dimanche 13 octobre 2024

Swirls au Barbe, Plouha, le 11 octobre 2024

  Swirls au Barbe, Plouha, le 11 octobre 2024

michel

Il y avait un tourbillon en Australie, il s'est définitivement assagi en 2002.

Il y avait un Von Pariahs ( ex Fats Panda) en Vendée,  ils ont beaucoup tourné depuis leur naissance, en 2009 ( on note un passage aux Vieilles Charrues) , ils sont entrés dans des studios d'enregistrement, ont gravé des rondelles, puis ont décidé  qu'être gueux ça va un moment mais tu ne toucheras pas une retraite mirobolante.

En 2022, ils arrêtent les frais... oui, mais, le microbe est tenace, quatre d'entre eux reprennent le flambeau et se baptisent Swirls, sur la lancée ils tâtent à nouveau de la scène du côté d'Angers et, quelques mois plus tard, enregistrent un premier album: Top of the line.

Fort bien, des noms?

  Sam Sprent ( ex-English) au chant,  pas de changement / Guillaume Cibard, batteur chez Von Pariahs, désormais guitariste/  Hugo Allard, bassiste avant, drums aujourd'hui/  Théo Radière a quant à lui troqué sa guitare contre une Epiphone bass.

Ils étaient catalogués shoegaze/ postpunk/ cold wave, désormais on leur colle l'étiquette baggy en pensant aux Happy Mondays.

Ces jeunes gens sont hyper cool, en attendant le coup d'envoi, ils jouent aux dés et sirotent de la mousse, on ne leur a pas demandé quel était l'enjeu, ce ne devait pas être le perdant paye une tournée générale,  car le patron n'a pas servi 25 Guinness, le nouveau dada des clients du Barbe.

Sur scène, un avertissement: vous pouvez rester assis pour l'instant, mais ça va déménager!

Si 'Young Blood' démarre placidement, très vite le tempo monte de quelques crans, le phrasé du gars de Jersey inclut quelques intonations cockney et pourtant Londres ne se trouve pas sur une île anglo-normande.

Le refrain, catchy, fait de yeah, yeah, yeah's ,  qui pour toi évoquent le brillant Georgie Fame, s'imprègne dans nos cerveaux et demande à être repris en choeur.

Sam, n'étant pas du genre complexé, vient  se balader dans le bistro, en fixant la clientèle dans les yeux.

Sur le papier on lit ' Never land'  on a particulièrement apprécié la ligne ... you don't have to grow old... même si la sénescence  se  ressent dans les articulations.

Casquette visée sur le crâne, le néo-français poursuit  sa promenade  vespérale.

Une basse groovy amorce ' Know it all', le drummer bat la mesure, Sam nous la joue Suggs, tu sais le gars de chez Madness, tandis que la guitare suinte.

La suivante n'est pas une réclame pour nourriture pour chat, dommage , on aurait pu se faire du blé avec ' Red kit white cat ' , Ian Dury a aimé ce truc aussi juteux qu'humoristique , Mickey Mouse un peu moins.

Ce soir c'est : pas sérieux s'abstenir!

'Pointless and precious' tourbillonne plus jovialement   que précieusement, ce morceau nous ramène vers les heures de gloire des Charlatans et autres chantres de la scène Madchester.

La suivante ( Power Station)  est prévue pour un prochain album,  le chef de gare a sorti son sifflet, un passager tentait le coup sans ticket, il est refoulé!

Ouille, Sam, se dirige vers le comptoir où repose ma Tuborg, il  ne compte pas me la piquer, ce salopard...

Pas de panique, il a avisé une autre victime potentielle.

Tu veux du punk sautillant et légèrement foutraque, ' Unavailable' est pour toi.

 'We march' n'a rien d'un chant militariste, des riffs secs, un chant scandé et une rythmique rocket on fire,  habillent ce morceau  fébrile, il est suivi par le tout aussi fougueux ' Rent free' , une lovesong speedée.

Surprise, une reprise, 'Wurlitzer Jukebox' des sous-estimés Young Marble Giants.

Théo jongle, Hugo martèle ( Hugo, pas Charles) et  la guitare de Guillaume place de solides  éraflures, tandis que Sam, à défaut de glisser  a coin dans le Jukebox , nous la chante en parlando.

Un grand morceau, une version démente.

Retour à l'album avec' Rain by  Rungo' , suivi par une seconde nouveauté,  'Can't do without'.

Seconde fausse queue de la soirée, il faut reprendre... my life is a mistake... qu'il dit avant de placer un fuck sec pour terminer le sermon.

' Short Fuse' débute par une amorce mélodique et un chant posé mais quand le drummer fait boum, boum, boum,le vrai départ est donné et tous les fusibles disjonctent.

Plouha, on termine par un chant de Noël scintillant  ' Christmas song' , pour tout ceux qui en ont ras - le -  bol d'entendre  Mariah Carey.

 

Quoi, c'est fini, vous avez bien encore une ou deux boules à accrocher au sapin?

Ben, il nous reste ' Sick' pour  ceux qui n'ont pas digéré le pudding  et comme cadeau bonux on vous refait 'Power Station'.

Pas de fioritures superflues avec Swirls, du rock et du fun, what else ( do we need ?) a ajouté Camille Cottin!