jeudi 24 janvier 2013

Showcase de Vassias à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 23 janvier 2013

Pour célébrer la sortie officielle de 'Disney-Hollywood', le premier album sorti sous son nom, Thierry Vassias et DELAPROD management ont vu grand: on loue l'Orangerie du Botanique.
Une campagne de promo préparée à l'américaine ( non, c'était pas voulu, Martino) et un concours permettant à un groupe/artiste d'assurer la première partie.
Direction la rue Royale, on va visionner ça con i propri occhi!
Sur place, à l'accueil, la charmante hôtesse ne peut te fournir que de minces informations, oui: à l'Orangerie - horaire: la grande inconnue - support: suis pas au courant - guestlist: sonnez ailleurs, svp!
Organisation pour le moins bancale, sans entrer dans les détails!
Devant l'Orangerie, une gentille jeune dame accepte 5 € des candidats auditeurs, ils reçoivent un EP ( = ticket) qui leur permettra d'entrer dans la salle.
20:25 une quinzaine de privilégiés ont le droit de pénétrer dans l'enceinte: des parents!
Et nous? Dans trois minutes... vingt fois on nous le promit.
Sans broncher les connaissances et la famille patientent.
Euh, mademoizille qui assure  l'avant - programme?
Bonne question: Belsac, Balzac, Bussac... enfin un truc dans le genre!
Merci, mademoizille!
20h35' , youpie, un  cousin d'Ali Baba a prononcé la formule magique, l'Orangerie nous attend en configuration assise.
N'imagine pas que cela signifie que le récital va enfin débuter, la combine prend des allures fête familiale, genre la première communion du petit Julien ou les noces d'argent de tata Agathe et de tonton Roger, celui qui a failli devenir curé...ça sent le guêpier!
20h45, Michel Drucker ou  Marc-Olivier Fogiel, tu les confonds toujours, vient nous expliquer la suite des événements tout en dévoilant le nom du support-act: Besac Arthur!

Sont deux: Besac Arthur ( = Sébastien Haciane), vise ma casquette, au chant et à l'acoustique et un contrebassiste pas con, présenté comme étant Alessio, ce gars assurant les choeurs.
Notons, que le brave Arthur a un passé (Bubble Monkeys), a récolté  un prix au Tremplin de Mars en Chanson, se targue d'être passé à Spa , il a un CD 7 titres en magasin et, tout récemment, a sorti le single "Peu Importe Où".
A part ça, la panade servie , des lalala, papapa, tsoin tsoin.. décorant 5 morceaux sur 6,  peut plaire aux gosses de mademoiselle Duprévert, école élémentaire de Cornac sur  Coulis, mais elle manque singulièrement d'épices.
' Etretat', une première rengaine inoffensive et volatile, suivie de ' La Rupture', non, ma copine ne m'a pas largué, c'est une rupture intellectuelle, je romps avec cette société corrompue et vénale, tu saisis.
Je me la joue Cabrel.
Ok, il y a pire!
'L'ombre de l'homme', même palette, se débarrasser des taches à l'eau courante.
' La clé des champs' vaguement Thomas Dutronc, thème: maman, je veux pas devenir grand.
Un petit côté variété destinée à Radio Camembert.
Je louche sur la copie de Marka, 'Qu'est-ce qui t'arrive?' , une succession de clichés à cinq balles.
Le single ' Peu importe où' à l'exotisme cheap, avec usage abusif du dictionnaire des rimes en UNE: lagune, infortune, écume, sans thune.... Verlaine, où es-tu?
Tes voisins: il était gentil, ce garçon!

Pause bar et à 21:45', Vassias!
Fabrice Colet à la batterie ( Manu Hermia, No Vibrato, Himalaya, Marco Locurcio, Studio Pagol, M-A-R-C...) , Eric Dory à la guitare (Vincent Delbushaye, Elina Valse, Karin Clercq, Claude Zac Ensemble...),  Thierry Vassias à la guitare et au chant ( Légitime Démence, Les Vaches Aztèques, Monsieur Smits, Goo Goo Gish..) et pour la fine bouche, à la basse, au violon et backing vocals sucrés, la séduisante comédienne, Bénédicte Chabot ( Les Vaches Aztèques, Monsieur Smits, Sibel, Oscar Beek..).
Un timbre narratif à la Marc Lelangue, notre bluesman national, 'Les ogres'  , finis les enfantillages, avec Vassias, le ton est rock.
Des guitares qui déchirent, une rythmique balèze, des lyrics sombres, un croisement Bashung, Charlélie Couture, Tom Novembre...ouf, on respire après les 25' fleur bleue.
' Disney-Hollywood', Cendrillon déchante, le Prince Charmant est bidon.
Du pop-rock à deux voix, la grave du costaud et, en contrepoint, Bénédicte qui minaude, attention hit potentiel!
Certains  vivent d'amour et d'eau fraîche, d'autres d'amour et de soupe en boîte,  'Campbell's', merci Andy, les chants désespérés sont les plus beaux, disait un autre.
Lucide et cafardeux, avec une guitare à la Johnny Thunders.
' E T song', slowtime avec Bénédicte au violon  et Eric à la basse.
Du Téléphone d'avant le GSM.
Un petit funk?
'La sérénité', Gainsbourg eut aimé, tiens, on va demander à Higelin ce qu'il en pense et à Jacques Duvel aussi, tant qu'on y est!
Slide vicieuse et sensuelle, vive le French rock!
Gainsbourg, on en parlait, composé pour Deneuve: ' Dépression au dessus du jardin'!
Après le frivole, place au lourd, à l'obsédant: ' Nocturne'.
Chopin?
Euh, Noir Désir en quête de sexe.
En vain tu cherches 'L'agonie' dans la tracklist du CD, puis tu te souviens d'un titre de Légitime Démence, un rock cinglant.
Ebow et effets vibrato psychédéliques pendant 'Le voyage intérieur', Bukowski rôde!
Pour les radios, le fringant ' C'était Quoi', que tu fredonnes à la première écoute.
Tu te souviens de Niagara?
Un jour, à la radio, j'entends un navet pas possible, mais j'aimais les mots pluie diluvienne, voici ' Tempêtes' , un blues inspiré par ce bide.
'Shakespeare's rock'  un road movie soundtrack aux effluves Americana.
Non, William n'est pas yankee!
Vous avez bien dormi, voici 'L'éveil' , dernier rock escarpé comme la falaise de l'histoire!

Merci à vous, on va boire un coup!

Et le bis, charogne?
Sorry, on a tout joué, mais vous êtes bien aimables, on vous refait ' Disney- Hollywood' et ' C'était Quoi',... vous pouvez danser.
Magali, Dorothée, Deborah et Laurence, les souples groupies, ont bien enregistré le message, il y a 40 ans elles officiaient derrière Claude François...

Un beau baptême!