mardi 4 juillet 2017

The Rolling Beatles aux Stroppenconcerten, Halle, le 3 juillet.

The Rolling Beatles aux Stroppenconcerten, Halle, le 3 juillet.

C'est reparti pour une nouvelle fournée des Stroppenconcerten sur la plaine jouxtant le Jeugdcentrum Stroppen à Halle.
Pendant huit lundis, la Kriek Boon va couler à grands flots et les plus beaux enfants, des Bourguignons ne maîtrisant pas tous la langue de Voltaire, de la perle de la Zennevallei  vont faire la fête avec en bruit de fond un flonflon, histoire de justifier des libations excessives.
Le premier groupe à se produire face aux dignes descendants de Breugel, ou Bruegel, si tu préfères, débarque de Heerlen ( NL) où un pastoor les a baptisés The Rolling Beatles, tu peux aisément concevoir que le hip hop n'est pas leur spécialité.
Le répertoire de  Hans Keuls (drums), Pieter Vermeulen (gitaar), Paul Logister (bas en zang) et Ralph Winkler (gitaar en zang) consiste uniquement de reprises des Fab Four ou des Cailloux, la basse de Paul L ressemble d'ailleurs comme deux gouttes à celle de Paul McC., pour le reste aucune ressemblance, si ce n'est que  Ralph pourrait remplacer Bruce Willis pour un sixième épisode de 'Die Hard'.

20:15 le présentateur de service vient débiter son laïus, les pompes ont déjà débité des hectolitres de houblon,  les scarabées roulant débutent, tout logiquement, par ' A hard day's night' , tu ne sais pas si tous tes voisins ont travaillé comme des bergers allemands, en tout cas ils ont bu plus qu'un chameau.
Elle avait quel âge?
17 ans, you know what I mean....
'I saw her standing there' n'a rien perdu de sa fraîcheur, la Hollande  fait honneur aux Beatles sans singer  la bande à Popaul et à John, c'est du solide.
Le premier number one hit des Stones a été composé par Lennon/McCartney, nous rappelle Ralph avant de balancer ' I wanna be your man', suivi par un ' The last time' juteux.
Les Stones couvrant la famille Womack, ça donne 'It's all over now' et c'est imparable!
Le petit chauve ne montre peut-être pas le même charisme que Mick, même en essayant de parodier ses mimiques, mais vocalement le mec assure, tout comme  le band d'ailleurs.
 Pas des clowns, ces bouffeurs de maatjes!
Slide en évidence et Halle content!
Retour des Beatles avec leur premier titre à grimper tout en haut des hit-parades, 'Please, please me', suivi par ' All my lovin'. En 1964, au Washington Coliseum, Shirley était une des deux cents groupies à s'être évanouie pendant ce titre.
Selon de heer Winkler, l'harmonica qu'il vient de sortir de sa poche revolver a été volé à Arnhem par John Lennon, il y a prescription, il a été le récupérer à Abbey Road et s'en sert pendant leurs récitals.
Tu dis, Nancy?
S'il porte un slip ayant appartenu à Keith, aucune idée, j'ai l'impression qu'il apprécie les strings!
L'harmonica attaque ' Love me do' , Ringo l tambourine en métronome!
Les Stones jouent du Buddy Holly, voici 'Not fade away', mais c'est ' Get off of my cloud' qui déclenche des cris enthousiastes plus que justifiés.
Si vous êtes sages on vous joue 'Daar gaat ze' maar nu spelen wij un morceau signé George Harrison, ' I need you'.
En déambulant vers le bar, tu constates que 3/4 du public palabre, picole, s'empiffre de frites/ketchup ou flirte, ils sont peu nombreux à se déplacer sur la plaine pour assister à un concert, tu leur fourres Paul Severs, Tom Jones ou les Kings of Leon sur le podium, ils s'en battent, ce qui compte c'est que la bière soit fraîche.
Sur scène, ils ont entamé le brillant 'Dead Flowers', Keith, en grand copain de Gram Parsons, adorait la country music.
Les Beatles peuvent rocker, la preuve:' I'm down' .
Avant la pause vous avez droit aux sonorités psychédéliques de ' Paint it black' qui a beaucoup inspiré Marie Laforêt.

On revient, allez boire un coup!

Un break de quinze minutes puis une confidence, nous, les Néerlandais, nous aimons venir en Belgique... normal, notre bière n'a rien à voir avec votre pisse de chat!
Ready?
T'as ton billet?
' Ticket to ride' précède ' Come together', puis ils décident de se taper le bordel, ' Honky Tonk Women',   Dominique Strauss-Kahn, caché derrière un arbre, a applaudi!
Ils sortent l'artillerie lourde pour ' Jumping Jack Flash' qui fait toujours autant d'effets, avant de changer de style et d'inviter les couples à se frotter l'un à l'autre, éventuellement, Toon, tu peux poser, délicatement, ta grosse paume sur une fesse, dodue, de Leentje, voici une version théâtrale de ' Angie'.
Après l'incendiaire ' Revolution', c'est l'heure du  disco, écoutez 'Miss you' et ses exercices solitaires, en commençant par l'appliqué Hans, puis le concis Paul et après  la guitare rythmique, jouée en duo, Pieter aux accords et Ralph gratte, la lead termine l'exhibition.
Le train oublie une gare, il accélère en direction de l'Union Soviétique, ' Back in the USSR' , sur lequel se greffe ' While my guitar gently weeps', merci Eric Clapton.
' Get back' ravive la flamme chez les danseurs, ' Satisfaction' ne pouvait manquer au programme, pas le temps de respirer, ils amorcent 'Paperback writer' et dans l'emballage ils insèrent le surprenant ' Helter Skelter'.
Vu l'abondance du catalogue, ils peuvent rester sur scène jusqu'au 6 juillet, mais le clocher  vient de sonner 22:30', il faut songer à clôturer la soirée, comme les pubs, le bar ferme à 23h.
La dernière, braves gens, elle sera démoniaque, ' Sympathy for the devil'.
Tout doucement tu te diriges vers ton tacot en laissant le soin aux indigènes d'applaudir les Rolling Beatles, dont la prestation a été appréciée par tous.
Tu entends le rappel, ' Brown Sugar', alors que tu venais de faire tourner le moteur.
A l'époque tu croyais que les Stones aimaient la cassonade!