mercredi 11 janvier 2012

Cymbals Eat Guitars à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 10 janvier 2012

La Rotonde n'attend pas plus de 70 curieux pour ce premier événement 2012.
Nous serons plus nombreux, à 20h20', lorsque les New-Yorkais apparaîtront sur scène en nous saluant d'un Aïe de bienvenue!

“Cymbals Eat Guitars” is a name spawned from a Lou Reed philosophy on rock bands, si tu te demandais où ils avaient déniché leur patronyme.
Deux albums: 'Why There Are Mountains' ( 2009) et ' Lenses Alien' ( 2011).
Le line-up initial a subi quelques modifications, en 2012, C E G = Joseph D'Agostino – guitar, lead vocals/Matthew Miller – drums/Matt Whipple – bass guitar, vocals/Brian Hamilton – keyboards, vocals.
Classement?
Indie rock/noise/shoegaze!
'Indiana' démarre par une méchante intro noisy: un chant courroucé et vibrant, fiery, fuzzy guitars, reverb omniprésente, un clavier pour arrondir, et le drummer original qui se démène comme un sauvage.
On peut comprendre les rapprochements cités par la presse spécialisée: Modest Mouse, Pavement, Sonic Youth mais un peu moins Weezer que D'Agostino reprenait à ses débuts!
'Plainclothes' alterne les soft/loud tempi , 'Shore Points', qui lui succède, semble plus calme et sombre à la fois, voix posée, guitare carillonnante, chorus liturgique...
Le titre ouvrant le premier effort discographique' ..And the hazy sea', longue plage épique ( près de sept minutes) multipliant les crescendos, au gré des vagues.
Un moment de quiétude dessiné par un piano serein sera suivi d'un vagissement soudain secouant les embarcations voguant sur les ondes houleuses, après une nouvelle accalmie, les guitares amorcent une envolée postrock annonçant un cataclysme théâtral.
Secouant!
' Definite darkness' et 'Another Tunguska' une suite moins agitée.
Time to play the white guitar tunes, now, changement de jouet, voici ' Riffle Eyesight' ( Proper Name), une structure toujours aussi complexe: feedback, disto, fuzz, falsetto... passages doux, montées en puissance, toboggan vertigineux, voix hantée...
Si ton dada c'est la pop mélodieuse, avec refrain que tu peux fredonner, oublie Cymbals Eat Guitars, ces gars prennent un malin plaisir à te surprendre en confectionnant des morceaux à rallonge sans que tu puisses affirmer avec certitude qu' ils ont changé de cap en plein exercice ou qu'ils viennent d'entamer un nouveau voyage.
Il est vrai qu'après 40' de ce régime ton cerveau aspire à l'évasion et se distancie, petit à petit, des efforts du quartette qui poursuit avec le martial ' The Current' , une accélération shoegaze amorce un ' Keep me waiting' aux accents noise à la Thurston Moore.
Les premières mesures de 'Cold Spring' préludent une imagerie printanière aérienne, pas pour longtemps, des riffs de guitare tranchants lacèrent la jolie mélodie, on replonge dans les tranchées.
Scénario élastique désormais connu pour 'Secret Family' : moment paisible, crise brutale: razor-sharp guitar licks, un drummer qui cravache méchant, puis un final flegmatique.
' Wind Phoenix' une dernière épopée impressionnante.

Un set de soixante minutes n'ayant pas ravi tout le monde, Vincent et sa tribu se dirigent vers le bar et n'attendent pas le rappel, d'autres sont enchantés et le font entendre!

' Gary Condit' is a song we didn't play on this tour, we'll do it for you!
Une dernière salve intense avant d'ouvrir le stand merchandizing!

PS: merci à Matt d'avoir recopié la playlist!