samedi 19 mai 2018

The Red Goes Black - Festival Art Rock ( forum de la Passerelle) - Saint-Brieuc - le 18 mai 2018

The Red Goes Black - Festival Art Rock ( forum de la Passerelle) - Saint-Brieuc - le 18 mai 2018

35è édition du festival briochain,  du vendredi 18 au dimanche 20 mai 2018, le centre de Saint-Brieuc vivra au rythme du festival, des concerts à la pelle, de la danse, du cirque, du théâtre, des spectacles de rue, de l'art, des installations vidéo et le rock'n toques pour les gourmets.
L'épisode 2018 devrait être le dernier présidé par Jean-Michel Boinet qui, il y a peu, a annoncé que l'heure de la retraite avait sonné.

Après avoir récupéré le bracelet donnant accès aux scènes payantes, tu décides de faire un crochet par le Forum de la Passerelle où, à 17h,  The Red Goes Black  doit ouvrir le festival par un concert gratuit.
Le combo de  Douarnenez n'est pas constitué de néophytes,  plusieurs d'entre eux ont fait partie de Mojo Factory qui  balançait des reprises soul et blues, avant de décider de jouer leur matériel, ils gagnent le Tremplin Pays de Cornouaille, participe aux Jeunes Charrues et, tout naturellement, enregistre un premier album, “I quit you dead city”, en 2015, suivi par le flambant neuf ' Fire'.
17:01,  Tsu Tsunam, c'est pas une mouche exotique, mais un batteur/ Joe Chatterton , le fils d'une lady, à la basse/ le pas si roux, Pete Le Roux à la guitare/le chef,  Damien Gadonna au chant et à la guitare et Thomas Schaettel aux claviers, rappliquent et après un incisif ' Salut, tout le monde' , le tsunami de l'équipe démarre le set par ' Mr Something', alors que les copains n'avaient pas encore ramassé leurs jouets.
D'emblée, t'as pigé que t'as pas à faire à des tripoteurs concoctant un synth rock pour adolescents boutonneux, il y a des accents sudistes dans ce rock musclé , tu ignores si la région de Douarnenez est swampy, mais leur cocktail est plus proche de gens tels que Black Oak Arkansas ou Atlanta Rhythm Section que des groupes participant à la fête interceltique.
Donc, les bombardes ou binious, tu oublies.
' Shadow dancer' se retrouve sur le dernier né, ton esprit, pas très clair, avance Leon Russell.
Le purulent 'If one day' illustre parfaitement leur amour du travail des Black Keys.
'Fire' démarre au ralenti, de petites flammèches crépitent avant de voir les bûches  s'embraser, pas aussi sexy que le 'Fire' du Boss repris par les Pointer Sisters, mais vachement chaud, tout de même.
Saint-Brieuc, on connaît, après  Douarnenez, c'est la ville qui nous a accueillis le plus fréquemment, voici ' 'World in a bottle'. Le groove suinte de partout, le petit orgue fait merveille, les guitares s'en donnent à coeur joie, quant à la rythmique, c'est le ciment  sans lequel rien n'est constructible.
'Blu bags of shame' est suivi par ' A wave will rise', bordel, c'est dur à prononcer, constate Joe.
Sur l'album, Lady Wray prête sa chaude voix pour  flirter avec Damien.
Des harmonies vocales, dignes des Doobie Brothers enluminent ' Nobody but me' et le gospel ' Broken man blues' évoque aussi bien les morceaux les plus lents du Zep, que certains titres de Fleetwood Mac, époque Peter Green.
Cette pièce aux climats ténébreux est un petit chef-d'oeuvre, auquel ils ont collé 'All I want'.
'I.T.N.O.G' a été écrit après les attentats de Paris, pas de Lisa Kekaula ( The Bellrys), ce soir, mais ce rock nerveux offrant des senteurs The Who remue salement.
Le clavier a ramassé des handshakers, il en use pendant 'Sweet melancholy', un blues non exempt de disto.
Un coup d'oeil du côté de l'organisation, encore une?
Ja!
Le percutant et heavy  'Missing light', décoré d'une séquence incantatoire,  achève un set brillant.


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