lundi 1 novembre 2021

The Pineapple Thief + Alex Henry Foster & The Long Shadows @ L'Ancienne Belgique, Bruxelles – 27 Octobre 2021.

 The Pineapple Thief + Alex Henry Foster & The Long Shadows @ L'Ancienne Belgique, Bruxelles – 27 Octobre 2021.

 

Mitch Zoso Duterck.

 

 

ALEX HENRY FOSTER & THE LONG SHADOWS / THE PINEAPPLE THIEF – L’Ancienne Belgique, Brussels (BEL) – 2021.10.27
 
J’ai peine à y croire, c’est le retour à l’AB, enfin ! La dernière fois c’était il y a près de 19 mois, le 2 mars 2020 pour le concert du Marcus King Band. C’était quelques jours avant que s’abatte le couperet de l’embargo décrété par nos politiciens pour cause de Covid. Ça fait tout drôle comme impression, un sentiment mitigé, je dirais. J’imagine que c’est un peu ce que doit ressentir un gars qui sort de prison. Un mélange de soulagement mais aussi de crainte. La crainte que les choses aient trop changé, la peur d’affronter cette nouvelle réalité et celle d’être resté accroché à un passé qui n’existe plus, ne laissant comme perspective première qu’un présent sans repères.
Ça se confirme à l’entrée, Johnny, Serge, Geert et les autres, mes potes d’antan qui étaient en charge des contrôles et de la sécurité ne sont plus là, obligés d’abandonner la place et de retrouver du boulot ailleurs pour continuer à vivre pendant l’embargo. Bon, on fera avec. En tout cas, ça ne se bouscule pas à l’ouverture des portes, à peine une dizaine d’amateurs se présentent timidement, l’air hésitant, comme si c’était la première fois. Reste à espérer que l’affiche proposée ce soir en attirera quelques uns en plus.
La première partie est assurée par Alex Henry Foster, le groupe de post-rock progressif canadien venu de Montréal et qui nous rend visite dans le cadre de la tournée promotionnelle de son album « Not all wonders have been lost ». Spectacle de qualité avec en plus ce petit côté expérimental et aventureux propre au genre. Maître Foster s’essaiera même à saluer le public dans les deux langues nationales les plus parlées chez nous. Il va sans dire que si le français a cet accent tellement savoureux de « caribou-land », il en va autrement avec la langue de Vondel. Tout le monde s’en amuse gentiment d’ailleurs. Une belle découverte assurément.
La tête d’affiche me permettra d’approfondir les quelques connaissances timides (où les grosses lacunes, c’est selon) dont je fais preuve en ce qui concerne « The Pineapple Thief ». Groupe anglais originaire de Somerset, formé en 1999 par son leader Bruce Soord, leur musique est étiquettée « New Progressif » et croyez moi, c’est du très haut niveau.Quinze albums studio et deux live plus tard, le « Voleur d’Ananas » compte parmi les meilleurs de sa catégorie. Le band en fera la preuve sans aucun problèmes tout au long de la soirée, tenant le public au creux de sa main. A lui seul, le batteur Gavin Harrison, vaut le déplacement, il est de la lignée des Neil Peart ou Mike Portnoy pour ne citer que ces deux monstres sacrés là.
N’allez pas croire que les autres musiciens sont des faire-valoir, que bien du contraire. Tout simplement, chacun est bien à sa place et joue dans l’intérêt collectif du groupe et non pour son plaisir individuel. Le tout forme un mélange léché, mélodique, et d’une précision à faire peur. Le public présent ce soir là, environ une demi-salle, ne s’y trompe pas, c’est la première fois que j’entends une minorité ovationner plus fort qu’une salle comble. Mariant subtilement l’électrique et l’acoustique, de « Versions of the Truth » à « Nothing at Best » en passant par « Uncovering Your Tracks » et « Break it All », le quintette fruitier nous fera voyager dans son monde sans jamais avoir envie de regarder l’heure. Un must à revoir, ne les ratez surtout pas. Et ce n’est pas mon ami Guy qui me contredira.
 
Mitch « ZoSo » Duterck.
 
PS setlist voleur d'ananas...
 
  1. Versions of the Truth
  2. In Exile
  3. Warm Seas
  4. Demons
  5. Our Mire
  6. That Shore
  7. Threatening War
  8. Far Below
  9. Driving Like Maniacs
  10. White Mist
  11. Uncovering Your Tracks
  12. Break It All
  13. 13 Wretched Soul

rappel:  Part Zero - The Final Thing on My Mind - Nothing at Best