dimanche 4 mai 2014

Emballage Kado lors de la Lambiekfeest - Bezoekerscentrum "De Lambiek" - Alsemberg, le 3 mai 2014

Beersel est sans le sous.
A vendre: l'église de Lot - la maison d'Herman Teirlinck  - la portierswoning du château Wolfshagen...
Une voirie à l'état désastreux: sorry, plus de pognon!
Ramassage d'objets encombrants: fini, tu payes... etc!
Tous les ans se déroulaient les  Kasteelfeesten, attirant pas mal de monde au Château féodal...désolé, les caisses sont vides!
Pas de panique, elles auront lieu  tous les deux ans en alternance avec les Lambiekfeesten.

Mai 2014, premières Lambiekfeesten  au Bezoekerscentrum "De Lambiek" , à côté du terrain de foot d'Alsemberg.
Une fête breughelienne, costumes d'époque, où les villageois ( de plus en plus d'inwijkelingen, maniant avec difficulté le vocable cher à Vondel, en provenance de la Groot Stad voisine ) peuvent s'abreuver en goûtant Kriek, Lambiek ou Geuze , la fierté de la région, tout en se délectant de boestering met pellepatat, ballekes met warme kriekjes en kramiek, boterhammen met plattekaas, hesp of kop, taarten en rijstpap... ( demande à Google de traduire).
Kinderanimatie pour les mouflets, cela va de soi.
Les festivités débutaient à 16h, ce qui t'intéressait c'était la partie musicale proposée, un folkbal animé par Emballage Kado et  Peut-être Demain!

19:45' direction Alsemberg, Emballage Kado doit débuter à 20h.
Pas la toute grande foule, mais une bonne ambiance, quelques politiciens locaux te serrent les pinces, zauraient pu te payer une Lambiek mais ils préfèrent consacrer leurs deniers à la fabrication de flyers et d'affiches où tu les vois sourire comme des premiers communiants.

Emballage Kado ( buiten in de zon, température: 12°).

Ta dernière rencontre avec ces stroatmuzikanten date de Brosella 2011, ils étaient sur le podium pour un projet commun avec De Fanfaar, des rockers chantant en brusseleir.
 En 2004, Emballage Kado a sorti ne ploat avec des liekes, ça s'appelle ' Vui a vuidui', si t'as un problème de prononciation tu demandes à Michel Drucker de t'aider.
'Vui a vuidui' dessine un portrait idyllique de Bruxelles  qui brusselait encore!
Ce soir, la troupe était composée de cinq zievereirs: Mars Moriau, un pei qui travaille plus ( ex- VGC- directeur cultuur et directeur Zinnema), au chant et au mélodéon  -Willy Dessers ( chant, guitare) - un violon , Wim Van Parijs  ( une honte pour un groupe bruxellois) - un gars qui tambourine ( Stef De Duffeleer) - et un petit nouveau qu'on n'a pas présenté, ce menneke jouait de différentes flûtes et grattait un brol qui ressemblait à une mandoline.

Un premier Brusselse folk joyeux, ' 't Serclaes', dédié au héros qui chassa les soldats de Louis le Male, le comte de Flandre, qui occupaient  la Grand Place. Tous les Japonais et autres touristes viennent caresser sa statue.
De loin sur le parchemin qui servait de setlist t'as lu 'Kom keutter', t'as pas voulu te rapprocher, on sait jamais avec les Brusseleirs!
D'autant plus qu'il parlait de sa choêke...
Une autre lieke sentant bon les caricoles puis une vraie provenant des Marolles, de la zwanze et  une petite flûte polissonne en avant-plan
La ritournelle  invite à la danse, Léon et Floris, rougeauds car bien imbibés, ont entamé une acrobatique boerendans  variante kermesse/ break dance , t'as eu tout juste le temps de sauver ta Kriek quand ils ont bousculé la table.
Zatterikken!
Willy promet une valse, étonnamment ils  reprennent' Where do you go to my lovely' de Peter Starstedt, une de tes chansons préférées en 1969.
 Ils poursuivent avec  'La java bleue', en version bilingue, puis nous promettent un blues sur Senne, 'De Vagebond', un pauvre hère sans femme, ni enfants, un echte sukkeleir.
Entre chaque tirade les musiciens se frottent les mains pour essayer de se réchauffer, faut dire qu'il ne fait pas torride et que le public, massé dans la salle, ne prête qu'une oreille inattentive aux rengaines des artistes. De bal, il n' en est pas question!
En pensant à Amélie Poulain, une seconde valse, '' La soeur d'Amélie' et, enfin, pour clôturer la première partie du set, un titre consacré à la gare du Nord et à son quartier défiguré par les promoteurs, il t'a fallu un certain temps pour comprendre que c'était une adaptation du 'Dirty Old Town' popularisé par  les Dubliners et plus tard par les Pogues.
Le morceau se termine en gigue enivrante avant de voir le quintette transporter son artillerie dans la salle.
Fait trop caillant...
Effectivement...  retour au domicile conjugal, coup de bol, Madame n'a pas sifflé toute la bouteille de Médoc.