jeudi 19 juillet 2012

La Femme Belge - Maurits Duchéhof- Vilvoorde, le 18 juillet 2012

Depuis quelques années déjà, tous les mercredis pendant les vacances d'été, les cowboys du nord-est de Vilvorde se retrouvent dans le parc Maurits Duché pour une dose de musique avalée avec des litres de liquide: les Far- West Concerten!

En ce 18 juillet, jour où le soleil a timidement daigné briller  sur une plaine marécageuse, l'affiche indique:
 La Femme Belge.
Avec Juvet, on se pose des questions:
Où sont les femmes ? Avec leurs gestes pleins de charme Dites-moi où sont les femmes ? Femmes, femmes, femmes, femmes Où sont les femmes ?...
Pas une, on en a déniché sur scène, mais à 20:30', cinq mecs ont pris place.
Sam Coenegrachts (guitar, vocals)
Geert Van der Hallen (guitar)
Frederic Evrard (guitar)
Rik Sturtewagen (violin)
 et Sebastiaan Gommeren (double bass).
Que dit leur fiche?
 Un violín, un contrabajo, tres guitarras y una voz se unen para crear un universo tierno y animal a la vez, fusionando la energía explosiva del jazz gitano con la honestidad de la gran lírica cancionera.
Patrick , linguiste averti, nous traduit: ils jouent du gypsy swing.
Merci, madame!
Ils débutent par le standard de 1926 ' I found a new baby' sur tablatures manouches.
Joyeux foxtrot.
Ils poursuivent par une de leur compo ayant donné le nom au groupe 'La Femme Belge' , chantée en belge châtié.
Le second degré est de rigueur.
Un instrumental: 'Is it OK?'.
Alles fijn, merci!
 Le classique 'Mon pot' le Gitan'  voit le violon zigzaguer sur une rythmique soutenue, Sam prend le relais pour piquer un sprint Freddy Maertens, anno 1976, Ostuni, Italia.
'Dinah' en scat à la Louis Armstrong, puis on s'attaque à la corde sensible avec un autre classique, 'Rosetta'.
La Rosettte de Price et Fame?
Non, celle de Earl Hines/ Henri Woode, 1933.
Dommage, il manquait une trompette noire!
 Compo personnelle:' Crazy  B.' .
Ma conjugale a signé la pétition: sauvons les abeilles, l'abbé aussi!
Un uptempo: 'Het verkeerde pad', suivi d'une chanson à boire, ' Talisker X' , direction la distillerie sur l'île de Skye ( Scotland).
Qu'est ce qu'elle boit, ta mère?
Un single malt, dry s v p!
Tout ça est bien beau, mais Vilvorde n'écoute que d'une oreille distraite en sirotant pintje sur pintje, le truc manque de conviction pour éloigner la populace du bar et l'inviter à se coller près du podium.
Un cabaret tune 'In the ballroom' pour finir la première mi-temps par un gospel, ' Get Lost'.


File à la buvette!
Plic, plic, plic... c'est pas vrai, un crachin mesquin, une bise désagréable, c'est reparti, vive l'été!

Set 2
Il démarre par une lente mélopée ' Boat Song', non,  pas celle d'Harry Belafonte, avant de revenir au swing ' Kennedy 22'.
Un méchant coup d'accélérateur ' For love, puis un formidable  "swing guitar"  emprunté à Raphaël Faÿs, un des tout grands guitaristes flamenco.
Les bières avalées pendant la pause font de l'effet, le quintet continue sur un tempo ultra-rapide et amorce un swing syncopé, vigoureux  et explosif ( 'Excited naked chicken')
Vilvorde commence à bouger, une ou deux nanas sont excited mais pas encore naked.
 Encore deux remue-fesses bien  enlevés' High Anticipations' et 'When they play' puis ' Jerry the Junker' de Clarence Williams, some  wicked New- Orleans jazz, permettant à Yolande et Rita de nous montrer comment on danse le charleston tout en avalant une Jupiler.
' Diddle Doodle Tits' à du 185 km/h et une dernière 'Keep on moving' pour encourager les twisteuses.
Rita, flanquée d'un mouflet, a, d'ailleurs, escaladé le podium pour se donner en spectacle, transformée en saloon woman ( not painted), une espèce que les respectable ladies traitaient, autrefois, de traînée.

The party is over!



Not yet, double rappel:
 ' Fast Minute Blues' aussi vif que le 'Minor Swing' à la Django et ' Grandma's Blues' , une version bâtarde du 'Tenor Madness 'de Sonny Rollins.
Il est l'heure de ramener bonne-maman, bonne nuit Vilvorde!