vendredi 10 août 2012

Biological Lovers au SmoodS, restaurant/ lounge of the Hotel Bloom, Saint-Josse- ten -Noode, le 9 août 2012

L'Hôtel Bloom, rue Royale, à 20 mètres du Botanique, bel établissement tendance, en fait l'ex Royal Crown Hotel Brussels relooké pour devenir le 13ème hôtel branché du monde.
Un décor avant-gardiste, un restaurant/ lounge, le SmoodS, raffiné et cosy qui, depuis peu, a l'excellente idée d'organiser des ( free) concerts acoustiques, accessibles à la clientèle mais également aux amateurs de musique non -résidents.
Le coup de bambou pour une consommation, questionnes-tu?
Ben, non, 3€ pour une bière n'est pas exagéré, le prolétarien Live Music Cafe pratique un tarif identique lors des concerts.

Au menu ( bio) : Biological Lovers!
Un duo mixte, originaire d' Oregon, pratiquant un  délicieux et intimiste indie folk pop flottant dans un environnement d'un esthétisme  romantico- impressionniste.
 Brian Smith ( chant, guitare, Casio DG- 10 plastic guitar) a la même dégaine timide et la même approche un peu gauche que Bram Vanparijs ( The Bony King of Nowhere), sa douce amie, la petite rousse au joli minois, Hannah Sheets ( mini-keyboard, vocals) , te donne l'impression de sortir tout droit d'un tableau du préraphaélite John Everett Millais... même fragilité, préciosité ou délicatesse.
 En mai, ils ont sorti l' album  'Holding Hands' qu'ils vendront 10€ après le gig.

21h20' Brian Smith solo.
Le public relativement nombreux et attentif, si tu exclus les assoiffés agglutinés au comptoir, a peine à l'entendre, pas de hauts-parleurs en direction des auditeurs, un double retour pour les artistes. Le préposé à la table aura du mal à proposer une balance correcte, et balbutiera pendant tout le concert: effets larsens, son façade assourdi, mixage des vocaux inapproprié... dommage!
'Thirst for compassion' du soft freak folk narratif, profond, introspectif que tu trouves sur l'album "Bloody Twins: Songs for the Separation of the Soul Longing for Life After Death"  ( 2011).
Un second titre quasi murmuré,  le slowcore/alt.country, ' Long Road', une reprise de Old Age et enfin ' The Other Side', chanté d'un timbre chevrotant, que tu rapproches de l'univers de Tom Brosseau.

Il invite Hannah à le rejoindre pour un premier titre de Biological Lovers, ' Distance to the heart', du tendre acoustic pop, agrémenté de douces et aériennes harmonies vocales.
' The comforts of love' est introduit, sur fond d'harmonium, par le chant angélique d'Hannah , Brian se joint à elle, la comptine prend d'onctueuses couleurs dream folk.
Une ballade folk pop  languide pour suivre ' Tour Anthem' , une friandise aussi doucereuse que le classique 'Try to remember' ou que les glorieux singles des Mama's & Papa's qui ont squatté les charts de 1965 à 1968.
Une fausse queue pendant le concis 'Brian's song' au sifflement joyeux, auquel succède le mystique 'These days' de Nico, superbement interprété par Miss Sheets qui est dotée d'un timbre ravissant.
Retour à leur album, à la douceur, au mariage du chant mâle traînant  et du contrepoint  féminin haut perché avec ' To love and to be loved'.
Une mélopée onirique, 'The Dream', suivie d'un superbe titre  à l'instrumentation minimaliste, ' A life together' ,  avant de voir Brian échanger son acoustique contre la Casio plastic guitar aux sonorités synthétiques, next one is called ' Diamond rings', annonce-t-il.
Un titre aux lyrics pompés,( inconsciemment?)  sur le 'Can't buy me love' des Beatles.
Le duo achève le gig avec le seul morceau dansant de la soirée ' This town, this place', Dylan goes Casio, en chemin il croise David Byrne, Hannah en profite pour vocaliser.
Chouette!

60 minutes agréables et un bis!

' Safe Travels' de Peter and the Wolf.

Sur le chemin du retour l'auto- radio diffuse ' Clap for the Wolfman'.
Je vois pas le rapport, réplique Cendrillon.