lundi 23 janvier 2012

fDeluxe à l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 22 janvier 2012

AB en configuration Box ce soir, pas de support, coup d'envoi prévu à 20:30' et, lorsque le cadran indiquera ce point horaire, on ne se marchera pas sur les pieds sous les étoiles du Box.
20h35', un roadie balance quelques T-shirts dans la fosse, mais sinon rien de concret sur scène!
20:42' , trois éléments ( keys, drums, guitar) de fDeluxe sur scène pour une méchante intro, dégoulinant de Minneapolis funk, c'est le signal attendu!

fDeluxe ou le retour de 'The Family' , le band formé par Prince après la désintégration de 'The Time'.
Rogers Nelson les signe pour son label Paisley Park Records et, en 1985, sort le seul album du groupe intitulé, 'The Family', avec la version originale de "Nothing Compares 2 U".
Très vite le groupe splitte, Paul Peterson, alias St Paul, supportant difficilement le contrôle total imposé par le tyran Tom Pouce, aka Joey Coco.
Juin 2011, reformation du groupe, nouvelle identité, fDeluxe, un album 'Gaslight', une tournée européenne en 2012!
Les premiers en piste, Oliver Leiber ( Guitare)- Mario Dawson ( drums) et un neveu de St.Paul, Jason-Peterson DeLaire, aux claviers, complètent le quartette original, qui ne tarde pas à se montrer: à la guitare, l'imposant Jellybean Johnson, drapé d' une redingote napoléenne et coiffé d'un haut- de-forme emprunté à Winston Churchill - St. Paul, sa voix et sa basse cinq cordes- la jumelle de Wendy Melvoin, copine du Prince et moitié de Wendy et Lisa, la sexy Suzannah Melvoin, seconde voix et évolutions érotico- suggestives et enfin, le dernier à se pointer, le professeur Tournesol, alias Eric Leeds, au saxophone!
L'instrumental, entamé en triplette,vire 'High Fashion' ( datant de 1984), la machine à danser est en marche, rien, désormais, ne pourra l'arrêter.
Je tombe la veste, décide Suzannah, un voisin ne peut réprimer un ooh admiratif, le combo attaque 'Gaslight' , les mecs à tes côtés se déhanchent, sauf le gars assis dans sa chaise roulante qui fait des bonds de 20 cm!
Le Minneapolis sound n'a pas pris une ride: le sax en vedette, heureusement, les claviers ne sonnent plus comme les cheap synthesizers des années 80, la basse ronfle, les guitares sont lourdes et agressives et les drums scellent le tout, tu y ajoutes le duo vocal mixte et t'as un cocktail explosif!
Fondu enchaîné ' Sanctified' , licks bouillants de JJ, un bridge instrumental, puis à propos de Laurel Canyon , L A , le chaloupé ' Over the Canyon', de la jazzy soul, légèrement pompée sur 'I can see clearly now' de Johnny Nash et popularisé par Jimmy Cliff!
Miss Melvoin en mode teasing, après s'être frottée à St.Paul, avoir caressé le géant, elle vient titiller le sax.
Brussels, you probably know next one: 'Nothing compares 2 U' aux superbes lignes de sax.
St.Paul ajoute: a great song, yeah... personne dans la salle pour le contredire!
Un 'Madhouse Medley' ravageur, une wah wah tonitruante, des claviers fous et un sax à rendre jaloux Maceo Parker, cet instrumental s'attaque autant à tes boyaux qu'à ton cortex pour te laisser pantois.
Un drumming binaire annonce 'Desire' autre titre attribué à The Family, Susannah est revenue, arborant une tenue pour le moins alléchante, 'Desire' porte bien son nom, elle vient se coller à Paulo qui a toutes les peines du monde à aligner ses lignes de basse.
Garce!
Seconde ballade ' River run dry' suivie de ' @8' pendant lequel un blondinet, ayant faussé compagnie au service d'ordre, vient se trémousser sur scène façon George Michael époque Wham.
Il lui prend l'idée d'aller poser ses lèvres sur la joue du bassiste qui sans ménagement le rejette dans les douves, n'importe quoi pour trois minutes de gloire!
Le truc a donné des idées à Susannah qui, pour nous encourager à chanter en chorus, vient généreusement balancer ses lolos au dessus de ton nez, difficile de se concentrer sur les lyrics dans ces conditions!
Brussels, take a deep breath, let's slow things down: ' Lover' , un sax purulent et la nana qui minaude pour arriver à la pièce de résistance du set, l'irrésistible et sulfureux, plus Prince que nature: ' Drummers and Healers' en version extended play.
Eric Leeds, le maître d'école, Bruxelles en funky kids obéissants et enthousiastes ... What we got? The DRUMMER.... What we need? The HEALER...
Chaud, chaud, baby!
That was it!
70', tu rigoles, tonton?

Bis
Distribution de 3 ou 4 vinyles, un programming classique/élastique, voilà ' The Screams of Passion', voyant Big Brother Jellybean hanter les baguettes for another sexy dancetrack!
Le gluant 'Mutiny' mettra fin à la fête tout en transformant le Box en temple groove.

fDeluxe = funk my body, funk my brain & funk my soul!