lundi 13 février 2017

The Excitements + Boogie Beasts au CC René Magritte- Lessines le 12 février 2017

The Excitements + Boogie Beasts au CC René Magritte- Lessines le 12 février 2017

Prévisions météo du dimanche 12 février: méfiance si vous résidez dans la région lessinoise, un cyclone est pressenti vers 19:30', on annonce le passage sur scène du typhon Koko-Jean Davis!

Et tu t'y rends malgré tout, dit-elle?
A ce soir, t'as répondu!

Les bénévoles du festival roots and roses étaient fêtés dans l'après-midi, le premier groupe est prévu à 18:30' heure à laquelle  la salle sera bourrée.

Aucun Namurois chez Boogie Beasts, donc la kermesse débute pile poil à 18:30'!
En  2017, tout l'univers blues du royaume sait que Boogie Beasts est devenu une de nos valeurs indubitables, ils ont roulé leur bosse sur toutes les scènes, flamandes comme wallonnes, et leur album  ' Come and get me' est  même porté aux nues chez les buveurs de Heineken , een zekere Koen écrit:  ...het viertal van Boogie Beasts heeft een verrassend sterke plaat afgeleverd...
Et sur scène, mon brave Koen, is het nog sterker, ça claque sec pendant 35'.

Tu connais les antécédents du double couple, uit Limburg: Jan Jaspers ( casquette, guitare, vocals) en Gert Servaes ( drums), tous deux  ex - Voodoo Boogie plus de Walen ( ze zijn niet van Molenbeek, n'envoyer pas les militaires): Lord Bernardo ( 28 harmonicas) et  The Goon Mat aka Mathias Dalle, un cousin de Béatrice ( guitar et vocals), ex- Cheap Killers ou Stinky Lou .
Pas de basse?
Pas de basse!

Mission: chauffer la salle à blanc, armes: du blues/punk/rock/boogie vitaminé et bestial.
Point positif :dès l'entame tu remarques  un beau BB, affiché sur la grosse caisse, Brigitte a aimé, et  un autre BB lumineux près de l'harmoniciste, Brigitte Anne-Marie a pensé, ils sont bien  ces petits qui, comme moi,  apprécient les bêtes!
Pas le temps d'instaurer une séance d'échauffement, on entre, sur-le-champ, dans le vif du sujet avec 'On my own again'.
Certains locaux n'avaient pas encore tout à fait digérer leur déjeuner dominical, les guitares crasseuses, le drumming fébrile et les lignes d'harmonica du playboy de la bande ont tôt fait de les secouer.
Lessines, éveillez-vous and clap your hands!
Gaston estime que c'est trop dur en tenant une chope, il frappe le sol du talon, ce qui n'est pas malin, les vibrations envoient le liquide jaune sur son falzard du dimanche.
' Shake' em'  sent bon les swamps limbourgeois et t'invite à bouger guibolles et hanches en mesure.
Slide et harmonica  joutent pas trop amicalement pour entamer ' Dig', Gert s'énerve sur ses cageots,  le chanteur a une petite soif... sipping red wine.... cette rasade de pinard l'a mis en confiance pour draguer une nana... I dig your shoes, I like your moves, I love your dress... tu t'es retourné t'as vu que des boudins!
Sur  la lancée: ' Soul keeps crying' et ' Would you please shut up' , moiteur mais surtout  efficacité sont au rendez-vous.
La locomotive n'a pas vu le chef de gare lui sommant de freiner,  BB attaque ' Honey White' de Morphine suivi par 'Poor Black Mattie'  , un boogie pas asthmatique.
' Blast' pulse un max puis  les plaisantins gratifient le public enthousiaste d'un ballet, pas chorégraphié par Béjart, pendant ' Calling my name'.
Disco time est annoncé  avec ' The Game',  datant d'un EP enregistré en 2014, sortez les chemises en satin, les pattes d'éléphant et les red shoes, c'est la dernière occasion de danser voici  ' Disco' , un truc présentant des traits de ressemblance avec le ' Lovers boogie' de Fred and the Healers dont le batteur se cachait près du bar!
19:05: mission remplie!

 The Excitements
19:55', le band se présente pour balancer l'intro, l' instrumental purulent d'usage , Koko- Jean tire sur une dernière clope dans la cour.
A première vue le line-up a subi de nouvelles modifications depuis le roots and roses de 2015, le trio de base est toujours présent: Koko-Jean Davis - Lead vocals/ Adrià Gual - Rhythm Guitar et Daniel Segura - Bass Guitar.
 Nicolás Rodriguez-Jauregui  au baritone sax est toujours de la partie, tout comme Jordi Blanch au sax tenor,   par contre aux drums il semble que Lessines verra Jose Luis Garrido et   on n'a pas vu Sebastià Burguera à la lead  gt.mais bien le fantastique Albert Greenlight.
Après ' Fatback' Adria annonce la soulsister, Koko-Jean,  la Wallonie est invitée à battre des mains, Miss Mozambique, catégorie moins d'un mètre 59 , rapplique, fringuée  court et toujours aussi sexy, sauf ses pompes remarque Fred qui a l'oeil.
Fotoman Michel n'a d'yeux que pour les jambes de la donzelle, derrière toi son aimable épouse murmure, il ne changera jamais!
Cette machine catalane est hyper huilée, ils ont entamé une longue tournée européenne, quatre dates chez nous, ils n'ont pas besoin de playlist, ce qui est chiant quand tu veux relater leur prestation!
Depuis 2016 ils  ont une troisième galette dans leur sacoche, elle a été baptisée ' Breaking the rule', le show de ce début de soirée nous la fera découvrir. 
Ils semblent démarrer avec le gluant ' Everything is better  since you gone', la petite tient la forme, la guitare nous rappelle les meilleurs moments de Steve Cropper et les deux saxes pompent joyeusement, le soul train est en route, ça va chauffer!
' Hold on together' aussi fort que Sam and Dave, mais ces braves gens n'ont pas le jeu de jambes de Koko.
On va pas le seriner, mais uniquement pour les ploucs ayant séjourné sur mars pendant une dizaine d'années, question voix tu imagines un croisement  Aretha/Janis/Tina /Etta James, pour le jeu scénique tu penses à un boxeur essayant d'éviter les jabs, crochets ou uppercuts d'un adversaire vicieux.
Tu crois qu'elle porte une petite culotte, dit l'autre cochon, t'as pas vérifié, le groupe a déjà enchaîné sur ' Sometimes too much ain't enough' et tu revois le film 'The Commitments'.
Elle vient twister face à Jérôme dont la pomme d'Adam joue au yoyo!
' Take it back' démarre a capella, en douceur, et quand elle chante you're the reason why I'm singing .....tu as envie de la croire et de la prendre dans tes bras pour la protéger, le monde est plein de brutes!
Depuis le début du show Koko se gratte les reins, les fils de ses oreillettes glissent dans son dos, la chatouillent et la gênent dans ses mouvements, de temps en temps elle disparaît derrière le rideau pour essayer d'y remédier.
Michel était prêt à l'aider, il est capable de défaire un soutien-gorge avec les dents, il s'est retenu en voyant le regard de madame.
Après une déclaration amoureuse, 'Tell me where I stand' , elle propose une plage pour toutes  les dames de l'assistance, ' Did I let you down' décoré d'un solo de sax à faire pâlir les associés de James Brown.
Je te le chante à genoux... t'ai-je laissé tomber,... non, alors pas de cinéma, mec, casse-toi!
Après ce morceau rageur il est temps de proposer un slow, ' Breaking the rule', le genre de truc qui t'arrache des larmes et te refile des frissons.
Koko, ne pleure pas, bébé, on va te consoler, elle s'éclipse, la clique a embrayé sur ' The Mojo Train', un tortillard bien plus sexy que les machines utilisées par la SNCB.
Le chaudron déborde, Lessines sue, l'autre se prend pour un chien en chaleur ' Wild dog', elle vient le hurler, debout sur une table, au milieu de l'assemblée.
Quoi?
T'es prêt à adopter ce cabot, t'as une niche... dans ta chambre tu veux le placer, crapule!
Elle disparaît, tripote à nouveau ces foutus fils, enchaîne sur un  r'n'b brûlant avant de nous demander si un blues nous botte.
Ja!
Quand Koko te chante... You know I need you..., tu las crois, Michel, lui colle son objectif contre le nez, ça va pas la tête, mec, une main face à la longue focale, la guitare en profite pour balancer quelques riffs visqueux, Koko se calme et entame le remuant  ' I want more'.
Dans ma vie j'ai connu des mecs, souvent des connards, ' Four loves' leur est destiné,  elle est infatigable, elle embraye sur ' Fire' interprété par Gino Parks en 1962.
La caserne de pompiers est proche, quatre casqués font irruption dans la salle, ils se sont mis à danser!
Let's say goodnight, Lessines, with this one, ' Let's kiss and make up',
Et qui vient-elle enlacer?
Oui, le playboy d'Hennuyères, puis elle se tire, le band achève en roue libre.

Bis
Ils sont entamés par un solo de batterie amorçant ' Wait a minute' suivi par une version écourtée de ' Ha ha ha' et un dernier titre brûlant sur lequel tu n'as pas réussi à plaquer un nom.
Ainsi s'achevait la cure de rhythm'n'blues de la semaine, attention  le vrai r'n'b, faut veiller à ne pas accepter les contrefaçons, pas de danger avec The Excitements!