samedi 9 février 2013

Lylac au Propulse, Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 7 février 2013

Elle dit, ironiquement, il est 9h30', tu vas promener le chien, sachant pertinemment bien que nous n'avons ni Milou, ni Snoopy, ni Molox, ni Elio sur pattes.
Pour ne rien envenimer, rien de tel que la vérité: le Propulse démarre à 10h, je compte assister au concert de Lylac à 10:45'.
Les joies de la STIB, combinées à une invasion rouge et verte, t'avais oublié "Pas avec nous Monsieur Bogaert ! - Niet met ons Mijnheer Bogaert!", manifestation de la fonction publique fédérale!
 Ton tram s'est rempli de matons St-Gillois, de fonctionnaires choqués, et de syndicalistes en mode carnaval.
  Sont 10 000 à s'être donnés rendez-vous face à la Tour des Finances, à 25 mètres du Botanique, où t'es attendu.
Et vous, Monsieur, quel ministère?
Ai failli répondre, le ministère des anciens curés poursuivis pour faits de pédophilie, me suis abstenu en me faisant passer pour un Letton.

La Rotonde, léger retard, 11h- Lylac!
 Le nouveau caprice d'Amaury Massion que tu as connu Attica ( superbe projet) et My Tv is Dead, l'aventure electro-rock.
Si Amaury chante, joue de la guitare et talonne une planche carrée servant de footbass, le son de Lylac, o k place la Gaston, You smell like a lylac with that new perfume, t'es content, le son de Lylac, donc, doit énormément au cello brillamment caressé par Thècle Joussaud (Debout sur le Zinc, Oldelaf).
Un album: 'By a tree'.
Un duo d'arpèges pour introduire l'aérien 'Time is on our side', romantic dream pop,  subtile et vulnérable.
Tous les  chroniqueurs mentionnent Devendra Obi Banhart ou CocoRosie, on veut bien, on perçoit quelques effluves de ces artistes, mais Lylac n'est ni baba cool/ freak folk , ni lo-fi folktronica et pas vraiment exubérant!
Amaury Massion vit dans son univers et n'a pas besoin d'être rangé sur une quelconque étagère poussiéreuse.
'Tree' s'il faut comparer, on te citera  Scott Walker, Jeff Buckley, Richard Hawley,  Neil Hannon et d'autres artistes manufacturant une chamber pop précieuse, contemplative, aux relents baroques ou lyriques.
Confidence: l'album a été composé en Asie du Sud-Est, d'où les sonorités orientales, il ramasse une petite guitare, un cavaquinho, ramené du Brésil, et décide d'en jouer debout au milieu du public.
'Maybe' I'll die alone on a mountain top right beside you..., du folk pop lumineux grâce au son raffiné du cavaquinho auquel répond un violoncelle discret, joué en arpeggio.
Joli comme certains Simon and Garfunkel.
Grosse claque, 'Lilac Wine' au répertoire de Nina Simone, et oh, quel hasard de Jeff Buckley.
Chair de poule garantie!
Waf a réalisé un superbe ( et brumeux) clip pour le mélancolique  ' The end of the road'.
....bleeding mood... murmure Amaury, c'est sûr, pas question de drinking mood!
Une dernière plage, plus pugnace qu'on n' a pas retrouvée sur l'album( what was the title, son?) dans laquelle le ténébreux Amaury, petit look Richard Ashcroft, étale ses états d'âme... I don't want to be deceived...
Une chose est certaine, dans la Rotonde nobody has been deceived par ce mini-concert convaincant!