vendredi 8 avril 2016

Album 'Midnight Fever' by Goudi.

Album 'Midnight Fever' by Goudi.

Released March 18 - 2016 - Citysound.
Cover, photography: Xavier Marquis.

Troisième album pour Goudi, après ' Goudi' de 2009 et 'Bissextile' de 2012.
Pierre Goudesone varie les plaisirs, personne ne peut affirmer avoir assisté à l'enterrement de Speaking T et Flesh and Fell connaît une nouvelle vie depuis quelques années et voilà qu'en 2016  il réanime le projet Goudi.
Pour l'accompagner, le fidèle Laurent Stelleman et ses guitares flamboyantes et Cédric Guffens aux drums, un gars qui accompagne Amaury Massion sur scène, lorsque celui -ci se produit sous l'étiquette My TV is Dead.
Delphine Gardin se charge des backing vocals et en guest, on entend Joachim Saerens, le claviériste de Selah Sue.
Et Goudi?
Il a en charge la basse, les vocals et le programming

'High on you', ouvre, un mix electro/darkwave/industial bâti sur un jeu de batterie proche des sonorités d'une drum machine, des loops distordus et des vocaux te renvoyant vers les heures de gloire de Cabaret Voltaire. Le timbre grave de Herr Goudesone contrastant avec les backings, tantôt sucrés, tantôt hallucinés, de Delphine Gardin.
Poppy et sombre à la fois, un hit potentiel.

La seconde plage surprend, il faut oser reprendre 'Dock of the bay' de l'immense Otis Redding pour lui conférer des coloris futuristes.

'Black Heart' .
Tu dis, Mick?
 I look inside myself and see my heart is black.
Le myocarde de Monsieur Goudesone a été badigeonné par le même pinceau.
Ambiances brumeuses, guitare cinglante,  à ne pas faire écouter à ta petite soeur neurasthénique!


Retour vers la new wave,/early industial music avec  @ My House, une plage te rappelant les grandes heures du label Mute.

'Desire'
Oublie la bande à Bono, le morceau baigne à nouveau dans une sphère glauque, le tempo lent et la voix étouffée contribuant à l'impression de malaise, de désir morbide.
Impressionnant!

' Let's spread love', pour d'obscures raisons, te rappelle le regretté Micky Mike et son Snowy Red.
Laurent Stelleman peut se laisser aller et nous prouve, si encore nécessaire, qu'il est bien l'un des guitaristes les plus talentueux sévissant dans notre beau pays.

Dis, Pierre, c'est une manie d'utiliser des titres célèbres?
OK, ton 'Boys and Girls' n'a pas grand chose à voir avec le crooning esthétique du dandy Ferry, mais en plus, on se souvient que la ligne "boys will be boys" a été utilisée par la chica Paulina Rubio pour un tube disco purulent.
Pas de panique, on est plus proche de Fad Gadget que de Boney M.

Co-écrit par Laurent et Pierre, 'So Pristine', aux rythmes saccadés,  nous renvoie vers les grandes heures de la scène EBM/ electro nationale, sévissant dans les glorieuses eighties: Neon Judgement, à;GRUMH ou A Split-Second!

Même équipe pour le dansant 'Midnight Fever' qui devrait faire un malheur dans les soirées New Wave.
Pour la petite histoire, on rappelle que Colder a aussi baptisé une de ses plages 'Midnight Fever'.

La fureur s'exhalant de 'Wild Fury' est contenue mais concrète, elle transforme le morceau en cantique hypnotique et froid.
Mention spéciale aux vocalises hantées de Delphine Gardin.

Le voyage prend fin avec 'Untamed', le dompteur a beau manipuler fouet et bâton, la bête est inflexible.

Pierre?
 See you soon with the album release in Springtime!

Tu nous préviens?