les idées de mort et de renaissance, mais là n'est pas l'essentiel, même si les inclinations artistiques sont bien présentes, Feu! Chatterton est un groupe de rock formé par des musiciens d'exception et dont le porte-drapeau est Arthur Teboul, un dandy à la fine moustache ce qui amène certains à le comparer à Isidore Ducasse, l'auteur des Chants de Maldoror.
Bizarrement, toi c'est à Jules Joseph Bonnot, autre 'héros' romantique, que tu songeais en le voyant apparaître sur scène.
Les complices d'Arthur, tiens oui, Rimbaud se prénommait Arthur, ont pour nom Clément Doumic à la guitare, Sébastien Wolf aux claviers, Antoine Wilson à la basse et Raphaël de Pressigny à la batterie.
Deux EP's et l'album 'Ici le Jour' (a tout enseveli), voilà à quoi se résume leur discographie.
'Ophélie', c'est plus cool que Martine ou Josette, ouvre, les guitares métalliques sonnent rockabilly/blues, Arthur, habité, convulsé, lyrique expulse son texte qui vient se fixer dans tes cellules.
C'est filmique à souhait, t'as d'emblée pigé que Bruxelles allait assister à un concert d'anthologie.
Comme sur l'album, la seconde plage sera 'Fou à lier' , le ton passe du narratif au prophétique, le fond musical vire du surf vers le rock épique, tu te laisses emporter sur une vague immense qui te permet d'embrasser tout le Golfe de Gascogne .
On peut essayer de comparer, de rechercher des influences, citer Noir Désir, Bashung, Higelin, Ferré, Brassens, mais on a bien affaire à un groupe original possédant son identité propre, la suite nous donnera raison, post punk, new wave, toile jazzy, tout y passera.
Tandis que les musiciens s'accordent, Arthur récite un texte introductif, tel un personnage d'Edmond Rostand, voilà, embarquez vers la 'Côte Concorde', un titre dramatique passant de la valse à la symphonie rock. Arthur tremble, Arthur gémit, Bruxelles frémit, c'est beau, c'est grand!
Le plus ancien 'A l'aube' évoque en nous, pourquoi?, Marguerite Duras , 'L'Amant', des images d'Indochine, peut-être.
Les guitares, à nouveau, déchirent , basse et batterie impriment un rythme d'enfer, le jour pointe, ce ne sont pas les petits oiseaux que tu entends mais le cri désespéré d'une âme perdue, ce mec est malade, c'est sûr!
Une invitation à aller faire l'amour sous les pins, gaffe aux fourmis, voici ' La mort dans la pinède', un titre d'une sauvagerie féroce, il précède 'Bic Medium' qui démarre tout en lenteur et sensualité. Les guitares flamboyantes vont faire exploser ce blues baudelairien. Pendant plus de 8 minutes, Arthur nous promène dans les méandres de son cerveau névrosé, on se perd dans ce labyrinthe littéraire et quand c'est fini, on en redemande.
'Les camélias' , Ferré rencontre Stendhal, on jouit du parfum des fleurs, dit-il, rires et pleurs sur fond musical majestueux!
'Porte Z' annonce l'agité 'Boeing' , l'oiseau fou, à la gestuelle décharnée, tourbillonne sur scène, Bruxelles hurle, explose, certains tendent les bras et essayent de toucher l'ange visionnaire.
Le coucou s'est posé avant de nous inviter pour un autre voyage ' Le Pont Marie' et ensuite terminer sur l'infernal 'La Malinche'.
Un triomphe et une surprise en rappel, la cover de Polyphonic Size, 'Je t'ai toujours aimée'!
Monsieur Montulet, un avis?
Restez inspirés éternellement, vous êtes uniques et incroyablement bons et beaux.... Le verbe est somptueux et jouissif.
Grand moment sous le ciel de Bruxelles.
Vous n'êtes pas laid, monsieur Montulet!
Seconde journée du BSF, quelques aménagements pour remédier aux menus désagréments de la veille, une météo clémente et la grande foule pour le dernier acte de la soirée, Feu! Chatterton.
Les grincheux peuvent râler, deux jours de festivités, deux belles réussites!
Antoine Hénaut.
Les Hennuyers ont-ils pris l'exemple des Namurois, faut pas se presser, mémé, si on nous annonce à 19:15', on se pointe 20' plus tard, on rate l'apéro, on s'en fout, on a bu 26 péquets chez Jeanine!
Bébé Antoine a grandi à l'ombre du Doudou, a sorti deux albums, 'Quelqu'un de bien' en 2011 puis il s'est longtemps reposé avant de pondre 'Poupée Vaudou' en 2016.
Quoi, Fernand, il n'a pas glandé pendant 5 ans, il écrit pour Suarez.
Matías Suárez qui vient de quitter Bruxelles à cause du climat d'insécurité, quoi, tu refuses de répondre, Fernand, t'es pas sympa!
Antoine Hénaut, lunettes de soleil branchées, désinvolture redoutable, est flanqué de Max Giordano, Pascal Hauben, Xavier Bouillon, Francois Leclercq, il aborde le morceau qui donne le titre à son nouveau labeur, 'Poupée Vaudou', une valse rock pas destinée aux inconditionnels de Barbie.
Non pas Klaus, nigaud!
Le Borinage salue Bruxelles et agrippe une acoustique, tape des mains et chantonne ' La vie s'écoule', cool, cool.
Léger, décontracté, farandolesque...
Tu dis, Larousse ne connaît pas!
Julie n'est pas in!
'Come on', ses jeux de mots cérébraux , ses la la la la mystiques et son fond funk formica, précède le tango petit zizi, 'Mis à mort' , tu peux lire Mi Amor si tu comprends le vietnamien.
Le cha cha cha se termine par un exercice de jonglerie qui peut permettre une reconversion au brave Antoine au cas où il décide d'abandonner la chanson.
Oui, Dorian, moi aussi je préfère Fersen et Albin de la Simone.
Après 'Sportif', du Bashung de seconde main, vient 'Le bonheur' avec un clin d'oeil à Cali.
Antoine connaît Adriano Celentano, allons-y pour un petit rock à la ' Svalutation' puis on nous exhibe une chorégraphie Camping Paradis avant de proposer 'Inévitabble'.
Je présente les potes et je balance la dernière, ' For intérieur'.
On les remballe sur scène, une dernière pour la route, 'J'ai pas la trouille'.
Non, pas de panique, pas de rime triviale et les copains nous font un numéro de doo-wop à faire pâlir les Platters.
Oui, Yvette, c'était bien agréable ce petit récital.
Yvette, je te paye une Kriek?
Mickey3d
On l'avait perdu de vue, Mickaël Furnon, et pour cause, celui qui en 2003 casse la baraque avec 'Respire' (Victoires de la Musique) met son projet en sourdine en 2007, revient brièvement en 2009 après avoir été Mick est tout seul, se rendort et signe un nouveau retour en 2016 pour sortir 'Sebolavy'.
Le monde attendait-il ce réveil, pas sûr...
Mickey a 46 ans, la société a évolué, pas forcément en mieux et la jeunesse de 2016 n'est plus celle du début du siècle, d'autant plus que la source d'inspiration du Stéphanois semble bien tarie!
Pour accompagner le quadra on a vu Najah El Mahmoud ( claviers, accordéon, voix), Xavier Granger (batterie), Sylvain Gras pas du bide (guitare) et Guillaume Poty à la basse.
La première partie du récital est essentiellement consacrée aux nouveaux titres, malheureusement pas les plus intéressants.
' Après le Grand Canyon' ouvre, dis Geronimo, t'en penses quoi de toute cette pollution?
Non, Simon, je n'imagine pas Mickaël voter Le Pen!
Ils enchaînent sur 'Sebolavy', quand t'as plus 20 ans, t'es désabusé...mais ça va aller, papa, sers-toi un pastis!
Il continue à se questionner sur un ton aigre-doux, ' En léger différé' puis entame ' Des fleurs dans les cheveux' à l'intro Seven Nation Army, une histoire d'amour mort-née!
On va faire la connaissance de Mylène ( 'J'attends Mylène'), une petite-fille de Madeleine qui aime les lilas, puis de Sylvie ( 'Sylvie, Jacques et les autres') .
Ah, les amours d'enfance, étonnant qu'il n'ait pas mentionner son institutrice, tous les gosses sont amoureux de leur maîtresse.
Rengaines faciles, textes d'une banalité abyssale, Mickey, mec, tu peux mieux!
Ouf, ' La rose blanche' sauve la mise, un texte profond écrit en hommage à des résistants allemands opposés au régime nazi.
Superbe chanson!
Un retour au matériau ancien est annoncé, en duo vocal avec Najah, ' ça m'étonne pas', puis, de 2001, le gentil ' Jeudi pop pop'.
'Demain finira bien' réjouit les premiers fans mais toi , 'Les gens raisonnables', voyant Najah El Mahmoud manier l'accordéon,est le titre qui t'interpelle.
Toujours la nostalgie à l'honneur avec l'émouvant ' Ma grand-mère' avant 'Matador' le morceau préféré de Brigitte.
Le set gagne en intensité, 'Plus rien' et 'Il faut toujours viser la tête' secouent rudement , ils sont suivis par celle que le peuple attendait,'Respire', un titre criant d'actualité.
La fin du set a sauvé ce concert du naufrage, Mickey3d reviendra pour un double rappel, 'Rallonge tes rêves' avant de nous inviter au stade Geoffroy-Guichard, le Chaudron, pour assister aux exploits de 'Johnny Rep'.
Quelle époque bénie où les clubs de foot n'étaient pas aux mains de Qataris ou de multimilliardaires russes.
Après la remise du chèque-cadeau ( a trip to New-York) offert par Brussels Airlines, c'est au tour de Feu! Chatterton de fouler la scène d'un Mont des Arts, quasi bourré, pour le quatrième passage à Bruxelles, en un an, de la formation française qui fait le buzz!
Le renouveau de l'élégance à la française ... Feu! Chatterton explose aujourd’hui la scène musicale...Feu! Chatterton ose distiller rock et littérature et le fait avec brio... peut-on lire à droite et à gauche.
L'histoire du nom, désormais, est connue, un jeune poète anglais, androgyne, qui s'est donné la mort à l'âge de 17 ans, le band a joué avec les idées de mort et de renaissance, mais là n'est pas l'essentiel, même si les inclinations artistiques sont bien présentes, Feu! Chatterton est un groupe de rock formé par des musiciens d'exception et dont le porte-drapeau est Arthur Teboul, un dandy à la fine moustache ce qui amène certains à le comparer à Isidore Ducasse, l'auteur des Chants de Maldoror.
Bizarrement, toi c'est à Jules Joseph Bonnot, autre 'héros' romantique, que tu songeais en le voyant apparaître sur scène.
Les complices d'Arthur, tiens oui, Rimbaud se prénommait Arthur, ont pour nom Clément Doumic à la guitare, Sébastien Wolf aux claviers, Antoine Wilson à la basse et Raphaël de Pressigny à la batterie.
Deux EP's et l'album 'Ici le Jour' (a tout enseveli), voilà à quoi se résume leur discographie.
'Ophélie', c'est plus cool que Martine ou Josette, ouvre, les guitares métalliques sonnent rockabilly/blues, Arthur, habité, convulsé, lyrique expulse son texte qui vient se fixer dans tes cellules.
C'est filmique à souhait, t'as d'emblée pigé que Bruxelles allait assister à un concert d'anthologie.
Comme sur l'album, la seconde plage sera 'Fou à lier' , le ton passe du narratif au prophétique, le fond musical vire du surf vers le rock épique, tu te laisses emporter sur une vague immense qui te permet d'embrasser tout le Golfe de Gascogne .
On peut essayer de comparer, de rechercher des influences, citer Noir Désir, Bashung, Higelin, Ferré, Brassens, mais on a bien affaire à un groupe original possédant son identité propre, la suite nous donnera raison, post punk, new wave, toile jazzy, tout y passera.
Tandis que les musiciens s'accordent, Arthur récite un texte introductif, tel un personnage d'Edmond Rostand, voilà, embarquez vers la 'Côte Concorde', un titre dramatique passant de la valse à la symphonie rock. Arthur tremble, Arthur gémit, Bruxelles frémit, c'est beau, c'est grand!
Le plus ancien 'A l'aube' évoque en nous, pourquoi?, Marguerite Duras , 'L'Amant', des images d'Indochine, peut-être.
Les guitares, à nouveau, déchirent , basse et batterie impriment un rythme d'enfer, le jour pointe, ce ne sont pas les petits oiseaux que tu entends mais le cri désespéré d'une âme perdue, ce mec est malade, c'est sûr!
Une invitation à aller faire l'amour sous les pins, gaffe aux fourmis, voici ' La mort dans la pinède', un titre d'une sauvagerie féroce, il précède 'Bic Medium' qui démarre tout en lenteur et sensualité. Les guitares flamboyantes vont faire exploser ce blues baudelairien. Pendant plus de 8 minutes, Arthur nous promène dans les méandres de son cerveau névrosé, on se perd dans ce labyrinthe littéraire et quand c'est fini, on en redemande.
'Les camélias' , Ferré rencontre Stendhal, on jouit du parfum des fleurs, dit-il, rires et pleurs sur fond musical majestueux!
'Porte Z' annonce l'agité 'Boeing' , l'oiseau fou, à la gestuelle décharnée, tourbillonne sur scène, Bruxelles hurle, explose, certains tendent les bras et essayent de toucher l'ange visionnaire.
Le coucou s'est posé avant de nous inviter pour un autre voyage ' Le Pont Marie' et ensuite terminer sur l'infernal 'La Malinche'.
Un triomphe et une surprise en rappel, la cover de Polyphonic Size, 'Je t'ai toujours aimée'!
Monsieur Montulet, un avis?
Restez inspirés éternellement, vous êtes uniques et incroyablement bons et beaux.... Le verbe est somptueux et jouissif.
Grand moment sous le ciel de Bruxelles.
Vous n'êtes pas laid, monsieur Montulet!
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