dimanche 15 mai 2016

Les Nuits Botanique - The Jacques, Beverly à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 14 mai 2016

Les Nuits Botanique - The Jacques, Beverly à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 14 mai 2016

La Gay Pride n'est plus, vive la Belgian Pride et ses embarras de circulation accentués par le piétonnier du tsar Yvan.
Ne pas s'énerver, on y arrivera, au Bota!
Pas foule, ce soir, d'ailleurs!


Avec JP on est les premiers à pénétrer dans une Rotonde qui attendait Beverly à 20:30'.
Beverly,  les Princes de l'amour?
Non, Beverly, le castor leest een boek, connard!
Beverly nous vient de Brooklyn, le groupe est né en 2013,  le noyau dur était constitué, à l'époque, de Drew Citron ( Avan Lava) et  Frankie Rose ( Crystal Stilts, Vivian Girls, Dum Dum Girls).
Depuis la fleur s'est tirée, l'agrume est resté.
Début mai sortait l'album 'The blue swell' qui succèdait à 'Careers' datant de 2014.
La pub du Bota annonçait un trio (  Drew Citron, Scott Rosenthal et Jamie Ingalls), on a vu quatre éléments, dont un guitariste  qui n'était pas Caitlin Frame.
L'enquête est en cours.
Un extrait de 'Careers', '  You Can't Get It Right' pour démarrer, de l'indie/dream pop/noise coloré nineties, t'as le bonjour des Throwing Muses, Breeders, Magnapop, Belly, Luscious Jackson et tutti quanti.
'Madora' is the opening track from Beverly's debut album "Careers. Un son ventilé, un refrain catchy et un petit fond shoegaze, c'est sympa, la fille est jolie, tes pieds battent la mesure, personne ne  se prend la tête, un voisin sourit même bêtement.
'Bulldozer' ouvre le nouveau né, c'est une machine dont le système de freinage est à revoir, elle fonce et écrase insectes et autres invertébrés perdus sur l'asphalte.
Chouette guitare, by the way!
'You said it', il est mignon le mec qui me prend en photo, je vais le taquiner, histoire de pimenter la soirée.
Non, Drew n'obtiendra pas le prix citron, elle est bien trop polie, how are you, Brussels.
On t'aime, darling!
'The smokey pines',  le mordant ' Contact' et 'South Collins', pour lequel elle délaisse sa guitare,  défilent.
Puis vient le mini-hit 'Honey do', basse en évidence comme sur pas mal d'autres plages.
C'est fini, je dépose les armes, voici  ' I don't wanna fight' aux sonorités Mazzy Star et ce revival nineties s'achève avec 'Crooked cop'.
Pas délirant mais agréable à l'écoute et aux yeux!



The Jacques
Not much is known about the four boys in the band, à l'instar des Ramones, ils s'appellent tous Jacques.
Si les légendes punk étaient de faux-frères, il semble que le quatuor de Bristol soit constitué de deux fois deux frangins.
Who are you, kids?
  Fin Jacque (voice/guitar), Elliot Jacque (drums), Oliver Jacque (bass/vocals) et Jake Jacque (guitar/vocals).
 Age combiné: moins de 70 balais!
A classer dans la catégorie sales gamins, je m'en foutistes intégraux,  nourris aux Libertines, Babyshambles, Clash, Pixies, Strokes, Dirty Pretty Things et autres DIY bands pratiquant un cockney guitar indie rock ( sauf la bande à Frank et celle de Casablancas)  souvent irrésistible.
Pas encore d'albums, deux EP's, le dernier 'The Artful Dodger EP'.
Absence de setlist!
Mise en route propulseur à réaction, amorce plus qu'agressive, un petit rasé à l'oeil mauvais aux vocals. Ce ket  avale notre Maes ( récipient de 50 cl) comme si c'était de la grenadine mais chante avec le timbre d'un chevronné affichant 50 piges au compteur.
N'essaye pas de capter les lyrics, son accent improbable rend toute compréhension impossible pour les non-initiés.
A sa droite, un bouclé maltraite sa guitare avec une slide caoutchouteuse, la basse ronde,  façon trampoline ( cf. The Jam), comble d'aise, le torse nu à la batterie frappe à toute volée.
Après 2:45'', t'es conquis!
Titre emballé: We're The Jacques from Bristol, chouette salle...grâce à lui, on remarque que la fameuse boule à facettes a été remplacée par un mesquin squelette de dinosaure.
Ils nous balancent une seconde salve tout aussi cinglante puis, après avoir vérifié le taux d'alcool de notre pale ale, s'attaque au troisième extrait de leur catalogue.
Dominique insiste: les Pixies!
Le morveux se met à aboyer férocement et ce n'est pas à un lutin que tu penses mais à un sale cabot vindicatif.
Une nouvelle rolling bass intro amorce un uptempo hystérique ( faut écouter 'Weekends') suivi par deux plages à l'esprit punk décapant.
Next one is a new song, prédit le peroxydé, la plage démarre façon hymne national d'une ex- république socialiste pour virer Clash on the reggae tour et finir en bombardement en règle.
Our set is short, il nous reste deux berceuses, la première se nomme 'Eleanor ring me', ce titre hargneux sera notre prochain single.
On termine avec le simple extrait de 'The Artful Dodger EP' avant de se bourrer le citron backstage.
Le drummer, pris d'une envie pressante, pique un sprint vers les coulisses, les autres le suivent.

La Rotonde veut un bis, 36 secondes ( c'est rapide pour pisser) plus tard, Bristol réapparaît, écoutez, vous êtes cute, notre stock est épuisé, on vous en refait une rapidos, puis on vous abandonne!

Frère Jacques, frère Jacques, ton moulin va trop vite...