jeudi 9 août 2012

Reverse Strip + Doosra au Live Music Cafe, Bruxelles, le 8 août 2012

Double bill bruxellois pour la Soirée Cerise du mercredi au Live Music Cafe: Reverse Strip et Doosra!

20:55' Reverse Strip
Non, faut pas rêver, tu ne verras aucune blonde incendiaire effectuer un numéro burlesque démarrant dans la tenue d'Eve pour terminer fringuée de la tête aux pieds et, si tu voulais un ruban adhésif  à double face , on te conseille le site Rue du Commerce, le plus joli est rose fluo, teinté de mignons pois d'un rouge aussi vif que le nez d'un politicien nous ayant quittés récemment.
Reverse Strip sont de beaux jeunes gens, propres et bien coiffés, pratiquant un pop rock à la française bien ficelé et juste assez abrasif pour tenir l'auditeur en halène.
 Samuel Hugé ( chant, guitare rythmique), Romain Rouklis ( guitare),  Arnaud Léonard ( drums) et depuis peu, un nouveau et doué bassiste (on croit avoir reconnu Olivier Desenfans, autrefois amateur de Gin) forment ce groupe, né en 2011.
En 2012, ils auront donné plus de 20 concerts, essentiellement  à Bruxelles, mais aussi dans le fief du papillon rouge ou dans le Val  de Sambre, département 59.
Ce week-end, Reverse Strip participera d'ailleurs au Be In Festival au Lotto Mons Expo, le concert du Live Music Cafe tombe bien afin de lâcher les nouvelles compositions devant un public relativement nombreux, composé essentiellement de fans émanant du clan familial ( bonjour maman, hello tonton, coucou petite soeur...), des copines et des potes venus les soutenir.

La setlist mentionne ' Poisons', si tu pensais à Alice Cooper, tu t'étais gouré, le truc sonne Téléphone, Variations, un peu Indochine ou Luke, voire Dolly... guitares incisives, drumming binaire, basse ronde et un chant percutant, on va pas se faire chier, les gamins assurent!
Henri, mon cher duc, ' A ta guise' ,... tu t'es enfuie ce soir- là , ....je m'en fous... tiens, ça me rappelle Bijou, avec lesquels s'est produit le Beau Serge, fin 70' ( tu lis, soixante-dix).
Fondu enchaîné sur le catchy  ' Electronique', aux magnétiques accents Britpop, style Franz Ferdinand ou Supergrass.
Une reprise, 'Little Sister' , des méchants Queens of the Stone Age, décorée de riffs fluides du petit Romain.
' Le Renard' est tout neuf et bien remuant.
Deux tickets pour le Thalys, bitte: ' Paris avec moi' qui mériterait de passer sur Pure FM, mais on nous raconte que Pure FM désormais c'est Radio Contact.
Fallait oser,  Joséphine: ' Vertige de l'amour', du bel Alain, une version suffisamment décalée pour intéresser, puis les Strokes ' Take it or leave it', bien enlevé!
Composition toute fraîche, le punky ' Argentique', du pur Djian...la pellicule de notre amour noircit...et enfin le clou du set, l'héroïque ' Le Château' .
Kafka?
Plutôt Noir Désir!
45' appréciées.

La smala réclame un bis, les kets en balanceront deux, ' A ta guise' et 'Electronique'.
C'est simple, efficace et jouissif!

Une ou deux bières plus tard, un duo mixte et un sampler sur scène: bonsoir, nous sommes Doosra!
Ca pouvait pas rater, un comique remarque, je ne vois que deux rats!
La peste, répondit l'autre!
L'élément masculin, armé d'une guitare,  qui backing vocalise et se déclare non-fumeur = Ash!
( Jackie, au parfum, nous signale: c'est Henri qui tenait la gratte chez Nicotin's).
Celle qui s'empare du micro, bouge comme une tigresse et chante comme une blueslady noire = Tiny ( Stevens, me souffle Julien, un gars qui autrefois enfila un maillot noir, jaune, rouge).
Ils ont de la gueule, n'ont plus vingt ans depuis longtemps ( on cite Serge, mais c'est Georges le responsable), et vont nous envoyer un set musclé de plus de soixante minutes.
Bien sûr, on pensera aux Kills, à Chrissie Hynde, un peu à Valérie Lagrange et beaucoup à Johnny Thunders: la punk/garage attitude , les riffs de guitare bien vicieux et le look rock'n roll provocant de Tiny   nous ramènent au temps béni des Heartbreakers, New York Doll ou les prédécesseurs, le Velvet.
Eux-mêmes citent Garbage: accepté!
' Eetee's in town'/ 'Ambrosia Leads',  j'ai eu beau chercher, pas la moindre trace de RickyBilly.
Une fois accepté le fond pré-enregistré( batterie, boîte- à rythmes, basse et parfois claviers) ton crâne headbange en mesure, tes pieds battent la mesure et tes hanches s'agitent, c'est bon signe!
Saine agressivité et sauvagerie tonique!
L'obsédant ' Don't tell the rats' est suivi par ' Shut up' , une chanson d'amour et de haine sur tempo lent.
Shut up and go away, elle lance à la façon d'une Elkie Brooks pas contente... mais madame, mon verre est pas vide.
' Victoria Suite' sur fond Stray Cats, puis un film d'horreur innocemment entamé par une comptine enfantine ' Atrocities Resurrection', que tu peux entendre sur le EP 'Overdosed'.
Riffs lourds, chant gloomy, c'est pas du Celine Dion!
Un petit bain de minuit?
' Blue lake me', pas de lune, bordel,  j'ai les jetons!
L'addictif ' Evil Dance' sonne effectivement Pretenders .
Push me, push me... mais non, mais non,   faut pas pousser, madame.
The Kills, toutes griffes dehors, ' Cat claw', suivi du rock tranchant  ' Long time woman', dans la lignée des Blood Red Shoes ou des Yeah Yeah Yeahs, avec un petit parfum bluesy.
Grosse claque avec leur lecture de 'Jolene', puis, pour les gourmands, ' Blackberry Muffin' , une pâtisserie aux saveurs Skunk Anansie.
Le set prendra fin avec ' Burning Walls' et l'introspectif 'Alpha Song' écrit dans le métro entre Jette et le Live Music Cafe .
 Concert convaincant!

Les potes les repoussent sur le podium.
Putain, les gars, on a soif et on est à court de morceaux...
A d'autres, refaites-nous 'Jolene' sans pleurnicher et les Kills pour Catwoman et Fred Cerise.
Ainsi fut fait!