dimanche 10 février 2013

François Kency au Propulse, Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 7 février 2013

Tu connais Yamoussoukro?
C'est pas un plat d'Afrique centrale comme le  kedjenou?
Ignare, inculte, ostrogoth, bachi-bouzouk... on te parle de la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire, pays dont est originaire François Kency, alias Monsieur Dialoguons pour la Paix!
Propulse le programme à l'Orangerie à l'heure où les Ivoiriens, atteints de cécité ou pas, passent à table.

Ce chantre de la tolérance, au physique de boxeur poids lourd , Joe Frazier si tu veux un nom, sera accompagné par une fine équipe, dans laquelle tu retrouves quelques connaissances: Renoar Hadri: Guitare basse, qui te confie la séparation de 1060 ( snif, snif) - Francis Perez: Guitare ( Vaya con Dios, pour n'en citer qu'un) - Azael Ouédraogo du Burkina- Faso : Clavier et Samuel Rabet: Batterie ( Lubiana Kepaou).
François, un copain de Lokua Kanza, au chant viril, aux percussions et à la guitare.
Cinq albums à son actif, distribution internationale pour le dernier ' Un jour nouveau'.

Tchop, tchop, tchop... bonjour l'Afrique sur fond de rythmes ébènes, ' Edji', une torride et musclée intro tribale.
Un petit exposé démographico-géographique décrivant la disparité d'un pays  d'une superficie de 322,462 m2 , comptant 20,617,068 habitants au 26 mars 2009.
Pas moins de 60 ethnies, donc:  flamands, germanophones, wallons et quelques immigrés, chez  nous à Abidjan, on rigole!
' Kocloko' de la world chaloupée  aux teintes afro-andalouses, du reggae swing idéal pour  te déhancher en mesure.
Quoi, petite soeur?
 Je kiff trop, il assure grave!
Il est temps d'introduire un peu d'amour dans cette affaire, voici ' Tchelley'.
...quand elle danse, danse, danse ...
  Un chant velouté et  une envolée lyrique de señor Perez, le soleil luit, les filles aux dents immaculées sont jolies à croquer, elle est pas belle la vie ?
Direction le Nord , le Royaume Sénoufo, ' Assayê' et une question: qui sont ces enfants qui deviennent impolis, la civilisation passe par le respect des autres... un message biblique typiquement africain sur tempo houleux.
Clavier funky, percussions et basse bien rondes, voix cajoleuse, tu penses à Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly, Touré Kunda ou Habib Koité!
Grand-père, tu me prêtes ton vélo?
Tiens, petit!
A 18h, retour du gamin, sans la bicyclette qui autrefois avait permis à l'ancêtre de conclure six mariages et qui devait faire partie de l'héritage... voici 'Village Blues', l'histoire de ce fait divers tragico-folklorique, un grandiose blues ivoirien.
Présentation des artilleurs, puis ' Baouli' avec Samuel, la locomotive, en vedette.
' Néley', la dernière est précédée d'un cérémonial mise en condition.
J'en ai pour dix secondes, direction les coulisses.
Les secondes africaines c'est comme les secondes namuroises, elles sont tirées en longueur.
François rapplique vêtu d'un seyant habit traditionnel, Sam imprime une cadence infernale, ça cogne méchant.
Si  Pierluigi Collina cherche qui lui a piqué son sifflet, qu'il aille sonner chez le père François.
 Des sons stridents, la température dans l'Orangerie vient d'atteindre 36° C , ça chauffe, Marcel.
 Le boxeur est en sueur, Linda et Philomène se trémoussent en cadence et pourtant la fête est finie!

Gros succès et foule au stand Kency!