lundi 7 avril 2025
oda au Barbe, Plouha, le 5 avril 2025
vendredi 4 avril 2025
Album - Aisling par Sun Gazol
album - Aisling par Sun Gazol
michel
(Label : Petite Pilule)
folk pop psychédélique.
Du soleil pour produire du carburant, pas con!
Sun Gazol naît à Tours, la ville la plus ensoleillée d' Indre-et-Loire, en 2017.
A l'origine, il fallait tremper sa plume dans l'encrier pour analyser les productions des Tourangeaux, ils sévissaient sous l'appellation Ink ( un EP ' Leviathan) ) .
Un hic, des métalleux kangourous utilisaient déjà cette identité, à Columbus ( USA) un autre Ink, punky, amuse les kids et enfin, l'affiche de Pukkelpop, en 1999, mentionne un Ink mené par Stephan Barbery ( Digital Dance, Snowy Red, Marine, Kid Montana ...)
L'encre est abandonnée au profit de l'énergie solaire.
On voit le groupe sur scène, notamment au festival Terres du Son, ils enregistrent un premier album, ' Nick Alvani' en 2020, ce Nick, tout comme Nick Carter, mène des enquêtes.
On a lu... sources d’inspiration du groupe:Radiohead, Sonic Youth, Half Moon Run, Tame Impala ou Slint.
C'est mieux que Rika Zaraï ou David & Jonathan!
Mars 2025, parution d'un nouveau recueil: Aisling!
Signification, au choix: un prénom féminin irlandais ou, plus érudit, Aisling, in Irish literature, a poetic or dramatic description or representation of a vision.
Tracks:
1.Halo 04:29
2.Thalassophobia 04:03
3.Magic Jellyfish 05:13
4.The Sun 04:09
5.The Shore 05:57
6.Bonfire 05:13
7.The Line 05:40
Line- up: Luc Jarrion (chant, guitare folk, synthétiseur), Arthur Pouchoux (guitare électrique, synthétiseur, choeurs), Edwige Thirion (basse, synthétiseur, choeurs) et Rémi Courtin (batterie, choeurs).
Artwork: une linogravure raffinée, signée Léa Denis, une illustratrice, graphiste, et professeur de dessin .
' Halo' est amorcé tout en douceur par un synthé éthéré, sur lequel se greffe des arpèges subtils, basse et percussions restent en retrait pour ne pas déséquilibrer la mélodie. La voix de Luc Jarrion, d'une légèreté de plume de colombe, vient gentiment caresser tes pavillons et le titre, introspectif, poursuit son bonhomme de chemin en mode dreampop à la Beach House.
Un morceau idéal pour profiter des températures printanières, tout en rêvassant et en écoutant le chant des tariers pâtres en pleine parade nuptiale.
'Thalassophobia', une névrose ignorée des skippers participant au Vendée Globe, mais aussi de Louison Bobet, un cycliste reconverti en hôtelier/thérapeute marin.
Sun Gazol nous invite à une plongée dans les profondeurs de l'océan, sur fond musical d'inspiration Eric Serra.
Tu dis, Alain?
Moi aussi, au fond des criques, j'ai fait la cour à des murènes...
Alain, ici, il est question d'une méduse, léchant la jambe du plongeur.
Des guitares incisives et des percussions vives viennent déchirer la sérénité, que dégage la muse maritime, elle est caractérisée par des synthés flottants, un chant apaisé, une basse sombre et un choeur aérien.
Si la luminothérapie réduit les effets du stress, la mer est tout aussi relaxante et bénéfique pour la santé mentale, Sun Gazol, l'a bien compris!
Revoilà la méduse, 'Magic Jellyfish', celle dont Poséidon est tombé amoureux.
Après une amorce fond de mer, relaxante et rassurante, effectuée au synthé, une guitare tentaculaire distille des arpèges pointillistes, avant d'entendre la voix sensible de Luc égrener son laïus ouaté.
Dans les abysses marins, ton esprit vagabonde et oublie les contingences matérialistes en se concentrant sur l'essentiel, l'élévation spirituelle.
Un titre aussi romanesque que ' Silent Sea' de K T Tunstall.
Légèrement plus brutal sera le réveil, ' The Sun', non seulement darde ses rayons sur celui qui a osé braver les éléments, mais il repose aussi sur un encadrement musical plus énergique.
Tout se calme après une ouverture grinçante, les guitares sautillent, la voix s'éclaircit, des choeurs soyeux l'accompagnent, on se retrouve proche de l' univers ethereal wave de groupes tels que Cranes ou Pale Saints.
Petit à petit, le ton monte et le morceau finit en rumeur inquiétante.
Loin de l'imagerie paradisiaque d'une plage de sable blanc, baignée par une eau turquoise , ' The Shore' glace le sang, à l'image de cette voix d'outre-tombe et de l'instrumentation houleuse.
Démarrage torturé, guitare décharnée, synthé soucieux, ce morceau, aux allures de post rock cosmique lugubre, interpelle et se rapproche des titres les plus sombres de Sigur Rós.
Oui, Johnny?
Allumez le feu, O K , on envoie 'Bonfire' , un feu de joie , après tous ces tourments!
Une note légère, hédoniste, qui nous renvoie vers un autre combo français, avide de compositions atmosphériques: M83.
Le jeu de batterie, sec et précis au démarrage, ne laissait pas prévoir la suite aérienne, mais quand les guitares gentiment caressées et les volutes de synthé se manifestent, en support du chant murmuré, ton esprit, emporté comme un fétu de paille par l'alizé, se sent libéré et flotte en apesanteur.
'The line' ....., bloub, bloub, bloub.... tu émerges après avoir bu la tasse, la batterie cadence ta respiration, puis les guitares se dégagent, tout se réalise dans une atmosphère de douceur que ne vient pas troubler le chant serein.
Oui, mais ça, c'était le premier mouvement, un effet bouillonnant annonce une suite moins paisible, des guitares stridentes, un synthé en fusion et un jeu de batterie saccadé, nous conduisent vers un final chaotique .
Merde, où est la bouée, je me noie!
Avec Aisling, Sun Gazol a conçu un album sortant des sentiers battus, qui demande une écoute attentive pour en apprécier tous les aspects.
Le groupe est à l'affiche de la prochaine soirée TACKT ( T’habites A Combien de Kilomètres de Tours) ce 24 avril!
mercredi 2 avril 2025
Şatellites à Bonjour Minuit • musiques actuelles à Saint-Brieuc, le 1 avril 2025
Şatellites à Bonjour Minuit • musiques actuelles à Saint-Brieuc, le 1 avril 2025
michel
Un premier avril sans poissons, ni Lavigne, mais avec des satellites à Saint-Brieuc, c'est à Bonjour Minuit qu'il fallait être.
Pas de panique, il ne s'agit pas d'un satellite espion, manoeuvré depuis Moscou, mais d'un combo psyché israélien ( de Jaffa, comme les oranges) produisant une musique hybride, fusionnant folk anatolien, psychédélisme oriental, électro cosmique et rock transcontinental.
On les compare volontiers à Altin Gün, des Amstellodamois ayant intégré des éléments ottomans dans leur recette, on ajoutera les fantasques Baba Zula, ou Lalalar, des stambouliotes, vus dans la même salle en 2023.
Un concert, un mardi à Bonjour Minuit, ça signifie pas d'avant-programme, afin que les ouailles puissent regagner leur lit à une heure acceptable, est-ce la raison pour laquelle le groupe a décidé d'entamer son angélus dix minutes avant les 21h annoncées, אולי ?
Les satellites ( of love, merci Lou), sont six à toupiller autour de la planète, sans casques: Itamar Kluger - au saz bağlama, et bouzouki / Ariel Harrosh - à la basse/ Yuli Shafriri, à la gestuelle sinusoïdale, aux vocaux, tambourin et circonvolutions sensuelles/ Tal Eyal aux percussions/ Tsuf Mishali au synthé et keys/ et l'excellent Lotan Yaish à la batterie.
Tsuf est le premier à quitter les coulisses, il goupille une intro electro-dabkeh à faire danser tous les daboia palaestinae de la planète.
Après 120 secondes, Itamar et Ariel se pointent, ils sont suivis par Tal et Lotan, ' Olurmu Dersim' en mode raï turc est sur les rails, quand la gracile Yuli émerge de l'ombre pour entamer son chant envoûtant, les premiers rangs l'imitent et se déhanchent à la manière des meilleures adeptes du Raqs sharqi .
Très vite, les contorsions de Yuli se muent en sauts de kangourous, échappés du parc de Gan Guru.
Le public impressionné par ce premier titre enivrant se rapproche de la scène.
Fondu enchaîné sur 'Deli Deli' au groove tout aussi contagieux, le titre qui suit, 'Esmerim', incite à la trance , le baglama et la basse donnent le ton sur fond de percussions obsédantes.
Lotan poursuit sur la lancée , 'Tisladi Mehmet Emmi' fond sur nous, comme un baklava capiteux, Yuli attire tous les regards grâce à sa gestuelle, aussi gracieuse, qu'ensorcelante.
Le grand retour des Nahed Sabry, Hülya Babuş ou Taheya Carioca!
In English, Saint- Brieuc can you sing with us , it's easy you say ' Yar Oi'.
Va bene, Signora!
Ce titre tournoyant, aux sonorités caoutchouteuses, vire tribal avec chant zagharit!
L'instrumental anatolien 'Şaşkın' voit Yuli faire virevolter son foulard, elle poursuit ses exercices dans la salle, grimpe sur le comptoir, reprend un bain de foule pour terminer son périple en se hissant sur la batterie.Apparition d'une flûte traversière pour décorer le nerveux, jazzy et funky ' Gizli Ajan' qu'elle termine à genoux.
Place au sinueux, 'Yok Yok' d'Erkin Koray, qui avec ses volutes stellaires, ses percussions hallucinantes et son saz électrifié , transforme Bonjour Minuit en boîte de nuit du côté des rives du Bosphore.
'Ikmiz Bir Fidaniz' est une chanson pour les coeurs blessés ( c'est celle que Petula Clark a préféré).
Entamé par un soupir, elle termine ce slow lancinant à genoux.
Une séquence de bruitages desert sounds amorce 'Hudayda' au chant enivrant, bourré d'effets ondoyants, le saz électrifié et les percussions font des merveilles, la basse affermit le tout.
Après une ébauche théâtrale ' ' Zühtü' et son chant profond déboule, mais c'est surtout le jeu de Lotan Yaish qui attire l'attention, un savoir-faire souverain.
'Zülüf Dökülmüs Yüze' termine le set sur une note d' Eastern pychedelism irrésistible.
Après une petite heure de set, la troupe disparaît avant de revenir pour les rappels.
On nous promet du disco et effectivement on peut classer ' Disko Arabesque' dans cette rubrique.
Yuli vient allumer quelques éléments mâles dans la salle, deux filles délurées, se collent à toi avant de se dandiner à 5 cm de la scène.
La température vient de sérieusement franchir le cap des 30°, le sensuel ' Midnight sweat' ne va pas faire descendre le thermomètre et c'est par ' Seni Sen Olduğun İçin Sevdim' , son saz qui cisaille, son synthé jazzy et un effort solitaire musclé du batteur, que s'achève un concert haut en couleurs.
Si Tasmin Archer chantait ' Sleeping Satellite' , les Satellites vus ce soir étaient loin d'être apathiques!
mardi 1 avril 2025
Ben Poole à la Grande Ourse, Saint-Agathon, le 30 mars 2025
Ben Poole à la Grande Ourse, Saint-Agathon, le 30 mars 2025
michel
C'est la reprise des concerts blues du dimanche après-midi à La Grande Ourse.
Avec le passage à l'heure d'été, certains clients potentiels, toujours à table, ne sont pas encore sur place.
Heureusement, comme Ben Poole est lui même arrivé tardivement, à l'heure du kick off, la salle est bien garnie.
Après quelques dates en compagnie de Guy Smeets, Ben Poole a repris le European tour en trio, la caravane a prévu trois dates dans ce beau pays, où certaines personnes sont inéligibles, la dernière à Saint- Agathon.
Pour accompagner Ben ( ex - guitariste de Dani Wilde) , catalogué à juste titre de one of the most impressive blues rock artists actuels, La Grande Ourse verra deux autres pointures, Wayne Proctor (drums) et Steve Amadeo (bass).
Tu as vu le premier comme membre de King King , Steve est très demandé, Walter l'a vu aux côtés de Ash Wilson et de Ainsley Lister.
Les enregistrements studio de Ben peuvent se compter sur les doigts d'une main ( sans compter son duo avec Guy Smeets), il a également pondu un 'Live in Montreux', il y a deux ans.
La setlist a probablement glissé dans la piscine, rien ne traînait sur scène.
Pendant près de deux heures, le trio a étalé tout son talent et a mis le public, pourtant assis, à genoux.
Deux heures, tu dis, 30 à 40 titres, donc ?
Tu oublies, chaque plage interprétée, avoisinait les 10 minutes!
Dès l'entame, nous sommes secoués par un gros, très gros même, son, une intro, plus metal hulant que blues rural, précède ' Start the car', un titre emprunté à Jude Cole.
Ben combine funk et blues rock et nous assène d'emblée une avalanche de riffs tantôt heavy, tantôt fluide, il s'autorise un duel avec Steve, tandis qu'à l'arrière Wayne maintient un tempo soutenu.
Une première séquence de handclappings secoue les fondements de l'édifice, le moteur de cette caisse tourne à plein régime et après un dernier solo tonitruant, Ben la fourgue au garage et nous permet d'applaudir à la performance.
Wayne introduit la suivante, plus lente, 'Win you over' , chanté d'un timbre proche de celui de Lenny Kravitz.
La plage dépasse à nouveau fièrement les 7 minutes, avec un schéma classique, démarrage juteux en trio, bridge instrumental groovy, reprise du chant aux intonations ' In the midnight hour', présentation de l'équipe, message à la foule, 'ready to have some fun', réaction ' yeah' et explosion finale.
Effets fuzz pour attaquer ' Take it no more' , Wayne agresse ses cymbales avant de frapper les trois coups, ça pique comme le cactus, pas celui de Dutronc, non, le cactus de gens très fréquentables: Tim Bogert, Carmine Appice, Jim McCarty et Rusty Day.
Après une nouvelle envolée héroïque reposant sur une rythmique balèze, Ben emmène la machine jusqu'à l'entrepôt.
Saint-Agathon, this was the warm-up, plaisante-t-il, passons aux choses sérieuses!
Voici ' Longing for a woman', un morceau que je ne jouais plus depuis un petit temps
La Stratocaster s'engage mollo avant l'arrivée de l'artillerie lourde.
Ben nous régale d'une digression qui explique l'admiration que lui portaient Jeff Beck ou Gary Moore, ce gars étale une adresse hors du commun, fretwork admirable, juicy licks et envolées cinglantes se succèdent et nous laissent pantois.
Le drummer attaque la suivante en force, les copains ne se font prier, les noix tombent du cocotier, tous aux abris, ça mitraille sévère, ' No second chances' est explicite, tire-toi, ne t'avise plus de croiser ma route!
Ben s'éclipse pendant 15 secondes, Wayne et Steve, en tempo largo, introduisent la suivante, Ben réapparaît, ramasse un nouvel instrument, attend que l'audience acclame ses coéquipiers, avant d'entamer un slow blues en broderie anglaise, ' Don't cry for me' est le style de chanson qui réussit à faire pleurer toute l'Argentine.
Il nous régale d'un solo mystique, suivi par une éruption volcanique, nous démontrant que la guitare peut s'avérer être une arme redoutable.
Next one is a cover, indique le tatoué, avant d'amorcer "Dirty Laundry" , a song written by Don Henley and Danny Kortchmar!
Si tu veux savoir comment transformer un Southern rock en blues rock vicieux, va assister à un concert de Ben Poole.
Sur 'The question why' , le trio fusionne blues rock et soul en pimentant le tout de touches latino.
You, French people are respectful, thank you for coming on a Sunday afternoon, we really appreciate.
Nous aussi, Ben, on affectionne ton jeu, merci!
The last song is called 'Anytime you need me', ce funk blues sera victime d'un léger accroc au niveau lyrics, uniquement remarqué par Steve, qui lui fait un clin d'oeil.
Saint-Agathon n'y a vu que du feu .
C'est l'heure des gimmicks, ma guitare a des chatouilles, m'en vais la frotter contre le pied du micro, ziip, ziip, je te cède le relais Steve, montre leur comment tu manies la basse.
Après ce formidable solo en clair-obscur , Ben nous place une dernière intervention stupéfiante et c'est debout que la salle implore les musiciens de revenir pour une dernière salve.
Une intro hispanisante évoquant le ' Spanish Caravan' des Doors amorce 'Time might never come' illuminé d'un solo pointilliste à faire pleurer Seurat et Pissarro.
Après dix minutes de délicatesse, le morceau prend une physionomie moins douce pour finir par un climax diluvien précédant l'outro dramatique.
Ce concert a fait l'unanimité, quelques qualificatifs entendus à la sortie: extraordinaire, incroyable, topissime, wunderbar ( danke, Helga!), la poule aux oeufs d'or ( merci, Bigard) .
lundi 31 mars 2025
Romy Lwiz aux Ptits Bouchons, Lanvollon, le 29 mars 2025
Romy Lwiz aux Ptits Bouchons, Lanvollon, le 29 mars 2025
michel
19:00, c'est l'heure de l'apéro, la foule se presse dans l'établissement de Lanvollon, où tu te dois d'être vu, Les Ptits Bouchons, un cave bar dans lequel tu ne dégusteras pas de quenelles de brochet ou des tripes, mais où l'amateur de vin, de bière et de spiritueux n'a que l'embarras du choix.
C'est là qu'un duo folk des environs, Romy Lwiz , s'est installé entre les étagères, sur lesquelles sommeillent quelques grands crus sympathiques, pour divertir une clientèle relativement attentive.
Romy Lwiz: car Romain Daniel ( a k a Romy McDaniels ) et Louisa Le Mézec!
La seconde joue du violon et chante, le premier manie une acoustique et chante.
Le projet est né il y a un an, à leur répertoire, des compositions et des reprises ( pas forcément éculées) en anglais et en français.
Après l'inévitable et inexhaustible exercice des balances , c'est à 19h25, que le duo entame la première partie du gig en optant pour ' Joefy Spokes' du groupe irlandais Four Men and a Dog.
Romain au chant et à la guitare est bientôt rejoint par la voix fluette et le violon de Louisa, qui se charge des harmonies.
Le duo, complémentaire, fait honneur à cette verte ballade irlandaise.
Ils louvoient vers le français pour la suivante, une de leurs compositions, ' Dans la villa' .
Une nouvelle fois, la voix assurée du garçon est contrebalancée par le timbre effarouché de la fille.
La guitare est bien sèche et le violon voltige, quant au texte, s'il présente un caractère réaliste, on n'ira pas le comparer aux chansons d'Edith Piaf ou d'Aristide Bruant, le propos est contemporain.
Les rôles sont inversés sur ' J'traîne des pieds' d'Olivia Ruiz, Louisa d'un timbre alizé ( e) se charge des lead vocals, Romain la soutient aux choeurs.
En 1985, Joe Strummer sonne le glas, les Clash, c'est fini.
Il aide son pote Mick Jones sur un des albums de Big Audio Dynamite, tâte du cinéma, enregistre sous l'étiquette Joe Strummer & the Astro Physicians ( les physiciens étant membres des Pogues), sort quelques albums solo, pour ensuite entamer l'aventure Joe Strummer and the Mescaleros!
Romy Lwiz a la bonne idée de reprendre 'Johnny Appleseed' datant de cette époque.
Joe, t'as entendu de là haut, c'était sympa, non?
Retour au matériau personnel avec 'Alerte aux Rhinos' , un folk dadaïste, chanté avec des intonations Jean-Patrick Capdvielle, avant de proposer un titre d' un des plus grands chantres de la Bretagne: Michel Tonnerre .
Le refrain, pas trop bouchonné, est repris par la chorale paroissiale et, après un tonnerre d'applaudissements, le duo enchaîne sur ' Où va le monde' du groupe La Femme .
Le violon en pizzicato et de jolis arpèges de guitare décorent cette question existentielle, elle est suivie par un dernier titre, à la vision écologique, avant la pause: 'Monde nouveau' des extraordinaires Feu! Chatterton.
Le public réceptif et actif bat des mains jusqu'au terme de la rengaine.
Le set 2 connaît un démarrage agité avec ' Not' de Big Thief, un morceau sonnant comme du Del Amitri, avec un violon aussi brillant que celui de Scarlet Rivera sur le 'Hurricane' de Bob Dylan.
Romy Lwiz a le bon goût d'opter pour des reprises inattendues, le mélancolique morceau 'La complainte du soleil' de Laura Cahen, par exemple!
Louisa chante cette complainte avec toute son âme et ravit l'assistance.
Ils enchaînent sur une pièce à la dramaturgie glaciale, 'Sur le lac gelé' , une de leurs compositions, brassant poésie blanche et folk incandescent.
Ensuite, c'est en solitaire que Romain propose le monument, 'The partisan' que Leonard Cohen a adapté d'après ' La complainte du partisan' , signée Anna Marly/ Emmanuel d'Astier de La Vigerie.
Un titre qui t'a toujours refilé des frissons!
Un tendre dialogue vocal vient illustrer ' Chanteur', du groupe SuperBravo, un duo pop à l'écriture subtile et fleurie.
Tout petit dans ses cahiers d'école, Romain griffonnait des poèmes, ' Ana et Liza' est devenu une chanson, dédiée à une jeune dame brésilienne, connue en Palestine, désormais médecin sans frontières.
Onomatopées, chant d'oiseau et un couplet en portugais, c'est du travail d'orfèvre!
Le bluesy ' Dernière cigarette' sent bon l'Ouest américain et, à la rigueur, l'univers de Francis Cabrel .
Ce road trip bilingue a déterré des images de 'Easy Rider' enfouies dans ton cortex amorphe.
Lors d' un final échevelé, les fougueux broncos ont désarçonné, en moins de quatre secondes, les intrépides cowboys essayant de les dompter.
Voilà, c'était la dernière Marlboro et la dernière chanson.
A d'autres, les enfants, on ne quitte pas nos chaises sans l'obligatoire rappel.
OK, voici ' Angel of Montgomery' de John Prine.
En rentrant chez toi, t'as retrouvé le 33 tours que le gars de l'Illinois avait enregistré en 1971, tu l'as posé sur la platine en te disant qu'en 2020, le monde a perdu un immense singer-songwriter.
Patron, une dernière, on peut?
Yes!
Encore une perle, la country waltz, ' Glasgow (No Place Like Home)' de Jessie Buckley, que tu trouves sur le soundtrack de 'Wild Rose' ( tout comme ' Angel of Montgomery' d'ailleurs ).
Romy Lwiz, à peine un an d'existence, affirme déjà une étonnante maturité, trois titres sont à découvrir sur YouTube.
Pas de concert annoncé dans l'immédiat, mais tu peux te tenir au courant en consultant leur page facebook!
samedi 29 mars 2025
Naowel au Barbe, Plouha, le 28 mars 2025
mercredi 26 mars 2025
Bonjour Minuit- Point Presse - fin mars 2025
Bonjour Minuit- Point Presse - fin mars 2025
Le programme des mois d'avril, mai et juin est dévoilé.
A noter: l'assemblée générale se déroulera le 26 avril
15 > 16 avril : résidence de Fallen Alien,
22 > 25 avril : résidence de Ne Rangez Pas Les Jardins (en partenariat avec Art Rock),
12 > 15 mai : résidence de Brieg Guerveno,
20 > 22 mai : résidence de SBRBS
2)Actions culturelles
[EAC] « The Dance of Life » avec l’école du Grand Clos et la résidence autonomie
des Villages (Saint-Brieuc)
avril et mai : ateliers avec Fallen Alien à l’école
juin : restitution à la résidence
Ce projet vise à récolter des sons et des paroles entre deux générations (CE2 et seniors). Le processus de
création sera accompagné par Fallen Alien et donnera lieu à une restitution à l'EHPAD.
[EAC] « Ca sonne ! » avec le collège Jean Macé (Saint-Brieuc)
avril à juin : ateliers avec Fallen Alien à l’école
juin : restitution au collège et concert de Championne
L’artiste Championne accompagne la classe de quatrième enseignement adapté dans la création d’un
morceau afin de produire la nouvelle sonnerie du collège.
[Culture Justice] Ateliers à la Maison d’arrêt (Saint-Brieuc)
16-20 juin : ateliers rap et concert de restitution
Improvisateur et coach rap, Da Titcha intervient auprès des détenus dans le cadre d’ateliers d’écriture
rap. Le dernier jour sera consacré à un open mic et une démo de Da Titcha, en plus de la restitution.
Concert des écoles de musique de l’agglomération dans le cadre du dispositif Rock en Stock.
Visite de la salle et rencontre entre les bibliothèques régionales.
Visites de la salle avec Adalea, le CLPS, etc.
SBRBS + Fallen Alien + TieBreak
le jeudi 10 avril