jeudi 2 février 2017

Rive au Propulse ( Pro) - Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 1 février 2017

Rive au Propulse ( Pro) - Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 1 février.

Troisième journée du marathon Propulse, les showcases se déroulant au Botanique ce coup-ci.
Pas le courage de te lever aux aurores pour assister aux premiers concerts, ton parcours débute à 14:15' à la Rotonde qui accueille Rive!

En 2013,  Juliette Bossé et  Kevin Mahé se produisaient sous le label Juke Boxes, ils sortent un album ' King Dying', se tapent pas mal de concerts, une  Vlaamssprekende nana assiste à un de leurs shows ( à l'AB) et conclut "een verdienstelijke en aangename show."
Pourtant en 2015, Juliette et Kevin deviennent Rive et décide de chanter en français, un bon calcul, ils sont remarqués lors du concours du F. dans le texte où ils obtiennent le deuxième prix, les lauriers étant remportés par Insecte.
Un premier EP ' Vermillon' est prévu en ce début d'année (Rémy Lebbos aux manettes).
Juliette a tous ses esprits, elle est grande, séduisante, chante d'une voix fragile et éthérée, et manie la guitare, le synthé ou le piano électrique. Kevin est encore plus grand, il a piqué la casquette d'un des clowns sévissant sur le plateau de The Voice Belgium, dont tu as réussi à regarder 10 minutes en semaine, il joue de la batterie, programme et vient parfois aider l'élément féminin derrière les touches.
Genre?
Dream pop/synth pop/ glow pop.
Parallèles?
Daughter, MS MR, SX.. mais chanté en français.
La première plage, délicate, nous rappelle les heures de gloire d'une certaine Françoise Hardy, l'habit sonore ayant été modernisé.
Juliette abandonne sa guitare pour passer derrière un synthé, Kevin a lancé une seconde mélodie d'un romantisme synthétique qui eût pu plaire à Alfred de Musset, s'il était né 150 ans plus tard.
La troisième  plage sera plus saccadée , on a aimé l'association ...toi contre moi et le temps contre nous..
Retour à la guitare pour l'excellent ' Vogue' , le seul titre que tu peux entendre sur la toile et qui te fera rêver d'îles lointaines, de soleil et d'azur étincelant.
Les arrangements, sur lesquels se greffent une voix lumineuse,  se montrent soignés et féconds. Il te prend comme une envie de glisser une main dans l' eau tiède, de la ressortir pour contempler le liquide s'écoulant  lentement troubler nonchalamment la surface de l'étendue diaphane.
Une dernière ballade à l'intro enfantine et au texte poétique évoquant en toi une certaine Sidonie-Gabrielle Colette (... les fantômes de nos étés...tout me parle de toi...) se termine par une délicate séquence de piano à quatre mains.

Joli, quoique un peu lisse!