mercredi 30 janvier 2013

Cocoa au Bouche à Oreille, Etterbeek, le 29 janvier 2013

Quatrième concert ever pour Cocoa et ce soir, big day, EP release au Bouche à Oreille, la magnifique salle située rue Felix Hap.
La genèse de Cocoa ne remonte pas bien loin: 2011 .
Adam, alias Philippe Havelange, bassiste/producer ( un ex Steve Jones Band, devenu Saint) rencontre sous un  theobroma cacao ( ou cocoa tree) , non pas Vanessa, mais, Eve, alias Claire Henriksen, voix: Cocoa est né.
Très vite, la famille s'agrandit et ce soir, ils seront six sur scène:  les géniteurs + Geoffrey Lesire à l'acoustique et seconde voix ( Saint, Dust Rims, Stéréonaute...) - Gilles Arbeau aux drums ( Clover's Cloé, Deep Culcha..) - un claviériste: Philippe De Cock ( ?) et, à la Gretsch, une des plus fines lames du royaume,  Laurent Stelleman ( Garner, Goudi, Sarah Carlier, Auryn etc..).
'Irresistible' contient cinq titres, mais le répertoire de Cocoa peut leur permettre de rester sous les spotlights pendant plus d'une heure.

' All the same' ouvre le bal, comme il amorce le EP: de l'acoustic folk/pop guilleret proche des Bowerbirds, Wye Oak et autres amateurs d' indie folk.
Un timbre clair, une orchestration propre, Cocoa ne vise pas une place sur un podium au Graspop, Dranouter, par contre, pourquoi pas?
'The joy in doing nothing', lumineux, léger et gentle comme les Carpenters.
'Drive me crazy' joue la corde mainstream country/americana, quant au downtempo ' More or Less' , il permet à la Gretsch de Stelleman de flâner sur des sentiers poussiéreux du côté de Natchez.
On reste dans le sud-est des States avec ' From start to start', et,  peut-être les effets du choix du vêtement zébré, mais certaines intonations de Claire t'amènent à penser au timbre de Noémie Wolfs de Hooverphonic.
Une toute nouvelle composition, 'Violet Wine', c'est l'heure d'aller se chercher à boire, estime Fred Cerise.
Un duo piano/voix mélancolique: ' More than I  ought to' .
Jusqu'ici les claviers étaient peu audibles, une balance pas évidente poussait en avant-plan le jeu de batterie, la voix et les lignes de Laurent.
Une sucrerie radiophonique pour suivre, ' Water's edge', avant d'attaquer le mouvementé ' This is it'.
Petit reproche, le scénario du feuilleton reste  bien clean.. pas de scènes violentes, ni de sexe, du pondéré, du vertueux... si ton truc c'est Californication, tu oublies!
Episode suivant, 'See the world', puis le titletrack , 'Irresistible' comme le jeu de guitare transcendant.
On n' ira pas jusqu'à comparer à Taylor Swift et sa country/pop pour midinettes , mais Cocoa est assurément plus proche d'Olivia Newton-John ou de Karen Carpenter que d'Emmylou Harris ou de  k d Lang.
Le set prend fin avec le i Tunes single' When the curtain falls'.
Si Cocoa était né aux Pays- Bas dans les glorieuses seventies, le groupe eut pu obtenir le même succès que Patricia Paay, Anita Meyer , voire les Cats ..
Baisser de rideau!


Rappel

'Left Brain World', veine Sheryl Crow et le brouillon ' Not asking for much'.

Cocoa, un potentiel évident, ce n'était que le quatrième gig, mais pas mal de pièges à éviter... notamment: tendance à l'uniformité  et recherche du lisse, du décrassé ...
C'était pas l'avis des nombreux fans présents, le stock d'EP's s'étant fortement amenuisé à l'issue du concert!