vendredi 9 novembre 2012

Kosheen ( support: The Dead Color) - V K, Molenbeek, le 8 novembre 2012

Ton gamin: tu vas où?
Au VK, Kosheen!
Ce truc existe encore?
Après un silence discographique de 5 ans, le band de Bristol vient de sortir un quatrième album, ' Independence', et achève ce soir une mini- tournée européenne, après plusieurs dates au UK.
Ils reprennent la route dans une semaine ( Tchéquie et Slovaquie).

Il faudra patienter jusqu' à 20:15 pour la première partie: The Dead Color.
A color which has no gloss upon it?
Non, un indie synthrock band de Dendermonde/Gent, baptisé il y a moins d'un an, et mené par  Erik Van Hoecke ( Ex Asimov, cf. l'album ' Phantoms')..
Particularité: 3 synthés et un drumcomputer.
 Line-up: Erik Van Hoecke, Pieter Vanden Berghe, Diederik Haegeman en Pieter De Cnudde.
Ne t'attends pas à de l'ambient, de l'experimental ou à du lowercase, leur pot-pourri fait preuve de tonus et de détermination, tout en baignant dans un univers sombre proche de certains bands New Wave/ Indus des eighties ( Fad Gadget/Neon Judgement/ The Normal etc...) avec de temps en temps quelques envolées planantes.
Un instrumental aux beats soutenus en hors-d'oeuvre ( ' Bruce/ 48 Kb' ??), suivi par ' Cyanide'  et ' Blackness' aux sonorités Depeche Mode meets New Order.
Les vocaux déformés te font bizarrement penser à Richard Ashcroft de The Verve.
L'entêtant ' Places'  sera tout aussi dansant, puis, en pensant aux fans de Liverpool le quatuor propose 'Reds'.
Erik annonce une cover, une version nerveuse du  ' Planet Telex' de Radiohead.
La setlist prévoyait 10 plages, il leur reste à peine 3/ 4 minutes pour arriver au terme de leur récital, le septième morceau prendra des coloris new age proche d'un Tangerine Dream.
Intéressant!

Un second support, de dernière minute, investit la scène vers 21:OO, un petit jeune armé d'une acoustique.
Les photographes de presse à tes côtés: qui? quoi? il a une identité?
Faudra demander après coup au roadie de Kosheen, his name is ( on garantit rien!): Lloyd Jayward .
 On a vu le brave garçon, en fin de soirée, vendre CD's et T-shirts de Kosheen.
Pendant 20' le gamin a failli nous endormir avec un acoustic folk juvénile et soporifique, aussi flasque qu'un phallus au chômage technique.
' Funny Games' du folk passe-partout, puis un picking  consciencieux, ma grand-mère, paix à son âme, eût apprécié.
En souriant timidement, il prévoit une cover quelconque, suivie de 'Bright Eyes', cataloguée sad song  et s'avérant aussi mièvre qu'un roman de la bibliothèque rose.
En duo avec Sian Evans:, le pas sauvage, ' Wild Georgia', auquel succède une seconde cover: ' In your atmosphere' de John Mayer,  plus efficace que le Xanax  à dose élevée!

21:40 Kosheen
Un à un l'élément mâle se pointe: Mark Davies, l' Iroquois muni de raybans, claviers et guitare - l'incroyable rasta/punk drummer , Mitch Glover, sosie de Jean- Luc Demeyer, Front 242, un spectacle à lui seul et Gary Eccles aux keys.
Bruitages et big beats, en catimini Sian Evans sort de coulisses, fringuée de noir, robe bouffante, elle bat des mains en suivant le rythme imprimé par le batteur, ' Damage' ( 2007) , un trip hop vasouillant dans les marais Massive Attack.
C'est bien parti pour 90' focused on the dance!
' Overkill' un up-tempo bouillant, chanté d'un timbre puissant.
Dancetrack à peine achevé, Sian se dirige vers la table, visiblement contrariée: the vocal is driving, arrangez moi ça vite fait , elle se tourne, en souriant, vers le public, une demi-salle, pour une séance courtisane bilingue français, néerlandais et présente ' Waste', une plage du dernier effort discographique, entamée par un nappé de claviers majestueux.
Première mise à contribution de la chorale paroissiale de Molenbeek, probablement  émigrée en terrain moins Moureaux se fait du mouron.
... what a waste.. tu l'as dit, Philippe!
2001: ' Hungry', toujours aussi appétissant, la nana virevolte, le band concocte un son  plus imposant qu'un plat destiné à un Gargantua affamé après un régime sans protéines.
A tes côtés, tout bouge, merci Vévé Mazimpaka!
James Bond goes drum'n bass,  'Spies' puis ' Get a new one', a new quoi... de nouveaux earplugs, bordel, connard, les miens ont valsé sur le sol, et le fil du micro s'est enroulé autour du pied, ça m'empêche de faire ma séance de flamenco, tu te magnes ou je te refile ton C4... au fond, ma femme est gentille!
Elle sourit, Brussels, our goal is to make you dance!
Enfin, un politicien tenant ses promesses: ' Tightly', suivi de la bombe ' Addict'.
Sian, une madame ayant du coffre, elle s'avère vachement convaincante avec ce petit brin de vulgarité hautaine qui lui sied à merveille!
'Resist' downtempo  irrésistible à la Grace Jones.
Nouvelle crise d'autoritarisme: fieu, mon verre est  vide, tu dors où quoi?
This is an anti-love song: ' I want it all' auquel succède le hit de 2003, ' All in my head', aux  hard riffs de guitare .
Elle avise un mètre 53 dans le public: et toi, passe-moi tes lunettes, woouah j'adore ce vert fluo, that's amazing.
Je suis pour l'homéopathie made in Roma: ' Bella Donna' .
 Mitch Glover sous les spotlights, ce mec est tout bonnement fabuleux!
Bye, bye, vais faire un petit tour backstage, commencez sans moi, le dramatique ' Something New'.
Un mec de Londres avance Sian Evans’s singing could send shivers down anybody’s spine, il n'a pas tort, c'est une sorcière!
' Manic' confirme.
Elle tient pas en place, nouvelle sortie pour se repointer une cibiche au bec: ' Empty Skies' , come on , Brussels, step...
A vos ordres, chef!
Pour terminer par deux tout gros hits ' Slip & Slide' ( Suicide) et naturellement ' Hide U'.
Un au revoir French cancan , le trio achève l'hymne drum'n bass et rejoint la cheftaine.
85' énergiques!

Rappels
' Dependency' orné d'un drum solo sauvage, Sian à genoux implorant un dieu exotique, pour finir par le monstrueux ' Catch'.

Kosheen, c'est dépassé, me disait un gamin... c'était pas l'avis des clients du VK, ni celui d'un critique nourri au roastbeef:  Kosheen, a vastly enjoyable rollercoaster ride composed of drum and bass, lounge and house with pieces of rock-like guitar work...