samedi 25 avril 2015

Skip&Die + Throes and The Shine - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 24 avril 2015.

Skip and Die + Throes and The Shine, concert affiché sold out, il va faire chaud, très chaud dans le club de l'AB, il n'y aura pas mieux comme sudatorium sur le coup de 20h et ce jusqu'à 22:30'.
Roxanne, objectif mincir, pourtant calme notre excès d'enthousiasme: "la transpiration ne fait  pas maigrir, c’est plutôt une saine alimentation et un mode de vie actif qui vous permettra de maigrir et atteindre vos objectifs.", bordel, 150' à suer à grosses gouttes, à se coller à de petites jeunes filles échauffées, à te démener comme elles et ne pas voir disparaître un soupçon de graisse, voilà qui est frustrant!


Throes and The Shine ( Portugal/Angola).
Throes (Porto) pratiquaient un gros rock qui bastonne et les kuduristas angolais The Shine, un break dance/semba inspiré par la gestuelle de Jean-Claude Van Damme , le plus grand apôtre du hip hop ayant vu le jour chez Tintin et Milou. Ils ont décidé d'unir leurs efforts pour servir au monde un nouveau genre, le rockuduro, un cocktail explosif qui a  embrasé le club en moins de deux.
Les Lusitaniens sont les premiers à apparaître,  Igor Domingues - drums and percussion / Marco Castro - guitar and synthesizers/ Rafael Silva - bass dit leur facebook, après avoir proposé un come closer bienveillant, ils attaquent en intro un hip hop hardcore aux effluves Beastie Boys prononcées.
Arrivée d'un black musclé, fringué marcel coloré, le premier mc, Diron Shine, suivi de près par un second vocaliste, Mob Dedaldino, moins bodybuildé et arborant un superbe chapeau colonial en toile, everybody, clap your hands, le Club obtempère, la sauterie folle est sur les rails.
On ne va pas te citer de titres, la clique a sorti quelques plaques, on peut te recommander  'Rockuduro' ou 'Mambos de Outros Tipos', tu te les passes un soir où le cafard te ronge, le flacon d'aguardente est en option!
La seconde salve ( No Kimbo\Na Aldeia)  est tout aussi allègre et frétillante, elle sent bon la soca ou le zouk parfumé d'electro et de hip hop,  une brise tropicale envahit le club, ça déménage sauvage, t'as très soif et le bar est à des kilomètres.
ya, ya, ya ... qu'ils gueulent, tu penses à Two Man Sound, mais c'est mille fois plus brutal, ce cri de guerre intellectuel est repris par une trentaine d'adolescentes fébriles puis le quintet amorce l'exubérant  ' Tuyeto Mukina', une sorte de rumba congolaise assaisonnée, à fortes doses,  de piment de Cayenne qui devraient soulager tes crises d'arthrose.
Brussels, let's party, tous et toutes sur le dancefloor, Diron dégouline, se débarrasse de ses pompes, tout en continuant son discours véhément.
Un brave gars l'évente avec un accessoire en taffetas blanc piqué à sa tante d'Alicante.
Une séance d'aérobics collective fait passer les leçons de fitness de Jane Fonda pour un cours de gym destiné à une maison de repos, tous les wallabys se sont donnés rendez-vous à l'AB, le record du monde de saut en hauteur inscrit au nom d'un Macropus parryi mâle, de Cooktown, n'a toutefois pas été battu.
Pour toi, Coco,  'Batida', Mob un ancien figaro, en profite pour shampouiner la plus jolie nana des premiers rangs.
Il ne reste plus que cinq minutes, enlacez vos voisins et chantez avec nous.
T'as pas étreint, Didi, pas rasé, t'es pas monté sur scène, t'as laissé cet exercice à Juan et Estelle, deux figurants agiles.
Fin d'un concert énergique et tumultueux, un support idéal pour Skip and Die.


Skip and Die
Ta dernière rencontre avec le clan à  Catarina Aimée Dahms, alias Cata.Pirata, date des Nuits Bota 2013, depuis un nouvel album, Cosmic Serpents, a vu le jour , on en entendra quelques extraits ce soir.
Sur le coup de 21h, Jori Collignon ( keys, programming),  Gino Bombrini ( percus)  et Daniel Rose ( guitare, sitar) se pointent et entament une intro arabisante, dès les premières notes les masses, pas vraiment laborieuses, communient avant d'exulter lorsque Cata Pirata rejoint les copains.
Comme d'habitude une tenue de scène excentrique, de longues tresses blondes, une cape bleu ciel, un ensemble short à frou frou, des bottes compensées à la couleur noire dominante, elle est classe, Catarina, les concepteurs de chez Desigual devraient lui demander de dessiner quelques fringues.
Elle a entamé le tribal, engagé et explosif   'Jungle Riot ', en route pour les ghettos de Soweto.
Ils poursuivent avec le tout aussi effervescent 'Killing Aid', Didi sort  son thermomètre, un vieux modèle à mercure, le Hg est monté à 39°, ça craint!
Une première plage du dernier album, le brûlant  'Burning Bridges'  voit le liquide grimper jusqu'à 41°.
Sur l'enceinte acoustique, vestes, chandails, sweats, chemises, T-shirts s'entassent, Justine a relevé son top jusqu'à hauteur de sa délicate poitrine pour exhiber un ventre aussi blanc que celui du bébé requin de France Gall.
Gino largue son top pour continuer à tabasser son attirail le torse nu, Catarina dépose sa pèlerine dans un coin avant d'entamer ' La cumbia dictadura' après un démarrage klezmer/balkan, le pudding vire transe synthétique.
Pardon, monsieur...Serena, vient de te balancer un coup de coude dans le bas-ventre tout en te massacrant les orteils.
Hystérie collective pendant 'Love Jihad', Pirata, prise d'une crise de misanthropie, agrippe le cuir chevelu de Gino puis le repousse sans ménagements.
Back in the jungle avec le chaloupé et purulent  'Mami Wata' suivi par une autre nouveauté, 'Perpetual War', un reggae/ragga envoûtant.
Séance arrosage du public puis on passe à 'Get your braai on', tous les zoulous entament une danse échevelée sur fond de hip hop malade.
C'est l'enfer, murmure Dante!
Le reggae sensuel  'Nine dimensions' calme le jeu, un assagissement de courte durée , car now it's time for some black magic, voici le contagieux 'Muti Murders'.
La grande bringue se paie un bain de foule tout en scandant son chant guerrier.
Un volcan, cette nana!
Curieusement ' Space Girls' prend des teintes plus pop,  c'est pas du Lady Gaga, mais on n'en est pas loin.
Un long solo de guitare aux teintes psychédéliques met fin à la fête,  la pirate avait déjà quitté le navire.

Les flots sont de plus en plus houleux, on risque de tous couler si le capitaine et les matelots s'obstinent à rester backstage.
Ouf, les voilà, a request , ' Anti-capitalista', en mode acoustique pour terminer avec une version bestiale de 'Senorita'.

Le séisme Skip and Die n'a heureusement fait aucune victime... we all went nuts, come back to Belgium, soon, supplie Henk!