jeudi 17 février 2011

Boutik Rock 2011 ( day one) au Botanique, Bruxelles, le 16 février 2011

Edition 11 pour la vitrine du rock en Communauté française.
Innovation en ces temps de remous communautaires, on invite des artistes, proposés par Poppunt (Onze missie: talent een duw in de rug geven....),venus du Grand Nord: initiative sympathique, quand on sait que ..Vlamingen betalen elke dag € 2,5 aan de Walen, soit € 929 per Vlaming per jaar...
Réaction de Roel Van Kleemskerke, chômeur, ancien scout et électeur NVA:...Daarom kon ik dus niet op vakantie dit jaar. Leuk...

Assez ri: six groupes au programme de cette soirée initiale, le marathon débutera à la Rotonde à 20h!

Le Yéti
Cet être simiesque est de la race cobra, il se tape cinq têtes!
Thierry De Brauwer: Chant/ Guitare-Catherine De Biasio: Batterie / Chant -François Gustin: Basse-Simon Bériaux: Guitare-Ludovic Bouteligier: Trompette/Claviers.
Tous ces braves bipèdes ont un passé musical: Melon Galia, Dérange ta chambre, Boy & the Echo Choir, Mièle, Major de Luxe, V.O., Kris Dane, Samir Barris, Galaxy Gonzo, Tellers, Hallo Kosmo...
Toute la scène musicale Wallonie-Bruxelles, quoi!
Et cet abominable homme des neiges joue dans quelle cour?
French pop, légère comme un col de mousse de chez Jupiler.
35' , huit titres décoratifs et gentils tout plein.
Un slow écologique om te beginnen: 'La faune et la flore', une valse pimentée mariachi par Ludovic - un rock Belgacom/J L Aubert: ' Les danses nocturnes' - 'Je maudis ma nuit' du Thomas Fersen, ayant lu Charles.
De Gaulle?
Non, les fleurs du mal! -
' Léger, léger', tu l'as dit Thierry, belles harmonies vocales, poids plume - 'A mes lèvres'... la, la, la, la... d'aucuns osent Dominique A , les préhistoriques citent 'Il était une fois' - le bucolique 'Là d'où je viens' ... on ne se parle pas... Ne crois pas que c'est du Brel - 'Pas dans les détails', mélancolie et murmures - 'L'animal en moi' titre du futur album, un rock bestial.
Jacques Dutronc meets les Taxidermists !
Sympa, sans plus!

Orangerie:
HUMb
Les Anversois avaient fait fort au Bar du Matin au mois d'août.
Ce soir, l'escadron est au complet: dix sexologues, amateurs de funk/nu-soul/ acid jazz/ hip hop /rap qui étonneront les braves Bruxellois par leur énergie scénique, leur savoir-faire et leur bonne humeur.
Une 'Intro' nous invitant à pénétrer dans leur univers Jazzmatazz: 'Homecoming' . Les MC virevoltent, les cuivres pompent, la basse ronfle, la guitare pique, les keys crépitent, Pieter Van Leuven montre que les Louvanistes ne sont pas que des buveurs de Stella, il tape comme une bête, Hans scratche sans casquette et Oljana se trémousse comme une lionne: ça va suer, Eugène!
' Talk to me' au groove mortel - 'They don't know' Oljana en Erikah Badu sans Badoit- tchik, tchik, tchik... fait Thomas Van Leuven, tes voisines entament un timide pas de danse, vite imitées par quelques kets en chaleur, normal le truc s'appelle 'Coolcat' , un chat plus sexy que l'intellectuel de Geluck.
Les oranges sont mûres, pari gagné pour HUMb .
'Money Business' quelle voix, Miss Weyler... et 'Bootsy' pour clôturer la fête... shake your ass, people!
Vachement chaud et tonique, HUMb!

Retour à la Rotonde pour Ed & June.

Sons of anarchy: Edmond et June sont seuls chez lui.
L'agent June Stahl va tuer Edmond par accident...
Oh, keske t'as bu?
D'accord y a pas d'Ed, pas de June, mais six personnages en quête d'auteur, Luigi!
Remy Lebbos: chant, guitare -Phyl Bautzer: idem - Elyse Steenackers: violoncelle, claviers -Toma Venegoni: claviers, pc- Nico Dekeuster: basse - Gabriel Marlier: batterie.
Les instigateurs sont Remy (Vismets) un mixeur,masteriser( notamment pour Tsuki Moon) et Phyl ( Zacharria), un graphic designer!
Le projet voit le jour il y a un petit temps déjà et le premier gig se déroule au Café Central en octobre 2010.
Ed & June feront preuve d'une incroyable présence scénique et maîtrise technique avec un nombre réduit de prestations à leur actif.
Ce band peut devenir énorme, leur indie rock aux relents Radiohead, Mogwai, Muse.. tient la route mieux qu'une DS confiée au chauffeur du général.
Une longue plage instrumentale atmosphérique sert d''Intro'.
'Ocean tides' dérive au gré des marées, deux voix alternées, de jolies envolées de guitare, un violoncelle serein.
'Hands up' une explosion postrock contrebalancée par le lyrisme du cello.
L'épique 'Motions' démarre en slow motion pour s'enflammer en brasier virulent.
'Couli' ( ?) annonce la setlist , une coulée de lave recouvrant graduellement nos cerveaux.
'City lights' aux intonations Placebo et le furieux ' Get scared' pour mettre fin au gig.
Une ronde de claviers tout en spirales accidentées et un délire percussif pour atteindre le terminus.
Un set rugueux et agressif.

Nouveau passage à l'Orangerie pour The Caroloregians.

Du terrib terril reggae servi cuit à point.
Jean Debry ( vu avec Funk Sinatra) – bass/Michael Bridoux ( rien à voir avec Justin, mais actif dans les Moon Invaders) – lead guitar/Stephan Orban (Superlux) – organ/Matthew Hardison (Moon Invaders) – vocals, rhythm guitar/ l'initiateur, Nico Leonard ( Moon Invaders) – drums hissent haut le pavillon de Tchålerwè, maintenant que le Sporting traîne en fin de classement en Jupiler league et que Van Cau ne corrompt plus que Léontine, sa bonne.
Trois CD's, des tournées aux States ou à Londres... pas mal pour des petits Belches.

Une quinzaine de titres juteux mixant early reggae, rocksteady, soul, funk, rhythm 'n blues , avec un infaillible son d'Hammond vintage.
Des fourmis dans les jambes pendant tout le set, et lorsque les mineurs quitteront le podium, Valérie l'escaladera pour tapoter la bête maîtrisée par Stephan Orban.
Tu aimes les Upsetters, Junior Dread, King Tubby, les Maytals, Bunny Wailer, tonton Bob, mais aussi James Brown , Funkadelic, les Meters, Joe Tex, les Bar-Kays, Booker T et même Sir Douglas Quintet... va voir les Caroloregians, tu seras à la fête.
Des titres?
' Gumbo Ya Ya' - 'Wake up call' -un 'Gossip' qui dégouline - ' Special Brew' à avaler avec les 'Green Onions' du Booker - ' Donna Donna' que tu peux amener à Mendocino - 'Pum Pum Hotel' un cinq étoiles avec vue sur les charbonnages , à table on te sert des mashed potatoes et des boulettes - un rocksteady lorgnant chez prince Buster - ' Chicken crap' avec un rooster lançant des cocoricos stridents - 'You got to be a man' aux odeurs Ike Turner - et une formidable version Kingston de 'These boots are made for walking' qui mettra l'Orangerie à feu et à sang.
The Caroloregians: une bouffée d'air frais à Charleroi!

Sur ton chemin vers la Rotonde tu tombes dans une embuscade: Dan Miller & co te proposent un verre au bar, tu ne peux refuser, résultat tu oublies Castus et ses légions!

Fin du premier round avec Amatorski à l'Orangerie.
Troisième rencontre avec Inne Eysermans et son équipe: Sebastiaan Van den Branden-Hilke Ros-Christophe Claeys, épaulés par Patricia au violon et une section de cuivres, pour certains titres.
Aucun doute, en 2011, Amatorski est sans conteste un de nos groupes les plus originaux .
Gentleness, subtlety, precision and poise are all features needed to gain a powerful sound outward from very minimal effort used.... indique Aerial Noise pour encenser le EP 'Same stars we shared', personne ne peut mieux décrire l'univers unique des Gantois.
'Soldier' ouvre le set.
Valérie, excitée, forcent quelques bruyantes gonzesses à diminuer l'intensité de leurs papotages déplacés, elle tient à baigner profondément dans les sonorités vaporeuses du quartet.
'Our song' voit la première intervention des saxophones habiller élégamment l'apparente fragilité de la mélodie.
La perle de douceur, murmurée par la blonde Inne ' Same stars we shared', des frissons te parcourent l'échine.
' 22 Februar' est introduit par une séquence de bruitages proches de Sigur Ros, une batterie et contrebasse jazzy entrent en piste, un piano allègre se balade prestement sur ce fond trip hop planant.
Le single imparable 'Come Home' , un point culminant du set, comme toujours.
'The King' une berceuse royale, avec Christophe abandonnant son kit pour titiller un vibraphone.
Emmylou Harris: ' Where will I be', une version David Lynch.
'Peaceful' du Portishead mélodramatique.
'8 november' murmuré et d'une lenteur automnale avant une attaque sournoise des cuivres, amadouée par un piano délicat.
'Cheapest soundtrack' une friandise à 5 sous, au charme désuet à la Julie Andrews et ' Never told' pour mettre un terme à cette soirée réussie.

Inne, dank u nogmaals, pour avoir recopié la setlist!