lundi 30 mai 2011

The Webb Sisters à l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 28 mai 2011

What do you do when your idol calls?
C'est en 2008 que Leonard Cohen cherche une vocaliste pour accompagner Sharon Robinson avec laquelle il collabore depuis 1979.
Pendant la séance rehearsals, impressionné par la performance des soeurs Webb, il les engage toutes les deux.. la suite: deux ans de tournée!

En ce radieux mois de mai, the Webb Sisters viennent présenter leur dernier né, ' Savages', à Bruxelles, dans une Ancienne Belgique en configuration assise.

Pas de support, c'est à 20:30' que les natives du Kent, Charley, la plus petite ( guitares, percussions, vocals) et Hattie, la plus blonde ( harps, mandolin, vocals) se présentent sur scène.
Plus British que les charmantes siblings Webb, ça n'existe pas!
La musique, c'est héréditaire dans le clan Webb, plus tard nous verrons Brad(ley) au cajon, percussions et backing vocals ( le garçon tourne avec Jamie Cullum e.a.) , le second brother, Rocco-Rands Webb, manie également les sticks, normal après tout, quand on apprend que Dad était session-drummer ( qui se souvient de Peter Skellern 'Youre a lady'?).
Et la maman?
Prof de tennis, mon grand!
Une harpe, une acoustique et deux voix exquises en close harmonies ' Baroque Thoughts'.
Du baroque au romantisme... François Couperin ou Georg Friedrich Haendel à Brahms en pensant à Mary Hopkin ou aux Corrs.
Fragilité, grâce, finesse, une brise fluette te caresse le visage.
L'élément masculin prend place en arrière-plan: Brad aux percussions et un contrebassiste/ bassiste discret et efficace ( who was that guy?), un sweet folk volatile: ' In your father's eyes'. Exemplaire complémentarité des voix aux nuances celtiques/new age à la Enya.
Une remarquable cover de Tracy Chapman 'Baby can I hold you' sera suivie de 'Calling this a life' , un titre pugnace, aux riffs de guitare secs et au jeu rock'n roll de Hattie à la harpe portative, le tout compensé par de riches harmonies vocales.
Amazing!
Une anecdote, Bruxelles?
Cette harpe ( harp 2 indique sa setlist) s'appelle Harry, c'est un client de la guest house de nos parents qui paya son séjour avec ce bel instrument.
' I still hear it' sur 'Daylight Crossing' de 2006, une tendre ballade Fleetwood Mac virant gigue gaélique.
En invité, une section de cordes, les talentueuses locales Yumika Lecluyse au violon et Seraphine Stragier au violoncelle et Charley aux percussions ou battements de mains pour le liturgique et cérémonieux ' Words that mobilize' avec Brad en voix de basson.
Puissant et imagé.
Second titre with strings ' Amelie's Smile' aussi énigmatique que celui de Mona Lisa, country flavored folk agrémenté de vocaux magistraux se répondant en écho ou se superposant.
Exit la Belgique pour le romantique et automnal: 'Dead old leaves', où est le jardinier?
Hattie & Charley en duo:Leonard Cohen: 'If it be your will' , une crowd-seducing prière ayant réduit Bruxelles au silence contemplatif.
Un grand moment!
Séance tuning pour l'ange Charley, Hattie ne connaît pas ces misères, elle change de harpe à chaque titre et le roadie accorde les 22 strings en coulisse.
Tu vas pas leur raconter ta vie, hein frangine, ça y est, petite?
Yes!
' You were always on my mind'.
Oui, Elvis, my dear!
Une merveille!
Nous aimons la Belgique, you know.
Les gaufres, le chocolat, la bière, Manneken-Pis... on sait, tous les artistes nous chantent cette litanie.
We also like Belgian & Dutch wine...
Un alcootest pour Hattie, s v p!
Un country sautillant après l'humour British: ' That old wheel' aux senteurs Linda Ronstadt ou Emmylou Harris.
On va vous jouer 'The goodnight song', une tendre et délicate mélopée prévue pour un disque pour enfants.
Les potins du Kent, bis: brother Brad a pris 3kg depuis qu'on joue sur le continent. Now, this song is called '1000 Stars'. Vous la trouvez sur le EP 'The other side' . Du folk rock stellaire à la mélodie infectieuse, des cordes onctueuses et deadly-precise harmonies pour citer Bernard Perusse.
Le titletrack, le uptempo 'Savages' a handclapping one pour vous préparer à l'ovation finale, car c'est l'ultime titre pour ce soir!

Ovation il y eut et les rappels furent grandioses.
Charley & Hattie face à nous, sur quelques marches leur permettant de se trouver nez à nez avec le premier rang: unplugged, une harpe et deux voix magistrales pour une version incroyable de 'I want you to want me' des Cheap Trick.
Non, Guy: c'était pas Slade, ni Humble Pie, ni Peter Maquisard ou Roger Jouret... Cheap Trick on te dit!
Toujours a capella: Kate & Anna McGarrigle 'Heart like a wheel'.
Un pur enchantement!

Que des visages heureux en quittant la rue des Pierres.
Lors de la séance dédicaces tu as l'occasion d'échanger quelques paroles avec Hattie ( merci d'avoir envoyé un mail avec les détails concernant les strings) et avec un Daddy Webb, tout sourire, qui nous confie que Brad revient en été, au Brussels Summer Festival, avec Jamie Cullum.
Nice people these Webbs...