dimanche 15 septembre 2013

FestivHalle 2013 - Parking De Leide- Halle, le 14 septembre 2013

Neuvième édition du free FestivHalle, étalé sur 3 jours en 2013: jeudi, dégustation de bière - vendredi, a deejaynight - samedi, le festival!
17:15', comme la veille, un immonde crachin et des températures indignes d'une fin d'été, le chapiteau grouille de gosses, la matinée enfantine vient de se terminer ( Pipo et Pipette - Kapitein Winokio), Roos est prévue à 17h35.

Roos
Roos Denayer, tu l'as vue terminer troisième du Zennetoer 2013, la jeune fille de Dworp poursuit son bonhomme de chemin, elle obtient la médaille de bronze lors d' Imagine 2013, avec une tournée en Roumanie à la clé, et accumule les concerts in klein Belgenland ( le Bota, Boomtown, Lier etc...).
Toujours dur d'ouvrir un festival, un public restreint et peu concerné, mais, une nouvelle fois, la jeune fille a conquis l'assistance par la qualité de ses compositions, portées par une voix limpide.
Elle a droit à 30', elle interprétera six morceaux en commençant par 'Days without bloom', un acoustic folk au jeu de guitare ciselé, bourré de touches jazzy.
La cover  'Young, wild and free' de Snoop Dogg reçoit un traitement épuré à la Joni Mitchell, Roos enchaîne sur son premier essai musical, le rythmé 'No Water', suivi par le subtil 'The Hunter' mixant les coloris Brazilian jazz ( Astrud Gilberto) et early Norah Jones tunes.
'Animal grass', pour faire mentir le dicton " ailleurs l'herbe est plus verte", on n' est pas mal en Belgique!
Elle achève ce mini-set par 'Cats', un dialogue avec son minou auquel elle confie ses émois!
Talent, fraîcheur, sourires... l'avenir de Roos est de la même couleur!

The Village
D'autres régionaux de l'étape, Mathias Vergels ( Sint-Genesius-Rode, te zien in 'Thuis'), Vincent Demunter ( Dworp) et Nick Read ( Alsemberg).
Tous trois jouent de l'acoustique, Mathias et Vincent chantent, Vincent tape de temps en temps sur un cajon.
Rayon: acoustic folk, accent mis sur les harmonies, le choix du patronyme The Village pourrait très bien être dû au Greenwich Village ou aux similitudes avec les Irlandais, The Villagers.
Anyway, le trio a aisément séduit l'assistance par son savoir-faire et la qualité de ses esquisses.
'Forever' te fait penser aux efforts folky de certains de nos groupes de l'axe Bruxelles-Wallonie, tels Great Mountain Fire, Lucy Lucy, les Tellers ou Dan San, une mélodie soignée, un jeu de guitare perlé , close harmonies, un cajon discret...esthétique et charmant.
Le radiophonique 'Paradise' est de la même trempe.
Une lovestory shakespearienne,' Capulet', précède leur single énigmatique et rythmé, 'Mona Lisa'.
Deux exemplaires balancés dans la fosse, deux heureux!
't is tijd pour une réflexion philosophique, ' Mister Nobody' et pour la dernière, on attend vos suggestions, on cherche un titre, pour l'instant c'est une 'Nouvelle Chanson' ( en français BHV dans le texte, het nieuw liedje, s'avère être un singalong à fort potentiel airplay op Studio Brussel.
Halle a aimé, les astres prédisent un futur radieux pour The Village.

Tu décides d'aller avaler une ration de frites pendant le set de 'De Fanfaar', au risque de te répéter, c'est con une fanfare sans majorettes...l'émulsion dégoulinante décorant tes patates est aussi digeste que le boerenrock, fort apprécié au demeurant, des farces et farcis Brusseleirs, aristocrates du caniveau, en revenant du fritkot, tu as pu apprécier quelques titres distingués, dont 'Monster', un bel échantillon de rock'n roll des Marolles!

The Unforgiven.
Après Magnetica, le second Metallica Tribute Band vu cet été!
Non, The Unforgiven n'a pas été choisi d'après le John Huston de 1960, featuring le tombeur, Burt Lancaster, on opte pour la power ballad ( 1991) des Californiens.
Naissance en 2000 et considéré comme le meilleur cover-band des gods du heavy metal!
 Roel - Vocals, Rhythm guitar / Hans - Lead guitar/ Lex - Bass et Jarno - Drums ont de la gueule et du métier.
Pendant une heure, la tente a vibré aux sons des hits de la bande à James Alan Hetfield ( Roel s'est laissé pousser une petite barbichette pour ressembler au fondateur des originaux).
Une intro Morricone avant l'apparition des cavaliers de l'apocalypse.
Quelques accords hispaniques en coulisse, les gladiateurs dans l'arène, ' Ecstasy of gold' et 'Battery' enchaînés.
Johannes, un rocker peu chevelu, édenté et dont le t-shirt noir délavé ne peut cacher une bedaine Jean-Luc Dehaene, entame un air-guitar solo qui prendra fin dans 58 minutes.
L'extase!
Après cette première salve fulgurante, Zeeland attaque le classique 'For whom the bell tolls'. le carillonneur de la basilique Sint-Martinus en reste baba!
Un mitraillage en règle.
'Welcome home' (Sanitarium) débute tout en douceur avant que les aliénés ne piquent une crise de delirium tremens.
Les canons nous arrosent de confetti et serpentins,  pas triste: 'Sad but true'.
C'était que de la rigolade, voici 'Masters of Puppets' pour Sandie Shaw....hoï, hoï, hoï...
Sur scène, un ballet plus musclé que Le lac des Cygnes, l'imagerie d'Epinal du heavy metal, guitaristes prenant la pause, chevelure au vent, guitares pointées vers les premiers rangs en pleine séance de headbanging!
Yeah, cris d'allégresse, 'Nothing else matters' suivi de 'One' et de l'effrayant 'Seek and destroy'.
Et pour finir, tu l'as deviné, 'Enter Sandman'.
Photo de famille, puis le marchand de sable reprend la route sur fond western, sur ton écran cérébral tu vois ce bon vieux John Wayne!
Un concert musclé!

Coely
The Queen of the Summerfestivals, la jeune Anversoise ( Congolese roots) était partout, Couleur Café, Genk on Stage, Festival Mundial, Dour, Boomtown, Suikerrock, Sfinks, Lokeren, Marktrock, Crammerrock, Leffingeleuren...les organisateurs se l'arrachent, et pourtant la jeune fille n'a sorti qu'un EP 5 titres ( ' Raah the soulful yeah) et n'a entamé sa carrière professionnelle que depuis 2012.
Pourquoi un tel engouement?
C'est simple, Coely is puur klasse, zonder meer!
Un gars ( doué) derrière les platines, une voix étonnante émane de l'arrière-scène, Coely se pointe, elle a entamé ' A woman's worth' d'Alicia Keys.
Pour citer Humo,  een meid met ballen, instantanément Halle est sous le charme.
La gazelle tiendra l'assemblée en haleine pendant les 3/4h d'un show d'un niveau élevé mixant rap, hip hop, nu-soul, dancehall, ragga.
  ‘Feels Good to be Home’ un phrasé hip hop saccadé pour une rengaine nu soul à la Lauryn Hill, tes guibolles se mettent en mouvement, tes hanches chaloupent, alors que ton cerveau n'avait rien demandé, un coup d'oeil circulaire, t'es pas le seul à être atteint des mêmes symptômes!
Le single 'All I do' tue,  la jeune black enchaîne sur 'Soulful Yeah' amorcé en gospel a capella.
Une voix à faire trembler une cathédrale, le deejay en action, ses beats transforment le chant religieux en hip hop fiévreux, Halle tangue!
Pendant 'Have it all' et le freestyle  'Bump', Coely est secondée par DVTCH Norri$. Un flow bouillonnant, tandis que le duo arpente le podium de long en large en exhortant un public chaud comme une lapine nymphomane.
Exit Dvtch, Coely délaisse le rap pour un soul track chanté d'un timbre mielleux  ' Pen and paper' avant de dédier ' Nothing on me' , le uptempo sorti en single,  to all the girls in the room.
Que disait KC et son Sunshine Band?
'Shake your booty', et ils n'ont pas encore entendu Coely, a performer extraordinaire au charisme évident!
La fête se poursuit avec 'Time' et 'Look at me now' ( featuring Dvtch) pour atteindre des sommets avec le ragga/rap  dégénéré ' Get the fuck up'. 
Coely expédie deux ou trois exemplaires de son EP dans le public et ébauche le titre qui l'a lancée, ' Ain't chasing pavements'.
Quand le deejay, sournoisement, introduit le ' Could you be loved'  de Bob Marley dans le raptrack le chapiteau exulte, c'est ici que le concert s'arrête abruptement.

Immense clameur et bis!
Un beatbox surprenant et une version alternative de 'All I do'.
Petit saut en bas du podium, barrière escaladée, shake hands avec les premiers rangs, rideau!
 File au merchandising, la teenager souriante se laisse prendre en photo aux côtés de fans ravis!

Coely , notre prochaine chanteuse exportable, sans aucun doute plus crédible que la savonnette  Stromae.


Halle, 't was leuk, merci, pas de Janez Detd Circo, ni de 't  Hof van Commerce pour toi!