mercredi 11 mai 2011

CO.ntradiction au Café Kafka, Bruxelles, le 10 mai 2011

21h25': Kafka déprime, il n'a plus la cote, sa tanière est désertée, à peine une quinzaine de ploucs dans le bar de la rue des Poissonniers.

Du bar au menu?
Fais pas ton intéressant, Fernand!
L'affiche annonce CO.ntradiction, un groupe que tu vis et te laissa une excellente impression il y a deux ans lors du Bruksellive.
Sache qu'un artiste faisant appel à Kathleen Steegmans pour sa pochette d'album, ses cards et son website ( cf. Silver Junkie) ne peut pas décevoir.
Il a répondu aux attentes en ce moite mardi de mai!
Ineke Van den Zegel ( chant/contrebasse) tient toujours la barre, mais après un congé sans solde de près de douze mois, elle a choisi un nouvel équipage: si à la guitare elle a conservé le doué Alec Ilyine ( il dirige son propre jazz quartet), aux drums, elle a embrigadé le vétéran Bruno Meeus ( The Wizards of Ooze, Zap Mama, Stan Webb de Chicken Shack etc...), un crack!

Coup d'envoi à 21:45', un instrumental jazz rock aux lignes de guitare Jimi Hendrix, histoire de faire comprendre aux clients en terrasse de quoi il retourne.
Petit à petit, le coin se peuple.
'Neurotic' une voix rauque, jazzy, une slide lyrique: bienvenue au cabaret!
Le cri libertaire 'Feel Free' pour suivre, une guitare blues psychédélique, style Edgar Broughton Band (1969) et un fabuleux drumming.
Mêmes eaux troubles avec 'Trouble Fairie', une nouvelle fois tu te mets à comparer le timbre ( aha, van den zegel) d'Ineke à celui de Dani Klein.
'Reflection of Reality' cette réalité dégage de fortes fragrances Janis Joplin meets Jim Morrison.
Le dramatique et presque récité 'The fall' baigne dans un climat de tension angoissant.
'Please Stop' un downtempo, proche du 'Fever' de Peggy Lee, à l'interprétation théâtrale.
Ready pour un petit trip en compagnie de Karen Blixen?
' Colours of Africa' une ballade colorée virant jazz noir.
C'est rondement mené, n'oubliez pas le guide, s v p!
'Merci', y a pas de quoi, madame...
Ce merci, en français, met een licht accent du Nord, dans le texte, s'avère en fait être une chanson de rupture lucide.
Un drame familial nous annonce la timbrée ( sens: tamponnée d'une estampille): ' Pretty well' , Edith Piaf chantant le blues! ... it's the way you act - you show me no respect... mais, je l'ai dans la peau, ce mec!
'Scream' non, les lyrics sont pas de la plume de Wes Craven, même si le titre est oppressant et orné d'une guitare frottée d'un ebow inquiétant.
Le gospel païen: ' Guardian Angel' sera talonné par le hitgevoelige tango ' No, no, no'.
Temps mort, signale Bruno.
Ultimatum: je joue plus si j'ai pas à boire.
On lui apporte un coca zéro calorie, bizarre façon de soigner la soif, le gars était peut-être encore bourré de la veille?
'Never again'
Quoi, une cuite?
Un autre jazz latin.
Un petit rock?
Voilà: ' Electromagnetic'.
Nerveux, électrique, attractif et attrayant!
La pénultième, le méchant et vicieux ' Lie 2 die', pour conclure avec 'Forever off course' un ultime midtempo bluesy.
...no doubt about it I just want to be yours... la soumission ça dure pas toute une vie, crois-moi, baby!

CO.ntradiction a rempli son contrat avec classe.
Le 20 mai, Ineke et ses boys se produisent au Buster à Antwerpen, pour revenir à Bruxelles, place St.Géry, le Zebra, le 4 juin!