vendredi 8 juillet 2011

Gizelle Smith au Bar du Matin, Forest, le 7 juillet 2011

The 'Golden Girl of Funk' en visite à Bruxelles, ça va chauffer, baby!
A 21h15', une foule bigarrée se presse dans l'exigu espace concert, confiné au fond du branché Bar du Matin, pendant 80', elle vibrera aux sons d'un raw funk dynamique en diable!
En 2009 la petite Gizelle sortait 'This is Gizelle Smith & the Mighty Mocambos', une plaque fumante squattant les rhythm'n blues charts de Vladivostok à Surabaya.
Depuis, elle ne travaille plus avec les Mocambos de Hambourg, mais s'est entourée d'une méchante équipe résidant à Londres.
Un second album est en gestation et Miss Smith vient en tester les titres chez nous, après avoir fait un tabac au Festival International de Jazz de Montréal et avant de conquérir Paris lors des Soirs d'Eté, ce samedi 9 juillet!
L'honneur de présenter la sexy petite Londonienne revient au local, Dominic Ntoumos, un trompettiste démoniaque, que tu vis accompagner Jennifer Scavuzzo.
A ses côtés au trombone, from London, Patrick Hayes - guitare, le Danois: Jacob Quistgaard- basse: Jean Berthon ( Kalakuta Orchestra, The New Crusaders....) - drums: Benji Bouton (Blue Apple Quartet) et aux keyboards: Jackson Baird, formidable organiste, Bruxellois pendant quelques années.
Benjamin donne le signal de départ, les potes emboîtent, c'est parti pour du funk intense et passionné. La ballerine, Gizelle, entre dans la danse et attaque le pas du tout démodé 'Out of fashion', même si on baigne dans la vintage soul, popularisée par la grande Aretha, Mavis Staples ou, plus proches de nous, Sharon Jones et Nicole Willis...
Hot!
'Hold fast' la sueur dégouline de partout et ce n'est que le second track: des cuivres omniprésents, un drummer créatif et habile, une basse Bootsy Collins, cool guitarlicks, un jeu de claviers sensuel et la voix flexible, profonde et authentique de Miss Smith, Bruxelles se fiche du négationniste ayant, encore, dit 'Nee Voor Alles' ( même Joëlle a pas fait pire!) et se déhanche en mesure!
Troisième titre du CD,' Coffee High', démarre comme un gospel mais le tempo monte en puissance...les cuivres en balade, une wah wah pâteuse et cette voix chaude transforment le bar en brasier incandescent, en Piton de la Fournaise en phase éruptive!
'Magic time machine' du Dap-Kings craché!
Une séquence exotique et narrative: ' Snake Charmer': cobras, najas, pythons, crotales... se tortillent voluptueusement, sit back and relax, Brussels!
C'est quoi cette sirène?
'Love alarm', fieu
..Yeah, Yeah, Yeah....
On a sonné la sécurité civile?
De Niro, William Baldwin, Scott Glenn et Kurt Russell enfilent leur tenue, l'autopompa Iveco Baribbi 190-26 est en route, pas de panique!
Un midtempo cuivres en vedette,' Free Vibes', se fondant dans 'Trainstation', le genre de smooth funk ne laissant pas insensible les chefs de gare, même cocus!
De la dynamite!
A song for the ladies, le torride, provocant et ravageur: ' Working Woman' , ça souque ferme à tes côtés.
Real soul music, pas celle en plastique, mais celle qui parle à ton entrejambe.
Pour le nouveau CD: 'June', jazzy soul porté par une wah wah et un orgue rivalisant de lignes sexy.
Un grand moment d'émotion, le tribute à Gil Scott Heron 'We almost lost Detroit', une soul blues ballad irrésistible.
Merci, Gizelle!
Et pour terminer ce fantastique gig, le bondissant ' Hard', encore une nouvelle compo!

65' , a great moment of soul & groove!
Un bis, bien sûr: ' Gonna get you' , du James Brown funk avec présentation du band et final feu d'artifice!
5' après la disparition des musiciens, le bar gueule encore en tapant des pieds et battant des mains, un second bis s'impose, une reprise de 'Free Vibes' version nitroglycérine!

Un des grands concerts de 2011!