dimanche 24 juin 2018

Talkie Walkie à la Fête de la Musique à Plounez - le 22 juin 2018

Talkie Walkie à la Fête de la Musique à Plounez - le 22 juin 2018

Après la prestation remarquable de Solène Péréda dans l'église néogothique de  Plounez, tu as deux options: rester dans l'édifice pour le récital de la chorale Avel Mor ou gagner la plaine proche de la salle des fêtes où deux groupes sont annoncés: Talkie Walkie et Kalffa.
Tu as opté pour la seconde éventualité en te dirigeant vers la buvette pour y commander une pression.
Comme dans toutes les fêtes villageoises, le Comité a prévu des grillades, des frites, des crêpes  copieusement arrosées de cidre, de bières locales ou de vin à la tireuse .
Un public familial, bon enfant, se presse sous l'auvent, les doigts trempant dans le ketchup ou la mayonnaise, en attendant la suite des célébrations musicales.

20:40', le podium est toujours inoccupé, il te faudra repasser par la cantine pour étancher une soif naissante.
20:55', un trio est invité à monter sur scène: deux filles et un garçon, constituant Talkie Walkie, un groupe n'ayant pas encore acquis l'âge requis pour entrer en maternelle.
Dorothée Pinsard à la basse ( prof de musique, membre du combo Sylvain François and The Surnatural Katastroff, du Blues Trégor Star Band, de Raggalendo)/ Colin Le Moigne au banjo, à l'harmonica et au cheap drumkit ( un frangin de Aude, vue avec Hoa Queen, une ex- Talkie Walkie) et Charlotte Le Calvez à la guitare ( Acoustic Lady Land, Raggalendo) forment le trio pratiquant un bluegrass du terroir d'excellente facture!
C'est parti sur les chapeaux de roue avec 'Horny banjo'.
C'est de la country, avance Louis...
Si tu veux, le bluegrass toutefois is  mainly focused on unamplified instruments et se base essentiellement sur le chant en harmonie.
'Miss is happy' dit le papelard gisant aux pieds de Dorothée... le ciel est bleu, le soleil brille, un temps idéal pour flâner le long du Mississippi.
A force de frapper le sol du talon,  t'as déjà creusé un trou dans le gazon, une taupe pointe le bout du nez et murmure "ça va pas la tête", pas moyen de dormir tranquille, là-haut ils ont attaqué 'Get over it'.
Des noms te viennent à l'esprit: The Judds, Alison Krauss, les Dixie Chicks...
Tu rêvassais, le train a dévalé la colline, t'as sauté dans le wagon de ce 'Fast  train' joyeux.
Charles, vieux, on a perdu le banjo, j'entends plus rien, règle ça, petit!
Euh désolée, avoue Charlotte, sans fraise, j'ai marché sur la petite boîte en récupérant ma playlist qui avait pris la poudre d'escampette.
On reprend, 'Nasty boy' avant de larguer une blague à faire rougir Hanouna, suivie par une chanson sur l'amitié, 'My friend'.
L'été invite au farniente, c'est ce qu'illustre 'Lazy'.
Assez lambiné, c'est parti pour une cavalcade effrénée, ' Horny guitar' ( ?) , ponctuée par un yeeha résolu.
Dorothée a composé une chanson d'amour pour son Jules qui ne se prénomme ni Jules, ni Jim, dixit Colin, 'Into the woods'.
Après avoir batifolé dans les bois, le trio amorce l'instrumental 'Cripple Creek', un cheval de bataille de Flatt And Scruggs.
Vous devriez identifier la suivante, en Bretagne les deejays la passe lors des mariages... tout le monde a reconnu ' Upside down', excepté Diana Ross.
Plounez, faites du bruit, c'est la fête...
Ouaaaah, firent les bipèdes, wah, wah, le caniche de Micheline.
'Lolly pop' , puis une version allongée de 'Horny bass', mettant en évidence les talents de Dorothée nous amènent vers la fin du show.
Le bluegrass et les cowboys font un, comme les 'Beans and horses', cataclop, cataclop sur la piste de San Bernardo.
'Hello banjo' achève ce set rafraîchissant, il est l'heure de désseller le canasson, de le planquer dans l'écurie, Lucky Luke, d'un pas décidé, se dirige vers le saloon, tenu par une rouquine ressemblant à Calamity Jane, pour s'en jeter une, ou deux, ou plus!

Quoi?
Vous insistez, une dernière pour la route, vite fait alors!

Les nuits sont fraîches dans la baie de Paimpol, t'es devenu frileux,  ta petite laine est restée dans la commode, tu plies bagage et tu manques Kalffa