Gooikoorts Folkfestival 2017 - dag 2 - Festivalweide - Gooik - 8 juillet 2017
Quinzième
 édition du festival le plus mileuvriendelijk du paysage national, pas 
de plastic, pas d'assiettes en carton mais de vrais verres, couverts et 
assiettes, Patrick Lichtert et les autres organisateurs y mettent un 
point d'honneur, à Gooik chaque spectateur est considéré comme VIP, 
ajoute-t-il!
Le vendredi, Gooik invitait Kadril pour ses 40 ans de scène, le programme du samedi n'est pas moins spectaculaire:
 Kongero (SE) Zaterdag 8 juli – 13u30 – Concerttent  
 Rannok (DK) Zaterdag 8 juli – 14u45 – Akoestische concerttent 
 Trio Dhoore (VL) Zaterdag 8 juli – 15u45 – Concerttent
 Lidija Dokuzović Trio (HR) Zaterdag 8 juli – 17u – Akoestische concerttent
 Coope, Boyes and Simpson (ENG) Zaterdag 8 juli – 18u – Concerttent
 Intermezzo: BVO  (VL) 
 Zaterdag 8 juli – 19u20 – Het Duveldroomschip
Molsky’s Mountain Drifters (US) Zaterdag 8 juli – 20u30 – Concerttent 
 SurLaBouche (F) Zaterdag 8 juli – 23u – Concerttent
 Je te rejoins plus tard, annonce fotoman Luk, suis devenu grand-père.
Is het waar?
Non, c'est Warre!
13:20',
 le temps de laisser ton tacot dans une rue adjacente, de saluer 
quelques connaissances et tu prends place au rang 2 de la concerttent, 
une madame vient annoncer, uit Zweden, Kongero!
Lotta Andersson, Emma Bjorling, Lovisa Liljeberg and Anna Wikenius 
formed Kongero in 2005 when the original members all attended a Nordic 
folk music conference.
 Depuis Lovisa est remplacée par Anna Larsson.
Ces jolies Nordiques chantent et enchantent a capella, Dranouter a déjà goûté à leurs charmes, Gooik va succomber aujourd'hui!
Leur disco est riche de quatre albums, le dernier, ' Kom' est âgé d'un mois!  
Les 
 fées celtiques, s'étant baptisées "araignée",  entament leur récital 
par ' Hulda Flicka', une mélodie céleste  aux harmonies fragiles.
La
 blonde Anna saisit le micro, rappelle aux locaux qu'elle a déjà donné 
des stages de chant à Gooik l'an dernier, exprime sa joie de pouvoir se 
produire avec le groupe lors du festival et annonce ' Kling Klang', un 
chant traditionnel, gravé sur le dernier album,  reproduisant les 
sonorités des cloches de vache.
La
 polyphonie  admirable  a subjugué le bétail du champ voisin qui a 
interrompu sa mastication méthodique pour prêter une oreille attentive 
au chant magique des demoiselles.
Emma a composé le capricieux  ' Kom å ta mig' ( = come and get me'), un titre qu'elles interprètent depuis leurs débuts.
'Limu Lima / Lova Leini', une ode au soleil,s'entend sur ' Kom'  tout comme ' Maijas' un titre frivole d'origine finnoise.
'
 Kom' basé sur un conte médiéval, où il est question de sirènes, nous 
plonge en pleine mythologie scandinave, tandis que la 'Gökpolska' invite
 à la danse.
Nous avons une théorie concernant les chansons 
d'amour, au plus tu te diriges vers l'Est au plus elles deviennent 
tristes, en Irlande, elles sont plus ou moins joyeuses, en Norvège, ça 
rigole moins, en Suède, elles sont dramatiques, en Finlande, elles se 
terminent par I wanna die et en Russie par I wanna kill someone, 
'Fjärran hyan dröjer' est d'origine finlandaise.
Elles enchaînent 
sur une chanson de marin,  'En sjömansbrud skall blåklädd gå' puis sur 
une nouvelle polka 'Hanne Kjersti' avant d'entendre le titre préféré de 
Lotta, la punkette du collectif, la ballade 'I denna ljuva sommartid'  
ou  le summertime suédois!
' Äntligen', écrit par Emma,  achève le voyage tandis que Gooik bat des mains.
Elles sont rappelées et proposent a lovesong avant d'aller vendre leurs cd's.
Le Swedish folk’appella a tenu toutes ses promesses.
Direction De Cam ( Cultuurschuur) où se déroule désormais les concerts acoustiques: Rannok!
Capacité
 réduite dans la grange, public relativement indiscipliné, la 
présentation du duo danois, Rannok, est interrompue par une sonnerie 
intempestive d'un portable bruyant.
Le prochain GSM qui sonne sera synonyme de tournée générale... le coupable se tire.
Rannok, c'est Theis Juul Langlands: piano et Michael Graubæk: violin, présentation succincte: Energetic polkas and atmospheric ballads handpicked mainly from the Danish repertoire as well as own compositions.
On leur connaît deux CD's.
Theis
 nous prévient: en voiture,  fasten your seat belts, on file sur la ' 
E20', du jazzy polka folk poussant jusqu'à du 130 km/h.
Après
 avoir quitté l'autoroute, le duo fripon, mais pas fripé, nous plonge en
 plein milieu du 18è siècle avec la valse vivace '  Klink vals'.
On
 nous a invités au festival de jazz de Copenhague, il fallait un titre 
plus Blue Note, on a composé, en vitesse, 'Hamborger af Ole Kjær'.
A l'autopsie on penche plus pour Strauss que pour Duke Ellington.
Le duo ne manque ni de finesse, ni de virtuosité et encore moins d'humour, Gooik sourit et applaudit.
Un
 petit tour sur une île vibrant aux sonorités d'un folk traditionnel, ' 
 Ude På Vejen Der', puis deux titres titres en provenance d'Ecosse, 'The
 Skinny Scottish' dédié au mécène qui nous a refilé 350 livres pour 
enregistrer un album et un traditionnel du pays du pure malt aux allures
 ragtime.
Nouveau bain dans le passé avec 'Fem får og fire geder' au fond exotique chinois, puis  vient le titletrack du dernier enfant, "Gammelt, nyt, lånt og blåt", a romantic wedding tune.
Avant
 de nous rappeler au bon souvenir de mère-grand, chez laquelle nous 
attend un gâteau et une tasse de thé, la  'Farmors vals' est 
délicieusement désuète.
On ne peut oublier une spécialité danoise,
 la Hopsa, voici ' Hopsa with minor', lâchez la bride, volle gaz, à tous
 les étages, Madame Duhaut.
Applaudissements nourris et un lament en rappel pour se quitter sur une note calme!
Trois gouttes de pluie nous accueillent au sortir de l'étable.
Impasse sur le Trio Dhoore, déjà vu!
16:55', une queue se traîne sur 60 mètres, pas sûr qu'il y aura de la place pour tout le monde pour le concert du  Lidija Dokuzović Trio.
Depuis
 quinze  Lidija Dokuzović est une figure de proue de la scène musicale 
croate, un passage au Womad UK l'a fait connaître plus largement dans 
l'univers folk.
Elle  fait partie des groupes Afion et  Zykopops, mais c'est avec son trio qu'elle se présente dans le Pajottenland.
Allan
 Skrobe ( guitar, mandola, bouzouki...) et  Tina Quartey ( clay pot, 
chimes, caxixi, triangle et autres percussions) accompagnent la 
chanteuse pour un premier titre profond et ardent.
Ensuite, en 
anglais, l'ethnologue nous demande d'accueillir une invitée,  Indrė 
Jurgelevičiūtė, chanteuse et joueuse de kanklès, un instrument, 
originaire de Lituanie, proche du zither.
A quatre, ils 
choisissent d'interpréter une mélodie du Nord de la Croatie narrant 
l'histoire d'une fille chantant dans les bois et dont deux gars tombent 
amoureux de sa voix, Indrė et Lidija se partagent les parties vocales.
Le lament qui suit prend des allures de lullaby et pourtant le thème est grave, la mort d'un bébé.
' La Piova ' vient d'Istrie où le dialecte est proche de l'Italien.
Beau à pleurer!
D'autres
 larmes vont couler avec l'histoire du jeune homme partant à la guerre, 
il prend congé de sa famille, sa jeune soeur prévoit un destin funeste.
Le
 traditionnel suivant est à nouveau issu d'Istrie, ' Mama, mama, piero 
me toka' , le ton en est tout à fait différent et évoque les amourettes 
juvéniles.
Présentation du groupe, explication, j'ai rencontré 
Indré qui vit à Anvers lors du projet ' Women's voices', puis direction 
la Lituanie pour une romance introduite au kanklès.
Après une 
seconde ballade sentimentale , délicate et  gracieuse  tu quittes De 
Cam, il est 17:50, pas question de manquer l'un des derniers concerts de
 Coope, Boyes and Simpson, prévu à 18h.
The name Coope Boyes and Simpson
 represents the finest acapella harmonies in the English folk world as 
well as some of the finest social commentary in song, dixit f r u k!
Né en 1993, le trio composé par  
Johann Sebastian Bach et chanté en choeur par l'assemblée entière,  clôture une prestation mémorable.
Ils ont mérité leur pack de Duvel et l'ovation du public, debout!
Le bis, 'Only remembered', lui aussi sera repris par la chorale  locale qui se rue vers le bar après tous ces efforts vocaux.
Top of the bill: Molsky's Mountain Drifters
Emmené
 par Bruce Molsky ( born in 1955) , le grand spécialiste d' old-time 
music originaire des Appalaches, le trio poursuit dans la voie ouverte 
par le violoniste depuis les années 70.
Depuis peu,  l'ancêtre 
s'est entouré de la charmante  Allison de Groot of “The Goodbye Girls” 
and “Oh My Darling”au clawhammer banjo et de Stash Wyslouch, un 
spécialiste du bluegrass ,à la guitare et au chant, ils tournent  sous 
l'étiquette Molsky's Mountain Drifters  et ont déjà sorti une plaque.
L'instrumental  traditionnel ' Indians over the hill' inaugure le set qui va déménager pendant plus d'une heure.
'Rosa
 Lee McFall' avait été enregistré en 1964 par The Black Mountain Boys, 
ton voisin Adolf les a vus à Palo Alto avant le début de la guerre du 
Vietnam, enfin, c'est ce qu'il affirme!
Adolf bat des sabots sur 
'Polecat blues', Firmin ne quitte pas Allison des yeux, sa conjugale, 
Emma, admire le jeu de guitare de Stash qui ne ressemble pas à Dali.
' 
 Between The Wars' pour les fans de Billy Bragg, est suivi par 'The Old 
Jawbone', puis par un duo fiddle/banjo comme à l'ancienne, 'Whoa Mule', 
pas un âne ce violon, quant à Allison, faudrait qu'on la présente à 
Elvis Costello le jour où Diana Krall fait ses paquets!
Les grains suivants du chapelet ont pour nom, ' Fort Smith', a city in Arkansas, 'Spring of 65'/ ' Closing the gap'.
On
 subodore un cours de néerlandais accéléré donné par fotoman Luk, car 
Stash envoie soudain...we zijn zo blij hier te zijn ... dans un accent 
meilleur que celui d'un ex-premier ministre aux cheveux teints et au 
papillon rouge, ils attaquent 'The flowers of Edinburgh' un chant 
écossais ayant traversé les océans.
' Dreary black hills' est 
chanté a capella par les boys qui eux aussi vantent le festival, real 
dishes, real forks, real glasses and real beer...
' Ain't gonna 
work tomorrow' n'a pas plu aux contrôleurs, et ' Across the plains of 
Illinois' décrit une histoire d'amour où le prétendant se comporte 
stupidement.
' Brown hair gal' vient du Texas puis Bruce s'en tape une, pas de madame, seul,  la ballade 'Piney mountains'.
Après  ' KC Moan', a railroad song, ils proposent a drinking song avant de prendre congé, ' Let me fall'.
Le cérémonial Duvel est suivi par l'obligatoire bis, vite fait, bien fait!
Une dernière Vedett et bye bye Gooik, pas de bal avec Sur La Bouche pour toi, t'avais oublié tes dancing shoes!
  
