jeudi 25 novembre 2010

Steve Wynn & The Miracle 3 au Botanique, Bruxelles, le 24 novembre 2010

Initialement le concert était prévu à l'Orangerie, les préventes n'étant pas folichonnes, le Bota décide de loger Steve Wynn et acolytes dans la Rotonde.
Il faudra attendre 20h30' pour voir un hémicycle honnêtement garni.
L'avant-veille, l'ex syndicaliste rêveur jouait à Dixmude, face à, en principe, un public différent.
J'en connais ( nietwaar, Geert!) qui se sont tapés les 2 rendez-vous belges.
Octobre 2008, AB club, c'est là que tu croisas le Steve pour la dernière fois, un double bill avec Chris Eckman.
Concert brillant.
A l'époque, son band s'appelait le Dragon Bridge Orchestra.
En 2010 on verra:

Steve Wynn & the Miracle Three.
Qui sont ces trois miraculeux(lés?)?
Un incroyable guitariste (+ backing vc.):Jason Victor, un tueur ayant déjà dégainé pour le compte de Willard Grant Conspiracy - à la basse( some backings), en Europe: Erik Van Loo, encore un membre de la tribu Willard Grant - sans oublier, the goddess of rock drums et second vocals: Miss Linda Pitmon, plus mordante qu'un pitbull!

Antipasti, solo: 'When you smile' , qu'il enregistra au Moyen-Age avec Dream Syndicate.
Après cette ballade, faudra s'accrocher, sept titres d'un classic rock aux guitares omniprésentes, servis sur assise rythmique, cimentée par de gais et francs maçons.
Avec quelques trois semaines de retard:'Halloween' sur le même 'The Days of Wine and Roses'( 1982) du Dream Syndicate.
Les guitares giclent , la basse grince et Linda tabasse.
'Ribbons and chains' du rock Lou Reed.
'Shelley's blues' from 'Melting in the dark', aux senteurs REM.
Sur le dernier né, pas encore baptisé,( 'Northern Aggression'), à la couverture psychédélique (ça m'empêche de dormir, car Steve place la grosse caisse, décorée de ce logo aux pieds du lit, dixit Linda, sa nana) , 'Consider the Source'.
Straight ahead rock habillé de riffs cinglants.
1-2-3-4 annonce la douce Miss Pitmon...My baby wants to go to a place where she first made love... gueule son mec, ' Daddy's girl', encore un rock vicieux datant de l'époque Dream Syndicate.
'Cindy, it was always you' si tu recherches un duel de guitares plus sanglant que l'échange de rapières entre Jean Marais et Gérard Barray dans le Capitaine Fracasse, viens voir Steve et Jason en action!
High pace, toujours: ' No one ever drowns'.
Le feu passe au rouge, moteur au ralenti , sur 'Medicine Show' du Dream Syndicate, 'Bullet with my name on it'. Pour le boss de la CIA/ Sarkozy/ le Pape/ Jef Vermassen.... ?
A dead man walking, anyway!
'Colored Lights' un des nouveaux titres colorés.
Pas trop le temps d'applaudir, boum, boum, boum... qu'elle fait Linda tout en secouant un truc plus gros qu'un pamplemousse: ' Death Valley Rain'.
Sauvagerie contrôlée, tous tes voisins headbangent comme des gars revenus de la vallée de la mort.
Le premier vrai downtempo après 50' de furie: ' The deep end' , une slide meurtrière pour ce Southern rock angoissant.
'Southern California' scandé à deux voix, du Neil Young pervers.
Un étourdissant ballet de grattes ( basse comprise), la dingue qui pistonne derrière, et un final tout en distorsion.
De la bombe!
Le fuzz n'est pas encore éteint qu'Erik attaque le méchant et addictif 'That's what you always say'.
On approche du climax, on le sent...le voilà, un petit sourire sardonique ..on the seventh hour of the seventh day... l'hallucinant 'Amphetamine', une explosion te menant à la désinhibition totale!
Fred Cerise se sent léger comme une libellule dopaminée.
Thank you, Brussels!

Cris furieux et après 58'', retour du Dr Wynn et de son élixir miraculeux pour 5 (cinq) bis!
L'épileptique 'Resolution', suivi d'une ballade 'Whatever you please'.
A la Tom Petty, le masochiste ' The way you punish me' .
'Stiil holding on to you' a catchy lovesong et pour faire trembler le bâtiment, un dernier rock, avec des effluves Johnny Rivers pour te secouer les os: ' John Coltrane Stereo Blues', un festival de Jason à la vibrato.
Des trapézistes sans filet en action.
Tonitruant!
Steve Wynn: pas de chichi, pas de bla bla... du rock!
1h45': du feu et des flammes!


La Rotonde lui fait un triomphe, le gars rapplique, seul, pour un dernier titre, le génial et folky 'Boston'!