vendredi 27 janvier 2012

Liz Green - Hannah Miller ( alias Hannah Moulette from the Moulettes) au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 26 janvier 2012

Surprise en arrivant rue Royale, en dernière minute le Bota a ajouté Hannah Miller, alias Hannah Moulette ( from the Moulettes), au programme prévu.
Je te vois venir, Samir, un mollusque anodonte de petite taille, t'es con, mon minou!

The Moulettes
Nous viennent du South East of England et pratiquent un folk inclassable truffé d'éléments jazzy, baroques, médiévaux, avant-garde ou balkaniques, faisant la part belle aux instruments utilisés pour la grande musique: basson, violoncelle, violon, harpe e.a.
Un album, sorti en 2010: 'The Moulettes'.
Hannah Moulette Miller, qui fait également partie du groupe Modernaire, assure la première partie de Liz Green pendant cette tournée hivernale.
A 20h25', un sourire espiègle illuminant son faciès de bébé coquin, elle prend place sur un siège et se saisit de son violoncelle pour commencer par un chant a capella suivi du formidable 'Devil of Mine', un folk épique, romantique et hanté à classer dans la catégorie Sharron Kraus ayant copulé avec tous les membres d'Apolyptica. Elle agrémente le conte luciférien de quelques arpèges jazzy et d'un final folk/metal que ne renierait pas Ritchie Blackmore.
Hello I'm Hannah M., it's quite a scary room, isn't it?
Elle convient parfaitement à votre univers, chère Miss Moulette!
' Circle Song' te ramène au British prog acid folk de groupes tels que Pentangle ou Comus, la gente dame fait preuve d'une belle maîtrise technique, son chant est clair, elle accompagne son folk psychédélique de coups de talons rageurs envoyant dans les airs son ballon de rouge douteux!
This is my bell of nostalgia, une clochette miniature pour introduire ' Half-remembered old song', qu'elle interprétera à l'acoustique: a romantic ballad à écouter sur le Canale di Cannaregio en se laissant guider par un batelier au maillot rayé et au chapeau de paille.
I need to read the lyrics for this song I use to play with the band, elle feuillette un cahier ayant appartenu à Elizabeth Gaskell, à l'époque où celle-ci s'échinait sur 'Mary Barton', et amorce ' No-one is dead' dont elle ne mémorise, effectivement, pas le texte ce qui provoque un accès d'hilarité.
' Unlock the doors', a fast one, un chant guerrier énergique aux loops sombres, footstomping et fingersnaps, l'escadron du Witloof imite la pucelle anglo-saxonne pour la suivre dans son offensive belliqueuse: à l'assaut!
Interrogation: je peux encore en jouer une?
Deux, madame!
Ok, voici Gus en guest, le saxophone de Liz Green: ' Conversation with Gus', un impromptu courtois!
Magnifique!
A sad one avant de se quitter: ' Some who you love' ( ?) a medieval waltz!
Pas con comme support!

Pause boisson, pendant laquelle tu perds ta place stratégique à côté du petit François et de Val d'Outsiplou les Bains et voilà:
Liz Green,
from Manchester, a red-haired singer-songwriter, British jusque la pointe des oreilles, une héroïne timide sortie d'un roman d'une des soeurs Brontë!
Si elle tâte de la scène depuis 2007, a sorti quelques 7", il a fallu attendre début 2012 pour que naisse son premier album ' O Devotion!'.
En novembre elle assurait l'avant-programme d'Agnes Obel au Cirque Royal et est contente de jouer, ce soir, dans une salle de taille humaine.
Entrée en matière a capella, d'emblée elle en impose, silence admiratif: 'Grinning in your face' de Son House.
Après ce hors-d'oeuvre, Miss Green nous servira un cocktail de titres issus de son album, une ou deux covers et pas mal de nouveautés non gravées.
A l'acoustique, un folk sobre chanté d'une voix traînante et hantée, à la Karen Dalton, suivi d'une cover de Blind Willie Mc Tell, ' Dying Crapshooter's Blues', he played it with a 12-string guitar, I'll manage with 6 strings!
Super charleston/jazz/blues!
Brussels, pouvez-vous imiter le hibou et hululer pour faire sortir mon band de coulisse?
On peut tout faire ...ou-ho, ou-ho....
Bordel, on a réveillé Archimède, et trois braves gars en pleine dégustation de Chardonnay: Biff Roxby au trombone - Gus Fairbairn au sax et Samuel Buckley: double bass!
Première grosse claque:'Midnight Blues', un vieux jazz tune tournant en 78 tours par minute et parfumé de senteurs folles années 30.
Next one is about war et sonne tout aussi désuet ' Displacement song' .
Quelques private jokes avec les boys, un petit côté Benny Hill sans la vulgarité et on ébauche une chanson traitant d'un homme aimant assister à des funérailles, la morale de cette historiette est enjoy living: 'Luis'.
'Hey Joe', non, pas . where you goin' with that gun in your hand.., le sien est moitié homme, moitié oiseau et illustre une chanson triste.
Après ce lament, la douce et spirituelle enfant enfile un masque dyscéphalie à tête d'oiseau pour nous bercer a capella avec la nursery rhyme 'Who killed Cock Robin'.
Un nouveau morceau au ton dramatique et arrangements spectraux sera suivi de l'homérique 'Penelope', se terminant en danse brechtienne sur accords helléniques.
Surprenant!
T'as pas perdu le fil, Ariane?
Eclat de rire, I tour with very silly people, et une ballade, à l'arrière-plan une fanfare de la New-Orleans: 'The Quiet'.
Nouvelle perle, le jazzy 'Bad Medicine', et tranche d'humour: let me introduce the mouth trumpet, Liz Armstrong!
La troupe termine le set par une nouvelle composition mixant habilement Tom Waits, Kurt Weill, Edith Piaf et Judy Garland.

Public conquis et triple encore d'excellente facture, précédé d'un épisode humoristique... dis, Bénédicte, pourquoi tu tousses, tiens, je te refile ma bouteille de Spa, je me contenterai du pinard!
' French singer' au charme suranné, puis on fait appel à Hannah pour un titre chantant la Mersey River et son coin de Liverpool d'où elle peut voir, au loin, le Pays de Galles: Hannah will be the sea and I'm the land!
Superbe morceau nostalgique.
La troupe rapplique pour clôturer avec l'enjoué 'Bei Mir Bist du Schoen', popularisé par les Andrew Sisters.
Belle sortie, fille attachante, excellent concert!