lundi 23 septembre 2013

The Blues Power Band au Montmartre, Ixelles,le 22 septembre 2013

Les ambulances des pompiers ont effectué un nombre d'intervention record à l'occasion de la douzième journée sans voiture qui s'est déroulée dimanche à Bruxelles, a indiqué Pierre Meys, porte-parole des pompiers bruxellois ( source la DH).
Réaction de iamyann, blogueur: de la désinformation...
Réaction de Madame Tamara, voyante: ze l'avais prévou...
Réaction de Jan Alleman: on s'en branle...
19:15, dans ta petite automobile qui, salement, pollue la ville, tu roules  peinard vers le bar.
Quel bar?
Le Montmartre, qui débute sa saison avec à l'affiche six petits Parisiens pas butés, plus amateur de tirades débutant par I woke up this morning que de complaintes chantant Paname: The  Blues Power Band!
 Hervé "Bannish" Joachim ( vocals, lorgnons Lee Brilleaux) - le flamboyant Pascal Guégan ( guitare)- le virevoltant Régis "Papygratteux" Lavisse ( guitare) - le chevelu, Nicolas Paullin, non, c'est pas un saint ( basse)- Olivier Picard ( avec P et pas R) " Bathus" ( drums) et  Damien Cornelis, d'origine ménape, sans doute (claviers) sillonnent, depuis  2007, l'hexagone, de long en large, pour distiller leur  power blues rock baraqué.
Leur disco compte quatre plaques, la dernière, 'Dark Room' ( 2012), un cinquième descendant est prévu pour 2014.
20:30', Didier, le patron vient annoncer les gavroches.
Deux minutes plus tard, t'as déjà compris que la soirée risque d'être plus intéressante que la programmation dominicale de RTL: 'Fr-fr-fr-frustrated’, zont dû écraser un matou au passage, la pauvre bête couine que c'est pas harmonieux, sinon, la cantate remue grave.
Tiens, puisqu'il s'agit d'électeurs de Hollande, ils te font penser à  Little Bob Story, du petit teigneux Roberto Piazza.
Marielle, une habituée du coin, murmure: sont pas mal pour des Français, ce qui n'est pas gentil pour Johnny!
'The Missing' une plage de leur Tommy, le concept album 'Zee' .
Du méchant rock'n roll, épais et funky, mention spéciale pour les divagations vintage du clavier et les poses guitar heroes des pistoleros de L’Île-de-France!
En dessous de leur photo il est écrit:  reward 10000€ exonérés d'impôts, au dessus: wanted: morts ou vifs!
Le sensuel 'Woman of action', faut nous la présenter, cette nana, précède le tchik tchik funk ' Marsquake'.
Is there life on mars?
Tu veux le numéro de Bowie?
Carré et juteux, 'What you see is what you get', certains évoquent Bonamassa, personne ne les traitera  de tarés.
On va se calmer un brin, 'Who holds the key' un downtempo sentant bon les Black Crowes.
Hervé tenait à nous proposer un séjour en Orient...Non, non, crient les copains, la prochaine escale, c'est Rungis, on salue les équarrisseurs.
Zont  l'air de mauvais poil, ' Anger' : du bestial, du barbare!
Et chez les cheikhs, tout baigne?
' Tchoga Zanbil'!
Toi-même...
M'est avis qu'ils ont beaucoup écouté 'Kashmir' du Zep.
Un virage progrock, 'That will be', suivi du morceau qui fait peur (sic!), ' Below', un boogie from Paris, décoré d'un solo de claviers aux tonalités  Rare Earth groove, suivi d'une décharge de guitares corrosives.
Cachez la marmaille et les vieillards, les hyènes descendent en ville, elles ont entraîné dans leur sillage le werewolf du Père Lachaise, ça va chier!
Le classique 'My Babe' avant la pause.
Régis, tu leur fais le Chuck Berry walk?
Vive la France!

Les commentaires vont bon train, l'appréciation est unanime, 10 sur 10, aucune faute de goût, forme et fond soignés, orthographe impeccable, l'élève est doué! 

Set 2
On nous promet une suite de nouveaux titres prévus pour la prochaine rondelle.
'Stand' pompe gaiement et 'Gooooooo'  aux accents punky/pub rock, pimenté d'une pointe de reggae te rappelle à la fois Eddie and the Hot Rods et les Clash.
Manifestement l'orientation sera moins blues.
'Seek and you will find' présente un fumet garage teinté d'éléments psyché ( Eric Burdon and the Animals) pour virer guitares métalliques ( Dave Edmunds), il précède le zeppelinien 'Miss Grim Reaper' .
'Rain', le dernier produit frais patauge dans les mêmes eaux.
Sur le premier CD,  un funk blues épique, 'Shoot shoot don't talk'....Messieurs les Parisiens,  tirez les premiers... Ils ont sorti le bazooka, les crapuleux lézards!
Enchaînement, 'Tell meeee', du J Geils Band entends-tu derrière-toi.
Du show sur le podium, les pouliches sont fougueuses, la chorégraphie est athlétique
On vous rappelle que 'Zee' était un concept album,  vous pouvez y entendre le slow blues  'The end' , beau comme 'Nights in White Satin' avec une guitare Gary Moore.
Un chef-d'oeuvre!
Some genuine rock'n roll, ' Ridin with Jane', en hommage à la journée sans voiture.
'Ridin with Jane' ou 'Ridin on the L and N' ou 'Good Golly Miss Molly' ...let's have a fucking ball!
Une petite cover que vous connaissez peut-être.
Milou est ravi, 'Wanna be your dog', pour achever la seconde mi-temps par ' Somebody won't talk'.
Du Dr.Feelgood crasseux  et hargneux au final dantesque.
Ces petits gars ne sont pas uniquement talentueux, ils font preuve d'un humour à faire pâlir Coluche et leur jeu de scène  est du style Cassius Clay dans un bon jour!
Ton avis Haddock?
Mille tonnerres de Brest, un concert du tonnerre de Dieu!
Merci, capitaine!

Bis
'Kiss' de Prince, un peu moins pute et kitsch que la version de Tom Jones, mais vachement visqueux tout de même.
Et pour couronner le tout, la perle 'Cold, cold feeling' d'Albert Collins, au jeu Peter Green et ses copains du Fleetwood Mac, époque Blue Horizon.

Un petit laïus de Didier, le boss!
Second retour des Gaulois pour une version torride de 'Superstition', à ranger aux côtés de celle de Beck, Bogert & Appice!
Vive la France, bis!