mardi 4 novembre 2025

BIG in BXL ( part three) - Ancienne Belgique- Bruxelles, le 1 novembre 2025

 BIG in BXL ( part three) - Ancienne Belgique- Bruxelles, le 1 novembre 2025 

michel

Au suivant... Lucasz

Même topo que pour  Altaïr, un quasi inconnu sur la toile, une page instagram contenant quatre photos et that's it!

 Lucasz, t'es qui, d'où tu sors, t'as un passé, ... questions ouvertes!

Un grand moustachu se plante derrière le micro, à l'arrière sa petite amie se charge du fond musical  en maniant manettes, sans  manières, ni maniques. 

Lucasz a choisi l'anglais pour slammer en mode feutré, le phrasé est clair, le fond sonore séduisant, mais soudain il fait un signe vers la deejay et prononce .... if it's not right, it's not right!

On reprend.

Séance tripotages, bouillie sonore infâme, le préposé à la table se déplace, au troisième essai tout rendre dans l'ordre.

Le gars met son âme à nu en spoken - word, , sa prose poétique épouse un genre cher à Lord Byron ou à Lautréamont, il affiche une présence scénique  énigmatique,  on peut penser à Linton Kwesi Johnson,  le fameux dub poet , sur fond hip hop.

This piece was called 'I cut pieces of myself'.

Comme tu ne connais qu'un seul psy, et qu'il soigne les chats, tu ne peux pas l'aider.

Le second titre n'est pas plus désopilant, ' Going harder than the pain', où comment utiliser à bon escient l'énergie se dégageant de la douleur.

Sur beats bien lourds, il débite un  propos  toujours aussi ténébreux, on n'ira pas jusqu'à le classer dans la catégorie New Romantics, les parallèles avec Visage, Spandau Ballet ou Classix Nouveaux sont hors de propos, par contre son imagerie le rapproche de Keats ou d'Edgar Allan Poe.

Lucasz a des choses à dire, il les dit bien, l'AB l'écoute attentivement.

My last verse is about  Ghosts, on t'avait prévenu, c'est le retour des soeurs Brontë, d'Oscar Wilde,  de Daphne du Maurier ou de   Kate Bush.

Un bel exercice d'auto-psychanalyse   qui  a tenu l'audience  en haleine de bout en bout.

Maya Teklal

Maya est un cas ( non pas une  Inca):  21 ans: singer-songwriter hyper talentueuse  et  poétesse  ( elle a publié le recueil 'A bit of me, a bit of everything', using English, Dutch and French), elle a déjà enflammé quelques scènes,  pas uniquement des cafés-concerts bruxellois, elle était, e a,  à l'affiche de Lefffingeleuren et sera bientôt au Trix   et ce n'est qu'un début!

Ce soir elle est accompagnée par  Rueben Van Den Broeck à la guitare acoustique ou électrique.

Maya, elle aussi armée d'une acoustique, entame l'indie folk  'Twice'  d'une voix d'une limpidité angélique.

Les deux guitares aux motifs ciselés se complètement judicieusement  et pourtant après quelques 

 secondes, le blanc, faux départ!

On reprend et la magie opère à nouveau, l'AB se tait, même les moustiques ont arrêté de seriner à nos oreilles pour  écouter.

Een natuurtalent, écrivait Luminous Dash, un phénomène qui éclot une fois tous les  10 ou 15 ans.

Après une séquence tuning sous le regard amusé de Rueben, elle amorce ' Young man' une plage évoquant Alela Diane.

Quand le duo arrête d'égrener la guitare  pour tapoter le corps de l'instrument, la salle entière accompagne les pulsations par un battement de mains rythmé.

Soudain le  titre se teinte de coloris sévillans, Maya le termine en vocalises chatoyantes. 

Une perle, ce morceau! 

Le profond 'Again'  chatouille  l'âme, l'amorce  sereine, d'un classicisme  à comparer  aux compositions d'Ane Brun ou de  Laura Marling, fait place à un mouvement plus sec, le ton monte, la voix vient griffer tes tripes, les guitares s'échauffent ....what's going on... crie-t-elle, who the hell are you....

Du coup des frissons te parcourent l'échine. 

Rueben a troqué l'acoustique pour l'électricité, 'Is it time, yet?'  dévoile des coloris roots rock/americana.

Le chant de la fille est déchiré par les riffs du garçon, du coup Maya décide de monter d'un cran et d'accélérer, le titre secoue sévèrement avant une sortie en vocalises.

Wouah, lâche le gars à tes côtés.  

Exit Rueben, Maya en solitaire pour la dernière tirade, 'Ocean' .

Ocean gaat over de natuur, confie-t-elle!

Une nouvelle fois l'ombre d'Alela Diane plane dans un Club qui rythme l'indie folk en battant des mains .

La formidable ovation qui a ponctué  le set de Maya est mille fois méritée.

Une  claque magistrale ! 

Il ne faudra pas attendre des années pour voir cette fille comme tête d'affiche des grands festivals.

Les paris sont ouverts...

Tu fais l'impasse sur le set de 133midoriya pour prendre la direction de la Gare Centrale, où  t'attend un bus devant te ramener dans la périphérie. 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

lundi 3 novembre 2025

BIG in BXL ( part two) - Ancienne Belgique- Bruxelles, le 1 novembre 2025

 BIG in BXL ( part two) - Ancienne Belgique- Bruxelles, le 1 novembre 2025 

michel

Divee & Co ont à peine rejoint les loges que l'animateur polyglotte parfait annonce Altaïr!

Le hic, Altaïr est quasi absent des réseaux ( sauf sur Instagram), on sait qu'il se nomme Ali, qu'il s'adonne au rap/ hip hop , que ce soir il monte sur scène pour la seconde fois d'une carrière qui promet.

L'Ancienne Belgique comme deuxième concert, il y a de quoi décontenancer, Ali n'est pas désemparé, il s'est entouré de musiciens ( piano, drums, bass) chevronnés qui lui fournissent une base  jazz/hip hop  solide, le rapprochant de The Roots, Digable Planets ou Jeru the Damaja.

On a cru entendre Thomas, Domi et Harmony comme protagonistes, à vérifier! 

Pourquoi Altaïr?

Aucune idée, une référence à l'étoile phare de la constellation de l'Aigle?

Il explique: je commence par un slam parlant d'amour.

Slam et jazz cohabitent avec bonheur, le phrasé et la présence scénique d'Ali  ne donnent pas l'impression qu'on a un débutant face à nous, ce garçon fait preuve d'une belle assurance, ses musiciens le secondent à la perfection.

Il fait appel à un invité pour la seconde tirade, au flow rap traditionnel d'Altaïr, le grand black répond par un phrasé rap mélodique dans la veine d'Orelsan ou Zamdane.

Combinaison gagnante, le couplé peut rapporter gros!

Le refrain.. dis-moi, dis-moi ... est repris par les potes et par quelques photographes de la famille qui mitraillent à tour de bras.

Musicalement, Guru's Jazzmatazz s'impose à ton esprit.

L'invité a saisi une guitare électrique, un troisième son aux relents latino est lancé, la gestuelle carnaval de Rio a beaucoup plu à l'élément féminin présent, le propos,lui,  effleure le thème d'une trahison amoureuse et du désarroi qui en découle.

Une ode à l'espoir termine un showcase convaincant, le rap quand il s'appuie sur des musiciens de premier ordre et que l'interprète  maîtrise son flow pour le rendre fluide,  judicieusement cadencé et musicalisé,   et  quand  le message  mixe poésie et punchlines intimistes, est parfaitement digeste!

Euh, non, ' Baise les gens' de Klub des Loosers n'entre pas dans la catégorie décrite ci-dessus. 

Après un break de 15' , vient le tour de  Linliya.

En quelques années , Linliya ( Lina Aattache)  s'est constituée une liste imposante de followers qui la suivent à la trace.

On la catalogue dans la rubrique French hip hop/rap/ trap/r&b qui colle à l'air du temps.

Ce soir elle est accompagnée d'un deejay disposant d'une imposante machinerie. 

Chaque titre interprété sera repris en choeur par les copines du Black Brussels, ' Minimum'  vaguement ragga trap ,  le bilingue  ' Wow' vachement addictif,  ont mis le feu dans un club en ébullition.

La fille bouge sans cesse et  expose un côté sexy, tant vocalement que par sa dégaine.

Après un downtempo mordoré,  dans lequel elle affirme ne pas être une catin,  vient la bombe ' FCK IT'  sur laquelle elle invite l'AB à  sauter avec elle.

Boom boom boom, tu sautes ou je t'explose! 

 Donc on a bondi  en mesure , elle a embrayé sur une nouvelle grenade bien calibrée ' 100' avant de proposer un titre qui doit nous amener plus haut que l'altitude 100, la salle entière gueulait so high, so high.... quand elle a annoncé que la fête était finie.

Time is up!

Pour éviter l'émeute et avec l'accord de l'organisation, elle se ravise et balance 'Chaud' qui a fait monter le mercure dans le rouge!

 

Il faudra bien trois bières pour éteindre l'incendie! 

 

 

 

 

dimanche 2 novembre 2025

BIG in BXL ( part one) - Ancienne Belgique- Bruxelles, le 1 novembre 2025

 BIG in BXL ( part one) - Ancienne Belgique- Bruxelles, le 1 novembre 2025

michel

 Star Academy 2025 - Retour au château du 1 novembre 2025.. on s'en bat les  ce que tu veux, nous, on se tape Bruxelles la défigurée et ses chantiers permanents, pour assister à l'événement ( gratuit) Big in BXL au Club de l'AB.

Le   projet, initié par  JES, souhaite donner aux jeunes artistes Bruxellois l’occasion de développer leur vision et de présenter leur travail à un public plus large.

Ce soir, sept  jeunes talents bruxellois ont l'occasion de fouler les planches de la petite salle du temple bruxellois, ils disposent de 20 à 25'  pour s'exprimer.

Le programme annonce:  

Noah Gossiaux 18:45
Divee 19:20
Altaïr 19:55
Linliya 20:45
Lucasz 21:20
Maya Teklal 21:55
133midoriya 22:30
 
Noah Gossiaux ( voix, saxophones, keys) 
Pas encore 20 ans et déjà un bristol de vieux renard: saxophoniste, pianiste, parolier et producteur, le jeune homme étudie au conservatoire royal de Gand.
 Il a accompagné C-Rhyms ( hip hop jazzy), Troy Joris ( hip hop) , Gaminconnu ( cinematic wave) ou   Sam Gélis ( trip hop),  ce soir c'est son projet propre qui est à l'honneur.
Il n'est pas venu seul, l'accompagnent  son père, Raphaël, au sax soprano et, probablement, Hannah Berrada au violoncelle, Linus Peters  aux  claviers, Fiele Monne à la batterie, et Tomas Breton à la basse.
 S'il nous a confié  jouer de la house et faire du slam, on a surtout entendu un jazz novateur aux accents hip hop, chers à Oxmo Puccino, The RH Factor ou  Roy Hargrove.
Après une introduction groovy à la batterie et aux claviers, le sax soprano pousse une pointe, il est vite rejoint par la basse qui gronde, Hannah est comme les convoyeurs, elle attend son heure. 
Noah a ramassé un de ses barytons , il se lance dans la mêlée, l'instrumental prend une belle teinte cool jazz, le violoncelle rapplique pour ajouter une pointe de classicisme à l'ensemble.
Elle  a un nom cette plage,  as-tu demandé au leader après le show.
Pour l'instant, on l'a baptisée ' House' vu le style. 
Lors d'une entrevue avec Luminous Dash, Noah avait utilisé l'étiquette  'jazz for hiphopheads ', elle est plus proche du rendu.
Ils embrayent sur une seconde pièce instrumentale, 'Sadness', une ballade  qui porte bien son nom et présente de sérieux parfums 'jazz around midnight', avec mise en évidence du duo de saxophones et du piano électrique manié par Linus.
La nuance plaintive ajoutée par Hannah est tempérée lorsque la basse sort du trou.
A l'arrière, Fiele tapote caisses et cymbales de ses mains nues.
 The heart was made to be broken, a un jour écrit Oscar Wilde, mais l'excès de tristesse nuit à la santé, non déplaise à Françoise Sagan, du coup Tomas amorce un mouvement plus rythmé, la plage se teinte d'effluves latino pas désagréables, en sourdine, Hannah fait pleurer ses cordes, Linus nous place un impromptu mélodieux, il et soutenu par une rythmique aux groovy  vibes.
Tout semble se calmer en vue du finish, c'était sans compter sur  un retour de flamme soudain.
Changement de cap pour le troisième titre, amorcé par le cello,  Noah part en slam et récite une poésie de son cru, d'inspiration Alberto Moravia ... elle soupirait de lassitude, allumait une cigarette... le violoncelle, lugubre,  est bientôt escorté par les autres protagonistes, seul, papa reste en retrait, avant de sortir de sa pause hivernale pour placer une tirade onctueuse, tandis que son fiston abandonne l'instrument cher à Adolphe pour pianoter un Roland.
Original!
Le dernier titre susurré, 'Moi aussi, je cicatrise mal ' s'entend sur Spotify,  on te le conseille si tu es fan de Pascal Charpentier.
En un peu moins de 25 minutes, Noah   a réussi à mettre le public dans sa poche, ce projet est promis à un bel avenir!
 
Divee
Un jour Ludvine Seivert décide de se lancer dans la chanson et devient Divee, elle fait ses paquets, quitte la Gaume pour s'installer en région bruxelloise.
Un premier single,'Un goût de miel' paraît au printemps 2024.
D'autres titres suivent ( des singles, un EP) , on la voit, e a, aux Fêtes de Wallonie ou à l'Entrepôt à Arlon.
Pour le show à l'AB elle s'est entourée de trois musiciens ,  doués, ( drums, piano, basse)  qui après avoir répété quelque temps ont réussi à mettre son dream rap en scène sans l'apport de bandes.
Le piano en mode nocturne entame la première plage, une voix émane des coulisses, Divee ( tenue Shéhérazade )  se pointe pour entamer 'Un goût de miel' , une friandise pas trop écoeurante, chantée d'une voix sucrée dans un franglais attrayant.
Les copines reprennent les paroles, les non-initiés sourient, c'est sympa.
Je fais du miel annonce la diva apicultrice avant de proposer  'Pansement à la vanille', une compresse non remboursée par la sécu.
Elle nous la joue femme fatale,  Vladimir Nabokov la voit en Lolita, Serge Gainsbourg est fan, lui qui aime les sucettes à l'anis.
 Séquence piano/voix pour la mélodieuse et suggestive   ballade ' Sweet dreams'  qui pourrait susciter des wet dreams.
Assez penser aux  garçons,  je vais vous parler de moi, je me mets en 'Scène', une plage qu'elle  chante en anglais exotique avant de passer au français en spoken-word.
Les jeunes filles en fleur se retrouvent dans cet univers  mariant sensualité, dérision  et insolence.
Plus chill que 'Cool' , tu meurs.
Ce downbeat track qu'elle murmure en minaudant termine un set qui a ravi le fan club,  venu en nombre , un set qui a eu le mérite  d'égayer les profanes!
 
Divee, divine diva, femme enfant, on t'aime! 
 
 
 
 
 
  
  
 
 
 

 

lundi 27 octobre 2025

Talia - Le Chaland Qui Passe - Binic - le 26 octobre 2025

 Talia - Le Chaland Qui Passe - Binic - le 26 octobre 2025

michel 

 Talia is a young woman who finds herself working in the porn industry to make ends meet.

On t'arrête, Talia n'a aucun rapport avec 'l'héroïne' imaginée par   Daniel Volpe, il s'agit d'un trio grunge/garage basé à Paris, qui est resté coincé dans les années 90, une époque où des combos comme Hole, Babes in Toyland, L7 ou Elastica faisaient saliver  tous les teenagers boutonneux de la terre.

Une première mouture de Talia voit le jour en 2001, de cette époque antédiluvienne ne subsiste que  Nicolas Costa ( guitare, chant), qui n'a jamais porté de costard, ni voyagé en croisière dans la mer des Baléares.

Si des traces discographiques sont mentionnées, elles sont introuvables, en 2005, un deux titres parait.

Ils ne sont pas passés par Split et pourtant l'aventure se termine momentanément, pour reprendre trois ans plus  avec d'autres figurants.

Les albums se suivent:  ‘Cockroach Killer’ (2008), ‘Permanent Midlife Crisis’ (2013), ‘Thugs They Look Like Angels’ (2015), ‘Let Sleeping Dogs Lie’ EP enregistré par Steve Albini (2018) et ‘Whores On Parade’ (2020), et enfin  ' What might have been' ( 2023).

Nicolas s'est trouvé l'âme soeur,   Alice Thomas, il l'embrigade car elle joue de la basse, de là son surnom Alice B(ad)ass, il fallait dénicher un drummer, car le groupe en a fait une consommation immodérée. 

Aujourd'hui, coincé sous les marches de l'escalier,   on a pu voir Billy Albuquerque, qui n'est pas originaire du Nouveau -Mexique, mais du Brésil.

S'il n'était pas devenu batteur, il aurait pu solliciter chez Pinder comme jongleur. 

Particularité, Talia a un jumeau, du nom de Year of the Dog , pour répondre à Al Stewart qui a gravé ' Year of the cat'.

On te signale qu'en 2026,  ce sera  Year of the Gumbo.

On a bien vu une setlist, mais c'est devenu une manie de nos jours, c'est comme une décoration pour sapin de Noël.

Sur le papier, t'as lu ' My friends wanna die' qui est le premier titre de l'album 'Twice bitten' de Year of the Dog, les chiens ça peut mordre!

Talia, ce n'est pas un moteur diesel, pas besoin de préchauffage, pas de round d'observation, on entre d'emblée dans le vif du sujet, Billy ze kick frappe comme un Brésilien barjo, Alice martyrise sa basse tout en s'adonnant à des exercices  mouvementés, pas facile à la capter sur le smartphone, Nicolas a la rage, ses cordes vocales vont souffrir, car il n'a pas prévu de pastilles à base de miel et de citron, il se contente d'une mousse fraîche, ses riffs lacèrent nos tympans.

Bref, pas de  Music for Supermarkets, ce soir, mais du rock qui arrache, à base de punk, de grunge et de garage.

A noter, chez Talia  ils sont adeptes du train ne s'arrête pas à toutes les gares, ils ont donc embrayé sans pause sur  'Black Lightning' ( sur le premier album de 'Year of the dog') , une nouvelle diatribe survoltée reposant sur une basse lourde, un drumming échevelé, une guitare grinçante et des vocaux tempétueux.

Encore un feu rouge brûlé,  ' Boys' déboule, ces gamins sont vachement turbulents.

Un petit blanc, non pas du Muscadet, un blanc tuning, Alice annonce  'Breathe' introduit par un solo de batterie carré, la basse rejoint Billy avant l'attaque de la six cordes.

Respire un bon coup, ça va cogner méchant!

Un bridge permet à Alice de nous montrer  que Kim Deal n'est pas la seule à pouvoir manier une basse.

On ne te l'avait pas rapporté mais ces braves gens  portent des T-shirts sympa, pas tout neufs, un Kiss et un Sex Pistols, Billy qui a dompté un mustang, attaque ' Stuck with you',  toujours tiré du dernier 'Year of the Dog'.

Si t'aimes Nirvana, les Foo Fighters et  Mudhoney, tu vas craquer, par contre si ton truc c'est  Vitaa ou Slimane, passe ton chemin!

Seconde mini-pause et on reprend le fil, pas celui d'Ariane,  'Born on the last day of summer' n'est pas vraiment influencé par The Cure, c'est à nouveau Kurt Cobain que tu imagines entendre.

Une offensive sérieuse est amorcée par Billy, le brutal' Johnny Bait' ( un titre de Talia à entendre sur 'Thugs they look like angels' ) enfonce le clou plus profond.

'You spilled your guts'  , et qui va nettoyer ce merdier?

Rush final et fondu sur 'Stand alongside the dead' .

Pris d'une crise soudaine d'épilepsie, Nicolas se retrouve allongé sur le sol, tout en plaçant des riffs à réveiller Lazare.

Le chien d'Arnaud, déjà saisi en voyant des boyaux par terre , vient renifler le mourant qui se relève après s'être signé, un miracle  breton!

Après une  reprise de Fang ' The money will roll right in ' vient  leur dernier  forfait ' Disease', qu'aucun vétérinaire ne peut soigner.

Pour vivre heureux  vivons couchés, se dit Nicolas qui s'étend  sur le sol.

Arnaud, t'aurais pu prévoir un oreiller, c'est pas sympa!

 

40' furieuses viennent de s'écouler,  pas une âme dans le bistrot  n'a fait mine de se tirer.

Vanessa est la première à réagir: une autre, une autre... 

J'accorde mon instrument et on vous emballe ' White City' vite fait, suivi par  un morceau non répertorié!

Salut, Pascal!

Ton avis?

  "Du rock brut de décoffrage, à fond droit au but".

Faut voir avec le VAR s'il n'y avait pas hors-jeu... 

 

 


 

 

 

 

 

 

vendredi 24 octobre 2025

Moundrag à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 23 octobre 2025

 Moundrag à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 23 octobre 2025 

michel

T'as pas fait la queue au bar, t'as observé les techniciens  monter le matos  monumental du duo: deux Hammond, un drumset presque aussi impressionnant que celui de Chris Slade, deux gongs malais, mais pas malades, et autant de gong beaters revêtus de fourrure, une armature métallique pour supporter tout ce fatras, un écran qui nous permet  de ne pas confondre Moundrag avec Conchita Wurst, et une dizaine de baguettes pour agresser toms, charleston, caisses claires,  cowbell et  autres éléments du kit.

Ce soir tout Paimpol a mis le cap sur Saint-Brieuc pour la release party de ' Deux', le second chef-d'oeuvre grand format des frangins Goellaen Duvivier: Camille surnommé Organ Fury et Colin, Dr Mad Drum.

Moundrag, tu connais, tu les as croisés dans une pizzeria à Lannion ( voir ici), tu as assisté à une sortie de résidence à Bonjour Minuit, t'as laissé Pascal  relater une Session Live, tu voulais découvrir leur évolution!

Bordel, quelle baffe, ce groupe a pris une dimension monstrueuse, tu ne verras plus Moundrag jouer dans le bistro du coin, ce sont les plus grandes scènes, voire les stades, qui vont bientôt les programmer.

Gilbert, dans tous les bons coups, te rappelle qu'ils ont déjà fait la première partie de Deep Purple , Ian Paice s'est montré impressionné par le jeu de Colin, Jon Lord, là-haut, a ajouté, I love these Frenchies,  Vincent Crane, avec lequel il joue au bridge derrière les nuages , a répondu, sure, Jon, ils ont tout compris, euh, je te fais le coup de Bath.

On les laisse au paradis avec Vanessa, car une musique introductive annonce l'arrivée des frangins.

Colin, le Tibétain, cogne sur les deux gongs avec vigueur, Camille fait tonner son Hammond, le son est plus ample que celui des Grandes Orgues de la cathédrale de Chartres, la messe peut commencer! 

Comme mise en bouche, ils  ont opté pour ' My Woman', un titre plus ancien que tu peux entendre sur leur EP de 2019.

T'avais oublié tout ce que ce duo magnétique devait à Deep Purple, Uriah Heep ou Genesis , leur woman ne vient pas de Tokyo, mais elle t'emmène sur des sentiers où les grandes orgues font plus de bruit que les chutes du Niagara et comme Colin ne frappe pas comme  un cabillaud mourant, le truc a déjà emballé 100% du public, on ajoute que les vocaux te renvoient vers la grande époque de Peter Gabriel, c'était avant l'ère Phil Collins.

Pas le temps de reprendre son souffle, un roulement de batterie féroce et un orgue liturgique ont emmanché un second mouvement orageux, car Moundrag à l'instar des grands groupes prog ( ELP, Yes,...) est adepte des morceaux à rallonge.

Non, c'est pas du punk, mémé!

Un galop débridé pour amorcer 'Changes', un truc que n'aurait pas renier Atomic Rooster  et, si quelques passages des lyrics te renvoient vers 'Higher Ground' de Stevie Wonder, dis-toi bien qu'on n'est pas dans le même univers.

Saint-Brieuc, ce soir vous allez assister à une première live, voici  'Morning Epitaph' .

King Crimson, ça t'interpelle?

Tu ajoutes une pincée de  Greenslade, des bribes de  Gentle Giant, tu t'octroies un petit détour en Italie en pensant à Premiata Forneria Marconi, tu passes en Ecosse pour Beggar's Opera ( grand groupe) et t'as une vision sommaire de ce que propose les polis Paimpolais.

Un petit tour aux marges de l'enfer pour 'Limbo'  engagé par l'orgue de Camille. Fait chaud dans le coin, Dante a ôté sa chasuble, du coup c'est Colin qui enfile la cape et  s'approche du micro  placé à 22 cm de Josiane.

Il nous la joue Peter l'archange, époque ' The Knife' , après avoir prêché, il regagne sa place derrière les caisses, le truc part en vrille, style 'Rondo' que The Nice a emprunté à Dave Brubeck avant de le retravailler à leur sauce.

Encore une grosse claque!

'Black Flames', il y a de la fumée au dessus des eaux, c'est la chapelle qui a brûlé !

On n'est pas sûr que  l'enfer soit  pavé de bonnes intentions.

Ont été invités à la messe noire: Black Sabbath, Black Widow et  Electric Wizard!

Are you ready for 'The Hangman'  ( un titre de 2022) qui fait toujours autant d'effet.

Armé d'un tambourin, Colin part en pèlerinage, mais pas à Santiago de Compostela, du côté du Styx.

Revenu à sa place il se met à frapper comme un forcené, l'Hammond de son brother tangue dangereusement... I see shadows... qu'il dit, nous en a vu de toutes les couleurs, ce morceau est plus dingue que le ' Speed King' de Deep Purple.

Le public est en communion totale avec les prêtres des ténèbres, folie absolue à Saint-Brieuc!

Les trois fausses fins  n'ont déconcerté  personne et quand Colin a l'idée de nous emmener plus haut, on se lasse guider sans rechigner.

Son solo de batterie affolant a éberlué Keith Moon qui a demandé, c'est qui cet alien, il est inhumain.

Le marathon n'est pas terminé,  ils ont décidé de faire une course avec Belzébuth, ' Demon race'  comme du temps de  ' Race with the devil' de Gun.

Quelle  ruée!

Pour clôturer ce show hors mesure, le duo, visiblement ravi, propose ' The Caveman' , un truc qui a fait dire à Arthur Brown,: ils ont mis le feu!

Résumé: Moundrag n'est plus un petit groupe underground mais est devenu un des fers de lance de la scène bretonne.

Du coup, il y avait file à la table de merch!

PS - Le groupe annonce trois dates en novembre, lors des Monkey Weeks, il compte saluer la belle de Cadix 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

  

Grandma's Ashes à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 23 octobre 2025

 Grandma's Ashes  à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 23 octobre 2025

michel

Fabuleux double bill  en ce jeudi, où les éléments se sont déchaînés: Grandma’s Ashes, des féministes engagées et Moundrag, des Paimpolais , nés trop tard, leurs roots étant à chercher dans les seventies, une époque où sévissaient des groupes tels que Captain Beyond,  Arcadium, ou Irish Coffee.

Autre particularité, les deux groupes viennent de sortir un nouvel album, celui des Parisiennes étant disponible à minuit! 

En semaine, les concerts débutent un tantinet plus tôt dans le complexe briochin, Grandma's Ashes est annoncé à 20:45' .

Comme les habitués sont restés collés au bar, les filles retardent leur entrée en scène de 10'. 

Depuis que tu as eu en main, l'EP 'The Fates'( cf review)  , tu t'es dit, il faut écouter  ça sur scène.

  Eva Hägen (Basse, Chant) – Myriam El Moumni (Guitare, backings) – Edith Séguir (Batterie, backings) reviennent d'un trip en Corée du Sud  pour entamer la suite d'une tournée hexagonale, avec un crochet pour admirer Manneken Pis, elle  passe un peu partout ( sauf en Creuse).

En guise de préambule, de gros grondements se font entendre, la troupe est emmenée par Eva, peut-être habillée et maquillée par Nina aus Berlin, qui se place à gauche pour nous, Edith grimpe sur les planches où siège sa batterie et Myriam vient déjà tripoter sa panoplie de pédales à effets. 

On sera tenu au jus plus tard, mais ce soir les filles optent pour un nouveau répertoire, essentiellement basé sur leur second full length baptisé 'Bruxism', en souvenir d'un passage chez le dentiste.

D'après les notes de Myriam, 'Empty house' doit ouvrir les débats, et pourtant il semble qu'elles aient choisi 'Saints Kiss'.  Entre grunge, post punk, new wave et noise évoquant des gens aussi recommandables que les Breeders ou  Veruca Salt, cette plage fait fort, la guitare lacère les tympans, la basse est lourde, le drumming imposant et le chant agressif .

Sharp est le qualificatif qui vient à l'esprit.

Edith, qui ne fait pas dans le velours, ni le nylon,  introduit la suivante ( ' Empty House'?) , la basse ronronne, les licks de la Flying V  sentent le stoner, le trio fait preuve d'une saine agressivité, ça bouge pas mal sur l'estrade.

Des frappes pas tendre sur le charleston amorcent ' Flesh Cage' ( on n'ose plus trop se fier aux notes) , un morceau au tempo mid-paced , caractéristique du  sludge.

Un coup d'oeil à tes voisin(e)s, les têtes headbangent en mesure,  les filles lâchent quelques vocalises plus proches du growl que du chant liturgique, , la guitare part  en pointillé, le ton monte , on assiste à un duel à la baïonnette, une nouvelle fois, les forces de l'ordre se pointent en retard.

Après un changement de guitare c'est ' Sufferer'  ( ça craint une playlist non suivie)  qui vient chatouiller nos pavillons, un titre aux climats capricieux ( tu passes du venimeux à l'édulcorant) et  au chant psalmodié à deux voix

Des effets bruitistes pré-enregistrés entament le titre suivant, Eva a abandonné  sa basse, cale son pied de micro à 32 cm de la petite  Clothilde,  et entame d'une voix trafiquée   'Neutral Life Neutral Death ', une plage minimaliste, théâtrale, moins âpre que ce qui a précédé.

La lecture du nouvel album se poursuit (sans certitude quant aux titres joués), après une introduction faite de frappes pré-enregistrées, Eva prend le relais,  basse et guitare entrent en action, le bulldozer s'achemine vers les monticules à aplanir, la montée en puissance est démoniaque, c'est une machine de guerre qui déboule. 

Dans le carnet t'as pu lire ' Cold sun again' , ' Aside' et  ' Dormant' sans affirmer que    ces chansons ont été interprétées. 

Si  on n' a pas entendu la guitare acoustique devant démarrer ' Dormant',  on peut ajouter par contre  que le côté symphonic metal  du titre a particulièrement séduit, il  s'est achevé, après un battement de mains, sur un final wagnérien  digne de la chevauchée des Walkyries.

Myriam et Eva ont terminé ce titre embrasé par un numéro de ballet, toutes les deux ayant  réussi un grand écart parfait.

  C' est sous des applaudissements nourris que Grandma's Ashes a quitté le podium.

Les roadies en action, le public au bar! 

 

 


  

jeudi 23 octobre 2025

Album -Jean-Paul Daroux project « La cité engloutie »

 Album -Jean-Paul Daroux project  « La cité engloutie »

michel

jazz

 Plaza Mayor Company Ltd / Inouïe Distribution

 Quatre ans après la parution de 'Change ør nø Change', Jean-Paul Daroux propose un nouveau voyage, on l'accompagne  à la découverte de « La cité engloutie ».

Toujours accompagné par  Jean-Christophe Gautier à la  contrebasse ( et arrangements) et Luca Scalambrino à la batterie ( et arrangements), le pianiste de Cavalaire-sur-Mer entreprend une exploration des fonds marins à la recherche  d'une cité perdue, engloutie par les eaux.

Il mentionne l'Atlantide,   l'île mythique  évoquée par Platon, qu'aucun géographe ou archéologue n'a réussi à situer jusqu'ici.

Des cités antiques enfouies au fond des mers, il en existe des dizaines, près d'Hyères, dans son département, tu as la cité gréco-romaine d'Olbia,  la ville de Pavlopétri au sud du  Péloponnèse a été découverte en 1967, Phanagoria sur les bords de la mer Noire frappe les imaginations, depuis le 19è siècle, Port-Royal dans les Caraïbes repose  au fond de la mer depuis 1692, on pourrait en mentionner d'autres et si t'es féru de BD, on te conseille Alix, de Jacques Martin, la cité engloutie,Tarania, se situe près de la pointe du Raz.

La photo de pochette de l'album, montrant des ruines sous-marines, ne peut t'aider pour retrouver la métropole immergée , sauf si tu t'adresses au commandant Cousteau.

tracks 

 La cité engloutie 5:33
Le dernier chant venu de l'Atlantide 6:03
Le récif des sirènes 5:07
Embarquement pour l'illusion 5:27
Dans l'œil du Sextant 5:31
Vents contraires 5:16
Mistral sur le levant 6:52
Rue Carpeaux 5:49

Tu enfiles la combinaison de plongée en néoprène, un masque intégral, une Citizen Promaster Aqualand fixée au poignet, t'es fin prêt pour découvrir les secrets de ' La cité engloutie'.

Cinq minutes 30' en apnée, c'est pas pour toi, t'as emporté une bouteille d'air comprimé!

Un piano aquatique donne le signal, une batterie métronomique se pointe, on a déjà atteint une profondeur certaine avant l'arrivée de la contrebasse.

La faune marine n' a rien à craindre de ce jazz lyrique, soundscape idéal pour contempler   coraux, posidonie, algues calcaires ou padines, quelques éponges, des vers marins et ectoproctes, évidemment, t'as intérêt à éviter le sous-marin russe en mission d'espionnage!

Le   piano  fluide et romantique, s'autorise quelques à coups plus saccadés, c'est la houle, la contrebasse de Jean -Christophe, classique au démarrage, introduit un circuit de  boucles plus grinçant, tandis que le Sicilien maintient le cap sans défaillir.  

Remonté sur le chalutier, elle t'a demandé: t'as vu le  sérapéum?

Oui, et  deux ou trois sirènes aphones!

Le dernier chant venu de l'Atlantide' débute comme un nocturne de Gabriel Fauré, avant l'arrivée de la contrebasse qui transforme la mélodie ondulante en requiem sombre.

Le piano reprend le dessus et folâtre  insoucieusement, tandis qu'à l'arrière Luca  tambourine discrètement, la contrebasse, moins lugubre, ressurgit et la plage gagne en intensité.

Si  Claude Debussy a mis Mallarmé en musique, on ignore quel poète a inspiré  Jean-Paul Daroux, on ira poser la question à Saint-Preux, qui lui aussi s'est intéressé à l'Atlantide.

Le récif des sirènes ' est situé dans le  Parc naturel Cabo de Gata-Níjar (à Almeria), une légende dit  qu'un roi maure a enterré son trésor dans une grotte, sous la Vela Blanca, un  rocher couleur neige, il en a confié la garde aux sirènes.

Homère y a envoyé Ulysse, ça a failli mal tourner.

Jean-Paul Daroux et ses acolytes ont mis tout ça en musique., le récit étant dramatique, le fond sonore se veut théâtral et mouvementé, voire épique, à la manière des compositions de Michael Nyman.

Jazz et musique classique cohabitent depuis des lustres, Duke Ellington, par exemple,  s'est attaqué avec bonheur à Peer Gynt d 'Edvard Grieg, Jean-Paul Daroux, lui,  a judicieusement inséré un mouvement flamenco dans sa composition , nous rappelant par la même occasion que Miles Davis a fait fureur avec ses 'Flamenco Sketches' . Pour la petite histoire on cite   Bill Evans – Piano / Paul Chambers – Double Bass et  Jimmy Cobb – Drums.

Get on board, pas forcément pour retrouver les illusions perdues, ' Embarquement pour l'illusion ' , laissez-vous emporter par les arabesques subtiles, parfois syncopées,  d'un  piano be bop,  héritier de Earl Hines, il est soutenu par une contrebasse souple et un jeu de batterie adepte du rimshot.

Détail: destination inconnue car illusoire!

Quand tu navigues, il te faut des instruments de bord: boussoles, compas, quadrant nocturne, astrolabe, sextant, etc...

Le trio propose ' Dans l'œil du Sextant ' , gaffe aux erreurs de mesure, manipuler un sextant n'est pas un jeu d'enfant!

Jean-Paul Daroux et ses potes vont t'expliquer tout ça en musique, avec pour la contrebasse, tantôt des effets électro, évoquant l'usage d'un theremin, tantôt des caresses à l'archet.

Le piano tient le cap, la batterie, économe, ne perdant pas le nord.

Les participants au Vendée Globe sont au courant ( forcément), des fois, le voilier doit affronter des ' Vents Contraires'. 

Ce coup -ci, J P nous la joue Thelonious Monk en adoptant un jeu percussif et capricieux, il est bien secondé par une batterie robuste et vivace, la contrebasse devant calmer les ardeurs du duo tout en surveillant la manoeuvre pour épouser les frasques venteuses.

'Mistral sur le levant', pas de panique , il ne s'agit pas de tirs de missile Mistral sur l'Île du Levant , aucun exercice militaire, devant préparer une éventuelle invasion des troupes russes, n'est prévu au programme.

Le trio nous propose une pièce lyrique sur batterie métronomique,  le piano tantôt sombre, tantôt frivole, occupe une place prépondérante, la contrebasse, cachée et plaintive, attend son heure et sort du bois pour mener l'esquif à bon port.

Faut nous expliquer, J P, que vient faire la  'Rue Carpeaux' dans ce récit maritime?

Un excès de Pastis?

On veut bien  monter vers le Sacré Coeur, mais pas en pédalo!

Sinon, cette dernière composition frétillante, ne fait pas tache, et parachève brillamment un album de jazz aventureux, dans la lignée des plus grands compositeurs contemporains, on cite Brad Mehldau, Aaron Parks ou la nouvelle coqueluche hexagonale, Sofiane Pamart!