mercredi 18 décembre 2019

Album - Lights of Skadi - Shimmer

Album - Lights of Skadi - Shimmer

Jesper Jansson, Jörgen André et Martin Ragnarsson forment Lights of Skadi en 2016 .
 Skadi , une géante , la déesse-aux-pas-de-neige dans la mythologie Nordique, a connu pas mal de déboires dans sa vie amoureuse malgré des pouvoirs surnaturels ( comme déesse de l’hiver, Skadi est capable de manipuler le climat afin de provoquer des pluies glaçantes, un froid extrême et d’autres conditions atmosphériques catastrophiques), on ne t'en dit pas plus, on ne te cite aucune source, mais si les mythes et légendes du grand nord te bottent, on te conseille la lecture de l'Edda.
Revenons à notre trio de Borlänge ( comté de Dalarna), ces jeunes gens ont été nourris au biberon Dream Theater, Meshuggah, Steve Vai, ne leur parle pas de Kobojsarna, Ace of Base ou de Dolly Style, ils n'en ont rien à battre.

En octobre 2019, ils ont sorti l'album ' Shimmer' , a 54 minutes ride, mais seulement trois titres, ouais, on est dans la mouvance  'Tales from Topographic Oceans' de Yes, si ce n'est que 'White eyed raven', la seconde plage de leur épopée s'achève après 300 secondes.

Tracklist:
 Norse Code
 White Eyed Raven
 Time 

 Jörgen André (drums, synthesizers, guitar, bass) Jesper Jansson (guitar) and Martin Ragnarsson (drums, guitar and orchestrations) démarrent leur symphonie progressive metal par 'Norse Code', un instrumental de plus de 23' , divisé en quatre phases.
Le progressive rock naît quand Caravan, pionnier de la Canterbury Scene, sort l'album du même nom en 1968.
Depuis ils sont nombreux à avoir suivi cette voie, malgré les attaques virulentes des punks, qui abhorraient les dinosaures du rock style Genesis, Yes, Emerson, Lake and Palmer...
Le discours de Lights of Skadi est fait de longues envolées lyriques, de riffs tranchants, alternant avec des séquences acoustiques, les attaques hard  succèdent aux mouvements planants.
 L'exploration instrumentale proposée évite les chemins trop balisés pour s'aventurer en territoires symphoniques complexes et diaprés.
' White Eyed Raven', ton beau-frère, ornithologue, te signale que le corbeau aux yeux blancs est originaire d'Australie.
Il a failli te flinguer quand tu lui as demandé si ça se servait aux lardons et champignons.
Pendant cinq minutes, le trio suédois nous assène un métal progressif dans la lignée de Pain Of Salvation ou de Mastodon.
25:42' , c'est le temps qu'il a fallu à la petite Emélie Laurens pour parcourir les 5000 mètres marche, catégorie cadet, c'est aussi le timing de 'Time', une pièce orchestrale en cinq actes qui clôture l'album ' Shimmer'.
Des paysages divers défilent devant tes yeux hagards, roches sombres et cratères, ouais  'On a marché sur la lune' se niche dans ma collection de BD, déserts arides, steppes pas nettes,  mais aussi les pochettes signées Roger Dean ou Hipgnosis.
Tandis que ton esprit vagabonde,  le sable s'écoule, Time atteint sa cinquième escale, t'appuies sur pause pour te décapsuler une Falcon, tu reviens face au lecteur, relance la machine, Martin pilonne sec, la guitare se fait Joe Satriani, un moment de quiétude te permet d'apercevoir un écureuil sauter de branche en branche dans le parc voisin, tu entends les doigts glisser sur les cordes, tu sens que quelque chose va se produire, tout ce calme n'est pas normal, ça y est, le ton monte, on repart au front avant qu'un piano serein n'annonce le final dramatique.

Un premier essai impressionnant.