lundi 29 novembre 2010

Snowpop et Sueellen au Bouche à Oreille, Etterbeek, le 28 novembre 2010

Tu enfiles ta tenue d'esquimau, ramasses Gerrit au coin de la rue: direction Etterbeek, une Soirée Cerise au BàO.
Florin, le nabab, à l'accueil, Dominique à la caisse, Fred au four et au moulin.
De dangereux A A rappliquent: Yves Hoegaerden et Vincent retrait de permis, on va pas carburer à l'Apollinaris.
T'imagines pas que les portes s'ouvriront avant 20h45'.
Ali Baba en action, une bonne assemblée, binnen pour:

Snowpop
Snowpop c'est pas de la pop, c'est du dark indie.
Snowpop n'est pas blanc, mais obscur.
Snowpop est bicéphale: Gaëlle Samyn (guitare/voix) et Cédric Manche, non, Gerrit tu peux rien ajouter, à balle non plus!
Cédric souffle( trompette ou melodica) et frappe( pas simultanément), tu peux également l'entendre dans le backup band de Carl.
Non, Gerrit, pas Marx!
D'ailleux Snowpop et Carl ont été à l'affiche d'une précédente Kriek Night.
Six titres, 40' puis un bis.
Vincent:du PJ Harvey pour enfants!
Gerrit: Gaëlle a une jolie robe et Cédric une belle trompette.
Yves: une Blanche svp!
Sont sympas les copains....
On peut rejoindre le chauffard pour Polly Jean, mais en version minimaliste et moins écorchée.
On ajoutera quelques brins de Liz Phair, Cat Power, Shannon Wright pas furieuse, Scout Niblett.
C'est sympa et bien foutu, Gaëlle possède un timbre intéressant (même si son British semble exotique), les interventions( parfois crépusculaires) aux cuivres sont originales,les longues plages sont lancinantes voire hypnotiques, les climats créés peuvent être oppressants et mélancoliques, mais Snowpop manque cruellement de charisme.
Contact avec le public: nihil, des premiers de classe sérieux, concentrés sur leurs études, des temps morts gênants entre chaque titre.
Bref, Snowpop n'incite pas à la gaudriole, leur set est aussi glacial que la t° externe, mais fut apprécié par le BàO.
Ils nous balanceront donc, après palabres murmurés, un bis interprété par Gaëlle en solo.
Un folk optimiste...you wanna die coz I don't see you anymore....
Ja, Gerrit?
Suicide is painless...
J'aimais bien MASH!

Sueellen
Sueellen ne s'est pas fait baiser par JR, Sueellen n'est pas lesbienne!
D'après leur site, Sue et Ellen sont quatre, malgré une consommation élevée de bocks on dénombra 5 éléments masculins sur scène.
Un guitariste/chanteur, le chef de la bande: Benoît Richard, photographe français résidant chez Manneken Pis - Julien Doigny: basse- Marco Sciré:batterie - Nils Méchin: trompette et claviers et X ( Thomas Grandjean?) : guitare.
Le 15 novembre sortait le premier CD du combo, Dominique, leur manager, estima qu'un concert bruxellois s'imposait.
Rien à voir avec le côté obscur et réservé de Snowpop, Sueellen fait dans le brut, le méchant, l'électrique, le torturé, l'acéré: du post /experimental rock toutes griffes dehors.
Résultat: Florin s'enferme dans la cave après un seul morceau.
'Touch my skin' Florin pouvait pas se toucher, because deux index dans les oreilles.
Ici, également, l'originalité tient à l'usage d'une trompette jazzy édulcorant le guitar noise.
Ce n'est pas tout à fait neuf puisque Mark Robinson d' iLiKETRAiNS utilisait déjà cet instrument.
On note une similitude certaine entre les deux formations, sans aller jusqu'au copié/collé.
On enchaîne sur 'I met her online'
Le saignant 'I can't stand'' avec un cuivre mariachi.
L'explosif 'Kathleen' , au drumming infernal, bassiste et guitariste prenant les poses rockstars, jambes écartées, instruments machistes, et vocaux sombres.
Sont un brin poseurs, les copains de Sue et Ellen.
Raphaël, fieu, voile ce soleil on veut jouer dans l'obscurité.
Raphaël rappelle Ra, je dois accorder mon jouet.
Rahaël, 5 Duvels!
Luup no den duvel...
'This House', Vincent et d'autres y voient du Sonic Youth.
OK, mais moins noisy, plus élaboré.
Les compositions saccadées, sont bourrées d'arrangements inventifs et ça déménage sec sur le podium: 'Chop D' - ' I got you' .
Le schéma postrock est suivi de près: entrée en matière lente presque progrock, une explosion soudaine et un déferlement de guitares sur roulement militaire, c'est connu mais diablement efficace.
De temps en temps de petits gimmicks aux claviers pour décompresser.
Ne parlons pas d'humour, toutefois, ce serait inconvenant.
' Christmas ' - 'Bruce Song' et une dernière ' Get Pissed', presque rock garage et final Barnum, légèrement fake!

Les fans ravis veulent un bis, ils l'auront: une composition plus mélodieuse avec une trompette blue note.
Vincent et Yves arborent un sourire étincelant, ne partage pas leur admiration sans borne.
Clichés il y eut et le genre date!