mercredi 18 février 2015

Candy Dulfer + Loumèn - Het Depot - Leuven, le 17 février 2015

Candy came, Candy  saw, Candy conquered....

Sold-out au Depot pour assister au premier show de la tournée de Candy Dulfer, une jeune dame née avec un saxophone entre les lèvres, elle avait de qui tenir, papa Hans est saxophoniste professionnel depuis l'âge de 17 ans.
C'est en 1990, que tu croises pour la première fois la blonde Amstellodamoise,  âgée de 20 ans à l'époque, lors d'un Marktrock avec à l'affiche Ten Years After, Nils Lofgren , Blue Blot ou les Kinks, c'est autre chose que K3 ou Marco Borsato...

  Loumèn !
Quatre mois après avoir apprécié l'attractive et talentueuse Bruxelloise en support de Lee Fields, tu la retrouves sur la scène louvaniste où elle  se produit, à nouveau, en formule duo.
Comme à La Rotonde, elle est accompagnée par le subtil Calvin Moneze à la basse semi-acoustique ou à la guitare, le brave homme se charge aussi des backings.
Présentation en vlot Nederlands et sourires attendrissants, salves d'applaudissements, Loumèn a mis Louvain en poche dès les premières minutes de son récital hautement apprécié.
"Whatever Lola Wants, Lola Gets", tu remplaces Lola par Loumèn car son crooning galant a tôt fait d'émoustiller une vingtaine d'éléments masculins, venus se coller à ses pieds.
Une de ses compos, 'Haïti', trouve sa genèse dans le tremblement de terre ayant touché l'île en 2010.
Un gloomy jazz au groove nonchalant, nous permettant d'apprécier le jeu éclairé de Calvin et la voix de velours de la belle Congolaise.
Wat zeg je, Freddy?
Ze kan zingen... c'est le moins qu'on puisse statuer.
Leuven, can you feel the positive vibes décorant ' Live in peace' ?
Loumèn, mélodieuse, féline et câline, nous délivre un message optimiste et plein d'espoir en ces temps où la barbarie, l'obscurantisme et l'intolérance sont devenus monnaie courante.
Accélération conséquente pendant le uptempo 'Running', la voilà  transformée en Merlene Ottey , bousculant tous ces gens dont la vie est une éternelle course contre le temps.
Reprise par la chorale locale, une version minimaliste, débutée a capella,  de 'Material Girl' de  Madonna Louise Ciccone, suivie par une chanson post-Saint-Valentin, ' Love', pour laquelle Calvin a troqué la basse contre une guitare, le couplet en français nous renvoyant vers la regrettée Teri Moïse, décédée bien trop tôt.
Le duo enchaîne sur un Latin jazz chaloupé avant de terminer le set par le titletrack de l'EP ' Upside Down', dédié à tous les personnes ayant survécu après avoir contracté un cancer.
Comme au Bota, Loumèn se débarrasse de sa coiffe pour arborer une coupe à la garçonne qui lui sied aussi bien qu'à Halle Berry.
L' avant-programme idéal pour Candy Dulfer.

30' de patience avant de voir arriver Candy Dulfer's band.
Une intro visqueuse enfantée par un méchant groupe  pour lequel  funk et  groove n'ont plus de secret, à la basse, Manuel Hugas - Ruben van Roon 'DJ Kikke' aux drums et programming - Ulco Bed on guitar - keyboards, Arjen Mooijer et from Minneapolis, Stanley "Chance"Howard aux claviers et vocals impudiques, l'imposant monsieur a fait partie de  The New Power Generation et The Time, associés à Prince Rogers Nelson!
C'est ce brave homme qui prêche , ladies and gentlemen put your hands together for the one and only, Candy Dulfer!
Elle apparaît, blonde, gorgeous, des jambes interminables, une jupe léopard moulante, un top scintillant, et ce sax qui sent le sexe, elle finit l'intro avec les boys avant d'attaquer 'After Tonight', un disco funk dans le moule Kool and the Gang.
Candy et Stanley se relayent au chant, the party has started, elle va se poursuivre pendant près de 2 heures.
' t is hier te gek, jullie zijn helemaal te gek, België is te gek, dankoewel Leuven....
Te gek est son expression favorite, pour d'autres c'est LOL, trois lettres qui te donnent envie de baffer!
'Hey now' présente des sonorités fanfare et est bourré d'effets clinquants... jump, jump, jump ... nous encourage le rondouillard amerloque.
Feelgood funk in Leuven!
Place au titletrack du dernier CD, 'Crazy', une plage autobiographique selon la jolie Candy, qui ne compte pas faire ses adieux.
A crazy sexophone et un petit pas de danse du Barry White lookalike, du show à l'américaine.
Sur le CD on entend la merveilleuse Angie Stone entonner 'For the love of you',  Stanley, tu la remplaces?
Yes, Ma'am!
Superbe slow, beau comme du Bill Withers, un des highlights du set.
'Daylight', de Bobby Womack, is for the people who like to party et vont se coucher à midi.
La suivante,  'What You Do (When The Music Hits)', n'a pas encore été gravée, elle a été écrite par un duo de deejays.
Ambiance tomorrow carnaval à Rio land, cris d'hyènes, percussions et sax en folie, ça déménage ferme sur le podium et ça ne risque pas de s'assagir avec 'Bass in your face' imaginé par DJ Kikke, un amphibien nourri à la  testostérone.
Candy, escortée par deux bodyguards pas très buildés, imagine d'aller se taper une balade dans la fosse, ainsi vient-elle faire l'aubade à une chaise roulante avant de remonter sur scène et  balancer quelques mesures de 'Tramp'.
A toi, Ulco.
Brillant solo, en nu Ruben van Roon... amuse la foule, menneke, nous on se repose, Leuven transformée en colonie de marsupilamis, ambiance des grands soirs!
Faut calmer le jeu, elle nous sert le titre par lequel tout a débuté, 'Lily wa here'.
Imparable, Ulco et Candy se répondent dans un dialogue de toute beauté.
Un des 20 titres les plus sensuels jamais composés.
Candy Dulfer a pris l'habitude de terminer ses spectacles par 'Pick up the pieces' de l'Average White Band.
Chaque soir le public a droit à une version différente, celle qu'on nous a servie se termine en feu d'artifices.
Ovation immense.

Un bis
'Gimme some more' aux relents Prince relevés.
Une ou deux anecdotes concernant 'Chance', le tombeur, he has a way with ladies!
Cela se vérifie, quatre ou cinq gonzes, pas difformes, viennent lui faire les yeux doux , puis vient une double leçon de sex/sax appeal avant un final dégoulinant et le salut de la troupe.

Great show!